« Continuer sur la même dynamique »
02 novembre 2006 - 16 h 54 - Jean-François PATURAUD
Très beau vainqueur de Gloucester la semaine passée, Agen a l’occasion de confirmer ses bons résultats européens dans le Top 14 face à Toulouse samedi. Le point avec Nicolas Morlaes, le demi de mêlée du SUA.
Nicolas Morlaes, que retenez-vous du match remporté à Gloucester (26-32) le week-end dernier ?
On s’est bien amusé, ce qui n’est pas négligeable. On a vraiment passé un moment super sur le terrain. On a joué tous les ballons. Nous avons vu que, lorsque l’on développe notre jeu et que l’on met de la vitesse, nous sommes dangereux. C’est dans ces conditions que nous faisons nos meilleurs matchs et que nous obtenons nos meilleurs résultats.
Est-ce votre match le plus abouti de la saison ?
Oui, on peut le dire. Le jeu de la Coupe d’Europe, qui est très propre et aéré, ainsi que l’arbitrage, très clair sur les phases de rucks, nous permettent d’avoir ce type de jeu et d’être plus efficaces. Cela nous convient bien.
Avec quels objectifs étiez-vous allés en Angleterre ?
On ne s’était pas du tout mis de pression en terme de résultat. Nous avions surtout beaucoup parlé de jeu. On savait de toute façon qu’un bon résultat allait passer par ça. Pour nous, la Coupe d’Europe, c’était du bonus. On pensait surtout à se régaler sur le terrain et à mettre du rythme en déplaçant beaucoup le ballon.
N’est-ce pas pour ce genre de matchs que les joueurs veulent se qualifier pour la Coupe d’Europe ?
Oui, exactement. Ce sont vraiment des moments d’intense plaisir. Au-delà de la victoire, lorsque vous êtes sur le terrain dans cette ambiance britannique, c’est incroyable. Ce sont pour des jours comme celui-ci que l’on joue au rugby. Ça fait du bien.
Comment avez-vous vécu votre rôle de capitaine ?
C’était la deuxième fois que j’étais capitaine. La première était l’année passée contre Bayonne (26-12). Samedi, tous les joueurs étaient très concernés, ils avaient tous envie de jouer. Le rôle de capitaine est alors très, très simple. C’est plus compliqué lorsqu’il faut motiver les joueurs dans des matchs plus durs.
Pensez-vous que la Coupe d’Europe a totalement relancé Agen ?
(Il réfléchit) Je ne sais. Je vous répondrai après les deux prochains matchs de Championnat contre le Stade Toulousain et le Stade Français. C’est vrai que nous avons pris du plaisir et que nous avons fait un bon match mais ce week-end nous recevons les Toulousains.
« On craint énormément les Toulousains »
Avez-vous encore des doutes ?
On sait que la remise en question est très importante. On va voir si nous sommes capables de transmettre ces bons résultats européens au Championnat. Nous allons savoir si nous avons vraiment lancé la saison ou si ce n’était qu’un éclair.
Cette embellie n’est-elle due qu’au retour de Rupeni Caucaunibuca ?
Je n’arrive pas vraiment à évaluer le phénomène mais c’est vrai qu’il nous apporte une confiance indéniable. Le savoir dans notre équipe, ça nous pousse à lui transmettre le ballon dans les meilleures conditions possibles.
Il semble déjà en grande forme…
Oui, c’est vrai. Sa petite intersaison de trois mois aux Fidji a dû lui faire du bien. Tout le monde le connaît Rupeni. C’est un joueur au dessus des autres, capable de faire la différence à tout moment sur n’importe quel ballon. A Gloucester, il est impliqué sur trois des quatre essais. C’est lui qui fait la différence au départ ou au milieu d’action.
Pour revenir au Top 14, comment allez-vous abordez le match face à Toulouse ?
On craint énormément les Toulousains, en particulier lorsqu’ils sont dans cette ce genre de situation. Ce sont des joueurs très fiers. Quand ils ont des résultats un petit peu en dents de scie, ils sont capables de mobiliser et de sortir de grosses performances. C’est là où ils sont le plus dangereux. Avant de rejoindre l’équipe de France pour trois semaines, leurs internationaux vont vouloir faire un résultat positif pour leur club. On se méfie énormément d’eux.
Avez-vous évoqué entre vous un objectif comptable pour cette rencontre ?
Non, pas du tout car ce serait la meilleure façon de subir une pression négative. On veut surtout essayer de continuer sur la même dynamique. Ce sera la même chose la semaine suivante à Jean-Bouin face au Stade Français. On est dans la lignée de la Coupe d’Europe avec deux gros matchs. On fera le point à la sortie.
Source : lesiterugby