Bernard Leménager.
Agen. Sportif avant tout
L'ancien boulanger-pâtissier n'est pas « né dedans » comme on dit. En clair, l'homme n'est pas du cru, mais peu importe. Ce Normand qui a fait un bout de carrière dans la boulangerie-pâtisserie à Paris est descendu dans le Sud-Ouest en 1976. Il a acheté une affaire à Agen, son épouse y ayant une sœur jumelle. Installé du côté de la porte du Pin, il n'a pas mis longtemps à prendre le chemin d'Armandie.
« Quand j'étais à Paris, j'allais voir seulement les matches du Tournoi des Cinq Nations. Mais je m'intéressais à tous les sports, même si je ne pratiquais pas.
C'est un fidèle d'Armandie depuis 1976. Une grande année pour le Sporting qui, cette année-là, a ramené le bouclier de Brennus à Agen, après une superbe finale face à Béziers « c'est le match où Cantoni se fait prendre par Dubroca sur sa ligne ».
Il n'a pas oublié.
Il prendra rapidement une carte d'abonnement, en tribune Ferrasse, pendant plus de 20 ans. Depuis, il va toujours au stade mais prend sa place le jour même « parce qu'il m'arrive d'être obligé d'amener mes petits-enfants en compétition de tennis et donc je ne suis pas toujours disponible ».
Bernard Leménager, qui a pratiqué le tennis au SUA pendant une dizaine d'années, est passé au golf. « Je joue à Barbaste, il m'est arrivé de jouer avec Pierre Lacroix et Louis Echavé. Mon petit-fils Sébastien joue avec Jeoffrey, le fils de Philippe Sella… ». Le rubgy ne le lâche pas.
« Ils n'auraient jamais dû descendre »
Aujourd'hui, il est de presque tous les entraînements, d'autant que son petit-fils tape la balle au SUA tennis, juste à côté, il se fait une joie de l'attendre en regardant les suavistes suer le burnous. Le parcours des Agenais le laisse perplexe. « La saison dernière, Ils n'auraient jamais dû descendre, il aurait fallu se séparer des entraîneurs du moment, Faugeron-Van Der Linden plus tôt. Et puis je pense qu'on avait placé la barre trop haute, on les voyait un peu trop vite en tête de l'affiche ».
Et ce n'est pas le début de saison des suavistes en ProD2 cette saison qui est là pour le rassurer. « Ça manque de gnac. On n'était pas prêt pour cette forme de rugby, ce combat. Mais je crois quand même que nous avons des chances de monter. Pour la première place, je crois que ce sera difficile, mais nous pourrons lutter pour la seconde. Il faudra se battre, nous allons rencontrer des équipes qui ont encore un esprit de clocher. Vous allez voir contre Oyonnax… »
Il faudra pour lui incorporer un maximum de jeunes. Les Monribot, Guitoune lui plaisent beaucoup « Je pense qu'il faut faire jouer le maximum d'espoirs. Place aux jeunes ».
Sur les derniers événements, il avouera ne pas très bien comprendre. « Des joueurs ont des contrats pour la saison et au bout de deux mois on les met dehors, je ne comprends pas. Ça doit faire un choc pour les hommes concernés. » Son avis sur le patron du sportif Henry Broncan sera on ne peut plus clair. « C'est l'homme de la situation… à condition qu'on l'écoute. »
Bernard Leménager n'attendra pas la fin de l'entraînement pour prendre le chemin du retour. Appuyé sur sa canne. Il terminera par cette formule au sujet du projet SUA-2010. « Il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs »…
La Dépêche