L’adversaire. L’ancien agenais était blessé lors du match aller, il retrouvera, demain, ses anciens coéquipiers.Thomas Soucaze : « Le match de l’année »Absent au match aller à Armandie en raison d’une fracture du scaphoïde, Thomas Soucaze s’apprête à retrouver ses anciens coéquipiers à l’occasion de ce choc entre agenais et rochelais. A six journées du terme du championnat, le vainqueur de ce match fera un grand pas vers les demi-finales.
Comment allez-vous avant ce match décisif face au SUA ?Très bien, les vacances nous ont permis de nous ressourcer physiquement et mentalement. C’était important car on a senti lors des derniers matchs que ça devenait de plus en plus difficile d'enchaîner. On a bien bossé toute la semaine et je sens le groupe vraiment concentré au moment d’aborder ce « quart de finale ». C’est un peu le match de l’année. Ca va se jouer à guichets fermés et je pense que l'on devrait avoir un grand match.
Des six postulants en course pour les demis (1), La Rochelle semble avoir le calendrier le plus abordable. Votre sentiment là-dessus ?C’est vrai que nous avons une fin de championnat plutôt favorable mais si l'on perd samedi contre Agen tout sera remis en question. D'où l'importance de cette rencontre. Ce qui est certain c'est que le vainqueur fera un grand pas vers les demis, qui plus est à domicile. Ce qui n'est pas négligeable quand on sait par expérience que celui qui reçoit en demi a déjà pratiquement un pied en finale. C’était notre objectif en début de saison et on a toutes les cartes en mains pour le réaliser.
Vous vous êtes cependant un petit peu compliqué la tâche en vous inclinant à domicile contre Bordeaux-Bègles il y a quelques semaines. Que s'est-il passé ?C’est une rencontre que nous avions largement les moyens de remporter et finalement on est complètement passé à côté. Mais on l'a vu venir. C’était le dernier match du bloc précédent et toute la semaine on a senti des ondes négatives, tout le groupe se croyait déjà en vacances. Cela n'a pas pardonné face à une belle équipe béglaise qui a causé des soucis à d'autres formations.
Quelle équipe craignez-vous le plus pour cette fin de championnat ?On ne va pas se mentir, Agen est l'équipe qui présente le plus d'arguments. Elle a la chance de posséder en plus des joueurs comme Rup's ou Opeti (Fonua) qui sont capables de faire la différence à eux seuls. Albi, sinon, n’est pas mal non plus, c'est une formation très accrocheuse qui sait bien embrouiller les cartes, mais ça reste pour moi inférieur au SUA.
Absent lors du match aller ce seront vos retrouvailles avec le club Lot-et-Garonnais. Un mot là-dessus…Ce sera un moment forcément particulier étant donné qu’il y aura pas mal de copains en face mais ça restera avant tout un match de rugby. Je pense que c’est un petit avantage pour moi de bien connaître leur jeu. On ne se fera pas de cadeaux pendant quatre-vingt minutes mais après on se retrouvera avec plaisir.
D’un point de vue personnel, quel bilan faites-vous de cette première année passée à La Rochelle ?J’étais parti pour avoir plus de temps de jeu et de ce côté-là je ne suis pas déçu. Ici on me fait confiance et ça change tout. Cela m’a permis de m’imposer malgré la grande concurrence qu’il y a en troisième ligne. Je veux désormais devenir un leader, pas spécialement par les mots mais par le jeu. Je me plais beaucoup dans cette ville et je ne regrette vraiment pas d’être venu.
Vous serez rejoint l’an prochain par Peio Som. Un joueur que vous connaissez bien…Oui on est très proche avec Peio et quand j’ai su que le club était à la recherche d’un troisième ligne pour palier au départ de Remy Vaquin au Racing Métro j’en ai immédiatement touché deux mots au coach (Serge Milhas). Peio est quelqu’un de très humble, très professionnel et je suis certain qu’il va énormément apporter à l’équipe.
Vaquin au Racing, Fior à Biarritz, Garcia à Brive. Vous n’avez pas peur que la réussite de votre club vous joue des tours ?Non puisque à part ces trois joueurs le groupe sera le même l’an prochain. Alors certes c’est dommage pour nous mais c’est normal qu’ils veuillent tenter leur chance au plus haut niveau. Ils en ont les moyens.
Justement le Top 14, ça vous fait envie ?Bien évidemment et l’idéal serait d’y accéder dés cette année. On va tout faire pour. Alors certes après quand on voit à la télé le match entre le Stade Français et le Stade Toulousain on se dit qu’il y a un monde d’écart mais je pense sincèrement qu’entre les cinq derniers du Top 14 et les cinq premiers de Pro D2 le fossé n’est pas si énorme.
Le Racing, lui, est pratiquement certain de retrouver l’Elite. Logique ?Oui car c’est l’équipe la plus régulière, elle a retenu les leçons de la saison dernière. Après au niveau du jeu proposé il n’y a pas grand-chose, mais ça marche.
(1) Albi, Agen, La Rochelle, Pau, Oyonnax et Lyon.
Propos recueillis par Alexandre Paillou