3ème journée de Pro D2

DAX-OYONNAX. Du lourd pour les rouge et blanc. Après Agen, voilà le finaliste de l'an passé qui arrive à Maurice-Boyau

L'âpre début de saison de Dax

« Au moins, on va pouvoir se jauger d'entrée. » Les mots de Thomas Lièvremont, à la veille du début du championnat n'ont jamais sonné aussi vrai qu'aujourd'hui et la réception d'Oyonnax. Après s'être imposés contre Agen (16-13), et avoir fait naître l'espoir dans les travées du stade Maurice-Boyau, les rouges et blanc ont déchanté. La désillusion du week-end, à Colomiers (19-13) a été à la hauteur de leurs certitudes d'avant-match : immense. Partis en terre haut-garonnaise pour s'y imposer, la claque reçue aura au moins eu le mérite de faire redescendre tout le monde sur terre. « Les sénateurs », le qualificatif employé par Christophe Milhères à l'issue de la rencontre, se sont donc remis au boulot. « Il fallait que les joueurs retrouvent leur agressivité et la joie de jouer », rapporte l'entraîneur des avants dacquois.


Une réaction d'orgueil

Anthony Lagardère, arrivé à l'intersaison et demi d'ouverture titulaire de ce début de championnat, en peste encore. « C'est une belle claque mais je reste persuadé que cette défaite va nous être bénéfique pour la suite. On ne peut pas se contenter d'un match sur deux. » La réaction d'orgueil est espérée par tous, joueurs comme entraîneurs. Premier acte dimanche dernier, dans les vestiaires de Colomiers. Thomas Lièvremont, à la parole économe, a pris les joueurs à part. Une mise au point, que Christophe Milhères espère voir relayer : « Nous avons un pack assez jeune. C'est aux cadres des avants, même si certains ne sont pas très âgés, de soutenir leurs partenaires. »

Six pour six places

Avec Oyonnax, cet après-midi, Dax s'apprête à relever un nouveau défi. Après le demi-finaliste du dernier cru, voici venir le finaliste et son pack ultra-puissant. Côté Dacquois, le pack est percé avec seulement six joueurs de premières lignes valides... pour six postes. Cela fait depuis le début de la saison que ça dure. Mais cela n'inquiète pas outre mesure l'ouvreur landais. « C'est compliqué, mais moins que pour les deux premiers matches. On n'a eu que 6 jours pour récupérer alors que cette semaine, on a eu un jour de plus. C'est très important un jour. Cela nous a permis de travailler le contact et différentes situations de jeu. »

Le jeu justement. Il semble pour l'instant en veille même si Christophe Milhères s'en défend. « Dax a toujours eu une culture du jeu de mouvement. Quand nous sommes remontés en Top 14, c'était même notre marque de fabrique. » Vrai, mais encore à voir, comme l'explique Anthony Lagardère. « On manque d'un peu de confiance, avoue l'ouvreur, mais il nous manque également un match référence. Cela peut être simplement une attaque aussi. » Viendra-t-elle aujourd'hui ? Lagardère en est persuadé. « On a été en demi-teinte jusqu'alors. On n'attaque pas forcément bien, avec un mauvais timing et de mauvais ballons. Ce ne sont par contre que des petits détails qui se travaillent. »


SO

TARBES - MONT-DE-MARSAN. Les Landais devaient se reprendre. Ils sont repartis avec une lourde défaite

Le Stade Montois coule à Maurice-Trélut

Les consignes étaient claires, limpides pour les Montois : se retrouver sur le combat et l'intensité avant de chercher à produire du jeu. Effacer la défaite à la maison face à Grenoble. Définitivement digérer le Top 14. Le déplacement à Tarbes devait servir de rédemption, il a encore un peu plus plongé les jaune et noir dans le péché, étrillés sur la pelouse de Maurice-Trélut (36-12) sans d'autre réaction qu'une grosse bagarre en toute fin de rencontre. « Pourtant, j'ai l'impression qu'on fait notre meilleur match de la saison », analysera trop à chaud l'ailier Damien Cler avant de tempérer. « Non ! En fait, on a été nul. Je ne sais pas ce qui se passe... »


Malgré toutes leurs bonnes résolutions, les Montois passent la rencontre, c'est le pilier Julian Fiorini qui le dit, « à jouer à l'envers », bien aidés en cela dès l'entame par le jeu simple et efficace des troupes du TPR. Totalement chamboulés, seulement maintenus à flots par leur défense sur les rucks, les Landais multiplient les maladresses. Les coups de pied ne trouvent pas les touches, la conquête vacille (7 ballons perdu en touche), la mêlée souffre. En face, le pack local fait souffler le vent là où ça fait mal : en force et droit devant. L'essai du deuxième ligne Cilliers Coetzer (21e) est symptomatique du malaise actuel des Montois : alors qu'ils attaquent, la charnière bafouille, le ballon tombe, les Tarbais récupèrent et foncent vers l'en-but. Deux pénalités jouées rapidement s'ensuivent et le Sud Africain fini par passer à la troisième...

Les choses ne s'arrangent pas après la mi-temps. Et pourtant les Montois marquent six points grâce au pied de Lafforgue alors qu'ils sont réduits à dix. Mais Tarbes reprend ensuite sa marche en avant, n'oubliant pas de marquer un essai de niveau cadets aux Landais par Caillet (55e).

Au terme d'une fin de match houleuse, les Landais boivent le calice jusqu'à la lie en encaissant un ultime essai de pénalisation, suite à une mêlée écroulée à cinq mètres de leur en-but. L'ours tarbais prend un point de bonus offensif, ce que le public de Maurice-Trélut n'avait pas vu depuis longtemps. Quand aux Montois en plein doute, ils attendent le promu Aix-en-Provence à Guy-Boniface dans une semaine, « et là on n'a plus le choix, il faut gagner, en nous reconstruisant collectivement ». Au risque, sinon, de vraiment sombrer.


SO

PAYS D'AIX - LA ROCHELLE. Chez le promu, le XV de Milhas doit montrer qu'il n'a rien perdu de sa superbe

Les Rochelais veulent rattraper leur retard

Le premier jour, l'étonnement fut total à Mont-de-Marsan. La faute à un jeu maritime plus restrictif que d'ordinaire. Avant la reprise, on aurait pu penser que le manager montois Erique Lamarque avait eu le nez creux : « J'ai entendu dire que le staff rochelais comptait abandonner ses options offensives, avançait-il. Chacun joue comme il veut, mais il ne faut pas perdre son identité. »


Le deuxième jour, les jaune et noir montrèrent à Agen qu'ils n'avaient pas fait une croix sur leur marque de fabrique. « À chaque match correspond une stratégie différente », jugea bon de rappeler l'entraîneur adjoint David Darricarrère. Quasi dépassés par le rythme des trois-quarts rochelais, emmenés par un étincelant Thomas Combezou, Les Lot-et-Garonnais frôlèrent le trou noir au second acte... avant d'assurer leur victoire grâce à deux erreurs d'inattention.

Delgado en son temps

Le troisième jour, demain, face à un adversaire a priori plus faible, ne sera pas celui de la résurrection pour autant. Car les Rochelais ne sont vraiment pas morts et « ont su chaque fois respecter les consignes », selon David Darricarrère. Parce qu'ils ont, 30 minutes durant, déployé le rugby champagne qu'on leur connaissait. Et, accessoirement, parce que les autres favoris du championnat ne parviendront pas tous à chiper deux points de bonus défensifs sur les terres montoises et agenaises.

Bien sûr, ces deux défaites ne réjouissent pas l'entraîneur Serge Milhas, qui compare le retard des siens à l'allumage aux 2 min 54 s qu'avait mis le cycliste Delgado à rejoindre le podium du prologue sur le Tour de France 1989. « Dans ces conditions, comment veux-tu qu'il y arrive ? », interroge-t-il. Pour La Rochelle, qui espère récupérer quatre points (cinq ?) à Aix, la voiture-balai n'est pas prête de se rapprocher pour autant.

Sauf, peut-être, en cas de chute chez le promu azuréen.


SO

Pro D2 : Les résultats



Auch-Lannemezan: 28-3
Tarbes- Mont-de-Marsan: 36-12
Grenoble-Colomiers: 22-12
Pau-Lyon: 9-13
Narbonne- UBB: 33-12

Narbonne seul en tête


Narbonne s'installe seul sur le fauteuil de leader en disposant de Bordeaux-Bègles (33-12), bonus offensif à la clé. Auch et Tarbes s'imposent aussi largement face à Lannemezan (28-3) et Mont-de-Marsan (36-12).

En tête après deux journées de championnat, Narbonne et Grenoble ont confirmé leurs bonnes dispositions du moment. Recevants tous les deux, ils ont réussi à s'imposer largement. Narbonne a disposé de l'Union Bordeaux-Bègles (33-12) en glanant par la même occasion le point de bonus offensif. Les Septimaniens ont forcé la décision dès la première mi-temps avec deux réalisations signées Tawaqa et Vuli. La botte de Ruiz a fait le reste et permit aux Audois de mener 20-6 au repos. Le nouveau leader du championnat a, par la suite, géré la rencontre et marqué l'essai du bonus grâce à Martial. Côté Girondin, les quatre pénalités de Vermis ne permettront pas aux hommes de Garcia et Etchetto de ramener le moindre point de leur déplacement.

Grenoble, l'autre leader, s'est également imposé face à Colomiers (22-12). Damien Vidal s'est fait un malin plaisir à sanctionner l'indiscipline des Haut-Garonnais, symbolisé par le carton jaune de Memain (36e). L'essai de Best dans le deuxième acte est venu conforté la domination des Isérois. Mais en oubliant le bonus offensif, Grenoble laisse Narbonne seul sur le fauteuil de leader. Pour sa part, Colomiers rentre les valises vides de Lesdiguières. Pourtant, Couzier a eu le bonus défensif au bout du pied à la dernière seconde mais sa tentative passa à côté des barres.

Tarbes et Auch cartonnent

Tarbes a réalisé l'une des grosses performances de la soirée devant Mont-de-Marsan (36-12). L'ancien pensionnaire de Top 14 n'a rien pu faire devant la furia bigourdane, encaissant trois essais par Coetzer, Caillet et un de pénalité. Le canonnier Apanui a meublé le score, marquant la bagatelle de dix-neuf points au pied. Pour les Montois, cette défaite met en avant les difficultés du club landais en ce début d'exercice alors qu'ils avaient montré de très belles choses lors des matchs amicaux. C'est surtout la seconde défaite de suite des hommes d'Eric Lamarque. Une réaction est attendue pour la réception d'Aix-en-Provence.

Auch n'a pas forcé son talent pour empocher le bonus offensif (28-3). Les Gersois ont eu besoin d'une mi-temps pour dominer les voisins bigourdans. Le score était acquis à la mi-temps avec des essais signés Ricaud, Saint-Lary et Bérot. Pour Lannemezan, la galère continue avec cette troisième défaite en autant de rencontre. Le Cal est toujours la lanterne rouge.

Enfin, Lyon a réalisé un magnifique coup en s'imposant sur la pelouse de Pau (9-13). Pierre-Yves Montagnat a assuré la victoire des siens en inscrivant la totalité des points avec notamment deux essais. Les Béarnais n'ont pu s'appuyer que sur la botte de Hough pour faire fructifier le tableau d'affichage. Terrible désillusion pour les Palois qui se rendont à Grenoble lors de la prochaine journée.

Enfin, cette troisième journée se terminera dimanche avec l'affiche entre Dax et Oyonnax. Agen recevra Aurillac alors que La Rochelle ira défier Aix-en-Provence. A suivre sur notre site.

Eurosport

Donc la victoire dans un premier temps et si par bonheur le bonus offensif se présentent sont indispensables cet après midi.
Bravo à Tarbes qui effectue un beau début de saison. Narbonne me surprend!

Tu as raison Pierre. Il ne faut pas commencer à laisser des petits points derrière nous. Narbonne se décroche : ne le laissons pas prendre trop de distance. 5 points serait une bonne chose.

val a écrit:

Tu as raison Pierre. Il ne faut pas commencer à laisser des petits points derrière nous. Narbonne se décroche : ne le laissons pas prendre trop de distance. 5 points serait une bonne chose.

Pro D2: Grenoble, Narbonne et le LOU restent invaincus

Le triplé pour Grenoble et Narbonne, qui samedi ont signé une 3e victoire en trois journées de Pro D2. Mais si les joueurs de Fabrice Landreau ont dû se contenter d'un succès (22-12) sur leur pelouse de Lesdiguières face à Colomiers, les Narbonnais ont su dans le même temps signer à domicile une victoire bonifiée (33-12) face à Bordeaux-Bègles pour s'isoler seuls en tête du classement avec un point d'avance. Le LOU invincible également après la victoire (9-13) des Rhodaniens au Hameau face à une Section Paloise, qui doit se contenter du bonus défensif. Le malaise en revanche s'installe à Mont-de-Marsan qui, une semaine après sa défaite à domicile face à Grenoble, s'écroule à Tarbes (36-12), bonus offensif en prime pour le TPR. Enfin, Auch a dominé le promu Lannemezan (28-3).

La défaillance des montois est surprenante et rien ne sera facile à l'extérieur cette année encore !
Avec les succès en déplacements de Grenoble ou Lyon, il va falloir rapidement asseoir notre statut de favori ...dès le week-end prochain à Auch ce qui ne sera pas aisé !

L'équipe de La Rochelle

Benjamin Dambielle sera l'ouvreur du Stade rochelais pour le déplacement à Aix-en-Provence ce dimanche.

Lacoste ; Morel, Roux, Jacquet, Combezou ; Dambielle (o), Ferrou (m) ; Djebaili, Soucaze, Jacob ; McGowan, Mohr ; Clément, Pani, Frou.

Remplaçants: Brindel, Bordoy, Carmignagni, Som, Neveu, Ligairi, Devade, Simutoga.

val a écrit:

PAYS D'AIX - LA ROCHELLE. Chez le promu, le XV de Milhas doit montrer qu'il n'a rien perdu de sa superbe

Les Rochelais veulent rattraper leur retard

Le premier jour, l'étonnement fut total à Mont-de-Marsan. La faute à un jeu maritime plus restrictif que d'ordinaire. Avant la reprise, on aurait pu penser que le manager montois Erique Lamarque avait eu le nez creux : « J'ai entendu dire que le staff rochelais comptait abandonner ses options offensives, avançait-il. Chacun joue comme il veut, mais il ne faut pas perdre son identité. »


Le deuxième jour, les jaune et noir montrèrent à Agen qu'ils n'avaient pas fait une croix sur leur marque de fabrique. « À chaque match correspond une stratégie différente », jugea bon de rappeler l'entraîneur adjoint David Darricarrère. Quasi dépassés par le rythme des trois-quarts rochelais, emmenés par un étincelant Thomas Combezou, Les Lot-et-Garonnais frôlèrent le trou noir au second acte... avant d'assurer leur victoire grâce à deux erreurs d'inattention.

Delgado en son temps

Le troisième jour, demain, face à un adversaire a priori plus faible, ne sera pas celui de la résurrection pour autant. Car les Rochelais ne sont vraiment pas morts et « ont su chaque fois respecter les consignes », selon David Darricarrère. Parce qu'ils ont, 30 minutes durant, déployé le rugby champagne qu'on leur connaissait. Et, accessoirement, parce que les autres favoris du championnat ne parviendront pas tous à chiper deux points de bonus défensifs sur les terres montoises et agenaises.

Bien sûr, ces deux défaites ne réjouissent pas l'entraîneur Serge Milhas, qui compare le retard des siens à l'allumage aux 2 min 54 s qu'avait mis le cycliste Delgado à rejoindre le podium du prologue sur le Tour de France 1989. « Dans ces conditions, comment veux-tu qu'il y arrive ? », interroge-t-il. Pour La Rochelle, qui espère récupérer quatre points (cinq ?) à Aix, la voiture-balai n'est pas prête de se rapprocher pour autant.

Sauf, peut-être, en cas de chute chez le promu azuréen.


SO

... les autres ne parviendront pas à chiper de bonus défensif en terre montoise !! Il est pas au courant que Grenoble en a pris 4 ??

Pat de Mérignac a écrit:

La défaillance des montois est surprenante et rien ne sera facile à l'extérieur cette année encore !
Avec les succès en déplacements de Grenoble ou Lyon, il va falloir rapidement asseoir notre statut de favori ...dès le week-end prochain à Auch ce qui ne sera pas aisé !

Ne nous dispersons pas ! Restons concentré sur nos matchs : d'abord passer l'éceuil cantalou , avant de penser à Auch !

La Rochelle s'impose

La Rochelle a obtenu sa première victoir de l'année en s'imposant 22-16 sur le terrain d'Aix-en-Provence ce dimanche. Les Provençaux peuvent se consoler du point de bonus défensif, qu'ils ont obtenu grâce à un essai transformé de Changeat dans les arrêts de jeu.

Dax avec bonus

Dax a obtenu sa première victoire bonifiée de la saison ce dimanche Maurice-Boyau en venant à bout d'Oyonnax 27-6. Les Landais ont inscrit trois essais, par Marticoréna (12e), Narukutabua (45e) et Bornman (62e).

Première pour La Rochelle

La Rochelle s'est imposée sur la pelouse d'Aix-en-Provence sur le score de 22 à 16. Un premier succès qui s'est dessiné en début de deuxième mi-temps quand les hommes de Serge Milhas ont accéléré pour inscrire un essai par l'intermédiaire de Thomas Combezou. Le Parc accroche le bonus défensif.

Pour sa première sortie de la saison à domicile, Aix-en-Provence n'a pas réussi à débloquer son compteur de victoire. Pourtant, devant leur public, les hommes de Gilbert Doucet se sont montrés valeureux, enthousiastes, déshinibés dès les premières minutes de la rencontre. Le Stade rochelais, cador du championnat de Pro D2, était bousculé, parfois désorganisé et souvent débordé par une ligne d'attaque adverse emmenée par Vincent Noutary et Lionel Gautherie. Malheureusement, cette entame de match se révélait improductive au tableau d'affichage. La Rochelle s'offrait même le luxe d'ouvrir la marque grâce à la botte de Benjamin Dambielle.

Les minutes filaient, faisant le jeu des visiteurs car les Aixois s'épuisaient rapidement. En fin de première période, les Maritimes avaient pris le contrôle des opérations. Le premier essai se faisait tout de même attendre car les locaux colmataient les brèches avec courage, bien aidés par les maladresses rochelaises dans le dernier geste. Il fallait attendre la 54e minute pour voir une action limide de Ligairi qui déchirait le premier rideau défensif avant de jouer parfaitement un "deux contre un" pour envoyer Thomas Combezou derrière la ligne. La Rochelle maîtrisait parfaitement les événements face à une formation qui marquait le pas physiquement et ce, malgré l'infériorité numérique des visiteurs après le carton jaune infligé à Damien Neveu (60e). Benjamin Dambielle, dans un bon jour, continuait d'accroître l'écart grâce à la précision de ses coups de pieds au but.

Dans les arrêts de jeu, et après un carton jaune sévère contre l'arrière visiteur Romain Lacoste, Aix-en-Provence puisait dans ses dernières forces pour arracher le point de bonus défensif grâce à un essai de Sylvain Changeat et une transformation d'Antoine Lescamel sur la sirène. Une bien maigre consolation pour les hommes de Gilbert Doucet. De leur côté, les Rochelais pouvaient savourer leur premier succès de la saison. Avec six points acquis en trois déplacements, ils ont réussi un début de saison prometteur malgré un calendrier difficile.

Dax - Oyonnax (27-6)

Premier succès bonifié de la saison pour l'US Dax qui s'est rassurée sur sa pelouse après une prestation décevante à Colomiers. Les Landais ont réussi à prendre le score dès le début de la rencontre grâce à un essai de Laurent Marticorena (12e). Le deuxième acte était à sens unique avec deux nouveaux essais de Narukutabua et de Bornman et un drop de David Bortolussi. Dax remonte à la cinquième place et Oyonnax reste coincé dans la deuxième partie du classement (10e).

Agen - Aurillac (21-6)

Après une première période très poussive, Agen a réussi à revenir dans la rencontre après le carton jaune infligé à l'arrière d'Aurillac Staniforth. Une minute après cette expulsion temporaire, Rupeni Caucaunibuca marquait un essai qui permettait au SUALG de prendre l'avantage juste avant la pause (37e). En deuxième mi-temps, les hommes de Christian Lanta jouaient mieux et inscrivaient deux nouveaux essais par Dupuy (46e) et Monribot (62e). Agen inscrit son premier point de bonus offensif de la saison et rejoint Auch et Dax au classement avec dix points. Juste derrrière le trio de tête composé de Narbonne, Grenoble et Lyon.

Rugbyrama

Agen et Dax se replacent


Vainqueurs avec le bonus offensif, Agen et Dax se replacent en haut de tableau. Mais c'est Narbonne qui est désormais leader de la Pro D2.

La troisième journée s'achevait dimanche avec trois matches au programme. Sur le pré de Maurice-David, La Rochelle l'a logiquement emporté 16-22 (première victoire de la saison) malgré deux cartons jaunes et la vaillance du Pays d'Aix qui a tout donné dans la dernière minute pour obtenir le bonus défensif. Mais la différence s'est faite entre la 50e et la 60e minute avec un superbe essai initié par Ligairi et conclu par Changeat. Inconstant depuis le début de la saison, Dax s'est enfin affirmé face à Oyonnax (27-6) avec trois essais à la clé synonyme de bonus offensif (Marticorena, Narukutabua et Bornman). Agen a également fait le plein à Armandie devant Aurillac (21-6). Le SUA s'est imposé grâce à trois réalisations de Caucaunibuca (37e), Dupuy (46e) et Monribot (62e) et confirme que sa saison a vraiment commencé après son succès le week-end dernier sur La Rochelle.

Samedi, Narbonne et Grenoble ont réalisé la passe de trois et trustent désormais la tête du classement. Les Narbonnais signent une nouvelle victoire bonifiée en inscrivant trois essais face à l'Union Bordeaux-Bègles (33-12). Le RCNM est décidément irrésistible en ce début de saison. Grenoble a été moins éclatant face à Colomiers mais la botte de Vidal a assuré l'essentiel (22-12).

Derrière cet irrésistible duo, le LOU n'est pas en reste. Les Lyonnais carburent aussi à trois victoires après leur succès à Pau (9-13) mais n'ont pas encore pris de bonus. La Section Paloise, elle, n'est pas au mieux en ce début de saison. Auch a également des arguments à faire valoir. Face à Lannemezan, les Auscitains n'ont fait preuve d'aucune pitié (28-3). Avec trois essais (Berot, Ricaud et Saint-Lary) à zéro pour les promus, c'est un précieux bonus qui tombe dans l'escarcelle des Gersois.

Pour le Stade Montois, rien ne va plus. Les Landais, relégués du Top 14, enregistrent un deuxième revers de rang. Après Grenoble, ils ont chuté sur la pelouse de Tarbes (36-12) qui laisse échapper le bonus en raison d'un essai montois signé Caillet.

L'Equipe

Narbonne, Grenoble, attention à ces adversaires inattendus de début de saison.

Agen, attention à cet adversaire inattendu

DA VINCI CODE a écrit:

Narbonne, Grenoble, attention à ces adversaires inattendus de début de saison.

Il ne faudra pas jouer avec ce manque d entrain et de repères collectifs pour s'imposer au pays de Dartagnan ... je rajouterai donc Auch à Narbonne et Grenoble sans oublier Lyon ....

J'étais au stade d'aix pour voir le match contre la rochelle,

J'ai été super déçu de La Rochelle en première mi-temps, pas de jeu, que des approximations, ils ont pris les aixois de haut et ça se voyait...

Ensuite ils ont accéléré sur l'action de l'essai, et se sont vu déjà avec le bonus défensif. Bref, si on veut battre aix il faudra être prêt dans la tête à se rendre le match facile.

Pour les aixois, je suis pessimiste, ils ont l'envie mais ils sont faiblars techniquement. Les rochellais jouaient systématiquement leur coup denvoie au même endroit et pas une fois les aixois l'ont récupéré. Deux en-avants aixois sur les renvois au 22, c'est trop. ET le ponpon, c'est une chandelle où personne n'était à la réception à part soucaze qui du coup était pépère !

RUGBY PRO D2 (3E JOURNÉE), DAX - COLOMIERS. L'attaque landaise s'est rassurée avec trois essais qui lui offrent un premier bonus offensif

La salsa piquante des Dacquois


Au rythme entraînant de la salsa qui a envahi depuis vendredi le parc des arènes Théodore-Denis, ont succédé les offensives ondulant aux quatre coins du stade Maurice-Boyau. Échaudé à Colomiers (défaite 19-13), Dax a donné hier la meilleure réponse possible face à une terne équipe d'Oyonnax (1).

Un festival d'attaques signé par trois essais, synonyme d'une victoire bonifiée. La première de la saison pour ce club qui revendique une culture du jeu d'arrières.

Quelque peu timorée jusqu'alors, la ligne de trois quarts landaise a hier fait fondre la défense de l'Ain.

Une prestation grand luxe, même si à trop jouer, les Dacquois se sont parfois empêtrés dans des approximations. Peut-être le fameux match référence dont parlait Anthony Lagardère à la veille de la rencontre. L'ouvreur en appelait à une simple action qui permettrait à ses artilleurs de se libérer.

Et si ce mouvement, ce déclic avait eu lieu à la 12e minute du match ? L'escadron offensif rouge et blanc se met alors en branle. Suite à une mêlée, Anthony Lagardère perce à hauteur des 50 mètres. Sur l'aile gauche, Ratu Naisa Narukutabua rappelle à tous qu'il vient des Îles Fidji.

La balle tenue à une main, il fond sur la défense oyonnaxienne dans une danse mêlant puissance et vélocité. De l'intelligence aussi, pour transmettre le ballon, au moment juste, à Mathieu Lièvremont en relais pour Laurent Marticorena qui aplatit entre les barres (7-0, 12e).

Ce même Narukutabua, en une course de 60 m, est devenu hier la nouvelle idole des supporteurs. Dotés d'une confortable avance au score, les Dacquois et David Bortolussi relancent à tout va. La nouvelle aile pacifique s'empare du ballon et se met à onduler au milieu des remparts adverses. Une faena sur 55 m couronnée d'un nouvel essai fêté le poing levé haut dans le ciel (17-6, 45e).

Les avants relèvent le défi

Alors que la semaine passée, le pack avait pris l'eau, relevons sa vaillance face au huit monolithique d'Oyonnax. Ce dernier, certainement handicapé par une chaleur poisseuse, n'a guère pu s'illustrer. Tout juste quelques raffuts de Naufahu à la limite de la correction.

La défense de Dax se chargeant d'anesthésier les rares actions des arrières de l'Ain. Sans tomber dans le piège, les avants dacquois ont relevé le défi proposé. Se permettant même le luxe d'enfoncer leurs vis-à-vis et à Jannie Bornman d'inscrire en force le dernier essai de la partie (24-6, 64e).

Désormais 5e, Dax doit confirmer, dès la semaine prochaine, sur les terres pyrénéennes de Lannemezan, promu cette saison en Pro D2. Finaliste malheureux la saison dernière, Oyonnax n'a plus qu'à attendre les rudes journées d'hiver pour que ses « gros » fassent à nouveau trembler leurs adversaires.

(1) Pour éviter la confusion des couleurs sur le terrain, les joueurs d'Oyonnax ont emprunté un jeu de maillots dacquois


SO

RUGBY PRO D2 (3E JOURNÉE), AIX-EN-PROVENCE - LA ROCHELLE. Les Rochelais n'ont pas tremblé chez le promu. Seul le bonus offensif fait défaut. Le cadeau du point défensif est (presque) anecdotique

Il ne manquait qu'une cerise


Même si Pays d'Aix n'a pas perdu ses vertus de courage et d'abnégation depuis sa promotion en Pro D2, les Rochelais étaient largement supérieurs, hier, en Provence. À tel point que le compteur de victoires des Azuréens ne pouvait pas s'ouvrir. En s'inclinant, les hommes du duo Doucet-Fournier ont mesuré la différence entre un promu et un prétendant logique à la montée en Top 14. Seule consolation pour les locaux : le bonus défensif pris grâce à un essai de Sylvain Changeat à la sirène. Un cadeau que les Rochelais auraient pu éviter d'offrir à leurs hôtes, même si ce point ne sera sans doute pas déterminant dans le sprint final. En revanche, si les Maritimes ont réussi à obtenir leur première victoire de la saison, ils regrettent peut-être de n'avoir pas su enfoncer suffisamment le clou pour obtenir une prime offensive.

Coup d'accélérateur

En revanche, ils continuaient d'impressionner, à l'image d'une 3e ligne ébouriffante avec Soucaze, Jacob et Djebaïli dans leur rôle de perforateurs et dynamiteurs de jeu. Aix, de son côté, avait pourtant bien entamé cette rencontre, malgré la chaleur écrasante. Sur l'aile, Gautherie se procurait même deux occasions d'essai (2e et 15e). Mais l'Aixois manquait de cannes pour finir le boulot. Les buteurs Lescalmel et Dambielle jouaient alors au chat et à la souris jusqu'à la pause (3-6).

Un peu à l'image de leur prestation à Agen, c'est à la reprise que les Rochelais se montraient plus entreprenants. Et le Parc de perdre le fil de son rugby, laissant des munitions, par des coups de pied hasardeux, à des jaune et noir morts de faim et hyperorganisés. La chandelle trop courte de Lescalmel était une bénédiction pour le pur-sang fidjien Ligiairi. Une accélération, deux crochets et voilà que le plus aguerri (33 ans) du groupe rochelais envoyait Combezou et ses jambes de feu en terre promise, sans opposition. 6-16 puis 6-22 à l'heure de jeu, la messe était dite. Ou presque.

Oui, les Aixois ne voulaient pas mourir si vite. C'est ainsi que La Rochelle, qui n'avait certes plus rien à craindre, subissait un pilonnage des avants provençaux dans ses cinq mètres. À la sirène, Sylvain Changeat aperçut le trou, avant d'offrir à son public le bonus défensif.

Mais qu'importe, La Rochelle a retrouvé des couleurs et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, d'autant que se profile déjà le premier volet de la saison maritime à Deflandre, le 19 septembre contre Tarbes.


SO

RUGBY PRO D2 (3E JOURNÉE), AUCH - LANNEMEZAN. Le bonus offensif arraché en quarante minutes confirme le potentiel du groupe encore victime d'une baisse de régime en seconde période

Le FCAG travaille à mi-temps


Docteur FCAG ou Mister RTT ? Pour la seconde fois consécutive après la venue de Colomiers en ouverture, le public de Jacques-Fouroux a vu une équipe auscitaine à deux visages. D'abord une mêlée impériale, un Vincent Cortès en état de grâce et de belles intentions de jeu avec trois essais à la clé synonymes de bonus offensif avant la mi-temps. Puis un manque de constance et encore un zéro pointé au niveau du tableau d'affichage en seconde période. Mais cette fois-ci, le FCAG a su préserver son succès bonifié pour repousser le champion de France de Fédérale 1 en titre à déjà neuf longueurs.

1Une mêlée irrésistible en rampe de lancement

Huit minutes et trois mêlées ont suffi au pack auscitain pour prendre l'ascendant. Chahutés dès leur première introduction dans leurs propres 22 mètres, les Bigourdans ont fini par se dégager. Mais sur la seconde à 5 mètres de la ligne auscitaine (5e), ils ont encore fini sur le toit et n'approcheront plus jamais l'en-but gersois. La troisième mêlée est du même acabit et permet à Cortès d'ouvrir le score de 55 mètres (8e). Le pack Lannemezanais avait pourtant fait forte impression en amical à Miélan. Il a vécu un véritable calvaire samedi soir, ponctué notamment par l'essai de Ricaud à la demi-heure de jeu.

2Un Vincent Cortès en état de grâce

Il était certainement le plus malheureux après le court revers en Gironde de samedi dernier (23-21). Vincent Cortès y avait laissé filer trois coups de pied dans ses cordes qui auraient pu changer le cours de l'histoire. Déjà peu à son avantage lors de la phase de préparation, il aurait pu sombrer sous la pression alors qu'il affiche un taux de réussite très intéressant aux entraînements. Mais sa première pénalité convertie de 55 mètres l'a d'entrée mis en confiance. à tel point qu'il a réussi tout ce qu'il a entrepris, ne manquant qu'une transformation en coin. Une chistéra par-ci, un caviar au pied par-là, une touche trouvée à 5 mètres de la ligne à l'origine du second essai ou encore une prise d'intervalle gagnante sur le troisième de Saint-Lary, sans parler de cette inspiration avec ce coup de pied à suivre pour lui-même sur le premier essai... et 18 points au total à son actif.

3De bonnes intentions qui sont récompensées

Trois essais contre Colomiers, deux autres à Bègles et trois supplémentaires contre Lannemezan, le FCAG a déjà passé la ligne adverse à huit reprises en trois journées. Pour atteindre le même total, les Auscitains avaient dû patienter jusqu'à la 14e journée la saison dernière et jusqu'à la 20e pour le seul bonus offensif de la saison contre Béziers. Le centre Mathieu Acebès avance une explication : « On communique beaucoup, sans pression, tout le monde est relâché. » Quand on y ajoute de « l'enthousiasme et des prises d'initiatives » prônés par Grégory Patat, le FCAG devrait décrocher d'autres bonus offensifs.

4Manque de constance dans la discipline

Comme lors du premier match contre Colomiers, le FCAG n'a pas inscrit le moindre point en secon-de période. Même s'il a réussi cette fois à préserver le bonus offensif, ce constat interpelle. « J'avais dit aux joueurs avant le match de ne pas refaire le coup de Colomiers et d'être plus propres en seconde mi-temps. » Cela n'a pas empêché les Auscitains de se faire lourdement sanctionner. Un point à méditer car le FCAG n'aura pas toujours 25 points d'avance à la mi-temps...


SO

APRÈS NARBONNE - UNION. Du potentiel, mais beaucoup trop d'imprécisions : la lourde défaite (12-33) dans l'Aude confirme l'état des lieux du début de saison des Girondins

Le constat perdure


Vainqueurs d'un cheveu, 23 à 21, la semaine dernière face à Auch, les Bordelais s'étaient faits des frayeurs à André-Moga, en révélant une fébrilité coupable. À Narbonne, samedi, ils ont confirmé leurs difficultés du moment. Battus 33 à 12, avec bonus offensif à la clef pour les Audois, ils n'ont jamais été en mesure de rester dans la course pour le gain du match. La faute à une entame catastrophique. Comme contre La Rochelle en amical ou à Lyon pour l'ouverture de la saison (lire ci-contre).

Au bout d'un quart d'heure de jeu, les Narbonnais avaient déjà inscrit deux essais et menaient 14 à 3. Pire, ces deux essais, les locaux les ont construits en récitant un rugby bien huilé.

Où était la défense bordelaise pour mettre un grain de sable dans cette belle machine ? Aux abonnées absentes.

Prise de vitesse, elle a laissé des ouvertures béantes entre ses lignes et rappelé que les lignes arrières, composées de nouveaux arrivants (Liolo, Jagr, Lopez), d'un revenant (Roussarie) et d'un ouvreur intérimaire (Vermis) étaient toujours en réglages.

« Narbonne est une belle équipe, qui joue beaucoup. Et nous, nous avons encore énormément de travail. On a des joueurs avec des qualités mais il faut bosser pour atteindre un meilleur niveau » reconnaît Laurent Ferrères.

Erreurs défensives...

L'arrière des Girondins est lucide sur le contenu de la prestation du groupe. Pourtant, les entraîneurs Vincent Etcheto et Frédéric Garcia avaient injecté du sang neuf par rapport à samedi dernier. Avec notamment les entrées dans le XV titulaire du talonneur Frédéric Montagnat ou du trois-quarts centre Camille Lopez. Cela n'a pas été suffisant pour donner un allant conquérant.

« On a été friable face à une équipe entreprenante et efficace. On lui a laissé deux intervalles en début de rencontre, elle s'y est parfaitement engouffrée. Ensuite à 17-3, il était trop tard », poursuit Ferrères.

La réaction de l'UBB a bien eu lieu. Cependant la domination des unionistes en fin de première mi-temps ne se concrétisera pas au tableau d'affichage.

Seuls deux buts de Vermis éviteront le zéro pointé. « En seconde mi-temps, on avait comme consignes de les déplacer. On a essayé mais ils se sont accrochés et ils ont réussi à nous surprendre pour inscrire le bonus offensif », explique encore l'ultime sentinelle de l'UBB.

...et peu d'offensives

Plus inquiétants pour les joueurs de l'Union, on ne les a jamais sentis capables de franchir la ligne d'en-but adverse. Leur animation offensive collective n'a pas posé de difficultés majeures aux Languedociens. Un exploit individuel aurait seulement pu les sortir de l'ornière.

Au final, les Bordelais n'ont eu aucune occasion d'essai franche à se mettre sous la dent, mise à part celle du demi de mêlée Roussarie en milieu de deuxième mi-temps. En bout de ligne, il avait été éjecté en touche à cinq mètres de la ligne par le retour in extremis du Narbonnais Chevtchenko.


SO