Réactions sur Bordeaux-Bègles / Agen (29-15)

Piqué sur le forum de l'UBB, le Midol du jour:

agenais du 84 a écrit:

babitcho a écrit:

Pat de Mérignac a écrit:

Je ne nous vois pas faire la guerre à Moga...je souhaite juste qu'on évite de prendre trop cher !
A Bayonne, ça va être vraiment très spécial mais globalement, je crains le même scénario, ce qui nous obligera à faire un gros match contre le RCF (...déjà qualifié ?) pour valider définitivement notre maintien !

Et qui viendra peut etre chercher un BARRAGE a COLOMBE !!

Adishatz

A moins que ce soit nous qui ayons à valider une 7 eme place qualificative pour la H'Cup !!

Il vas peut etre te faloir 11 ou 12 points pour passer 7eme !!!

Sa fait beaucoup non !!

La place de 7me devrai se jouer a 59 ou 60 points !!

Adishatz

vulcain a écrit:

Piqué sur le forum de l'UBB, le Midol du jour:

Putain mais là il parle de qui de TOULOUSE au moins !!

Quand je l'ecoute parler, je me dis mais comment ils sont pas dèjà sauver, et en course pour les BARAGES voir les 1/2

Adishatz

Pour la 7eme place, Agen n'est pas maître de son destin ,et de toutes les façons le challenge est difficile puisque ça passe par 3 victoires

Celà dépendra de ce que feront les parisiens qui ont 6 points d'avances sur nous ( 5+ le goal-average particulier favorable )

Ils peuvent gagner contre Perpignan à domicile , mais contre les "92" et Biarritz à l'extérieur rien n'est fait .

Mais bon ,on va pas stresser avec ça , puisque ce n'est pas l'objectif du club .

babitcho a écrit:

vulcain a écrit:

Piqué sur le forum de l'UBB, le Midol du jour:

Putain mais là il parle de qui de TOULOUSE au moins !!

Quand je l'ecoute parler, je me dis mais comment ils sont pas dèjà sauver, et en course pour les BARAGES voir les 1/2

Adishatz

Quand tu écoutes parler qui ? Etcheto ou Deboulbes ou Machenaud ??

SUD OUEST

Union Bordeaux-Bègles - Agen : c'est l'heure de vérité pour le maintien

L'UBB avait annoncé que son maintien se jouerait dans les trois dernières journées. Elle y est, sans aucune marge de manœuvre.

Pour Andrew Mailei et l'UBB, la donne est claire : il faut gagner deux fois en trois matchs pour se maintenir. (photo fabien cottereau)

Ses exploits, ses désillusions, ses joies, ses frustrations, l'arbitrage, le résultat des autres, la machine à calculer, ses doutes, ses questions, ses analyses, l'avenir… Ce matin, l'Union Bordeaux-Bègles peut ranger dans un tiroir tout ce qui a fait le piment de sa saison 1 en Top 14, qui aura donc été passionnante de bout en bout et s'affirme par ailleurs la plus serrée de l'histoire du genre.

Le président Laurent Marti et le manager Marc Delpoux avaient éventé le suspense dès la parution du calendrier : le maintien se jouerait probablement dans les trois derniers épisodes. Les y voilà et les leurs n'ont plus de questions à se poser. S'il était écrit depuis plusieurs mois que ce derby de la Garonne serait un - le - rendez-vous décisif, il était plus difficilement imaginable après l'exploit face à Toulouse il y a un mois que l'UBB se retrouvait dans une position aussi inconfortable.
Entre-temps, Brive a battu Toulon, Biarritz a dominé Clermont et Bayonne a réglé le derby basque, obligeant les Girondins, faisant chou blanc à Lyon puis Castres, à faire de même pour rester en Top 14 : être aux rendez-vous à domicile, aujourd'hui forcément et très probablement face à Perpignan le 12 mai.
Couperet, les retrouvailles toujours chaudes avec le SUA ? Pas à 100 %. Parce qu'en cas de victoire, il faudra à l'Union encore gratter des points (un à cinq selon les résultats des autres) pour se mettre à l'abri ; qu'en cas de défaite, elle garderait une chance minime de se sauver en allant arracher une improbable victoire à Brive ou/et en comptant sur des circonstances miraculeuses ailleurs. Mais au sortir de cette 24e journée, elle basculera de l'un ou de l'autre des côtés et si c'est du mauvais, ce sera très, très compliqué d'inverser la tendance.

Retrouver les bases

Cette semaine, l'UBB a navigué entre confiance et inquiétude. Parce qu'elle s'y attendait, qu'elle n'a pas pris 41 points (dont 33 à domicile) par hasard, qu'elle a déjà prouvé qu'elle savait être là le jour - J. Parce que le staff - comme il a toujours fonctionné - avait ciblé l'affaire même si l'entraîneur des arrières Vincent Etcheto affirme « que nous, entraîneurs, avons préparé cette rencontre comme celle à Castres. Maintenant, c'est aux joueurs que ça appartient, c'est à eux d'avoir le surplus de concentration que cela demande ».
Mais s'il y a du doute, c'est aussi car à force d'avoir laissé passer dans son tableau de marche les bonus (au propre comme au figuré), les Girondins vont devoir à nouveau trouver des ressources pour un dernier gros effort, qu'ils sont désormais plus que jamais dépendants d'un mauvais rebond. Et qu'ils viennent de laisser deux fois de suite une sale impression.
Il paraît que la lutte pour le maintien se gagne d'abord en étant prêt à imposer la guerre. Cette semaine, Matthew Clarkin et ses coéquipiers ont parlé de jeu, car ce n'est pas leur genre de passer sept jours à se taper la tête contre les murs. Mais ils se sont aussi beaucoup parlés tout court : le staff, le président Laurent Marti, le capitaine, mais aussi le talonneur Fabien Rofes, expert ès maintien avec Narbonne puis Montpellier, qui a réuni hier les « gros ».
Pour retrouver ses bases (lire ci-contre), sans doute un peu trop bafouées depuis Toulouse et sans lesquelles « notre jeu est parti en vrille, souligne Marc Delpoux. Ce qu'on met en place depuis deux ans et demi est basé sur l'engagement physique et, sans cela, on est perdu ». Mais lui comme ses joueurs l'assurent, malgré la pluie annoncée : « On ne jouera pas petit bras, dit l'ailier Rafael Carballo. On a connu des moments comme ceux-là et on s'en est sorti en imposant notre style ».

Agen sans pression

L'inconnue de l'adversaire, elle, concerne l'intensité que mettra une formation soulagée par son succès probant sur Toulon (22-13) il y a une semaine. Sans en être vraiment une: si le président Alain Tingaud a vite effacé l'aspect polémique créé par la phrase prononcée à l'aller par Laurent Marti sur le jeu d'Agen et de la majorité du Top 14, le SUA a clamé venir chercher à Bègles son maintien mathématique, l'espoir de décrocher une 7e place européenne, avec pas mal de motivation et de confiance. « La dynamique est pour eux, ils vont avoir certainement envie de nous couler, d'éliminer un concurrent dans la région », lance Vincent Etcheto qui parle pour les siens de « qualification ». Et réclame d'abord un état d'esprit conquérant. « La saison dernière, si nous avions perdu à Grenoble en demi-finale (de Pro D2), nous étions éliminés de la compétition Top 14, pointe Marc Delpoux. L'enjeu n'avait pas tué le jeu. Et la finalité est la même : y être la saison prochaine ».

Et tout Moga, à guichets fermés, devrait pousser pour avoir le droit à une saison 2. Avec, en son sein, un soutien pas comme les autres: Laurent Armand, de retour tout près des siens (lire page 40). Même s'ils ne veulent pas jouer sur cette corde-là, ce sera difficile de ne pas y penser.

Le match en quatre mots

« On a les clés. Il faut qu'on soit bons, à notre meilleur niveau, et on pourra gagner, sinon non », lançait mardi l'entraîneur des arrières de l'Union Vincent Etcheto. Détails.

Conservation

Ça a été le mot-clé rabâché toute la semaine après deux sorties où l'Union a perdu très, trop vite le ballon. « Si on arrive à le tenir, qu'on met la pression, comme on avait réussi par exemple en première mi-temps à l'aller, on peut espérer. C'est ce jeu-là que je veux qu'on retrouve », lance le manager Marc Delpoux. D'autant qu'avec un trio arrière Vaka, Dulin, Tian, avec beaucoup de vitesse et d'explosivité, Agen est particulièrement efficace sur les ballons de récupération.

« Il faudra savoir être patient car ces derniers temps, on a souvent cherché trop vite le coup gagnant et perdu les ballons », dit le pilier Laurent Delboulbes.

Défense

« On ne peut pas être le Mur de l'Atlantique face à Toulouse et un fromage suisse le match d'après. C'est beaucoup dans la tête, et on va encore réinsister dessus », glisse Vincent Etcheto. Après avoir retrouvé de la solidité au Racing et face au champion de France, l'Union a retrouvé sa fragilité du début du printemps, notamment près des rucks. L'UBB est la plus mauvaise défense de Top 14 mais aussi l'équipe à avoir le moins encaissé d'essais à domicile (7) : plus qu'un paradoxe, la preuve que le secteur est le baromètre girondin. « Agen est arrivé à maturité : s'ils avaient un jeu plus simple en début de saison, désormais ils tentent beaucoup, sont capables d'attaquer toutes les zones », prévient l'entraîneur des arrières. Défense, cela veut dire aussi discipline : Conrad Barnard, le buteur du SUA, est le meilleur buteur du Top 14 et tourne à 79,80 % de réussite.

Mêlée

À l'aller, l'Union avait mis au supplice le SUA dans le secteur (8 pénalités). Silviu Florea ne sera pas là mais Agen est lui à nouveau privé du redoutable Arsène Nonomo. Secteur clé ? Forcément, surtout s'il pleut et si l'UBB est capable de renouveler la performance sous les yeux de Laurent Armand (lire page 40). Et la titularisation de Patrick Toetu plutôt que Bees Roux va en ce sens. Anecdote : Laurent Cardona, arbitre de la rencontre, était aussi celui d'Union - Biarritz où les Girondins, avec sept joueurs en première ligne indisponibles, avaient bu la tasse (un carton jaune et un essai de pénalité). En touche, l'alignement - modifié à Castres - reste lui sur deux matchs moyens. « Lors du dernier, on perd quatre ballons dont deux parce que Fabien (Rofes) est K.-O., dit Marc Delpoux. Il ne faut pas tout remettre en cause. En revanche, eux ont une touche offensive très efficace (3e avec 81,98 % de réussite) et il faudra réussir à les gêner ».

Pluie

À priori défavorable au jeu ambitieux de l'UBB, elle est annoncée. « Il faudra en tenir compte et on ne pourra pas faire autant de passes mais il n'y a pas un plan A et un plan B », pointe Rafael Carballo. « Ce sera à nous, les avants, d'être encore plus efficaces pour sortir des ballons propres », dit Laurent Delboulbes. « On a su gagner à Bayonne, ou ici contre Castres, souligne Marc Delpoux. On connaît Agen, si c'est le cas ils vont s'y régaler, ils feront parler leur puissance. À nous de nous adapter. Contre Castres, on avait super bien géré la deuxième période contre le vent et la pluie, on avait été cherché les bords de touche, on avait super bien conservé le ballon, su raccourcir les passes ». Le jeu au pied - secteur où l'UBB avait été dominé à l'aller - sera bien sûr prépondérant.

coucougne a écrit:

saveur spéciale pour les bordelais, le retour de laurent Armand
au bord du terrain, après son grave accident ischémique
c'est une bonne nouvelle, car on a craint le pire un moment
les bordelais vont sans doute se défoncer pour offrir une belle
victoire à leur coach...

Vouloir gagner est une chose, y réussir en est une autre... Ils vont craquer vous dis je !

SUD OUEST

« Je dois leur montrer que j'ai évolué »

Le demi de mêlée agenais revient pour la première fois sur la pelouse où il a été formé. Et veut briller.

Maxime Machenaud joue ses derniers matchs avec Agen avant de partir au Racing. Via la tournée des Bleus en Argentine ? (e.D.)

« Cela m'embêterait de les faire descendre. Il ne faut pas que j'y pense. » Formé à l'école bordelaise, Maxime Machenaud, 23 ans, est confronté à un dilemme. Un succès ce soir du SUA, l'équipe qui l'a révélé au Top 14, sur la pelouse de l'UBB, son club de cœur, scellerait mathématiquement le maintien des Agenais mais hypothèquerait aussi grandement celui des Bordelais.

« C'est un garçon d'avenir, qui a fait de gros progrès et ce match sera une expérience de plus à maîtriser », insiste le manager agenais Christian Lanta qui n'a pas hésité une seconde à le titulariser. « Je ne l'ai pas senti troublé au match aller. Là, il y aura le contexte du stade et du public, mais c'est un garçon apprécié. Dans une carrière, il y a des matchs comme ça à appréhender et souvent les joueurs ont une motivation supplémentaire à jouer contre leur ancien club et sont à leur meilleur niveau. »

Son sentiment après Toulon
« La réception de Toulon était un match capital pour nous. Et comme souvent dans pareil cas, ça nous a réussi (22-13). On ne se dit pas encore que c'est fait pour le maintien, mais ce succès nous a fait du bien. C'est toujours mieux de travailler dans la victoire, il y a plus de bonne humeur et moins de tension. En cas de défaite, on se serait mis en danger et on aurait rendu notre fin de saison compliquée avec trois matchs difficiles derrière. Mais on a toujours la pression. Il faut savoir se la mettre, sinon on risque de faire une mauvaise prestation. »

Son regard sur son évolution
« En deux saisons de Top 14, on évolue forcément. J'ai beaucoup joué, j'ai pris plus de maturité dans le jeu et de responsabilités dans le groupe. Durant cette période, j'ai évolué physiquement et techniquement. Je dois encore progresser à ce niveau car j'ai toujours tendance à louper une ou deux passes par matchs. Et puis je dois améliorer mon jeu au pied aussi et prendre plus de responsabilités. Je n'ai pas été bon tous les week-ends, mais j'ai l'impression d'être plus régulier dans mes performances. Et même physiquement, je n'ai pas trop eu de baisse de régime. »

Ses objectifs jusqu'au 12 mai
« J'attends de bien finir la saison, de faire de bonnes prestations et de confirmer la bonne saison du SUA. On s'était fixé pour objectif de faire mieux que la 10e place de la saison dernière. Il ne faut pas se relâcher et montrer qu'on n'est pas par hasard à la 8e place. Il faut prouver qu'on mérite d'être proche des barragistes, même si on n'était pas au niveau et qu'on a manqué de régularité. »

Son retour à André-Moga
« Cela va être un moment très particulier. ça va me faire bizarre de revenir dans un stade que je connais par cœur. On s'est quitté en bon terme avec l'UBB et j'y ai gardé des amis. Je suis d'ailleurs revenu dans ce stade pour leur match contre Castres (24-9, début novembre) quand le nôtre a été reporté à Toulon. Et je les regarde souvent à la télé. Je n'appréhende pas du tout ce retour. Dès la saison dernière, quand j'ai vu qu'ils montaient en Top 14, j'ai pensé à ce match. C'est la première fois que je jouerai contre mon ancien club, devant mes amis et ma famille. Ce sera particulier. Ma mère me soutiendra mais pas mon grand-frère Jean-Baptiste qui travaille à la communication de l'UBB aux côtés d'Olivier Brouzet. Mais je ne lui en veux pas ! »

Sa vision de son match
« Il ne faut pas que je pense aux conséquences d'une défaite pour eux. C'est le sport professionnel et il leur restera encore deux matchs derrière pour se sauver. Je dois d'abord penser à moi, leur montrer que j'ai évolué et que j'ai eu raison de partir, sans trop tomber dans l'individualisme. C'est une expérience qui va me faire grandir. Cela passe par une victoire pour prouver que le SUA est supérieur à l'UBB. Mais c'est le match de l'année pour eux. En plus, c'est un derby, même si ce n'est pas Bayonne - Biarritz. Il me reste trois matchs avec Agen (avant de rejoindre le Racing-Métro), j'ai envie de bien finir cette aventure avec une bande de copains. »

SUD OUEST

Des raisons de jouer le jeu

Le maintien quasi assuré, le SUA se rendra à André-Moga sans pression, alors que l'UBB joue une partie de son avenir. Mais les Agenais n'ont pas l'intention de finir leur saison en roue libre.

Le SUA y est presque. Une semaine après un succès (22-13) contre Toulon, les Agenais pourraient être assurés mathématiquement de leur maintien à l'issue de cette 24e journée. Pour ne pas avoir à compter sur un revers de Bayonne à Lyon, les protégés de Christian Lanta et Christophe Deylaud n'ont qu'une option : s'imposer tout à l'heure sur la pelouse du stade André-Moga de Bègles.

« C'est un peu la même configuration que la saison dernière avant le match à La Rochelle, rappelait hier matin le manager agenais. Il nous manquait 1 point à trois journées de la fin et on s'était imposé (29-19). Ce sont les Bordelo-Béglais qui ont la pression cette fois, mais ils ont beaucoup plus d'espoir de se maintenir que les Rochelais à la même époque. Surtout que leur calendrier est plutôt favorable avec deux réceptions (ndlr : Agen et Perpignan à la dernière journée.) »

« Pas de polémique »
Entre une équipe qui joue son avenir à quitte ou double et des Agenais quasi assurés de leur sort, la motivation ne sera forcément pas la même dans les vestiaires. Et pourtant, le SUA a trouvé de bonnes raisons de jouer le jeu. Christian Lanta le premier : « Bordeaux, c'est le derby du haut de l'Aquitai-ne. Les Bordelais font un parcours remarquable. Au dire des spécialistes, c'est l'équipe qui joue le mieux en Top 14. Et ils le revendiquent. Ils ont battu Toulouse (18-17), cela ne nous est pas arrivé en deux saisons. Ce n'était pas un coup de chance, ils méritent le respect. On sait qu'on a un match énorme à faire face à une équipe qui jouera une partie de son maintien. »
Un discours sans aucune arrière pensée de la part du manager agenais, malgré les reproches du président de l'UBB Laurent Marti qui avait stigmatisé le jeu minimaliste des Agenais à l'issue du match aller (24-15). « Le président Marti m'a appelé dès le lundi pour tirer au clair ce quiproquo, c'est quelqu'un de classe et il n'y a pas de polémique », a précisé Christian Lanta dès samedi dernier après le succès contre Toulon. Qu'a-t-il manqué à l'UBB pour s'épargner une fin de saison aussi tendue ? « On a payé le manque d'expérience des joueurs et du club en croyant que Toulouse était une finale, résume l'ailier Rafaël Carballo. On en a aujourd'hui le prix : un match à la vie à la mort. »

Une 8e place à défendre
Pour les Agenais, l'enjeu de ce derby est forcément moins vital. Mais ils se sont fixés des objectifs en interne sur les trois dernières journées. Le premier est bien sûr de se mettre à l'abri d'une mauvaise surprise concernant le maintien. Ce n'est, a priori, qu'une question de temps. Le second consiste à défendre leur 8e place actuelle pour faire mieux que la saison dernière (10e avec 51 points) et prouver qu'ils ne doivent pas leur position seulement à l'effet Coupe du monde.
Les Agenais poursuivent deux autres objectifs beaucoup moins avouables. Le premier est de lorgner sur la 7e place du Stade Français - qu'ils avaient déjà coiffé sur le poteau la saison dernière - qui leur offrirait un billet pour la prochaine H-Cup en cas de succès de Toulon en Amlin Challenge Cup. Le second pourrait être d'arbitrer le duel à distance pour le maintien entre l'UBB et Bayonne où ils se rendront le 5 mai. Mais tous l'assurent : ils n'ont pas choisi leur camp.

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Le Petit Bleu

« Ma mère aura les deux drapeaux »

3 questions a. Maxime Machenaud

Maxime Machenaud, le demi de mêlée suaviste a été formé à Bègles, toute sa famille et des proches seront dans les tribunes, autant dire que pour le futur Racingmen, ce sera la première et la dernière occasion de briller sous les couleurs suavistes dans un stade qu'il n'a pas foulé depuis l'époque où il était cadet.

Maxime Machenaud, on peut penser que votre portable a beaucoup sonné cette semaine. Cela a été le cas ?

Pas tant que ça, à part Chalmers (Hugh, 3e ligne NDLR) même si j'ai conservé de très bonnes relations avec Bègles. C'est surtout par mon frère Jean-Baptiste qui est au service communication du club que les messages sont passés. Beaucoup de personnes notamment le président Marti, « s'inquiètent » de mon état de forme. Mais tout ça, c'est très gentil.

Après la victoire face à Toulon, la pression n'est pas retombée chez vous et vos coéquipiers ?

Non, et nous avons un objectif en tête, c'est toujours le maintien qui n'est pas acquis mathématiquement, c'est Bordeaux. Nous sommes peut-être un peu plus détendus que pour la réception de Toulon, mais nous ne devons pas relâcher la pression sous peine d'une grosse déconvenue contre Bordeaux-Bègles. Je sais que nous sommes attendus.

Vous allez jouer à André-Moga alors que Bordeaux-Bègles a délocalisé beaucoup de ses rencontres à Chaban-Delmas. Votre sentiment ?

Je suis très content de jouer à Moga où je n'ai pas joué depuis que j'ai été cadet. Samedi, il y aura toute ma famille, mes parents, mes oncles, ma tante. Ils seront tous pour Bordeaux, mais ma mère (Nathalie) qui ne manque pas un seul de leur match sera pour les deux équipes, et sera contente quoi qu'il arrive. Je crois même qu'elle aura les deux drapeaux.

Le Petit Bleu

Le SUA est attendu de pied ferme

tOP 14.24e journée. Bordeaux-Bègles-Agen

Comme elle l'a été devant Toulon, la défense suaviste devra être intraitable à Bègles./Photo LP.J.-M. Mazet

Agen au contraire de Bordeaux-Bègles n'aura pas la pression du résultat, cet après-midi, à Moga. Un rôle d'outsider pour un SUA qui veut bien terminer sa saison.
Un Bordeaux-Bègles au grand complet, dans un stade André-Moga plein comme un œuf que l'on prévoit chaud comme la braise.
Le SUA le sait, il est attendu en Gironde. La notion de derby paraît unpeu secondaire par rapport à l'importance qu'aura cette rencontre pour les hôtes du SUA-LG.
Une défaite et les hommes du président Laurent Marti qui espèrent deux victoires (Agen et Perpignan) sur les trois matches qu'il reste à disputer cette saison, serraient obligés d'aller « guerroyer » à Brive dans quinze jours, autre équipe en difficulté… Ils n'ont pas le choix.
Le SUA de son côté, rassuré par sa victoire sur Toulon, veut capitaliser un peu plus, au moins un point qui le mettrait définitivement hors de portée de ses suivants, même si pas grand monde ne tremble aujourd'hui du côté d'Armandie. Un point de bonus défensif qu'il n'a jamais encore su décrocher à l'extérieur.

La motivation sera-t-elle au rendez-vous ? Christian Lanta n'a pas voulu entendre parler de décompression après la « bouffée d'oxygène » Toulon, même s'il reconnaissait encore hier matin qu'il serait difficile à ses troupes d'être dans le même état d'esprit qu'il y a huit jours.
Le coach ne veut entendre parler que de maintien et donc de points à prendre. Reste qu'un SUA en mode Montpellier ou Le Mans pourrait prendre cher à Moga.
À moins que les paroles un rien désobligeantes du président Laurent Marti, au soir d'une défaite à Armandie (match aller 26 novembre 2011, 24-15) à propos du jeu agenais ait donné quelques sources de motivations supplémentaires ? Christian Lanta a depuis longtemps tourné la page, puisque le président de l'UBB l'aurait appelé le lendemain des paroles prononcées. Quoi qu'il en soit, il y aura une question de suprématie à régler entre gens de Garonne. Si la mêlée suaviste, comme sa touche, sont dans les mêmes dispositions qu'elles étaient il y a huit jours, alors, les pieds de Barnard ou de Dulin, dans des conditions climatiques qui ne pourraient pas être les meilleures, pourraient faire avancer un pack suaviste maître es-cocottes. « On parle d'une équipe qui joue beaucoup, mais leurs qualités premières sont l'agressivité et la solidarité », prévient le coach suaviste à propos des Bordelo-Bèglais… Les trois cars de supporters suavistes ne seront pas de trop, le SUA sera en terrain miné à Bègles.

Le Petit Bleu

« Ils ont rectifié le tir en mêlée »

Marc Delpoux, le manager de l'Union Bordeaux-Bègles (UBB), a fait ses comptes. Il reste trois matches, il lui faut deux victoires. « Il nous faut gagner contre Agen d'abord, pour ne pas être obligé d'aller chercher des points à Brive et enfin, lors de la dernière journée, battre Perpignan qui sera, je pense, sorti d'affaires ».

Le manager est relativement satisfait du parcours des siens cette saison qui rappelle d'abord : « Nous n'avons eu qu'un seul gros souci cette saison, c'est l'accident dont a été victime Laurent Armand (l'entraîneur des avants de l'UBB a été victime d'un AVC, le 2 janvier de cette année, NDLR) ». Un accident qui a fait passer le staff de trois à deux personnes (Marc Delpoux et Vincent Etcheto pour les trois-quarts). Pas simple à gérer selon le manager.

Marc Delpoux était devant la porte de la chambre d'hôpital qu'occupe Laurent Armand au moment où nous évoquons la rencontre de cet après-midi, avec lui.
Le manager de l'UBB est assez démonstratif au bord du terrain, comme sait l'être un certain Christophe Deylaud… et il n'est pas content du tout du traitement fait aux siens, trop de cartons jaunes pour l'UBB à l'extérieur : « A Castres par exemple, nous dominons pendant une mi-temps en mêlée, et nous prenons un carton, ça n'est pas bien vu que le promu se montre à son avantage. À Agen, nous dominons la première mi-temps et puis là aussi nous prenons un carton. Au Racing également… ».
Amer, mais sûrement pas abattu Marc Delpoux qu, regrette ce match perdu à Lyon, ce jour-là son équipe est passée à côté… Heureusement, il y avait eu la victoire face au Stade toulousain juste avant. « Un match référence », se rappelle le manager.

L'Union a une réputation d'équipe joueuse, Marc Delpoux ne dément pas mais précise. « Jouer ne veut pas dire envoyer systématiquement le ballon à l'aile, c'est être aussi bon dans la conservation ». Nous lui rappelons que le (mauvais) temps risque de perturber les conditions de jeu. Réponse du tac au tac : « A Bayonne, nous nous sommes bien imposés sous la pluie en marquant trois essais ». A priori, on ne changera pas une formule qui fonctionne à l'UBB. D'Agen il n'a pas peur mais concède : « Ils ont rectifié le tir en mêlée, et puis ils sont bons sur les ballons portés et en touche. Ils sont agressifs dans la zone du 10. Ils ont des Machenaud, Dulin ou Tian qui sont de bons joueurs ».
hormis son pilier Silviu Florea, le manager dispose de tout son effectif pour la réception d'Agen. Autant dire que les suavistes vont tomber sur un os. « Nous avons eu des conditions d'entraînement détestables, mais j'ai rarement vu les joueurs impliqués comme ça », explique Marc Delpoux qui conclut : « Nous connaissons notre chemin de croix dans ce Top 14, mais il y plus mal lotis que nous ».
Marc Delpoux ne sera plus Bordelo-Béglais mais Perpignanais (on peut enfin l'écrire depuis hier) l'an prochain comme Christian Lanta sera Bayonnais. De drôles de matches se profilent. Marc Delpoux ne s'étendra pas mais précisera : « Quand les Agenais iront à Bayonne, ces derniers joueront le maintien, alors que quand Perpignan viendra à Bègles (dernière journée), je pense que tout sera joué… ». Effectivement, ce sera très différent.

buche a écrit:

coucougne a écrit:

saveur spéciale pour les bordelais, le retour de laurent Armand
au bord du terrain, après son grave accident ischémique
c'est une bonne nouvelle, car on a craint le pire un moment
les bordelais vont sans doute se défoncer pour offrir une belle
victoire à leur coach...

Vouloir gagner est une chose, y réussir en est une autre... Ils vont craquer vous dis je !

D'accord avec toi, je vois bien une défaite béglaise. Jouer avec la peur au ventre n'est jamais bon, surtout qu'un contexte émotionnel comme celui-là avec le retour de leur coach peut transcender ou au contraire "submerger" les joueurs et les faire passer à côté, et ils paient leur saison peut-être en sur-régime.

Méfiance quand même, bien sûr, mais je nous y voit bien, sur ce coup-là.

coucougne a écrit:

buche ! , combat inégal !
Jus de Pruneau contre Château Eyquem, on est mal barré côté dégustation
Va falloir que j'ajoute de la bistouille berckoise avec quelques gouttes de potion 33KC
dont j'ai la charité de vous épargner les 5 pages d'ingrédients

le temps va influer ! sur pelouse lourde et s'il pleut (ici il tombe des hallebardes! )
le lourd pack bordelais sera avantagé et le jeu savonnette pas très rassurant
Ce soir, il faudrait

Vu le temps, distribution de palmes au lieu de crampons, je ne suis pas sûr que les conditions atmosphériques nous soient favorables.
Dans tous les cas, ça va être dur cet aprés midi.

qui peut nous dire quel temps il fait sur Musard et s'il y a du vent fort

D'aprés la météo locale ils annoncent des averses dans l'aprés-midi avec un vent d'Ouest à 20km/h ...mais améliorations attendues en fin d'aprés-midi !

pinpon
je me branche sur rugby plus
avec 4 matches en duplex

On prend la pression d'entrée, mais M. Cardonna nous fait pas de cadeau avec un 1er essai entaché d'un en-avant de passe, et une pénalité imaginaire pour un en-avant repris devant imaginaire (il n'y avait pas en-avant).

bon et bien voila , encore une premiere mi temps ou on a rien fait, pas de jeu , pris devant ,dans le combat , partout , mon dieu quelle tristesse . la on est tombé bien bas ...j espere que la 2 ieme mi temps sera bien meilleure , remarque on ne peut pas faire plus faible que la 1 iere mi temps ...quelle galère !

Comme d'hab, quand on y met pas les ingrédients...on mange !
Trois essais encaissés en 40 minutes, c'est nul !

buzz l'eclair a écrit:

bon et bien voila , encore une premiere mi temps ou on a rien fait, pas de jeu , pris devant ,dans le combat , partout , mon dieu quelle tristesse . la on est tombé bien bas ...j espere que la 2 ieme mi temps sera bien meilleure , remarque on ne peut pas faire plus faible que la 1 iere mi temps ...quelle galère !

1ere mi emps hyper compliquee, on est enormement sanctionnés, et on n'arrive pas a enclencher du mouvement dans le camp beglais les rares fois ou nous l'atteignons.
Nous aurons le vent dans le dos en seconde mi temps. Essayons d'abord de priver begles du bonus offensif, essayons de revenir dans la partie par de l'occupation en nous appuyant sur le vent, si ca veut rire, pourquoi pas esperer encore un bonus defensif.

Le soucis c'est qu'on n'a pas touché un ballon. 2 ballons d'attaque à tout casser.

Côté bordelais rien de formidable, mais ils marquent 3 essais grâce à leurs avants...

Va falloir se réveiller avec le vent, parce que ça sent la 3e humiliation en 4 matchs...

Youhou on aura au moins marqué 3 points...