Réactions sur la 4ème journée de Top 14

Jauzion: "Pas récompensés"

Yannick Jauzion se montrait déçu après la défaite de Toulouse à Clermont: "C'est vraiment dommage de repartir sans point de Clermont. Les efforts ne sont pas récompensés. Et des points, il va en falloir dans ce championnat", estime le trois-quarts centre toulousain.

Clermont-Toulouse - Les réactions

Benoît Baby (arrière de Clermont): «Il fallait absolument les battre pour lancer notre saison, voilà, c'est chose faite. Mais il n'y avait pas mort d'homme parce que l'on avait perdu deux matches à l'extérieur. En plus, ils repartent sans le bonus défensif, c'est un bon point de plus pour nous. C'était un bon match avec beaucoup d'intensité, on s'est remis sur les bons rails. Maintenant, il faut continuer sur ce rythme-là et retrouver notre efficacité de la saison dernière. On a grillé deux jokers à l'extérieur, il ne faut plus commettre d'erreurs. Ce n'est pas une revanche par rapport à la finale, ce sera le cas si nous les retrouvons au stade de France, et qu'on arrive à les battre ce jour-là.»

Pierre Mignoni (demi de mêlée de Clermont) : «Cette victoire nous relance complètement, on voulait faire un gros match aujourd'hui car on a été beaucoup critiqué ces dernières semaines. On savait que l'on était pas au niveau, il faut l'accepter et se remettre en question. Le Stade Toulousain, c'est une grosse machine, et si on ne met pas beaucoup d'implication et d'intensité, on s'expose et on prend des essais. On remonte en puissance, on n'était pas inquiet, mais lucide. Maintenant, ce n'est qu'une étape, il reste beaucoup à faire.»

David Skrela (ouvreur de Toulouse): «Il y a eu du bon et du moins bon, on fait une bonne première mi-temps en étant mené 6-3 à la pause mais en manquant une grosse occasion d'essai, et puis en seconde période on a été un peu plus sous pression, on a moins conservé le ballon. Sur l'ensemble du match, les Clermontois méritent leur victoire, mais on aurait aimé ramener quelque chose, au moins le bonus défensif. Pour mon premier match, ce n'était pas évident face à une équipe de Clermont qui avait besoin de points. C'est un premier jet, il faut encore progresser.»

L'Equipe

Biarritz dans le quarté

Biarritz a poursuivi son bon début de saison en se défaisant facilement (24-5) de Brive, remportant son troisième match de suite sur sa pelouse d'Aguiléra. Le BO se hisse, à égalité avec son voisin bayonnais, dans le quatuor de tête, tandis que les Corréziens, très loin de leurs objectifs, sont déjà dans la zone de relégation.

Biarritz présentait une équipe presque expérimentale en raison des nombreuses blessures (Noirot, Dridi, Carizza, Hall, Vahafolau, Couzinet, Harinordoquy, Willemse...etc) qui ont plus ou moins récemment frappé l'effectif de Jacques Delmas. Avec des jeunes lancés dans le grand bain sur la pelouse d'Aguiléra, comme Roidot ou Lauret, présents dès le coup d'envoi, le BO effectuait pourtant un début de match volontaire même si la pluie rendait les initiatives compliquées. L'essai de Romain Cabannes (18e) confirmait néanmoins les intentions biarrottes. Avec la pénalité de Valentin Courrent, l'avantage du BO à la pause était sinon conséquent (10-0), du moins assez confortable face à des Brivistes qui ne fermaient pas le jeu.

Biarritz prend le bonus puis le lâche
A la reprise, les Basques affirmaient leur emprise. Un essai de Jean-Baptiste Gobelet, servi par un beau travail de Traille, puis un autre presque dans la foulée de Valentin Courrent qui profitait d'un ballon perdu de Pic, alourdissaient la note (24-0). Les Biarrots relâchaient quelque peu la pression, en raison notamment du carton jaune infligé à Moala, un sous-nombre qu'exploitait le CAB et Manta pour réduire un peu l'écart (24-5) et surtout priver à cet instant le BO du bonus offensif. A égalité numérique, les Rouge et Blanc cherchaient alors à récupérer ce point de prime. Ils y parvenaient presque à l'issue d'une action totalement folle au cours de laquelle les Corréziens défendaient dans leur en but en se passant et repassant le ballon de façon surréaliste. Biarritz devait pourtant se contenter d'une assez large victoire qui le maintenait quand même à la cinquième place. Brive se trouve désormais de son côté à l'avant-dernière place, malheureusement synonyme de relégation. Il devrait y avoir quelques remous ces temps prochains à Amédée-Domenech.

L'Equipe

Le voyage à vide du Stade Toulousain


Dans le besoin, comme l'était Toulouse la semaine dernière devant Biarritz, Clermont a rempli son contrat et obtenu une victoire qui, sans provoquer le moindre enthousiasme, ne souffre guère de contestation. Après avoir séduit au Stadium, le champion a déçu hier, subissant la plupart du temps l'emprise des Clermontois, plus nette en deuxième période et logiquement récompensée. La prestation des Toulousains n'a certes pas été négative en tous points. Ils n'avaient pas pris ce rendez-vous à la légère et leur gros investissement en défense avait de quoi faire douter les locaux à mi-parcours ; d'autant que les hommes de Fabien Pelous allaient ensuite bénéficier du vent.

Bien que leur ligne ait été pilonnée à deux reprises (26e et 37e) sur des enchaînements au ras du pack auvergnat, les Stadistes n'avaient pas cédé et ils avaient même été tout près de prendre la tête au score à la faveur d'un mouvement qu'une glissade malencontreuse de Kunavore empêcha d'aboutir : récupérant avec autorité une chandelle de son vis-à-vis au milieu du terrain, Skrela avait ouvert la voie à Médard et Donguy, remettant ensuite sur son centre qui ne put parachever l'ouvrage.

PAS DE MIRACLE SANS BALLONS
Il est vrai que le drop de Skrela dans la foulée compensa en partie ce manque à gagner mais une telle occasion ne se représenterait plus. Au contraire, le déficit enregistré très tôt par l'alignement stadiste allait se poursuivre de plus belle, en dépit du changement de lanceur. Yannick Bru avouait qu'il n'avait jamais atteint ces proportions depuis qu'il était entraîneur et il l'expliquait notamment par le manque de temps de travail dans une semaine trop courte.

Avec les innombrables ballons systématiquement et peu judicieusement négociés au pied suivant l'usage de ce début de saison et ceux qui ont été abandonnés en touche, le Stade Toulousain ne risquait pas de mettre son adversaire en danger. Ni la performance de la mêlée ni le sang neuf apporté ne modifièrent le cours des événements qui acheminait Clermont vers un logique succès.

L'irréparable pour le champion survint avant l'heure de jeu à la suite d'une énorme touche trouvée par James près du drapeau et d'une mêlée sur laquelle Mignoni et James permirent à Nalaga, venu plein champ, de faire la différence, sans parler d'un passage à vide de Joubert à verser à la rubrique des pertes et profits.

Sanctionnant un hors-jeu d'Audebert sur ruck, une pénalité de Skrela remit cependant Toulouse dans la course, celle au bonus tout au moins. C'était la première que l'ex-Parisien avait à tenter dans ce match, preuve de la domination exercée par les locaux. Elle reprit d'ailleurs immédiatement et James, à dix mètres devant les barres, réussit sa deuxième tentative en une minute.

Pourtant, le Stade aurait pu repartir de Clermont, comme l'an passé, avec le point de consolation. La pénalité tentée par Heymans des 51 mètres en coin, tout comme le drop lointain de Skrela après la sirène, manquèrent de fort peu la cible. Montauban ayant lui aussi voyagé à vide, le derby de Sapiac vaudra… le déplacement.

La Dépêche

Clermont : Vermeulen satisfait


Le capitaine clermontois Elvis Vermeulen se félicite de la prestation de ses partenaires samedi contre Toulouse. « Le plus important, c'est d'avoir retrouvé l'envie et l'agressivité », souligne le troisième ligne international.

« Le plus important, c'est d'avoir retrouvé l'envie et l'agressivité, se félicite le capitaine Elvis Vermeulen. On se l'était dit avant le match, c'était en résumé le discours des anciens dans le vestiaire. On sait maintenant qu'il faut garder les manches retroussées puisque l'on va aller à Castres la semaine prochaine et les Castrais, après quatre défaites en quatre matches, auront le couteau entre les dents. »

Rugby365

Biarritz va de l'avant

Six jours après sa défaite à Toulouse, Biarritz a renoué avec le succès samedi face à Brive. Les Biarrots, qui décrochent leur troisième victoire à Aguiléra, peuvent malgré tout regretter d’avoir laissé filer le point de bonus offensif.


Dans les coulisses d’Aguiléra
- Remplaçant la semaine passée à Toulouse, le talonneur Benoît August a fêté sa première titularisation de la saison. Derrière, l'ailier Bolakoro était forfait alors que Ngwenya, le meilleur marqueur du Top 14, a retrouvé sa place à l'aile. La charnière était inchangée avec la paire Yachvili-Courrent. Le pilier polyvalent néo-zélandais Campbell Johnstone (1,84m, 114 kg), arrivé lundi soir à Biarritz, devra attendre avant de faire sa première apparition.

- Les cadres brivistes Pierre Capdevielle, Gerhard Vosloo et Johan Van Zyl ont été laissés au repos pour ce match. Ils étaient remplacés respectivement par Kevin Buys, Alex Manta et Christian Short. L'ancien demi de mêlée de Clermont, Arnaud Pic, a été titularisé. Alexis Palisson, touché au genou gauche en début de semaine, a dû déclarer forfait. Pas moins de douze changements ont ainsi été effectués.

- L’entraîneur du XV de France Marc Lièvremont a assisté à la rencontre. L’ancien Biarrot, comme chez lui à Aguiléra, a discuté avec le président Marcel Martin avant la rencontre.

Jeu et joueurs

Le jeu
Six jours après sa défaite à Toulouse, Biarritz a renoué avec la victoire face à Brive. Les Biarrots, qui décrochent ainsi leur troisième succès de la saison en autant de matchs à Aguiléra, se sont montrés nettement plus précis que leurs adversaires du jour. Dans des conditions météo peu évidentes, les Basques ont joué simple et souvent en contre. La méthode a payé. En marquant un essai à la 18eme minute, le BO a fait le plus dur. Car en face, les Corréziens, malgré une prestation d’ensemble plutôt correcte, n’ont pas réussi à revenir en première mi-temps. La faute à un manque de précision aussi bien dans le jeu qu’au pied. L’avantage du BO a ensuite été encore plus flagrant. Pas suffisant cependant pour prendre cinq points.

Les Biarrots
Contrat rempli pour le BO. S’ils avaient manqué de réalisme au Stadium de Toulouse, les hommes du président Marcel Martin ont cette fois su mettre les points quand il le fallait GOBELET, auteur du deuxième essai, a notamment livré un très bon match. Au centre, la paire CABANNE-TRAILLE a souvent fait des dégâts. La charnière YACHVILI-COURRENT a également parfaitement tenu son rang. Devant, là aussi, les Biarrots ont répondu présent. C’est une performance « clinique » qu’ont livrée les Biarrots. Mais avec quelques détails de plus, ils auraient même pu décrocher le point de bonus offensif en fin de match.

Les Brivistes
Quatrième match de la saison et troisième défaite. Toujours à la recherche de sa première victoire, Brive a de nouveau chuté pour ne compter que quatre petits points. Et au vu de la première période, les joueurs d’Ugo Mola et Christophe Laussucq peuvent avoir des regrets. Car malgré une performance d’ensemble satisfaisante, les Corréziens ont péché dans la finition. C’est le cas en particulier de l’Italien ORQUERA, qui a totalement défailli dans son rôle de buteur. Le demi de mêlée PIC, qui fêtait sa première titularisation de la saison, a affiché quelques signes de fébrilité comme sur le troisième essai biarrot. En l’absence de nombreux cadres, il a manqué des leaders à cette équipe briviste. Heureusement, MANTA a récompensé les efforts de son équipe à un quart d’heure de la fin.


Rugby365

Biarritz : Traille globalement satisfait


Même s'il est déçu de ne pas avoir pris le point de bonus offensif, Damien Traille tire un bilan positif de la victoire face à Brive.

Damien Traille (Au micro de Canal+)
L'objectif était de nous imposer. On voulait aussi le point de bonus et je pense que nous allons nous en vouloir en revoyant les images. On gâche de nombreuses occasions en première mi-temps. Mais on ne va pas faire fine bouche, surtout avec les conditions météo de ce soir (ndlr : samedi). Au vu de nos deux dernières saisons, c'est pas mal. On doit continuer à travailler.

Rugby365

Clermont se réveille


Le vice-champion de France lance enfin sa saison en s'imposant (16-6) contre Toulouse, tenant du titre, lors de la 4e journée du Top 14. Perpignan et Montpellier, vainqueurs respectis de Bayonne (38-10) et Montauban (32-10), se positionner derrière le Stade Français.


Clermont prend une petite revanche sur son bourreau de la finale 2008. Un seul essai de l'ailier Napolioni Nalaga a suffi pour battre des Toulousains empruntés (16-6). Le Stade subit sa deuxième défaite de la saison après celle enregistrée à Montpellier en ouverture du championnat.

Perpignan et Montpellier, forts de leurs victoires respectives face à Bayonne (38-10), qui concède sa première défaite de la saison, et Montauban (32-10), se positionner derrière le Stade Français. Le club parisien avait conforté sa place de leader vendredi en préservant son invincibilité à Toulon (19-13).

Bourgoin s'est rassuré à domicile en signant son premier succès de la saison (18-6) contre Mont-de-Marsan. Castres, en revanche, pointe en dernière position après avoir subi un deuxième revers à domicile (11-19) contre Dax. Les Tarnais ne sont toujours pas parvenus à s'imposer cette saison.

Sport.fr

Le BO a nouveau réaliste

Maladroit à Toulouse, Biarritz a facilement dominé des Brivistes trop brouillons (24-5). Les Basques, désormais 4es au classement, peuvent toutefois regretter l’absence de bonus offensif.

Compte rendu du match :
C’est un Biarritz nouveau qui est arrivé cette saison. Même dans la défaite à Toulouse la semaine passée (20-6), le BO avait décidé de passer à l’offensive, développant un jeu ouvert. Brive en était encore au stade des réglages. Après deux nuls consécutifs, les Corréziens cherchaient leur première victoire tandis que les Basques pouvaient se replacer dans les trois premiers.

Une pluie battante
Preuve que les entraîneurs ne tenaient pas rigueur de la défaite à Toulouse, le même XV était reconduit à l’exception de la première ligne et du retour à l’aile de Ngwenya. La stratégie était totalement différente du côté du CAB où 12 titulaires étaient nouveaux par rapport au dernier match. Quelle que soit la tactique, personne ne pouvait maîtriser la pluie, compliquant considérablement la tâche des joueurs. Malgré ce contexte difficile, la domination était biarrote. Courrent passait une première pénalité (3-0, 7e) avant que Cabannes n’aplatisse en coin un ballon de récupération bien négocié par Gobelet (10-0, 19e). En difficulté, Brive réagissait bien, en partie grâce à des chandelles adéquates par ce temps. Mais Orquera était beaucoup moins inspiré dans ses tentatives de pénalité, manquant trois occasions (13e, 28e, 40e), ou bien une faute de main se glissait pour empêcher les Brivistes d’aller au bout de leurs actions ou encore Courrent jouait les sauveurs pour le BO (37e).

Biarritz rate le bonus
Plutôt sereins dans l’ensemble, les Biarrots n’étaient pas encore à l’abri. Traille se chargeait donc de donner un peu plus de marge à la reprise. Le centre international déchirait d’abord le rideau briviste pour envoyer Gobelet à l’essai (17-0, 47e). Puis un de ses coups de pied à suivre était incroyablement offert à Courrent, lequel profitait d’une passe à l’aveugle de Johnston dans son en-but pour signer un troisième essai (24-0, 51e). Sonné par ces deux coups de massue, Brive se relançait mais ne pouvait se débarrasser de ses défauts traînés comme des boulets tout au long du match, comme lorsque le CAB perdait la balle à un mètre de la ligne après une percée de Pic (56e). Bref, c’était pratiquement le scénario inverse de celui du Stadium de Toulouse. Les Corréziens avaient toutefois le mérite de ne pas baisser les bras et étaient récompensés par un essai de Manta (24-5, 67e) à un moment où Biarritz jouait à 14. Privé de son bonus offensif, le BO n’avait qu’une seule quête en fin de match : mais malgré les efforts de Yachvili, les Basques devaient se contenter d’une victoire à quatre points. Ils réintègrent tout de même le Top 4 au classement.

Sport24

Je me suis copieusement emm...devant ASM-Toulouse, les stadistes décevants et trahis par leur touche étant incapables d'inverser la pression auvergnate !
Un constat qui se vérifie match après match, l'utilisation trop systématique du jeu au pied d'occupation !(re )
...Vu que le nôtre est historiquement défaillant, on devrait moins s'ennuyer à Armandie

CISCO83 a écrit:

Alors les parsiens nous font cadeau du point de bonus ! Merci à eux, merci à Christophe Dominici .
Sur le placage à retardement de Collins sur Hernandez à 30 m en face des poteaux le score est de 19-13 ce qui sera le score final, et au lieu de la tenter il vont chercher la pénaltouche pour la perdre.

Quand à l'équipe Toulonnaise, il y a beaucoup de carene au jeu au pied (Merci M. PEZ) pour pouvoir espérer gagner des matchs.
On retiendra beaucoup d'envie notamment devant, mais derrière c'est vraiment limite, pas de profondeur dans la ligne de 3/4 et beaucoup trop de faute de main.

ah oui autre fait important la belle bagarre générale dont je l'avoue nous sommes très fier et pour ceux qui n'a pas pu voir le match un petit cadeau

https://www.dailymotion.com/search/toulon%2Bparis/video/x6qkpa_toulon-v-stade-francais-fight-13090_sport

Il est pas mauvais notre n°9

Du flanc ce numéro neuf, comme 90 % des neuf dans ce genre de cas, toujours trés courageux et trés loyal, et qui assume pleinement son geste puisqu'il arrive par derrière pour mettre une patate et vite s'échaper (je pense qu'il va être attendu à Paris) et en plus Roncero tombe car il recule et il tribuche. J'ai beaucoup plus apprécier le tas de viandes qui se forme à la suite de ce geste technique, digne des plus belles situations dessinées dans les bandes dessinées d'Astérix et Obélix.

En revanche gros bémol au public Toulonnais quand il hurle Roncero enc ... . Je trouve que l'on est en train de largement se footballiser et que à ce rythme d'ici moins de dix ansc'est fini, on pourra plus accompagner un gamin voir un match de ballon.
Avec un peu d'imagination le public aurait pu dire "merci banquet de nous avoir régalé" au moins ça mettait un peu d'humour et le climat aurait été moins hostile et on restazit dans l'esprit rugby. De plus que le public insulte un joueur qui a bouffé son vis-à-vis de bout en bout donc ça fait un peu mesquin et petit, comme le geste du neuf remarque.

Castres dans l'impasse

Après la quatrième journée, le Castres olympique se retrouve lanterne rouge du championnat. Un départ catastrophique mais le pire est peut-être à venir.

Les Castrais ont réussi à faire pire. Treizièmes après quatre journées la saison dernière, ils occupent aujourd'hui la dernière place du classement. Les Tarnais, auréolés d'une prometteuse cinquième place synonyme de qualification européenne à la fin du précédent exercice, pensaient être à l'abri d'un départ aussi catastrophique. Mais le CO est finalement retombé dans ses travers et ne compte aucun succès après quatre journées. Le match nul acquis sur la pelouse de Brive n'a rien de consolant.

Battus à deux reprises à domicile par Bayonne puis par Dax, les Castrais inquiétent par leurs insuffisances dans beaucoup de secteurs de jeu. Une conquête vacillante, des lancements de jeu approximatifs et une capacité à douter qui n'ont pas permis aux Tarnais de venir à bout des Dacquois. L'entraîneur Alain Gaillard, l'homme du renouveau en décembre dernier, tente d'expliquer le manque de résultat : "Nous déjouons complètement parce que nous n'arrivons pas à avoir la maîtrise et le contrôle sur notre jeu, que nous paniquons très facilement et que nous faisons des fautes grossières de défense qui nous déstabilisent."

Expert des situations délicates, Alain Gaillard a facilement trouvé les maux dont souffrent sa formation. Le plus important est d'ordre quantitatif. Avec seulement vingt-trois joueurs valides, le staff technique posséde une marge de manoeuvre limitée. Nallet, Teulet, Christophers, Kefu, Fleming, McIntyre, Tillous-Borde, voici un échantillon de la liste des blessés qui remplissent actuellement l'infirmerie. Des absences qui sont forcémment handicapantes d'autant que peu de retours sont prévus dans l'immédiat.

Des hésitations sur le terrain, un effectif décimé mais aussi un calendrier qui se complique dans les semaines à venir. Castres doit affronter trois formations européennes lors des trois prochaines journées. La réception de Clermont dans moins de huit jours s'annonce déjà comme un tournant important d'une saison qui vient pourtant juste de débuter.

Rugbyrama

Clermont se réveille

En remportant le match, tout en privant les Toulousains du bonus défensif, Clermont a rempli le contrat qu'il s'était fixé et a lancé sa saison. Reste maintenant à confirmer à Castres, destination qui ne leur réussit pas vraiment ces derniers temps.

"Nous savons que nous éprouvons des difficultés à l'entame des deuxièmes périodes, alors nous avons mis l'effort à la reprise et cela a marché," analyse Benoît Baby. Chat échaudé craint l'eau froide et il est vrai que la meilleure solution pour pallier un point faible est de faire l'effort pour le combler. Le deuxième ligne Julien Pierre abonde dans ce sens : "En fin de première période, nous avons montré que nous pouvions faire du jeu, ce que nous avons réussi à confirmer dans le deuxième acte et c'est très bien. Nous les avons alors pressé en défense, nous nous sommes engagés à fond jusqu'au moment où ça a craqué."

Les deux périodes de domination stérile de la première période ne l'inquiétant pas plus que ça : "Nous maîtrisons le jeu, avons le ballon et nous sommes chez eux... Sûr après il faut marquer, mais la fin de la première période a été un déclic pour nous. A partir de ce moment, concède Pierre. Nous nous sommes lâchés et avons encore décuplé notre engagement."

Confirmer à Castres

La chape de plomb s'est envolée. La pression qui pesait sur les épaules auvergnates depuis la deuxième défaite concédée à Bayonne a disparu. "La victoire nous relance complètement," affirme de son côté Pierre Mignoni. Face à Toulouse, Clermont s'est réveillé, lancé sa saison et tué quelques démons. "L'essentiel est d'avoir gagné avec la manière, remarque le manager général Jean-Marc Lhermet. Est-ce notre match référence? J'espère que nous pourrons faire mieux. Il y a encore du travail. Nous n'avons jamais eu de soucis avec ce groupe qui vit bien. Ce succès sur Toulouse fait du bien aux têtes et nous rassure. Les joueurs n'ont jamais douté, mais la confiance s'étiolait un peu avec les défaites."

Avec deux victoires pour deux défaites et surtout en ayant privé les Toulousains du bonus défensif, Clermont se tourne vers le voyage à venir à Castres, où il n'a plus gagné depuis des lustres. Pire l'an dernier, ce sont bien les Tarnais qui étaient venus mettre un terme à la série historique de victoires clermontoises. Mais maintenant que Clermont est réveillé, il ne veut plus s'arrêter en si bonne marche : "Il faut ramener le plus de points possible de Castres, reprend Julien Pierre. C'est important, nous en avons besoin. Tout le monde nous attendait sur le match face à Toulouse. Tout le monde disait que nous avions du mal à lancer notre saison. C'est peut-être fait aujourd'hui, mais il faut vite valider le week-end prochain."

Rugbyrama

La 4e journée en bref


Brive et Castres ne décollent toujours pas au contraire de Bourgoin. Clermont qui lance sa saison en dominant Toulouse dans le remake de la finale et François Trinh-Duc qui se réveille pour offrir le bonus offensif à Montpellier. Voici les faits marquants de la 4e journée disputée ce week-end.

EN HAUSSE: Bourgoin

Après trois défaites, bien qu'agrémentées de trois bonus défensifs, Bourgoin a enfin débloqué son compteur de victoires lors de la 4e journée en dominant Mont-de-Marsan (18-6). Un succès dans la douleur puisque les Isérois n'ont pas réussi à franchir la ligne. Mais ils se sont appuyés sur la botte de Sébastien Laloo, auteur de tous les points du CSBJ, pour empoche les quatre points et remonter à la 10e place. Les Berjalliens restent encore très perfectibles mais l'effet est avant tout psychologique. Ils devront hausser leur niveau de jeu pour ramener quelque chose de Mayol le week-end prochain.

EN BAISSE: Castres

Cinquième en mai dernier, le CO ne s'est toujours pas imposé cette saison. Pire, il vient de concéder une seconde défaite à domicile qui lui vaut la lanterne rouge face à des Dacquois qui n'avaient, jusque là, jamais ramené le moindre succès de l'extérieur depuis le retour dans l'élite. "C'est un départ catastrophique, il ne faut pas avoir peur des mots. Sur le plan comptable, nous sommes déjà en grandes difficultés", reconnait le manager Alain Gaillard. Ce pourrait être encore pire avec ce qui arrive: réception de Clermont et de Toulouse avec des rendez-vous à Sapiac et à Mayol. Dans le pire des scenarii, le premier succès n'interviendrait qu'à la 9e journée...

LE JOUEUR: François Trinh-Duc (Montpellier)

Après un début de saison timide, François Trinh-Duc s'est réveillé face à Montauban. Impliqué sur trois des quatre essais, il a été un véritable chef d'orchestre pour l'attaque héraultaise qui a obtenu son premier bonus offensif de la saison. L'international tricolore a sans cesse fait avancer son équipe en franchissant le premier rideau montalbanais et réalisé une action magnifique avec coup de pied par-dessus pour lui même long de touche et chistera en aveugle pour Fulgence Ouedraogo pour le deuxième essai. "Il a éclaboussé le match", reconnaissait Laurent Travers. tout est dit.

L'ESSAI: Napolioni Nalaga (Clermont)

Le deuxième essai de la saison du Fidjien a fait basculer la rencontre face à Toulouse. En franchissant la ligne à la 55e minute suite à une belle combinaison avec Brock James, le meilleur marqueur de l'an dernier a permis à l'ASM de creuser l'écart alors que le score n'était encore que de 6-3. Pourtant, il n'aurait pas dû être accordé en raison d'un passage à vide flagrant du centre italien Gonzalo Canale sur l'action.

LA STAT: 0

Comme l'année dernière, le CA Brive ne compte aucune victoire à son compteur après quatre journées de championnat. Cette saison, les Corréziens ont sans doute plus "d'excuses" puisqu'ils se sont déjà rendus à Toulon, Perpignan et Biarritz. L'année dernière, ils n'en avaient pas avec trois échecs à la maison. A noter que cette fois, il partage "l'honneur" du zéro pointé avec Castres. Et ça risque de durer pour les deux clubs, le CAB se rendant à Paris et le CO recevant Clermont lors de la prochaine journée.

LA DECLA: Christophe Dominici (Stade Français)

"Un peu des deux! Ils le méritaient, j'espère que cela leur servira dans les moments difficiles." C'est la réponse de l'entraîneur des arrières du Stade Français à la question de savoir si le fait qu'Hernandez n'ait pas tenté dans la dernière minute une pénalité qui aurait privé le RCT du bonus défensif relevait de l'élégance de l'Argentin ou d'un arrangement.

. EN BREF

Meilleure attaque: Perpignan - 105 points
Meilleure défense: Stade Français - 55 points
Meilleur réalisateur: V. Courrent (Biarritz) et F.Fortassin (Montauban) - 53 pts
Meilleur buteur: Fabien Fortassin (Montauban) - 53 points
Meilleur marqueur: Takudzwa NGwenya (Biarritz) - 4 essais


Rugbyrama

DAX, LA PATIENCE RÉCOMPENSÉE

La victoire (19-11) de Dax à Castres constitue la sensation de la journée. Les Landais patientaient dans l'attente d'un succès depuis onze matches et d'une victoire dans l'élite à l'extérieur depuis huit ans ! François Trinh-Duc a encore confirmé son statut de valeur sûre. Castres est la nouvelle lanterne rouge. Mario Ledesma verse dans l'humour psychologique.

L'équipe

Dax. Presque huit ans que l'USD n'avait plus remporté de match à l'extérieur au plus haut niveau (33-22 à Aurillac). L'exploit réalisé par les hommes de Thomas Lièvremont à Castres (19-11) n'en prend que plus de relief. D'autant que le moral des Landais s'était encore plus effrité après trois défaites depuis le début de ce Top 14, qui en avaient suivi quatre lors des matches amicaux et quatre encore en fin de saison dernière, portant à onze leurs échecs consécutifs. Le sourire est enfin revenu sur le visage de l'entraîneur, qui avait la semaine dernière sombré dans une sorte de dépression, s'en prenant même aux arbitres coupables selon lui de sanctionner unilatéralement ses joueurs.


Le joueur

François Trinh-Duc. L'ouvreur héraultais a été l'inspirateur de son équipe face à Montauban (32-10), participant à la majorité des actions décisives et permettant notamment à son coéquipier de l'équipe de France, Fulgence Ouedraogo, de marquer deux des quatre essais du MHRC, synonymes de bonus offensif. Accélérations, jeu au pied dans le dos de la défense, passes sautées, Trinh-Duc a confirmé son immense talent et encore marqué des points en vue de son installation au poste d'ouvreur du XV de France, un mérite d'autant plus grand au vu de la concurrence régnant pour s'octroyer le numéro dix des Bleus (Skrela, Beauxis, Boyet, Michalak...).


La déception

Castres. Lanterne rouge, ce n'est pas vraiment la position qu'attendaient ou, moins même, souhaitaient avant le début de l'exercice les dirigeants tarnais ou les supporters de Pierre-Antoine. Cette défaite contre Dax, la deuxième à domicile en deux matches, ajoutée à une autre et un match nul à l'extérieur, fait du CO un dernier de la classe qui rend son président Pierre-Yves Revol plutôt abattu et en même temps fataliste : «Le résultat est logique. Il va falloir remonter, attendre des jours meilleurs, quand notre effectif aura retrouvé des couleurs. Il nous manque des joueurs à des postes clés.»


La phrase

Mario Ledesma : A l'issue de la victoire (16-6) de son équipe contre Toulouse à Marcel-Michelin, le talonneur de Clermont a tenté avec un brin d'humour et par une métaphore familiale d'expliquer comment ses coéquipiers vivent la sorte de malédiction qui s'abat sur eux lors des dénouements du Top 14 (deux échecs lors des deux dernières finales) : «Mon problème avec ma maman, c'est qu'elle a été trop gentille avec moi quand j'étais petit. Alors comme j'ai été privé de cadeau en finale (du Top 14), j'ai été très malheureux.» Une façon sans doute d'exorciser ces malheurs répétés et de les remettre à leur vraie place. Ainsi probablement que de ne pas trop donner d'importance au fait que l'entraineur auvergnat, Vern Cotter, ait adjoint un psychologue à ses joueurs pour, en quelque sorte, les déshiniber. Un peu susceptibles, les grands costauds !


La stat

18. Le nombre de points inscrits par Sébastien Laloo, tous sur pénalité (six), avec une réussite tout à fait remarquable. L'ouvreur berjallien n'a en effet manqué qu'une seule de ses sept tentatives alors que la météo, une pluie battante et continuelle, s'est abattue sur Pierre-Rajon lors de Bourgoin-Mont-de-Marsan et ne facilitait donc pas vraiment les choses au buteur du CSBJ..


A retenir

Le quatuor de tête de ce Top 14 ne ressemble pas complètement à ce que l'on pourrait en attendre en fin de saison. Y figurent de façon plus ou moins attendue Paris, Perpignan ou Biarritz, des habitués, mais aussi Montpellier et Bayonne (à égalité de points avecle BO au 4e rang). Manquent les deux gros favoris, Toulouse et Clermont, mais aussi un des outsiders, Castres, qui occupe très en-dessous de ce carré de tête, la dernière place. Le CO est d'ailleurs l'une des deux dernières équipes, avec Brive, a ne pas avoir encore gagné. A noter que peu d'équipes, six seulement, ont inscrit un bonus offensif en quatre journées (Paris, Perpignan, Montpellier, Clermont, Toulouse et Montauban).

L'Equipe

Floch : «On est dans le vrai»

Anthony Floch est évidemment satisfait de la victoire (16-6) de l'ASM contre Toulouse, et notamment de la manière avec laquelle les Auvergnats ont abordé ce choc. Même si la confiance n'a selon lui jamais disparu pendant un début de saison mitigé, l'arrière international sent que son équipe est désormais «dans le vrai». Floch parle aussi, avec détachement («rien d'extraordinaire»), du fameux psychologue venu comme l'an dernier soutenir les joueurs après leur double échec en finale.

«Anthony Floch, comment vous et vos coéquipiers analysez votre performance face à Toulouse ?
C'était je crois mieux par rapport à nos précédentes sorties. On a eu pas mal de difficultés en première période, où nous avons beaucoup attaqué mais sans trop avancer face à une bonne défense toulousaine. En fin de première période, on a compris ce qu'il fallait faire ! On les a un peu plus pressés, ça s'est mieux passé et on a logiquement continué jusqu'à la fin. Mais effectivement, notre jeu reflète plus ce qu'était l'ASM habituellement.

Vous attendiez ce déclic contre Toulouse. Comment aviez-vous préparé ce match ?
Pour la préparation, nous n'avons rien changé durant la semaine dernière, cela n'aurait servi à rien. La motivation pour un match contre le Stade Toulousain est naturelle, pas besoin d'en rajouter. Pour revenir sur le match, je pense que nous avons eu une bonne possession de balle. Face à Toulouse, ça veut dire quelque chose. L'occupation du terrain, surtout les dernières quarante minutes, a été très bonne. On est dans le vrai là.

Est-ce que la confiance est revenue ?
On est très confiants. On sait qu'on s'est loupés (16-22) à Toulon même si on n'aurait jamais dû perdre à Mayol. Après, à Bayonne (6-17), il faut savoir que beaucoup d'autres vont y laisser des plumes. Voilà, ensuite on a battu Montpellier chez nous et puis Toulouse. Il n'y a pas de panique !

On a parlé d'un psychologue venu à Clermont pour parler aux joueurs. Quid ?
Rien d'extraordinaire, il était déjà venu l'année dernière. C'est une personne qui a beaucoup travaillé avec Vern Cotter en Nouvelle-Zélande. On est tous passés en entretien individuel avec lui. Après, je ne peux pas en dire plus. Encore une fois, rien d'extraordinaire.

Il va vous falloir gérer le Championnat et la Coupe d'Europe, et faire mieux, on l'imagine, cette saison en H-Cup que l'an passé ?
Ça va être très dur, au vu du niveau des deux compétitions. C'est pour ça qu'il est nécessaire d'avoir un effectif assez important, en doublant, voire triplant tous les postes. Donc, la bonne stratégie est de faire tourner énormément l'effectif de manière à habituer tout le monde. C'est ce que fait Vern Cotter et cela va continuer, au moins jusqu'à la Coupe d'Europe.

Un mot sur Aurélien Rougerie, votre capitaine, qui va se faire opérer d'une hernie cervicale.
Elvis Vermeulen, qui a subi l'an dernier le même type d'opération, l'a vachement rassuré. Le groupe savait qu'il avait mal depuis un petit moment. On est soulagés pour lui et contents que ses douleurs cessent même si une telle opération n'est jamais agréable. Il ne dormait plus, c'était très difficile pour lui. Il va nous manquer mais on a des joueurs pour couvrir son absence. Lui, il va se reposer, s'occuper de sa petite famille et ça va très bien se passer.

Au sujet de votre zone sur le terrain, les lignes arrières, c'est un secteur qui a bien fonctionné contre Toulouse avec de belles séquences sur la latéralité.
D'abord c'est un peu compliqué avec les nouvelles règles (en fait, l'ancienne règle, celle du ruck, pour laquelle les arbitres ont reçu consigne d'être très fermes sur les interventions des soutiens offensifs jugées illicites, ndlr). Il est vraiment difficile d'enchaîner les temps de jeu. Il y a moins de spectacle, le jeu en patit forcément. En dépit de tout ça, nous les trois quarts, nous avons fait une belle partie contre Toulouse. Au fil des matches, nous serons de mieux en mieux.

Vos prochains matches ne seront pas de tout repos. A Castres, la surprenante lanterne rouge qui voudra sûrement enfin gagner, et contre Biarritz à Michelin.
Aucun match n'est facile. C'est ce que je vous disais, il va falloir lutter toute la saison, contre tout le monde. Nous n'avons pas le droit à l'erreur.»

L'Equipe

Top 14. Castres : un match à vite oublier

Face à l'US Dax, le Castres olympique n'a rien su faire de bon. Les Dacquois ont logiquement, et sans grand talent, remporté un match où l'ennui s'accommodait tout à fait de la météo du jour (11-19). Un CO bien décevant…


On s'est surpris parfois à regarder le chronomètre du tableau d'affichage, tant en première mi-temps qu'en seconde. Nombre de supporters ont quitté les travées bien avant le coup de sifflet final. Quel ennui ce match ! Comme si la torpeur d'un automne précoce venait de s'abattre sur Pierre-Antoine. Le décor était dressé : dans le ciel les nuages s'amoncelaient puis finissaient par lâcher leurs larmes par saccades. Finalement, pour apercevoir les plus belles et plus fréquentes embellies, il fallait tout de même lever les yeux au-dessus des tribunes. Car, en bas… elles furent rares. Trois, quatre, pas plus. Côté CO, évidemment. Certes, en entame, on a cru que la mêlée, comme cela le fut à Brive, allait peser de tout son poids. On s'aperçut bien vite qu'aujourd'hui il n'en serait finalement rien. Face au vent, on les voyait jouer plutôt au pré. Les ballons curieusement eurent tendance à chercher des mains qu'ils ne trouvaient pas. Puis, avec le vent, le jeu au pied ne vint jamais. Il faut dire que dans un cas comme dans l'autre, pour être dans le tempo, il faut courir un tantinet. Les fourmis avaient-elles déjà senti elles aussi les premières fraîcheurs pour rester enfouies dans le fond des chaussettes ? C'est donc Dax qui a fait la cigale et est venu gazouiller sur le gazon de Pierre-Antoine. Pas un chant à vous faire vibrer les tympans de plaisir, mais suffisant, semble-t-il, pour tétaniser les Castrais. En défense le CO ne fut en effet que rarement en place. Comme sur ses propres rucks, le soutien tardait, tardait… Un premier essai était à peine encaissé, que l'on frissonnait dans les tribunes à l'approche des deux suivants. Hiriart mangeait le premier, puis Nell stoppait l'intention de Deniau. Le CO nous livrait alors une première éclaircie… Mais la vidéo renvoyait Mazars à une nouvelle attaque, qui ne portait pas ses fruits. Dax poursuivait son petit travail « pépère ». Chandelles, drops, petits mauls, passes longues sur Nanuku. Castres, de son côté, ne construisait rien. Tekori, Carballo ou encore Lagardère, n'accrochaient aucun fil d'Ariane. Une seconde éclaircie ne pouvait dont venir à nouveau que d'une lueur de clairvoyance individuelle. Ce fut celle de Bouquié, en première mi-temps (qui permettait de prendre l'avantage… provisoirement). Celle de Boscus, en seconde mi-temps, aurait pu redonner la pôle position au CO. Hélas, l'opportune interception d'un ballon tapé au pied par Tuquet n'allait finalement pas très loin. Le reste des troupes étant bien trop planté dans ses crampons pour soutenir l'action. À défaut de sauver le match, par une victoire étriquée, le CO dû jusqu'à la fin sauver les meubles… se mettant du coup à la faute. Et si les Dacquois ne passaient pas un seul des drops tentés, ils prenaient quatre des six pénalités sifflées. Match à oublier vite… Et pour le public ce sera facile.


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Un après-midi de cauchemar
le contexte
Entre mal classés, la partie d'hier représentait un énorme bol d'oxygène pour le CO comme pour Dax. Aujourd'hui les Dacquois respirent beaucoup mieux alors que les Castrais ont vécu un véritable cauchemar.

LES CONDITIONS

Un vent frais et tourbillonnant balayait Pierre-Antoine avant le coup d'envoi, mais c'étaient beaucoup plus le gros nuage noir stationné au-dessus de la pelouse qui inquiétait Thomas Lièvremont. Il fallait voir dans cette inquiétude une volonté de l'entraîneur landais de produire du jeu, ce qui que firent parfaitement ses hommes en première mi-temps. La pluie s'est abattue en deuxième et là aussi parfaite gestion du match par les Landais qui se sont appliqués à profiter des fautes castraises pour occuper le terrain au pied et mettre la pression sur les locaux.

L'ANECDOTE

Contrairement aux habitudes, les joueurs castrais ne sont pas allés tâter la pelouse avant de se mettre en tenue. Le staff technique cherchait dans cette action à éventuellement diminuer la pression qui règne sur les joueurs à domicile. A priori il faudra continuer à chercher,, sachant que chercher, c'est commencer à résoudre.

L'ENTAME

Son bénéfice tourna très court pour les Castrais. Lors d'une des premières actions, le CO pousse les Landais à la faute et peut ainsi ouvrir le score. Puis très rapidement le CO est tombé dans un non match.

LA MALCHANCE

Nouvelle blessure pour les attaquants castrais avec la sortie de Charles Sika dès la dixième minute. Le Co a dû terminer sans spécialiste au centre et aucune rentrée n'est annoncée à ce poste dans les jours qui viennent.

LA MÊLÉE
C'est peut-être le seul point positif de la partie. D'ailleurs dès la première fermée, la première ligne castraise a mis son adversaire sur les fesses. Dommage que cette puissance ce soit un peu étiolée au fil du match et surtout que la domination ne soit pas mieux récompensée dans ce secteur.

LA TOUCHE

Globalement les ballons ont été partagés, sauf que les Castrais ont perdu des lancers diablement importants, notamment à 72e minute, alors qu'un essai aurait encore pu faire leur bonheur à cet instant.

LE JEU AU PIED

Comme tous les autres secteurs de jeu il ne fut pas fameux. Le CO a laissé échapper des points précieux dans les tentatives très réalisables. Quant à l'occupation du terrain en deuxième période les Dacquois ont fait une démonstration alors que les Tarnais s'empêtraient dans des actions vouées d'avance à l'échec.

LE JEU ET LES JOUEURS

Méconnaissables en regard e la partie qui s'est déroulée à Brive la semaine précédente. Le Co avait oublié le collectif, l'envie, la solidarité aux vestiaires. Certains joueurs ont voulu sauver la patrie, oubliant que le rugby est avant tout un sport d'équipe. Le CO n'était pas dans un bon jour, un grand nombre d'en-avant ont permis aux Landais de récupérer la balle. Match à oublier très vite.


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ils ont dit
On aura compris que l'ambiance dans les vestiaires castrais n'était pas au beau fixe à l'issue d'une partie complètement ratée.

Mais en dépit de cela par petits groupes les hommes cherchaient à analyser leur défaite.

Antony Lagardère. On s'est enlisé face à une équipe dacquoise toujours à la limite. On s'est empêtré et en plus on n'a pas été aidé. Cela ne nous console pas, mais il faut dire que la casse a été limitée, on aurait pu prendre deux ou trois essais de plus si les Dacquois avaient été adroits. On a voulu sauver la patrie, on fait le mètre de trop et on s'enlise dans la bêtise et le n'importe quoi. Le problème vient du fait que l'on n'arrive pas à enchaîner deux matchs de qualité. On se retrouve encore avec la tête au fond du seau. On verra lundi pour se remettre au travail.

Thomas Sanchou.

Grosse pression, on m'a mis une grosse pression. Je vais finir par croire qu'à Castres il y a deux équipes : une à domicile, l'autre à la maison. Aujourd'hui, il n'y avait pas de révolte, pas d'agressivité, pas d'envie. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile. Disons qu'avec Albi face aux petites équipes entre guillemets, on arrivait à faire des gros matches. Aujourd'hui est-ce que l'on n'a pas respecté Dax ? Il y a des questions à poser.

Lionel Mazars.

On commence mal après on continue dans le même registre, on n'arrive pas à se sortir de là. On enchaîne les fautes, les en-avants, dans ce match on a été tout le temps dans le négatif.

Jean-Philippe Swiadek.

On n'est jamais rentré dans la partie. On a eu des initiatives qui n'étaient pas structurées. Maintenant, il faut se poser les bonnes questions.


La Dépêche

Top 14. Les mauvaises vendanges de Montauban

Revers. A Montpellier, les « vert et noir » ont encaissé une très nette défaite avec quatre essais à la clé (10-32). Il faudra en tirer les leçons au plus vite sous peine de connaître d'autres déconvenues semblables à celle d'hier.


La dernière visite du MTG XV dans l'antre d'Yves-Du-Manoir, au printemps dernier, s'était soldée par une courte défaite en Top 14. Cela n'avait pas empêché, au final, les Tarn-et-Garonnais de décrocher leur (premier) billet pour la Heineken Cup. Au nez et à la barbe des… Montpelliérains ! Hier, les choses avaient débuté de manière quelque peu poussive pour les Héraultais. Même l'harmonie municipale de Bédarrieux rivée dans les tribunes avait un peu de mal pour trouver ses notes, complètement couvertes par la sono du stade Du Manoir.

Sur le terrain, les équipiers de Fulgence Ouedraogo connaissaient, eux aussi, quelques inquiétudes. Dans les cinq premières minutes, ils commettaient deux fautes au sol et Fabien Fortassin frappait le premier, sa deuxième tentative manquant la cible de quelques centimètres à peine. Durant ces dix premières minutes, le MTG XV mettait la main sur cette rencontre mais ne pouvait matérialiser ce phénomène au niveau du panneau d'affichage. Le réveil héraultais survenait à la 13e minute par une charge du capitaine Fulgence Ouedraogo qui était stoppé dans les 22 du MTG XV.

Première alerte qui, quelques minutes plus tard allait se transformer en voie d'eau inquiétante. Le centre Olie Smith se glissait entre les deux défenseurs du MTG XV pour délivrer un ballon en or à Grant Rees qui n'avait plus qu'à plonger entre les poteaux des Tarn-et-Garonnais.

Le show Ouedraogo
Le début du cauchemar des « vert et noir » venait de prendre naissance. Quelques minutes après cette réussite initiale, François Trinh Duc, au terme d'une passe croisée que n'aurait pas renié un certain André Boniface, envoyait son copain et capitaine Fulgence Ouedraogo derrière la ligne d'essai montalbanaise. Et le panier des points héraultais allait continuer à se remplir à une cadence assez inquiétante pour les équipiers de Marc Raynaud.

À la demi-heure, l'arbitre David Rosich, demandait à son assesseur vidéo : « Donne-moi une bonne raison de ne pas accorder l'essai ». Quelques secondes d'attente et Fulgence Ouedraogo se voyait créditer de son deuxième essai de l'après-midi au terme d'un plongeon collectif sur la ligne de l'en-but montalbanais.

Et pour boire le calice jusqu'à la lie, le MTG XV, dans les derniers instants de cette première période encaissait une pénalité supplémentaire qui les plaçait à pas moins de19 longueurs de leurs opposants ! Du jamais vu depuis belle lurette pour les Sapiacains.

À la reprise Mac Hugh ratait une pénalité de la ligne médiane. Petre Mitu sauvait dans son en-but devant François Trinh-Duc.

Sur le mouvement qui suivait, Ibrahim Diarra mis en position d'essai ne pouvait contrôler la passe de son arrière… Ce n'était vraiment pas l'après-midi du MTG XV !

Pourtant un essai inscrit par Antoine Battut renvoyait une dosette d'espoir dans le camp montalbanais. Mais ce n'était que feu de paille. Le MTG XV encaissant un quatrième essai signé Olie Smith qui avait bénéficié d'un rebond au sol favorable.

Pour le MTG XV il faut, désormais, ranger les serviettes de plage pour se mettre à la page d'un Top 14 qui, hier, leur semblait très, très éloigné.


LE TOURNANT DU MATCH
L'efficacité montpelliéraine
Montauban avait pourtant bien entamé sa rencontre, jusqu'au moment où Fulgence Ouedraogo et François Trinh-Duc allaient passer la vitesse supérieure en matière d'efficacité. Leurs initiatives marquées du sceau de la classe feront mouche et donneront un avantage irrattrapable. En deuxième mi-temps, Montauban sembla en mesure d'enlever le bonus offensif aux locaux et de s'en offrir un défensif. L'efficacité ne fut pas au rendez-vous, dans ce sens-là.


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LES PLUS ET LES MOINS

- LES PLUS : On a bien aimé les dix premières minutes des joueurs entraînés par Laurent Labit et Laurent Travers. L'ouverture du score sur la première action était encourageante. On ne savait pas qu'il s'agirait des seuls points inscrits du premier acte. La réaction de la deuxième mi-temps, qui vit Marc Raynaud lancer Antoine Battut pour un essai qui redonnait de l'optimisme. Cela ne fut malheureusement pas suffisant.

- LES MOINS : En première mi-temps, malgré l'avantage du vent, les coéquipiers de Marc Raynaud vont céder sur trois coups de boutoirs bien menés par des Héraultais visiblement animés par un désir de donner une leçon à un adversaire qui les privent de coupe d'Europe. Les Tarn-et-Garonnais furent par ailleurs énormément pénalisés pour pouvoir mettre leur jeu en place. Les « vert et noir » ne sont pas parvenus à priver Montpellier de bonus offensif et eux n'ont pas obtenu le défensif qui semblait leur tendre les bras en milieu de deuxième mi-temps.


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ils ont dit

Laurent Labit (entraîneur) : On est passé complètement à côté. Il n'y a pas d'autres mots. On a été plutôt mauvais, face à une équipe qui devient très dangereuse, dès le moment où elle apparaît euphorique. Les individualités ont fait la différence, il faut le reconnaitre. Les accidents de parcours, cela arrive, même si nous n'y sommes pas vraiment habitués. Nous sommes, en général, accrocheurs. On va recadrer tout cela pour nos deux prochaines réceptions.

Pierre Belloc (vice-président) : C'est pour nous un non match. Montpellier a su nous mettre la pression en permanence. Cela faisait trois ou quatre ans que l'on n'avait pas connus pareille défaite. Cela veut dire que le groupe va devoir entièrement se remobiliser pour recevoir le Stade Toulousain ce samedi à Sapiac.

Marc Raynaud (capitaine) : On a fait dix bonnes minutes avant de baisser de niveau. On a été bousculé sur tous les impacts. On ne s'est pas reconnus et cela n'est pas notre jeu. En deuxième mi-temps, il nous a quand même manqué de la réussite pour revenir dans le match. Le rugby est un sport de combat. On doit donc se remettre en question et rapidement.

Laurent Travers (entraîneur) : La défaite est logique. Elle est due à la performance des Montpelliérains. Il ne faut pas se le cacher. Après notre bonne entame, on a trop facilement rendu le ballon. Cela a donc permis à Montpellier de nous mettre en grande difficulté pendant toute la durée de la partie.

Antoine Battut (troisième ligne) : Sur ce match, on gardera nos dix premières minutes. On va devoir rebondir de la meilleure des façons. Avec notre début, on pouvait quand même espérer faire mieux.


La dépêche

Top 14. Le voyage à vide du Stade Toulousain

Rugby. Avec un alignement défaillant, les Toulousains ont subi la loi de Clermont.


Dans le besoin, comme l'était Toulouse la semaine dernière devant Biarritz, Clermont a rempli son contrat et obtenu une victoire qui, sans provoquer le moindre enthousiasme, ne souffre guère de contestation. Après avoir séduit au Stadium, le champion a déçu hier, subissant la plupart du temps l'emprise des Clermontois, plus nette en deuxième période et logiquement récompensée. La prestation des Toulousains n'a certes pas été négative en tous points. Ils n'avaient pas pris ce rendez-vous à la légère et leur gros investissement en défense avait de quoi faire douter les locaux à mi-parcours ; d'autant que les hommes de Fabien Pelous allaient ensuite bénéficier du vent.

Bien que leur ligne ait été pilonnée à deux reprises (26e et 37e) sur des enchaînements au ras du pack auvergnat, les Stadistes n'avaient pas cédé et ils avaient même été tout près de prendre la tête au score à la faveur d'un mouvement qu'une glissade malencontreuse de Kunavore empêcha d'aboutir : récupérant avec autorité une chandelle de son vis-à-vis au milieu du terrain, Skrela avait ouvert la voie à Médard et Donguy, remettant ensuite sur son centre qui ne put parachever l'ouvrage.

PAS DE MIRACLE SANS BALLONS
Il est vrai que le drop de Skrela dans la foulée compensa en partie ce manque à gagner mais une telle occasion ne se représenterait plus. Au contraire, le déficit enregistré très tôt par l'alignement stadiste allait se poursuivre de plus belle, en dépit du changement de lanceur. Yannick Bru avouait qu'il n'avait jamais atteint ces proportions depuis qu'il était entraîneur et il l'expliquait notamment par le manque de temps de travail dans une semaine trop courte.

Avec les innombrables ballons systématiquement et peu judicieusement négociés au pied suivant l'usage de ce début de saison et ceux qui ont été abandonnés en touche, le Stade Toulousain ne risquait pas de mettre son adversaire en danger. Ni la performance de la mêlée ni le sang neuf apporté ne modifièrent le cours des événements qui acheminait Clermont vers un logique succès.

L'irréparable pour le champion survint avant l'heure de jeu à la suite d'une énorme touche trouvée par James près du drapeau et d'une mêlée sur laquelle Mignoni et James permirent à Nalaga, venu plein champ, de faire la différence, sans parler d'un passage à vide de Joubert à verser à la rubrique des pertes et profits.

Sanctionnant un hors-jeu d'Audebert sur ruck, une pénalité de Skrela remit cependant Toulouse dans la course, celle au bonus tout au moins. C'était la première que l'ex-Parisien avait à tenter dans ce match, preuve de la domination exercée par les locaux. Elle reprit d'ailleurs immédiatement et James, à dix mètres devant les barres, réussit sa deuxième tentative en une minute.

Pourtant, le Stade aurait pu repartir de Clermont, comme l'an passé, avec le point de consolation. La pénalité tentée par Heymans des 51 mètres en coin, tout comme le drop lointain de Skrela après la sirène, manquèrent de fort peu la cible. Montauban ayant lui aussi voyagé à vide, le derby de Sapiac vaudra… le déplacement.


La dépêche