Réactions sur la 4ème journée de Top 14

Ligue Nationale de Rugby


TOP 14: ce qu'il faut retenir de la 4e journée

Retrouvez les statistiques marquantes de la 4e journée de TOP 14, avec une comparatif des saisons précédentes depuis 1946-1947...


BAYONNE
Les Basques ont toujours encaissé plus de 30 points à Aimé-Giral et leur dernier match en terre catalane s’était soldé par une défaite sur le score de…38-13, contre 38-10 cette saison.

BIARRITZ
Les Biarrots sont invaincus contre Brive depuis la saison 1998-1999 et s’affirment comme la bête noire de Brive qui n’a jamais battu Biarritz en 13 rencontres...Les Basques ont inscrit 350 points et en ont encaissé 157 face aux Corréziens.

BOURGOIN
Les Berjalliens n’avaient plus gagné depuis le 14 juin 2008, soit 3 mois quasiment jour pour jour. Ils sont invaincus sur leur terrain depuis le 18 avril 2008 (défaite 12-14 contre Castres).

BRIVE
Les Corréziens, 13es, n’ont inscrit que 42 points en 4 rencontres, soit 10,5 par rencontre…

CASTRES
Le CO est l’une des deux seules équipes n’ayant gagné aucun match, avec Brive. Les deux formations sont d’ailleurs en position de reléguables après 4 journées. Ils restaient sur 7 succès consécutifs face à Dax, toutes compétitions confondues, depuis la saison 1998-1999.

CLERMONT
Les Clermontois ont disputé leur 40e match contre Toulouse depuis 61 ans. Ils ont gagné 17 fois, et perdu à 23 reprises, inscrivant 633 points et en encaissant 770. C’est la première fois que les Auvergnats l’emportent 16-6 contre Toulouse.

DAX
C’est le premier succès des Landais en terre Tarnaise après 7 défaites à Castres. La dernière victoire de Dax à Castres remontait au 24 avril 1994 sur le score de 11-19, comme cette saison ! Il s’agit des deux seules victoires de l'USD à Pierre-Antoine…

MONTAUBAN
Le dernier succès de Montauban à l’extérieur remonte au 8 mars 2008 et un succès 15-25 à Albi, le quatrième en 3 saisons de première division.

MONT DE MARSAN
Les promus, douzièmes, ont encaissé leur 100e point en 4 rencontres (soit 25 de moyenne par match) et présentent la défense la moins performante du début de saison.

MONTPELLIER
Les Héraultais, troisièmes avec 13 points, présentent l’attaque la moins performante des 4 premières formations de tête, avec seulement 77 points marqués, et 70 encaissés, comme Perpignan, deuxième.

PERPIGNAN
Les Catalans (2es) présentent la meilleure attaque du championnat et 105 points marqués en 4 matchs (26,25 points par rencontre)

PARIS
Les Parisiens restent les seuls invaincus depuis le début de la saison et comptent 4 points d’avance sur Perpignan et Montpellier. Ils présentent la deuxième meilleure attaque avec 103 points (105 pour Clermont) mais la meilleure défense en n’ayant encaissé que 55 points en 4 matchs (13,75 par match).

TOULON
Le RCT n’a jamais battu Paris à Félix-Mayol, ou à Jean-Bouin. En 4 rencontres en 10 ans à domicile, les Varois n’ont jamais marqué plus de 17 points (défaites 17-23 et 12-24 en 1998, et 11-24 en 2006). A Paris, ils ont perdu trois fois depuis la saison 1947-1947 (34-18 en 1997, 63-17 en 1998 et 31-3 en 1995).

TOULOUSE
Le derniers succès des Toulousains à Clermont remonte au 5 mai 2002, 16-19.

« Faire le dos rond et travailler »


Malgré la défaite contre le Stade Français, Toulon a retrouvé des couleurs une semaine après sa défaite à Mont-de-Marsan. L’entraîneur des avants Jean-Jacques Crenca veut s’appuyer sur les valeurs de combativité aperçues à Mayol.


Jean-Jacques Crenca, est-ce une bonne chose d’avoir pris un point contre le Stade Français ou y a-t-il des regrets ?
Il y a quand même des regrets parce qu’on prend l’essai sur un contre d’entrée. Ensuite, on court après le score pendant toute la partie. Il y a eu beaucoup d’investissement de la part des garçons. Mais on perd trop de ballons en touche, il faut qu’on continue à travailler ce secteur. Santiago Dellape est nouveau. Il ne faut pas tout remettre en question. J’espère que le travail paiera. La mêlée a été meilleure. Il faut avoir tout le temps cet état d’esprit et pas celui de Mont-de-Marsan quand on rentre sur le terrain. Si on le garde, je pense qu’il y aura des jours meilleurs.

Est-ce une défaite sur laquelle vous allez pouvoir vous appuyer ?
Oui, dans l’état d’esprit et l’engagement. Il y a quand même de bonnes choses. Les garçons n’ont jamais lâché, même en ayant pris sept points d’entrée. Il y a des joueurs qui vont revenir. Il faut faire le dos rond et travailler.

Qu’a-t-il manqué à votre équipe pour vaincre le Stade Français ?
On a deux ou trois touches dans leurs vingt-deux mètres où on leur redonne le ballon. C’est dommageable. Après, il aurait fallu un petit plus encore de conservation. On va analyser. Mais si on fait pas mal de matchs comme celui-là, ça ira beaucoup mieux.

« On voit encore très peu de jeu »

On a vu une équipe courageuse. La mise au point de Mourad Boudjellal cette semaine a-t-elle été salutaire ?
Je ne sais pas. C’est facile de dire que c’est grâce à ça. On a travaillé autant que d’habitude. C’était le boulot du président de demander pourquoi il y avait si peu d’envie à Mont-de-Marsan. Même s’il n’avait pas fait de mise au point, on aurait recadré. C’est son travail, il l’a fait. C’est lui le boss, c’est normal. Maintenant, il ne faut pas s’endormir.

Que pensez-vous des nouvelles règles ? Elles semblent favoriser le jeu au pied de joueurs tels que Juan Martin Hernandez au Stade Français…
On voulait du jeu et on en a encore très peu vu. Même Paris se met à jouer au pied. On pourra regarder les autres matchs, ça m’étonnerait qu’on assiste à beaucoup de jeu. On essaie tout simplement de pousser l’adversaire à la faute, avec des chandelles et on va disputer le ballon. Si on appelle ça du jeu, tant mieux. Enfin je dirai plus tôt tant pis parce que c’est regrettable.

En deuxième mi-temps, vous avez essayé d’occupé le terrain adverse…
Oui, bien sûr. On a cherché à aller jouer plus chez eux. On jouait un peu de partout. En Pro D2, c’est faisable mais là, en Top 14, les défenses sont plus costaudes. Et puis il faut s’adapter aux nouvelles règles qui imposent de porter le danger chez l’adversaire, comme a pu le faire Paris. Il faut mélanger davantage le jeu et la pression au pied.

« Un manque de compréhension »

Cette défaite peut-elle donner confiance au groupe ?
J’espère. Mais il ne faut pas non plus se reposer. Il y a deux ans, on faisait un bon match et on se relâchait. Il faut garder la pression parce que tous les matchs sont difficiles. Bourgoin, dès samedi prochain, ce sera au moins aussi dur que contre le Stade Français. Il faut garder le bon et essayer de progresser petit à petit. En souhaitant récupèrer quelques joueurs.

Le pari Santiago Dellape a-t-il été bon ?
Je pense qu’il est positif. Il nous a beaucoup apporté. C’est un garçon que je connaissais pour avoir joué deux saisons avec lui à Agen. Il est intéressant. Après, il y avait un petit moment qu’il n’avait pas joué donc je pense qu’il devrait se bonifier au fur et à mesure des matchs. Le troisième ligne centre, Sisaro Koyamaibole, a aussi été bon et dès lundi Joe Van Niekerk sera opérationnel. Ça nous fera un huit d’avants qui devrait tenir la route. Il ne faut pas lâcher le travail en mêlée bien sûr, mais se concentrer un peu plus sur la touche parce qu’on oublie des annonces. Il y a eu un manque de compréhension. On va s’appliquer là-dessus, y passer du temps pour que tout le monde comprenne les mouvements et les annonces. On ne peut pas laisser autant de ballons à l’adversaire.


Rugby365

Top 14 : Les stats de la 4eme journée


Retrouvez toutes statistiques de la 4eme journée du Top 14. Meilleurs marqueurs, meilleurs buteurs, et feuilles de match de cette journée... Tout ce qu'il faut savoir.



Vendredi 12 septembre 2008

Toulon - Stade Français : 13-19
Essais : Imbert (19eme) pour Toulon - Arias (6eme) pour le Stade Français
Transformations : Pez (19eme) pour Toulon - Beauxis (6eme) pour le Stade Français
Pénalités : Pez (46eme, 58eme) pour Toulon - Beauxis (14eme, 40(+1)eme) pour le Stade Français
Drops : Hernandez (43eme, 50eme) pour le Stade Français

Samedi 13 septembre 2008

Clermont - Toulouse : 16-6
Essai : Nalaga (56eme) pour Clermont
Transformation : James (56eme) pour Clermont
Pénalités : James (7eme, 39eme, 66eme) pour Clermont - Skrela (61eme) pour Toulouse
Drop : Skrela (29eme) pour Toulouse

Biarritz - Brive : 24-5
Essais : Cabannes (18eme), Gobelet (47eme), Courrent (50eme) pour Biarritz - Manta (66eme) pour Brive
Transformations : Courrent (18eme, 47eme, 50eme) pour Biarritz
Pénalité : Courrent (6eme) pour Biarritz

Perpignan - Bayonne : 38-10
Essais : Guirado (31eme), Mermoz (35eme), Marty (68eme), Geli (78eme) pour Perpignan - Fall (59eme) pour Bayonne
Transformations : Porical (31eme, 68eme, 78eme) pour Perpignan - Maillard (59eme) pour Bayonne
Pénalités : Porical (39eme, 40eme, 55eme, 62eme) pour Perpignan - Maillard (46eme) pour Bayonne

Castres - Dax : 11-19
Essais : Bouquie (30eme) pour Castres - Williams (4eme) pour Dax
Transformation : Vignau-Tuquet (4eme) pour Dax
Pénalités : Lagardère (2eme, 36eme) pour Castres - Vignau-Tuquet (44eme, 50eme, 56eme, 77eme) pour Dax

Montpellier - Montauban 32-10
Essais : Rees (18eme), Ouedraogo (26eme, 31eme), Smith (72eme) pour Montpellier - Battut (55eme) pour Montauban
Transformations : McHugh (18eme, 31eme, 72eme) pour Montpellier - Mitu (55eme) pour Montauban
Pénalités : McHugh (38eme, 50eme) pour Montpellier - Fortassin (2eme) pour Montauban

Bourgoin - Mont-de-Marsan : 18-6
Pénalités : Laloo (8eme, 18eme, 31eme, 45eme, 52eme, 59eme) pour Bourgoin - Arrayet (11eme), Cazeaux (66eme) pour Mont-de-Marsan



Les chiffres de la journée
Essais : 19
Cartons jaunes : 3
Cartons rouges : 2

Meilleurs marqueurs
1- Ngwenya (Biarritz) : 4 essais
2- Delassau (Montauban) : 3 essais
- Parisse (Stade Français) : 3 essais

Meilleurs réalisateurs
1- Courrent (Biarritz) : 53 points
- Fortassin (Montauban) : 53 points
3- Arrayet (Mont de Marsan) : 51 points


Rugby365

Trinh-Duc : «Du plaisir»

François Trinh-Duc, auteur d'une performance individuelle remarquable lors de la 4e journée, apprécie tout particulièrement le bon début de saison de Montpellier, actuellement sur le podium du Top 14. Il considère que cette rencontre a constitué un match référence autant pour son club que pour lui, dont la reprise s'est effectuée avec retard pour cause de Tournée des Bleus : «J'ai pris énormément de plaisir sur le terrain, et je crois que ça s'est vu.»

«François Trinh-Duc, votre équipe a livré un match plein contre Montauban (victoire 32-10 et bonus offensif), quel bilan en tirez-vous ?
Oui, on a effectivement fait un bon match à Yves-du-Manoir, qui plus est contre une excellente équipe de Montauban. Nous voulions un match référence cette saison, ce que nous avons réussi malgré des premières minutes où nous avons un peu regardé nos adversaires jouer. Et puis on est parvenus à scorer et à prendre un point de bonus.

Personnellement, vous vous êtes montré excellent, racontez-vous votre match.
Pour moi, c'était en fait un vrai match de reprise après seulement quelques bouts de rencontre et une place de titulaire à Clermont dans des conditions difficiles (défaite de Montpellier 20-43). J'ai repris l'entraînement plus tard que les autres (pour cause de tournée de l'équipe de France en Australie cet été, ndlr). C'était contre Montauban un premier match référence aussi pour moi. J'avais envie de prouver au staff et à mes coéquipiers que j'avais pleinement retrouvé ma forme. Et en effet, j'ai pris énormément de plaisir sur le terrain, et je crois que ça s'est vu !

De manière plus générale, comment trouvez-vous votre équipe et quels sont les objectifs du club ?
On va aborder match après match. Ce n'est que le début de saison. Il y a déjà la réception de Perpignan ce week-end qui est un match très important. Mais on n'a pas d'objectif à long terme. Nous voulons simplement donner le meilleur de nous-mêmes. On fera les calculs à la fin.

Est-ce que Montpellier vous paraît avoir encore progressé après sa belle huitième place de l'an dernier ?
C'est vrai que petit à petit le club grandit. Nous les jeunes (lui, mais aussi Ouedraogo, Picamoles ou Tomas), on commence à acquérir une vraie expérience. De surcroît, il y a eu un très bon recrutement qui nous a beaucoup apporté. S'il y a un objectif, c'est de gagner tous nos matches à la maison et de faire quelques coups à l'extérieur.

Justement, vous parlez des jeunes, dont vous, qui ont brusquement connu l'an dernier les honneurs d'une première sélection. Quel est votre rapport avec le XV de France ?
C'est vrai qu'à mon poste d'ouvreur, il y a beaucoup de concurrence. Mais je me consacre surtout à mon état de forme à moi, à ma progression et à mon club. Je dois d'abord et évidemment bien évoluer dans mon clun avant de penser à autre chose. Je ne veux pas calculer.

Que pensez-vous des nouvelles règles et de leur influence sur des joueurs commes vous qui touchez beaucoup le ballon ?
Nous avons très bien assimilé tout ça. Mais il est certain qu'au niveau des rucks, ça a quand même changé les choses. Cela donne, je dirais, plus de «guerre» dans les regroupements. Je suis de ceux qui pensent que l'on peut maintenant plus relancer les ballons et que ça donne un peu plus de spectacle.

Votre prochain match, encore à Montpellier, contre Perpignan peut vous permettre de gagner encore une place, voire mieux si Paris perd. C'est une motivation supplémentaire ?
Oui, mais on ne raisonne pas comme ça. On veut gagner, c'est tout. Si on progresse encore au classement, ce serait très bien mais ce n'est pas l'objectif principal, d'autant que ce ne serait pas vraiment significatif après cinq actes. Mais, je vous avoue quand même que l'on préfère être dans le haut que dans le bas de tableau.

L'Equipe

Dax: Première à l'extérieur dans l'élite depuis... 2000

Ulcéré par un arbitrage dont il estimait son équipe victime lors de la dernière journée et de la défaite (6-9) concédée à domicile devant Montpellier, Thomas Lièvremont, l'entraîneur de l'US Dax, était évidemment revenu à de bien meilleures intentions ce week-end avec la grosse performance réussie par les Landais sur le terrain de Castres (19-11), première victoire à l'extérieur dans l'élite depuis... 2000 et un succès enregistré le 10 décembre de cette année-là à Aurillac (33-22). "Ce n'est pas un hold-up parce que cette victoire est méritée, appréciait l'ancien 3e ligne international au micro de Jour de Rugby. "J'espère qu'il y en aura d'autres parce qu'il en faudra beaucoup d'autres pour espérer se maintenir ; il ne faut pas s'emballer, même si ce premier succès est acquis à Castres. Elle l'est face à une équipe dans le doute, on a su en profiter, malheuruesement pour eux."

Sport.fr

Top 14. Stade toulousain : une autre musique

Toulouse et Clermont, même combat pour l'Europe mais…



La rivalité au sommet qui s'est instaurée il y a deux ans entre les deux équipes n'empêche pas les présidents de Toulouse et de Clermont d'entretenir les meilleures relations. En commun, ils ont au moins le même prénom mais il paraît que le René d'Auvergne (Fontès) était beaucoup plus anxieux que le René des Pyrénées (Bouscatel) au dîner de vendredi chez le vice-président de la Ligue Patrick Wolff. Même la présence de quelques prestigieux flacons n'avait pas suffi à l'apaiser et le président n'était pas le seul Clermontois dont le sommeil avait été troublé par la venue du champion.

Bien qu'elle n'ait pas servi un grand cru au Michelin samedi, l'équipe de René Fontès se porte beaucoup mieux, comme le Stade Toulousain après son succès sur Biarritz.

d'ici l'ouverture du 12 octobre
En vérité, les deux meilleurs clubs du dernier Top 14 mènent pratiquement le même combat. Au lendemain d'une saison tellement éprouvante, davantage encore pour Toulouse qui est allé au bout des deux compétitions, ils maintiennent juste l'équilibre de la balance avec deux succès à domicile et deux défaites dehors. Ils sont en train de remettre les organismes et les esprits en place afin de ne pas rater l'ouverture de la chasse à la Coupe d'Europe qui n'admet aucun faux pas. Car l'un et l'autre recevront un club anglais le week-end des 11/12 octobre, en l'occurrence Bath et Sale.

En attendant, Clermont et Toulouse auraient besoin d'un premier succès à l'extérieur, éventuellement dès samedi sur des terres voisines… Tout en se gardant d'afficher des prétentions tarn-et-garonnaises, les responsables toulousains ont laissé entendre samedi à leurs joueurs et à leurs interlocuteurs que la période émolliente suivant le titre venait de prendre fin.

Au-delà du résultat, ils sont insatisfaits du contenu d'un match qui n'a pas confirmé le bel élan du dimanche précédent. Ils ne se contentent pas de l'ardeur mise au combat en première mi-temps : le fléchissement en deuxième a irrité Guy Novès au point que le manager stadiste a annoncé un « changement de musique » à partir d'aujourd'hui, expression dont tous les joueurs connaissent la traduction.

le traumatisme de la touche
Bien que l'alignement clermontois ait perdu cinq balles, les huit abandonnées par les Toulousains ont causé un vrai traumatisme, tant ce secteur avait été fructueux la saison dernière, y compris… en finale. La défaillance, qui ne tient ni à l'absence de Bouilhou ni à la maladresse du lanceur - Vernet Basualdo et Servat ont été logés à la même enseigne - n'a pas tellement surpris le coach des avants. Car Yannick Bru redoutait les effets néfastes d'une semaine réduite à deux jours de boulot, entre la récupération du match dominical et le départ en Auvergne. Les réglages incessants qu'exige continûment la mécanique horlogère de la touche ayant été sacrifiés par manque de temps, les entraîneurs avaient délibérément mis l'accent sur la défense. Ils n'osent croire que leurs avants ont offert délibérément des ballons à l'adversaire, histoire de mettre en évidence les vertus défensives du Stade Toulousain…

La dépêche

Castres : La déception de Lagardère


L'ouvreur castrais Antony Lagardère ne cache pas sa déception après la nouvelle défaite concédée face à Dax samedi.


« On s'est enlisé face à une équipe dacquoise toujours à la limite, regrette Antony Lagardère dans les colonnes de la Dépêche du Midi. On s'est empêtré et en plus on n'a pas été aidé. Cela ne nous console pas, mais il faut dire que la casse a été limitée, on aurait pu prendre deux ou trois essais de plus si les Dacquois avaient été adroits. On a voulu sauver la patrie, on fait le mètre de trop et on s'enlise dans la bêtise et le n'importe quoi. Le problème vient du fait que l'on n'arrive pas à enchaîner deux matchs de qualité. On se retrouve encore avec la tête au fond du seau. On verra lundi pour se remettre au travail. »

Rugby365

Statistiques joueurs Top 14

Trier par: Points Moyenne Essais Pénalités Transf. Drops

1. Fabien Fortassin (Montauban TG15) 53 13.3 1 11 6 1
2. Valentin Courrent (Biarritz Olympique) 53 13.3 1 12 6 0
3. Benat Arrayet (Stade Montois) 51 12.8 0 14 3 1
4. Lionel Beauxis (Stade Francais) 34 11.3 0 6 5 2
5. Manuel Edmonds (Aviron Bayonnais) 31 10.3 1 8 1 0
6. James Brock (Clermont Auvergne) 31 7.8 1 5 4 1
7. Mark McHugh (Montpellier RC) 28 7 0 6 5 0
8. Sebastien Laloo (Bourgoin-Jallieu) 27 9 0 9 0 0
9. Benjamin Boyet (Bourgoin-Jallieu) 25 12.5 0 5 2 2
10. Jérôme Porical (Perpignan) 21 10.5 0 5 3 0
11. Andy Goode (CA Brive) 20 6.7 0 6 1 0
12. Ramiro Pez (RC Toulon) 20 5 0 4 4 0
13. Benoît Baby (Clermont Auvergne) 20 6.7 1 3 3 0
14. Mirko Bergamasco (Stade Francais) 20 10 0 6 1 0
15. Takudzwa Ngwenya (Biarritz Olympique) 20 5 4 0 0 0
16. Jean-B. Elissalde (Toulouse) 19 6.3 0 5 2 0
17. Anthony Lagardère (Castres) 17 4.3 1 4 0 0
18. Romain Teulet (Castres) 16 16 0 4 2 0
19. Sergio Parisse (Stade Francais) 15 3.8 3 0 0 0
20. Vilimoni Delasau (Montauban TG15) 15 3.8 3 0 0 0

Bayonne : Dourthe mitigé


Richard Dourthe, le directeur sportif de Bayonne, regrette la défaite concédée à Perpignan (38-10) samedi. La plus grande satisfaction est venue selon lui de Benjamin Fall.

« On a fait beaucoup de jeu, c'est ce qu'il fallait faire mais jouer c'est aussi gérer les temps faibles et mettre la pression aux pieds, souligne Richard Dourthe sur le site du club. On a rendu trop de ballons fait beaucoup trop de cadeaux à Perpignan, trop de petites fautes pour espérer quelque chose. Le groupe va forcément évoluer, comme après une défaite. Samedi dernier on a offert à plusieurs joueurs de prendre du temps de jeu, on leur a laissé leur chance et certains d'entre eux ne l'ont pas saisie. On va donc faire le bilan de tout ca en regardant pour la cinquième ou sixième fois le match de ce week-end. On va prendre le temps de prendre des décisions réfléchies. La satisfaction ? Forcément Benjamin Fall. Il n'a pas été le meilleur sur le terrain, mais je crois que tout le monde a vu ses qualités et il nous a montré (à tout le staff) qu'on ne s'était pas trompé sur lui-même s'il doit encore énormément travaillé, notamment pour tenir 80 minutes. »

Rugby365

Le site du stade français


Toulon : Mise au point


Pour mettre un terme aux supputations concernant les derniers instants de la rencontre de Top 14 qui a opposé le Stade Français à Toulon, le 12 septembre 2008, le club tient à préciser les points suivants :

- Le Stade Français joue pour lui-même et ne se soucie pas du résultat des autres.

- Alors qu’il restait peu de temps (et que le score était de 19 à 13 en faveur du Stade Français), la décision de taper la pénalité en touche a été prise par le capitaine Sergio Parisse contre l’avis du staff et des entraineurs qui avaient envoyé la petite voiture portant le tee.

- Sergio Parisse justifie sa décision de taper en touche afin de sécuriser le ballon dans le camp adverse et de ne pas s’exposer à une contre-attaque et pour ne pas risquer de redonner la possession du ballon aux Toulonnais, dans les derniers instants du match.

- Compte tenu du climat de cette rencontre, des insultes criées à nos joueurs à l’unisson par le public, des agressions répétées sur nos joueurs, de la bagarre déclenchée par les joueurs de Toulon alors que leur mêlée reculait, il ne pouvait être dans les intentions des joueurs du Stade Français de faire des cadeaux aux Toulonnais ! Ce n’est d’ailleurs pas dans l’éthique de notre club.

- En ce qui concerne les propos de Christophe Dominici à la fin du match, celui-ci s’exprimait au second degré. Il était en réalité très en colère, comme en témoigne les paroles échangées avec l’un des entraineurs toulonnais à la fin du match.

- Par ailleurs, le Stade Français espère que le commissaire à la discipline citera le numéro 9 de Toulon auteur d’agressions répétées sur les joueurs du Stade Français.


Stade.fr

Retrouver l'efficacité


Revenu bredouille de Marcel-Michelin, le Stade toulousain entend reprendre les choses en main et donner, à son tour, le véritable coup d'envoi de sa saison en s'imposant à l'extérieur dès ce week-end à Montauban.

Tout ça pour ça. La mine peut réjouie de William Servat est éloquente. Le Stade toulousain ne s'est vraiment pas montré sous son meilleur jour à Marcel-Michelin surtout en deuxième période. Après un premier acte très prometteur, les champions de France en titre ont subi et n'ont pas su trouver les réponses. Si le talonneur ne peut être le seul responsable, force est de constater que l'alignement toulousain n'a pas trouvé la bonne carburation. "Il y a eu des problèmes de communication qui peuvent s'expliquer par le début de saison. Nous devons encore plus travailler pour reprendre nos repères."

"Nous ne pouvons plus dire que c'est en raison du début de saison, réplique Thierry Dusautoir. Cela fait un mois que le championnat a repris. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière le retard pris dans la préparation." Voilà qui a le mérite d'être clair. D'ailleurs l'encadrement toulousain entend faire passer un message très limpide à ses joueurs : il faut tourner la page du dernier championnat et du sacre en Top 14. Le voyage de samedi prochain à Montauban doit être le vrai début de saison des Toulousains. Car s'il n'est pas dramatique, comme le souligne encore Thierry Dusautoir, le bilan est mitigé avec deux victoires à domicile mais aussi deux défaites en déplacement.

Skrela : "Ramener des points"

"Il est surtout dommage de ne pas prendre de points à Clermont. Il y a beaucoup d'éléments qui pouvaient nous faire espérer mieux : le score de 6-3 à la mi-temps, le vent avec nous et deux essais manqués," reprend William Servat. "C'est sûr que le bonus défensif était le minimum syndical à ramener de Clermont," déplore Yannick Jauzion. "Dans ce championnat, tout va très vite, il va falloir commencer à ramener des points et vite," reprend David Skrela qui jouait son premier match sous le maillot toulousain.

Thierry Dusautoir sait en fait où est la solution : "Face à Biarritz, nous avons eu de la force de caractère pour aller chercher le bonus offensif. L'an dernier, nous savions être décisifs au bons moments. Il faut redevenir plus tueurs, être plus déterminés." Reste à passer aux actes. Montauban est prévenu. Toulouse a fait sa mue.

Rugbyrama

Mignoni : «Un nouveau départ»


Pierre Mignoni est pratiquement convaincu que la victoire (16-6) de l'ASM et surtout la manière démontrée contre Toulouse samedi dernier ont relancé son équipe («On a réussi à revenir à notre niveau») qui restait sur une début de saison bien en retrait avec son standing de dernier double finaliste du Top 14. Le demi de mêlée international envisage l'avenir avec une confiance accrue, non seulement pour le championnat mais aussi pour la Coupe d'Europe où il compte bien que Clermont puisse «se qualifier cette fois pour les quarts»

«Pierre Mignoni, quelle est votre impression après cette victoire (16-6) de l'ASM face à Toulouse à Michelin ?
C'était un bon match. On avait à coeur de se refaire une petite santé. Voilà, c'est fait. On a réussi à revenir à notre niveau. J'espère que c'est un nouveau départ.

Qu'est-ce qui a déclenché ce regain de forme ?
On avait besoin de se retrouver dans un gros match avec une grosse intensité. Face à Toulouse, c'était l'occasion idéale. Peut-être pour tout simplement se retrouver nous-mêmes. La motivation est venue naturellement. Individuellement et collectivement.

Vous semblez en effet enfin partis et bien partis dans ce Top 14. Il y aura ensuite vite la Coupe d'Europe où vous avez été éliminés prématurément la saison dernière malgré de gros matches mais dans une poule infernale dont vous n'avez pas pu vous extraire.
Il faut que l'on arrive maintenant à enchaîner les performances et les victoires avant la Coupe d'Europe. Et notamment à l'extérieur (deux défaites en deux matches à Toulon et à Bayonne), avec ce déplacement à Castres dès le week-end prochain. Et puis il y aura ensuite un autre gros test chez nous contre le BO. La Coupe d'Europe, on a encore le temps d'y penser (1er match le 11 octobre contre Sale). L'an dernier, on a quand même fait un parcours plus qu'honorable, en terminant à égalité avec le Munster, battus au goal average. On va essayer de bien figurer à nouveau mais de se qualifier cette fois pour les quarts.

Qu'est-ce qui vous a plu samedi dans votre équipe contre Toulouse ?
Physiquement, on a répondu présent. Ensuite, logiquement, on a produit pas mal de jeu malgré des nouvelles règles difficiles à assimiler et aux interprétations compliquées. On a de surcroît bien alterné le jeu au pied et les enchaînements à la main.

On imagine que vous êtes triste pour votre capitaine Aurélien Rougerie qui va se faire opérer ?
Il va beaucoup nous manquer. Mais ce qui est important pour lui, c'est sa santé. Il va devoir récupérer et je suis sûr qu'il nous reviendra encore plus frais et encore plus fort.»


L'Equipe

Au fond du trou


Dernier avec seulement trois points, Castres connaît un début de saison calamiteux. Les Tarnais, battus à domicile par Dax le week-end dernier, doivent absolument réagir avant de recevoir Clermont samedi.

Quatre matchs, trois défaites et autant de points au compteur. Comme la saison dernière, Castres vit un début de saison cauchemardesque. Battus successivement par Bayonne (26-27), Biarritz (32-17) et Dax (11-19) pour un match nul concédé à domicile (16-16), les Tarnais pointent même à la dernière place du classement. Loin, très loin des ambitions annoncées voilà encore quelques semaines. En s’inclinant face à des Landais qui n’avaient jusque là pas remporté le moindre succès, les Castrais ont plongé encore un peu plus dans le doute. « C'est un départ catastrophique, avec deux défaites à la maison, il ne faut pas avoir peur des mots, lâchait l’entraîneur Alain Gaillard sans langue de bois à l’issue de la rencontre. Sur le plan comptable, nous sommes déjà en grande difficulté. » Le scénario n’est certes pas nouveau. Il est seulement encore un peu plus dramatique.

Car si le CO occupait la treizième position au même stade du championnat la saison passée avant de se reprendre pour terminer à une très belle cinquième place, la situation est encore plus inquiétante aujourd’hui. Handicapé par une avalanche de blessures ces dernières semaines, à commencer par le capitaine Lionel Nallet touché dès la première journée sur la pelouse d’Aguiléra mais aussi Teulet, Christophers, Kefu, Fleming, McIntyre et Tillous-Borde, Castres enchaine les contre-performances. Et Gaillard d’avancer quelques éléments de réponse : « Comment expliquer ces résultats ? Tout simplement parce qu'on déjoue complètement, parce qu'on n'arrive pas à avoir la maîtrise et le contrôle sur notre jeu, que l'on panique très facilement et que l'on fait des fautes grossières de défense qui nous déstabilisent. »

Menés au score dès la quatrième minute samedi, les Castrais n’ont jamais réussi à relever la tête. Et c’est d’ailleurs cette absence de réaction qui est la plus symptomatique des difficultés actuelles. « On n'est jamais rentré dans la partie, regrette le manager Jean-Philippe Swiadek. On a eu des initiatives qui n'étaient pas structurées. Maintenant, il faut se poser les bonnes questions. » « Il n'y avait pas de révolte samedi, pas d'agressivité, pas d'envie, ajoute l’ancien Albigeois Thomas Sanchou. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile ». Les journées passent mais les questions demeurent. « La tête au fond du seau » selon Antony Lagardère, les Castrais doivent pourtant agir. Et vite. Car dès samedi, Clermont se rendra à Pierre-Antoine pour confirmer le succès obtenu face à Toulouse et tenter d’enfoncer, encore un peu plus, une équipe à la dérive.

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« Améliorer notre concentration »

Revanchard après sa défaite face au Stade Français, Perpignan s’est bien racheté en dominant avec le bonus l’Aviron Bayonnais le week-end dernier. Le talonneur Guilhem Guirado ne veut pas s’arrêter là.

Guilhem Guirado, comment analysez-vous la victoire décrochée face à Bayonne (38-10) samedi ?
Après la défaite face au Stade Français (11-26), nous n’étions pas bien. On avait un goût amer dans la bouche. On voulait à tout prix se rattraper et on l’a fait. Mais nous ne sommes qu’au début du championnat. Nous sommes concentrés sur ce que nous avons à faire. On ne se prend pas la tête. Ce week-end, nous allons à Montpellier et il faudra encore faire un gros match.

Ressentiez-vous une pression particulière avant la réception des Bayonnais ?
Bien sûr. Les Bayonnais étaient invaincus et avaient bien commencé le championnat. De notre côté, on avait perdu largement face à Paris. On avait un peu la boule au ventre. Ça fait partie du rugby, c’est normal.

Aviez-vous eu du mal à encaisser le revers contre les Parisiens et surtout la manière dont vous aviez perdu ce match ?
Oui, surtout la manière et le score. Nous étions forcément très déçus. On s’est préparé comme il fallait toute la semaine. Contre Paris, nous avions un sentiment d’inachevé. On a réussi à mettre notre jeu en place contre Bayonne, tant mieux.

Sur quoi avez-vous fait la différence ce week-end ?
On a commencé le match contre le vent. Notre objectif était donc de porter le ballon. Forcément, nous avons eu du mal à entrer dans la rencontre. Nous avons pris des pénalités avant que tout ne se décante.

Le point de bonus offensif est-il une grosse satisfaction ?
Oui, bien sûr. Nous avons réussi à le décrocher en fin de match. C’est un peu la cerise sur le gâteau. C’est intéressant pour la confiance. C’était bien de gagner de cette manière. Nous sommes contents mais on sait que le chemin est encore long.

« Nous avons parfois des trous noirs »

Vous êtes donc rassurés ?
Oui, n’importe qui à notre place aurait commencé à douter. Nous étions un peu soucieux. On se demandait si on allait réussir à nous débloquer. Nous sommes parvenus à le faire et nous en sommes très heureux.

C’est vous qui avez réussi débloquer la situation avec un essai marqué à la 31eme minute…
(Un peu gêné) C’est un grand mot. C’est avant tout la récompense du travail de toute l’équipe. Nous étions mieux installés dans leur camp en fin de première période. Nous avons eu trois occasions d’essai et nous en avons marqué deux (ndlr : avec un essai de Mermoz à la 35eme). Nous aurions même pu marquer un essai de plus sur une autre grosse occasion.

Que devez-vous améliorer avant tout ? Votre réalisme ?
Oui, nous avons encore quelques soucis de réalisme. Mais on doit aussi améliorer notre concentration mentale. Parfois, on lâche un peu les matchs. On doit continuer à bosser puisque la victoire vient avec les victoires.

Comment expliquez-vous ces moments de déconcentration ?
(Rires) Je ne sais pas trop. Lorsque l’on marque un essai, on décompresse un peu. Nous avons parfois des trous noirs. On commet alors trop de petites fautes. On se met alors à douter. Cela nous arrivait aussi de temps en temps la saison dernière. Heureusement qu’on se rattrape bien après.

Après avoir souffert en début de championnat la saison dernière, vous devez savourer cette bonne entame…
Oui, on travaille sereinement. Les entraîneurs sont moins sous pression. Le groupe commence à bien se connaître et ça se passe très bien avec les deux joueurs qui nous ont rejoints, Maxime (Mermoz) et Farid (Sid). C’est beaucoup plus facile. Nous avons nos repères.

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Toulouse : Novès agacé


Guy Novès, l'entraîneur toulousain, n'a visiblement pas aimé la défaite de son équipe à Clermont samedi dernier. « Il va falloir que les joueurs aient une réelle prise de conscience des matchs qu'on a joués », a-t-il déclaré dans les colonnes de la Dépêche du Midi.


« Je suis agacé, a déclaré Guy Novès dans les colonnes de la Dépêche du Midi. Il va falloir que les joueurs aient une réelle prise de conscience des matchs qu'on a joués. Nous sommes dans une position délicate et on ne peut pas toujours dire que nous avons repris l'entraînement il y a trois semaines. Là, nous venons de disputer quatre matches, cela fait deux mois que nous avons repris, nous n'allons pas éternellement dire que nous avons repris depuis trois semaines. »

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Dax en veut plus

L'US Dacquoise n'avait plus gagné à l'extérieur depuis mai 2007, et encore c'était en ProD2. Les Landais ont mis fin à cette série noire en frappant très fort avec un succès à Castres (19-11), l'uns des cadors du Top 14, au moins en terme d'effectif. Cette première victoire de la saison leur permet aussi de quitter la zone rouge et de confirmer les belles dispositions affichées depuis le début de saison. Promis à la descente, le club ne lâchera rien et vendra chèrement sa peau. Et sur ce qu'il montre jusqu'à maintenant, il mérite largement sa place dans l'élite.

Un soulagement
Ils n'étaient sans doute pas nombreux à avoir parié sur une victoire de Dax à Castres samedi. Ils doivent même avoir multiplié plusieurs fois leur mise, et ils pourraient bien donner des idées aux autres pronostiqueurs du dimanche. Avant le début de saison, tout le monde condamnait d'avance l'USD, avant même la vérité du terrain, à cause d'un maintien arraché administrativement (suite à la relégation d'Albi), à cause d'un effectif trop juste, d'un budget trop faible, à cause d'une concurrence trop forte... Bref c'était sûr et certain, on allait jouer à 13 cette saison dans le championnat. Ces commentaires vexants ont sans doute aidé les Landais à se souder et à se motiver pour prouver qu'ils avaient leur place dans l'élite. Après trois matches convaincants mais sans réussite, les hommes du trio Lièvremont-Milhères-Mazas ont signé le gros coup de la quatrième journée, et ils n'ont pas volé leur victoire à Castres, au terme d'une rencontre solide et prometteuse.

Après l'exploit, c'est donc le soulagement qui prévalait dans le vestaire dacquois, à l'image de Thomas Lièvremont, qui estime que ses joueurs n'ont pas volé leur exploit: «La victoire est méritée. Nous avons effectué une bonne première mi-temps. Et les joueurs ont fait ce qu'il fallait en mettant la main sur le ballon, en n'hésitant pas à lancer des offensives.» Laurent Mazas se réjouit lui que la réussite soit enfin avec ses joueurs: «Ça fait du bien parce que, jusque-là, nos bonnes prestations n'avaient pas été récompensées. Samedi, dans le vestiaire, il y avait un mélange de joie et de soulagement.» En substance, l'équipe joue bien depuis le début de saison, il ne lui manquait que les points de la victoire pour confirmer. Les trois premières sorties, qui plus est contre des adversaires redoutables (Paris, Toulouse et Montpellier) avaient en effet été convaincantes. Le coup de tonnerre à Castres raisonne donc comme un message fort lancé aux autres équipes du championnat : il faudra se méfier des Dacquois.

Ne pas s'emballer
Après ce premier succès, Dax pointe désormais au onzième rang, un rang qui fut son meilleur classement l'an passé, déjà après la quatrième journée. Le plus dur est donc de confirmer et de conserver cette précieuse place loin de la zone rouge. Le staff landais le sait très bien, et prévient ses troupes contre tout excès de confiance. Lièvremont commence: «C'est la première victoire de la saison, mais il en faudra beaucoup d'autres pour espérer se maintenir. Il ne faut pas s'emballer non plus, parce que les matches qui nous attendent sont très compliqués. On va savourer, mais il y a encore beaucoup de boulot.» Mazas enchérit : «Pour le moment, nous n'avons gagné qu'un match, donc rien n'est acquis. C'est bon de sortir de la zone rouge quand on regarde le classement, mais ça n'est que symbolique, surtout après quatre journées.»

Pas d'euphorie donc, mais une volonté affichée de conserver cet état d'esprit, de poursuivre sur cette bonne dynamique. Mazas résume les ingrédients qui doivent permettre à son club de conserver sa place dans le Top 14 : «D'abord que les joueurs prennent du plaisir sur le terrain. On a gagné grâce à notre enthousiasme et notre envie de jouer. Nous allons donc poursuivre dans cette voie. Après ce que l'on a vu face à Castres, notre acharnement à défendre, la gestion du match et des éléments, tout ceci fut très positif et encourageant». Place maintenant à la réception du voisin biarrot, un autre gros morceau: «L'objectif pour les joueurs sera de gagner face à une équipe qui joue le haut du tableau», jure Mazas. Quelque chose est vraiment en train de changer à l'USD.

L'Equipe