Interview Luc Lafforgue (Petit Bleu)

Pro D2. Luc Lafforgue, formé à Tarbes, a toujours faim.

Luc Lafforgue : « J’ai envie de continuer avec Agen »


Luc Lafforgue, bientôt 35 ans.

Arrivé en 1999 à Agen, Luc Lafforgue aura tout vécu avec le SUA. La crise financière en 2000, la finale de 2002 et la descente en Pro D2 il y a deux ans. A quarante-huit heures de recevoir Tarbes, son club formateur, le trois quart centre, qui arrive en fin de contrat en juin, nous livre ses impressions sur la saison actuelle du club Lot-et-Garonnais. Une saison qui pourrait ne pas être la dernière pour celui qui va bientôt fêter ses trente-cinq ans.

Comment va le groupe après cette défaite à Oyonnax (19-3). La première depuis le 9 novembre dernier ?

On est un peu déçu. Bien qu’il n’y ait rien à dire sur l’issue de la rencontre, la meilleure équipe a gagné, cela aurait été bien de réaliser un coup là-bas. On avait l’occasion de prendre l’ascendant sur un concurrent direct, cela n’a pas été le cas malheureusement.

Où est-ce que l’équipe a péché selon vous ?

Pas dans l’envie déjà, je dirai que c’est plutôt au niveau de la finition qu’on a eu du mal. On n’a pas été assez efficace durant nos temps forts. Après ce sont plein de petits détails qui ont fait qu’Oyonnax a pu faire la différence. C’est comme ça. Il faut oublier ce match et se concentrer sur Tarbes.

Les Tarbais restent sur trois succès d’affilée, il faudra s’en méfier…

Oui surtout qu’ils paraissent encore plus à l’aise à l’extérieur qu’à domicile. Ils ont mis plus de trente points à Aurillac (37-17), ils perdent de justesse à Pau (12-11) où ils auraient du l’emporter. Ils s’inclinent de peu également à Oyonnax (12-6) et Albi (18-12), c’est vraiment une équipe solide.

Le match aller s’était soldé par une défaite 34 à 24. Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre ?

On avait fait une bonne entame, malheureusement on laisse filer le match par la suite en commettant beaucoup trop de fautes. Et face à un buteur de la trempe de Richard Apanui, cela ne pardonne pas.

Mis à part son buteur, quelles sont les forces de cette équipe bigourdane ?

Tarbes c’est avant tout très costaud devant. Et c’est d’ailleurs là que le match risque de se jouer. L’équipe qui prendra l’ascendant dans ce secteur aura fait le plus difficile.

Formé à Tarbes ce match aura pour vous une saveur particulière…

C’est vrai que c’est toujours un plaisir de retrouver son ancien club, même si le TPR (Tarbes Pyrénées Rugby) n’est pas le « Stado ». De l’école de rugby à l’équipe senior je n’ai vécu que des très bons moments là-bas.

Des bons moments vous en avez passé également avec Christian Lanta et Christophe Deylaud. On imagine que leur retour au club a du vous combler ?

Absolument, je fais partie de ces anciens qui ont toujours apprécié travailler à leur coté et je suis vraiment ravi de pouvoir le faire à nouveau. Et quand on voit les résultats actuels on ne peut que s’en réjouir. Cela se passe très bien avec les jeunes, on espère aller le plus loin possible.

Le Top 14, vous y pensez ?

Ah c’est sur que pour moi qui ai fait descendre le club en Pro D2 ce serait un juste retour des choses. Je pourrai partir l’esprit tranquille. Mais la route pour y parvenir va être longue et difficile. Il y a actuellement six ou sept équipes pour cinq places sachant que le Racing a pris une option sur la première.
Notre objectif est d’atteindre le dernier carré, après sur un match tout est possible.

Dans ce sens, les quatre prochaines rencontres vont avoir leur importance…

Tout à fait. Il y a tout d’abord ce match important contre Tarbes puis nous irons défier le leader chez lui. S’ensuivront ensuite deux nouveaux déplacements, à Bègles, qui était venu s’imposer à l’aller à Armandie et à Bourg où l’on ne peut se permettre de s’incliner étant donné que tout le monde l’a emporté. Nous nous devons de ramener un maximum de points.

Votre contrat se termine en juin. Savez-vous ce que vous ferez l’an prochain ?

J’ai pu lire à droite à gauche que je prenais ma retraite mais je n’ai encore rien décidé. Je me sens encore capable de jouer et j’ai vraiment envie de continuer une saison supplémentaire. L’état d’esprit est là, j’attends de voir avec les dirigeants.

Propos recueillis par Alexandre Paillou.