Pro D2 : Phases finales

RUGBY PRO D2 DEMI-FINALE, ALBI - LA ROCHELLE. Toujours placé mais pas encore promu, le Stade Rochelais va tenter de prouver qu'il a passé un palier. Sans pression excessive mais avec un sacré défi : gagner dans la furia albigeoise

Poulidor face à la montagne



Engoncé sous la barre de musculation, c'est finalement l'ailier Florian Ninard, mi-sérieux, mi-plaisantin, qui a le mieux résumé la situation au lendemain de la « qualification » rochelaise pour une demi-finale à Albi dimanche face à Tarbes (19-13) : « Au moins, c'est un cas qu'on a jamais connu. On a gagné une demi-finale à domicile (Toulon en 2007), on en a perdu une à l'extérieur (Racing-Métro en 2008), il n'en reste qu'à en gagner une en déplacement. »

Depuis la refonte du groupe par Serge Milhas à l'été 2005, les Rochelais sont devenus experts es phases finales de montée en Top 14. Rejoignant Lyon dans le record de participation à ce stade la compétition, Robert Mohr et ses coéquipiers sont les premiers à s'offrir du travail supplémentaire trois fois de suite. De quoi banaliser quelque peu un événement pourtant peu courant dans la carrière d'un joueur mais aussi expliquer le sentiment ambivalent qui a animé attitudes et discours toute la semaine. Entre fierté de cette nouvelle preuve de la réussite d'un club qui agite sa sérénité en étendard et aveu, qu'à force, il est nécessaire d'aller au bout pour franchir un palier, même si cela doit passer par un double exploit, dans le Tarn puis sur terrain neutre.

« Albi a mis six ans à monter », rappelle-t-on volontiers au sein du club maritime, afin de s'enlever une pression excessive. Mais du côté sportif, à l'image de l'entraîneur des arrières David Darricarrère, on souligne qu'on ne veut pas devenir « le Poulidor de la Pro D2. » « Ne pas monter ne serait pas un échec, poursuit l'ex-Montois. Ce serait juste une étape supplémentaire de notre construction. On lutte contre des clubs aux budgets bien supérieurs au nôtre avec nos valeurs, notre jeunesse et notre conception du rugby, et on est toujours en haut de l'affiche : on ne peut être que satisfait. Mais nous avons l'envie d'aller voir plus haut. »

« C'est peut-être la raison pour laquelle on s'est qualifié trois fois de suite, ajoute d'ailleurs Robert Mohr. Au contraire de certains clubs où, si ça ne marche pas immédiatement, on change tout et on recommence à zéro, ici on avance à petits pas. Et si on ne réussit pas cette saison, on rebataillera la saison prochaine ».

Pas de lassitude

Le risque ? La lassitude. Pour l'instant, elle ne prend pas. Car depuis sa descente de l'élite en 2002, le Stade a d'abord longuement buté contre la qualification phases finales, avant de grimper une marche depuis l'arrivée de Serge Milhas. Car le public est fidèle parmi les fidèles, se voyant proposer un spectacle de qualité et un esprit famille, car les partenaires - plus de 400 - reviendront en masse la saison prochaine malgré la conjoncture. Et car le club poursuit le développement de ses infrastructures : la nouvelle tribune, dont la construction débutera le mois prochain, constituera un nouveau pas en avant.

Sur le terrain, aussi, le Stade la joue collectif fort. C'est pourtant là que se situe, à terme en cas d'échec, le petit doute. Car si huit joueurs ont, comme les entraîneurs, prolongé cette saison d'au moins 2 ans, si le début de recrutement est intéressant sans être décoiffant, les départs de trois joueurs clés dans l'élite (Fior à Biarritz, Garcia à Brive, Vaquin au Racing-Métro) rappellent qu'il ne faudrait pas non plus que le destin soit seulement de former pour les autres. Et qu'un coup d'accélérateur sera peut-être nécessaire pour passer le palier.

Car du côté des joueurs, la fameuse culture de la gagne, inculquée par Serge Milhas, est en train de prendre. « Personnellement, je l'avoue : l'aventure de la finale de 2007 constitue un souvenir inoubliable mais, désormais, je ne peux plus me contenter de cela. Et je crois que c'est vrai pour tout le groupe : si on ne va pas au bout, ce sera une vraie déception », lance Robert Mohr.

Le calme avant la tempête ?

Alors cette semaine, le mot d'ordre du deuxième ligne « historique » et de ses coéquipiers a été unique : retrouver une agressivité maximum pour contrer les Albigeois sur leurs points forts, les regroupements et la conquête. Et gagner. L'engouement endormi par l'occasion manquée de disputer une demi-finale à domicile (et par le tarif des billets) n'a fait que rappeler que les Rochelais n'étaient jamais aussi forts que lorsque personne ne les attend. Hier matin, ils étaient trois supporteurs à être venus saluer les joueurs à leur départ. Dans une semaine, ils seront sans doute des centaines au même endroit en cas de finale.

Ainsi va le bord de l'Atlantique : derrière le calme ambiant, tout un club et une région n'attendent qu'un souffle cet après-midi pour s'embraser derrière les leurs.


Sud Ouest

Retransmissions demis PRO D2

avec Agen-Oyonnax sur www.france3.fr


La LNR, France 3 et Canal + vous confirment le choix des matchs suivants qui seront retransmis en direct lors des demi-finales du Championnat de France de Rugby PRO D2 :


Demi-Finales :

- Samedi 23 mai à 16h00 sur Sport + :

SC ALBIGEOIS / ATLANTIQUE STADE ROCHELAIS à ALBI



- Dimanche 24 mai à 15h00 sur France 3 Régions Aquitaine, Limousin Poitou-Charentes, Rhône-Alpes Auvergne et Sud et www.france3.fr :

SU AGEN L et G. / OYONNAX RUGBY à AGEN

En effet, comme en 2008, la demi finale diffusée en direct par France 3 sera disponible sur le site internet www.france3.fr





Le lien direct :


http://video-direct.france3.fr/player.php?id=463

Demi-finale de Pro D2. Les albigeois veulent retrouver le Top 14



Les Albigeois sont dans les temps de passage escomptés en début de saison. Après avoir annoncé leur volonté de remonter aussitôt en Top 14 après la rétrogradation administrative, exploit encore jamais accompli à ce jour, les voilà en demi-finale, à 160 minutes d'un Graal qui paraissait démesuré ou utopique à l'orée du championnat de Pro D2 : « Par rapport aux annonces de début de saison, qui semblaient un peu présomptueuses, c'est le minimum syndical, on retombe sur nos pieds », confie Daniel Blach, le co entraîneur, à la fois soulagé et concentré sur l'objectif.

Avec l'appui de 11 000 supporters, les Rochelais ayant renvoyé hier 2 000 places sur les 3 000 allouées au départ, le SCA va pouvoir compter sur un seizième homme qui pourrait s'avérer déterminant : « Cela nous donne un ascendant certain, nous jouons vraiment à domicile, apprécie le dirigeant. Sous la chaleur, il va falloir tenir pendant quatre-vingts minutes et l'aide du public sera essentielle. Pour moi, c'est du 55-45. »

Pour autant, si aucune équipe appelée à jouer sa demi-finale à l'extérieur n'a réussi à s'imposer chez l'adversaire depuis que l'actuelle formule est en vogue, l'histoire nous enseigne que les rencontres se jouent à trois fois rien. Finalistes malheureux contre Dax en 2007, les Rochelais en savent quelque chose, eux qui ont perdu de peu l'an passé au Métro Racing.

Conquête et agressivité
Au-delà des statistiques, il y a surtout un match qui s'annonce comme un combat sans merci, les deux équipes ayant du répondant, notamment devant : « On a très peur de leur mêlée. Ils ont une stratégie près des lignes qui leur permet de bénéficier de nombreux essais de pénalisation. On va se focaliser sur la conquête encore plus que de coutume et mettre l'agressivité nécessaire. La difficulté est d'arriver à se lâcher tout en se maîtrisant », argumente Daniel Blach.

Pour faire le poids, les Albigeois devraient pouvoir compter sur le retour de Martin Gady, absent depuis un mois suite à une fracture de la main et une opération aux intestins. Le pilier droit n'a certes pas la totalité d'un match dans les jambes, mais son apport peut-être prépondérant, dès le départ ou à l'heure du coaching.

Mais les craintes du co entraîneur albigeois ne concernent pas que la mêlée : « La Rochelle est une équipe équilibrée, sans trous. Ils cherchent à monter depuis trois ou quatre ans et ils améliorent leur équipe chaque année, ils sont à maturité. »

Les Albigeois n'ont qu'une idée en tête : retarder d'une saison les projets des Maritimes.

La Dépêche

RUGBY PRO D2 : ALBI - LA ROCHELLE EN DEMI-FINALE CET APRÈS-MIDI 16 HEURES, LE MATCH. Pour écrire une nouvelle page de son histoire, le groupe va devoir répondre au défi physique d'Albi


Le combat de l'année

«C'est une demi-finale donc un match qui risque d'être serré, et de ne pas être spécialement beau à voir... » Du Benjamin Ferrou dans le texte. Cet après-midi, le demi de mêlée maritime et les siens vont tenter de réussir là où peu de monde imagine qu'ils réussiront : imiter le Racing, seul vainqueur cette saison dans le Tarn, et s'imposer à Albi dans un contexte hostile, où 9 000 personnes souffleront contre eux. Mission impossible ? Non : avec cinq succès et neuf bonus en déplacement, le Stade a prouvé qu'il pouvait exister loin de Deflandre.

Du gros devant

Il n'aurait pas été là, la fête n'aurait pas été complète. Le pilier albigeois Martin Gady, 132 kg lors de la dernière pesée, fait son retour cet après-midi. Et si les packs sont privés chacun de l'une de leurs pièces maîtresses (Stéphane Delpuech côté Albi, Tamato Leupolu à La Rochelle), ce seront sans doute les deux meilleures mêlées du moment de Pro D2 qui seront face à face. N'allez pas chercher plus loin la clé du match : « Il faudra que l'on tienne devant », n'ont cessé de répéter cette semaine les Maritimes. Au-delà des phases statiques, c'est le combat des avants qui sera le fil rouge.

Parce qu'il s'agit de la carte numéro un des locaux, parce que Robert Mohr et ses coéquipiers ont une revanche à prendre en terme d'agressivité après avoir été bousculés dans les rucks par les Tarbais devant leur public. Le principe ? Agressivité et discipline maximum. Renaud Poite, bien connu des Rochelais puisqu'il avait arbitré la finale perdue contre Dax en 2007, devra sans doute être très attentif à ce qu'il va se passer. Les caméras de Sport + devront être affûtées : c'est entre les « gros » que le spectacle pourrait être assuré.

Benjamin Dambielle absent, Sébastien Boboul reprendra le flambeau du buteur avec une énorme responsabilité : rivaliser avec l'Albigeois Blair Stewart pour fructifier au maximum toutes les possibilités qui surgiront forcément de l'affrontement.

L'atout arrière

S'ils montrent le répondant nécessaire devant, les entraîneurs de Pro D2 interrogés cette semaine sont unanimes : les Rochelais auront leur carte à jouer, grâce à leur capacité supérieure à mettre du mouvement. La condition sine qua non : réussir à imposer un rythme élevé à une formation tarnaise plus lourde, qui plus est sous une température qui devrait osciller entre 26 et 30 degrés et dans une fin de saison où, sur les quatre dernières semaines, La Rochelle, à l'effectif plus large, a semblé plus frais que son hôte.

Le Stade devra pour cela se montrer déterminé et présent dans les nettoyages pour offrir à sa charnière Benjamin Ferrou - Rémi Tales un peu plus d'air que dimanche dernier dans la gestion. Il devra avancer dans les impacts, soigner son alignement et surtout varier suffisamment pour déstabiliser la défense albigeoise, l'autre point fort du relégué de Top 14.

À l'aller, les Rochelais l'avaient réussi, marquant un essai par Vincent Roux et menant 16-3 avant d'être punis pour leur indiscipline. Au retour, à Deflandre, en revanche, ils s'étaient imposés en se cassant les dents sur le mur tarnais. Au meilleur de leur forme, Benjamin Ferrou, Yann Fior ou Maxime Le Bourhis peuvent faire la différence. Mais ils n'auront pas cinquante occasions...

L'importance du scénario

Si les Rochelais étaient, l'an passé, revenus de 17-0 à 17-17 en demi-finale face au Racing, c'était dans un stade Yves-du-Manoir aux couleurs rochelaises. Cette fois, dans la furia du Stadium municipal d'Albi, pareil retour tiendrait du miracle. Aux Maritimes d'être capable de rester collés au score voire, mieux, d'éteindre le feu des supporteurs en prenant le match en mains rapidement.

« On aimerait faire des projections mais on ne peut pas : deux matches de rugby ne sont jamais pareils », dit David Darricarrère. Non, mais celui-là peut être historique.


Sud Ouest

La Rochelle sans Dambielle

Pour la demi-finale contre Albi cet après-midi, les Rochelais devront se passer de l'arrière Benjamin Dambielle, qui souffre d'une déchirure musculaire, et du pilier Tamato Leupolu, touché aux cervicales.

Le XV de départ rochelais.- Boboul ; LeBouhris, Fior, Roux, Morel ; (o) Talès, (m) Ferrou ; McGowan, Soucaze, Djebaïli ; Grobler, Morh (cap) ; Garcia, Pani, Barès.

Remplaçants : Brindel, Barès, Bordoy, Grobler, Jacob, Lacoste, Fior, Ninard.

Albi : Gady sur le banc

Pour la demi-finale contre La Rochelle, les Albigeois récupèreront leur pilier droit Martin Gady, absent depuis un mois à cause d'une fracture d'une main. Il prendra place sur le banc.

Le XV de départ d'Albi.- Manca ; Lakafia, Stewart J., Feaunati, Lapeyre ; (o) Stewart B., (m) Pagès ; Misse, Clément (cap), Balluc-Rittener ; Van der Westhuizen, Guffroy ; Uipa-Sua, Saby, Lafoy/

Remplaçants : Gady, Radidi, Boulogne, Farani, Correa, Prime, Maynadier, Frize.

Albi dans les clous


Albi a arraché, lors de la dernière journée, le droit de jouer sa demi-finale à domicile. Un avantage conséquent pour les Tarnais.

L'enjeu.- Albi est dans les clous. Rétrogradé sur tapis vert du Top 14 la saison dernière, le club tarnais a tenu ses promesses. Il a fait ce qu'il fallait et reste en course, à l"occasion de ces demi-finales, pour une remontée directe dans l'élite, ce qu'aucun club n"est parvenu à faire jusqu'à aujourd"hui. Les Tarnais ont même eu la force d'aller chercher une demie à domicile alors que La Rochelle semblait mieux placée à l'aube de la dernière journée de championnat. Un avantage plus que considérable quand on sait qu'ils n"ont perdu au Stadium qu'une fois cette saison, contre le champion de France, le Racing-Metro. Pas de doute, cette équipe a des vertus. "Notre moteur réside dans l"envie d"exister, de montrer que nous sommes là' , explique dans Midi Olympique le capitaine Vincent Clément. Malgré un début de saison compliqué et des difficultés dans la mise en place de son jeu, le groupe a su se resserrer. Et le voilà aujourd"hui en passe de réussir son pari. "Après ce que nous avons vécu, remonter serait un truc de fou", avoue le troisième ligne.

L'équipe.- Les Albigeois n'ont pas modifié leur préparation : ils sont restés chez eux, avec un ultime entraînement vendredi après-midi au Stadium. Toute la semaine, ils se sont entraînés à l'heure du match (16h) et en noir pour s'habituer à la chaleur. Une mise en place est prévue ce samedi matin avant de rejoindre le golf de Lasbordes. C'est là que sera arrêtée la composition d'équipe. Le pilier Martin Gady a reçu le feu vert médical. Le groupe est élargi mais il ne devrait pas y avoir de profonds bouleversements.

La stat : 1.- Albi a joué une seule demi-finale de Pro D2. C'était en 2005-2006 et les Tarnais l'avaient emporté contre Béziers (25-20). Ils avaient ensuite gagné la finale contre Dax (12- et empoché leur billet pour le Top 14.

Les chiffres clé.-

Attaque : 9e (569 points)
Défense : 5e (493 points)
Meilleur réalisateur : Blair Stewart (209 points)
Meilleur marqueur : Yohann Misse (5 essais)



Les Rochelais sans pression

Les Rochelais, habitués des phases finales, affirment être sans pression avant cette demie sur le terrain des Albigeois.

L'enjeu.- Bien qu'ils n'aient pas accroché une demi-finale à domicile sur le fil, les Rochelais sont en forme. Leur entraîneur David Darricarrère l'affirme haut et fort dans Midi Olympique : "Nous avons pris 18 points sur les 20 possibles lors de nos quatre derniers matchs. Et si nous avons été secoués contre Tarbes lors du dernier, c'est tant mieux. Il n'y a pas de meilleur avertissement avant une demie." C’est donc avertis et confiants que les Maritimes se déplaceront au Stadium. Il faut dire qu'ils se sont plutôt bien comportés à l'extérieur cette saison, où ils ont remporté neuf points de bonus. Armés du meilleur jeu du Pro D2 selon certains observateurs, ils viendront en "outsiders" comme ils disent, déjouer les plans de remontée albigeois. "La pression, c’est eux qui vont la subir et nous ne sommes pas favoris, assène l'ailier Florian Ninard. Ils seront à 200%. Nous devrons être à 300% pour poursuivre l’aventure et offrir une finale à nos supporters."

L'équipe.- Le pilier Tamato Leupolu et l'attaquant Benjamin Dambielle ont été laissés au repos en début de semaine. Le premier sera le 23e homme à Albi et le second ne devrait pas être opérationnel. Le demi de mêlée Damien Neveun se rétablit à grande vitesse de sa fracture à une main mais il ne sera pas en mesure de postuler cet après-midi. Pour le reste, les entraîneurs Serge Milhas et David Darricarrère n'ont que l'embarras du choix pour constituer leur groupe.

La stat : 33%.- Les Rochelais ont gagné 33% de leurs matchs à l'extérieur cette saison. Ils en ont en effet remporté cinq sur quinze : à Bordeaux (23-22), à Tarbes (12-10), à Auch (6-5), à Bourg (38-20) et à Colomiers (29-15).

Les chiffres clé.-

Attaque : 3e (647 points)
Défense : 6e (499 points)
Meilleur réalisateur : Sébastien Boboul (140 points)
Meilleur marqueur : Maxime Lebouhris (6 essais)


Rugbyrama

Les Rochelais en blanc

Les Rochelais joueront exceptionnellement en blanc leur demi-finale contre Albi cet après-midi. Les dirigeants ont demandé aux supporters qui se rendront dans le Tarn de se vêtir de blanc pour se démarquer du public albigeois.

La Rochelle: 2000 places renvoyées

Selon La Dépêche du Midi, les Rochelais aux Albigeois ont renvoyé hier 2000 des 3000 places qui leur étaient allouées pour la demi-finale de Pro D2. Il y aura donc 11 000 Albigeois au Stadium cet après-midi.

Albi-La Rochelle. David Darricarrère : « Cela va se jouer à rien»


L'adversaire. Le co entraîneur de La Rochelle se veut confiant à l'heure d'affronter Albi.



Toujours plus ambitieux au fil des semaines, les Rochelais se sentent de taille à signer un exploit majeur samedi dans la capitale tarnaise, même si le Sporting Club Albigeois ne s'est incliné qu'une seule fois sur sa pelouse cette saison, face au leader Métro Racing. Le simple fait que les Maritimes envisagent une victoire en terre tarnaise en dit long sur l'ambition de cette équipe. Les hommes du co entraîneur David Darricarrère rêvent de frapper un très grand coup ce soir.

La rencontre face à Tarbes a-t-elle laissé des traces ?

Non, pas du tout. On s'est imposé face à une très belle équipe tarbaise. C'était le minimum que nous devions faire. S'il existait un classement sur la phase retour, c'est une formation qui serait dans le quatuor de tête. Albi est bien placé pour savoir que Tarbes est difficile à manœuvrer. Les Pyrénéens n'ont rien lâché du début jusqu'à la fin de la rencontre. Ce fut un match compliqué à jouer. Alors, oui, nous n'avons pas pris le point de bonus qui nous aurait permis de jouer la demi-finale à domicile, mais cela aurait pu être pire.

Pour vous, évoluer sur la pelouse d'Albi ne sera donc pas un désavantage !

Mis à part le Racing Métro, qui était au-dessus du lot, les quatre équipes qui sont en demi-finale ont leur chance. Elles ne sont pas à ce niveau de la compétition par hasard. Sur un match, tout est possible. Surtout une demi-finale. Nous n'allons pas venir en victime expiatoire, mais en bourreau potentiel. On ne va pas débarquer dans le Tarn la fleur au fusil mais avec le couteau entre les dents.


Craignez-vous cette équipe d'Albi ?

Son collectif est bien huilé, et les Albigeois ont une force mentale à toutes épreuves. Ils sont capables de renverser bien des situations. Éric Béchu est un très bon technicien et tacticien qui sait tirer le maximum de son groupe.

Cet après-midi, face aux Albigeois, à quel genre de match vous attendez-vous ?

Ce sera une rencontre âpre, difficile. Cela va se jouer sur de petits rien. La moindre erreur va se payer cash des deux côtés. Ce sont les petits détails qui vont faire basculer la rencontre.

L'accession en Top 14 cette année, vous y croyez ?

Pour nous, ce n'est pas un objectif, c'est une ambition. Quoi qu'il en soit, nous sommes confiants à l'heure d'affronter Albi. Nous ne prétendons à rien, mais nous nous déplaçons clairement pour gagner.


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Un brin d'histoire du Stade Rochelais
1898, le Stade rochelais, société omnisports, prend son essor au printemps. Le consul des Etats-Unis à La Rochelle et futur président du club George-Henry Jackson y développe la section rugby dès 1902. Champion d'Atlantique en 1906, 1907 et 1914, le Stade rochelais échoue en quarts de finale du championnat de France contre le Stade français (1906), Orléans (1907) et l'Aviron bayonnais (1914).

Le Stade compte alors 6 joueurs britanniques dans ses rangs (universitaires et courtiers maritimes venus s'initier sur la côte atlantique aux usages du négoce). Pendant l'entre-deux-guerres, période difficile pour le club rochelais, il s'agit avant tout de se maintenir au meilleur niveau régional. Puis après la Libération en 1946, des Basques de la Nautique de Bayonne rejoignent l'Aunis et permettent au Stade rochelais d'accéder à la division Fédérale, le plus haut niveau de la compétition.

De 1948 à 1985, le club « jaune et noir » disputera 555 rencontres lors des 37 saisons consécutives en Nationale et participera aux quarts de finale du championnat de France en 1961, 1962 et 1969, battu à trois reprises par l'US dacquoise de Pierre Albaladéjo.

Le Stade rochelais est alors considéré comme un club complet, formateur et réputé pour la valeur et le dynamisme de son école d e rugby. Son classement annuel parmi les meilleurs clubs français en témoigne. 1961: 7e club de l'Hexagone ; 1962: 5e ; 1969: 8e ; 1970: 6e ; 1971: 2e…

Entre 1970 et 1974, la politique éducative fédérée par Arnaud Elissalde, Jacky Adole et Claude Blorville porte ses fruits et les juniors du club disputeront 5 finales du championnat de France et remporteront 3 titres nationaux, soulignant ainsi la qualité de la formation et la richesse de la pépinière rochelaise.

Éclipse dans le groupe B
Après une éclipse dans le groupe B en 1985, le Stade rochelais réintègre l'élite du rugby français en 1997 pour cinq saisons riches en émotions. Demi-finaliste de Coupe de France en 2000, battu par Biarritz, l'Atlantique-Stade rochelais prend sa revanche sur le BO en mai 2002 et remporte la coupe de la Ligue, exploit qu'il réédite en mars 2003 devant le CS Bourgoin.

Le club « jaune et noir » compte à ce jour six internationaux issus de ses rangs : Laurent Bidart (1953), René Le Bourhis (1961), Henri Magois (1968), Dominique Bontemps (1968), Jean-Pierre Elissalde (1980 et 1981) et son fils Jean-Baptiste (2000 à 2007 - 30 sélections dont 3 en tant que capitaine du XV de France).

L'Atlantique-Stade rochelais, respectueux de sa tradition formatrice, de sa culture et de sa philosophie, entend s'appuyer sur la dynamique de ses jeunes espoirs, irréprochables dans l'esprit et sacrés champions de France en 2002 pour retrouver l'élite du rugby français.

Lors de la saison 2006-2007, le Stade rochelais, ironie du sort, a disputé la petite finale d'accession au Top 14 face aux Dacquois qui avaient été relégués en 2002 comme les « jaune et noir »… Et une nouvelle fois les Dacquois l'ont emporté.


La Dépêche

Albi-La Rochelle. Sébastien Pages est lancé


Portrait. Auteur de deux essais face à Béziers, le demi de mêlée est en pleine bourre.



Mardi 10 heures. Après avoir soulevé de la fonte dans la salle de musculation, Sébastien Pagès et quelques autres s'adonnent aux exercices physiques proposés par Michel Molinier, sur le terrain synthétique. Il est encore tôt mais le soleil tape déjà. L'entraînement de l'après-midi à Mazicou, avec des maillots noirs pour se familiariser avec la chaleur, promet d'intenses suées.

Torse nu et cheveux en bataille, « Pageot » n'est pas mécontent d'en avoir terminé avec le programme imposé de la matinée : « C'est dur de récupérer après le match face à Béziers, les organismes sont mâchés… », dit-il tout en reprenant son souffle.

Depuis son retour sur les terrains après une entorse du genou qui l'a contraint à suivre cinq rencontres dans les tribunes, le demi de mêlée tout feu tout flamme du SCA, a faim de ballons.

Et cela se voit. Face à Agen, au Stadium, il avait été décisif en offrant à Yogane Correa un caviar sur l'une de ses inspirations. Un essai décisif. Quinze jours plus tard, il a fini le boulot lui-même en marquant deux essais qui ont grandement facilité les desseins albigeois dans la quête du bonus offensif : « J'ai faim de ballon, mais tout le groupe avance ensemble. on commence à se trouver… »

« on a joué que des finales »
Le lutin jaune et noir s'apprête à vivre sa deuxième demi-finale en trois ans, mais ne comptez pas sur lui pour se mettre la pression : « Je n'ai jamais été trop stressé. Et puis cette année, on a joué que des finales. On commence à être habitués. Avec l'âge, la maturité, on fait la part des choses. Il y a trois ans, on avait su gérer. La pression, il faut l'avoir au bon moment. En 2006, c'était arrivé d'un coup, personne ne nous attendait. Cette année, on a annoncé qu'on allait récupérer ce qu'on nous a pris… »

Comme la plupart des joueurs, Sébastien Pagès est impressionné par l'engouement suscité par l'événement, même si le Stadium a accueilli toute la saison 6 à 7 000 personnes en rythme de croisière : « Ce matin, les gens faisaient la queue dès 7 heures 30, c'est incroyable… »

L'importance de jouer la demi-finale à domicile, comme en 2006, prend toute son importance : « Pourtant, je n'y croyais pas trop. Autant, je nous savais capables de prendre le point de bonus offensif, autant je pensais que La Rochelle ferait la même chose face à Tarbes. »

Si « Pageot » a suivi des tribunes le match retour à Marcel-Deflandre, il était bien présent au match aller : « Cette équipe marque un essai de pénalité tous les week-ends et ils ont un gros pack. Derrière, ils ont aussi des pattes. Ils sont habitués à jouer des demi-finales et ce sera compliqué. » Une « spéciale Pagès » comme face à Béziers serait de bon ton. En espérant qu'il en ait gardé sous la semelle.


La Dépêche

Albi-La Rochelle. Éric Béchu juge son groupe


Carnet de bord. Le directeur technique passe ses 27 joueurs au crible.



Le coach du SCA, Eric Béchu, a évalué un à un ses hommes pour «La Dépêche du Midi».

Frédéric Manca : C'est un des vieux de la vieille. Depuis huit ans, il a participé à tout, notamment aux deux montées. Il a la qualité d'élever son niveau en fonction de la division où il évolue. Il a un gros jeu au pied et fait une saison remarquable. C'est un malin, un des garçons les plus intelligents du groupe.

Benjamin Lapeyre : La bonne pioche du recrutement. Il a beaucoup d'appuis et, malgré son gabarit moyen, il avance à l'impact. Il faut encore qu'il améliore la précision de son jeu au pied.

Pierre-Gilles Lakafia : Ce joueur, qui ne jouait pas à Grenoble a un rapport force vitesse très important, il est explosif. Il est également adroit sur les ballons hauts. Il a encore un problème de diversification dans le jeu au pied et il faut qu'il apprenne à faire

vivre le ballon sur les extérieurs.

John Stewart : Il a longtemps eu du mal, mais il fait sa meilleure saison à Albi. On a eu raison d'être patient avec lui. Il est polyvalent et c'est un faux lent. John est en plus un adorable garçon.

Salau Radidi : Il a les qualités de puissance d'un Fidjien avec notamment de bons plaquages quand ils ne sont pas trop hauts… Malgré des problèmes de communication, il apprend petit à petit à défendre collectivement.

Baptiste Hecker : Il vient de la Fédérale 2. Il a beaucoup de jambes et de qualités défensives. Il a des progrès à faire sur la gestuelle, mais c'est un joueur en devenir.

Dominic Feaunati : on sent que c'est un joueur confirmé, il a un passé. Il a beaucoup de puissance et il sait rééquilibrer les lignes. Il manque un peu de vitesse mais compense par sa puissance.

Patrice Serre : Il a été victime de blessures à répétition. C'est un des joueurs les plus déliés qu'on ait et c'est un gros finisseur. Il avait été évincé du groupe pour la finale en 2006 et c'était un vrai crève-cœur.

Blair Stewart : C'est aussi une bonne pioche. On cherchait un organisateur et il a cette qualité. On avait le choix entre un Sud-Africain avec un jeu au pied de 90 mètres ou un Néo-Zélandais joueur de ballon, passeur et dynamiseur. Il est aussi précis au pied. Il nous permettra d'évoluer. À ce poste, je préfère des joueurs comme Blair ou Xavier Sadourny plutôt que Hough ou Apanui.

Sébastien Pages : Il est capable de feinter tout le monde. Les arbitres, le public, ses partenaires… C'est un neuvième avant quand il le faut, un défenseur hors pair. Il est capable de faire la décision sur quelques coups. Après, il a toujours ce problème de vitesse et de course de transmission.

Kevin Boulogne : Je suis très content de son évolution. Il a un passé de joueur tout fou avec beaucoup de talent. Il s'est assagi tout en gardant ses qualités. Il était à l'essai cette saison, mais il a resigné.

Lionel Saintenac : Il est très sérieux, irréprochable. C'est un gros plaqueur et un bon défenseur, mais il manque de qualité au niveau de la passe et de la créativité.

Yohan Misse : Il fait une saison remarquable. C'est notre meilleur sauteur en touche. Il a de la vitesse de course, il se déplace et fait un gros travail au large. Il est complémentaire de Baluc.

Laurent Baluc-Rittener : Une très bonne pioche. C'est un formidable guerrier, sauteur, coureur, plaqueur, gratteur, joueur de ballon… Il éclate petit à petit.

Vincent Clément : (Eric Béchu sourit) Je ne suis pas content de lui, il faut s'en séparer. Il a une mauvaise mentalité dans le groupe et personne ne l'aime.

Daniel Farani : Il a un potentiel hors norme en terme de puissance et de vitesse. Je l'utilise actuellement comme impact-player. C'est un luxe d'avoir un Farani dans ce rôle.

Crisjan Van der Westhuizen : C'est sans doute meilleur 2e ligne de Pro D2, coureur, plaqueur. Indispensable.

Paul Guffroy : Il est complémentaire de Van der Westhuizen. C'est un tracteur, gratteur, mais il est aussi capable de passer le ballon à l'impact.

Yogane Correa : On l'a cru et c'est bien qu'il ait été réhabilité. Sa puissance et sa vitesse permettent d'apporter du gaz en fin de rencontre. C'est un mixte des qualités de Crisjan et de Paul.

Christophe Lafoy : Un bon pilier gauche. L'an dernier, il a vécu une saison blanche à cause des blessures mais il est en train de revenir. C'est un numéro 8 reconverti et il a la capacité de jouer au ballon.

Pierre Saby : Encore un vieux de la veille. C'est quelqu'un sur qui on peut compter en mêlée, c'est celui qui prépare le mieux la première ligne à l'impact. Dommage qu'il n'ait pas retrouvé le gaz qu'il avait il y a deux ou trois ans.

Nicolas Grelon : Il a beaucoup d'expérience, c'est un excellent joueur de ballon, mais il subit la concurrence de Saby et Maynadier.

Paul Maynadier : Il fait partie des trois joueurs issus de la formation albigeoise. Il a été international des moins de 20 ans. Il postule pour l'Ecole des Mines et il a la tête bien faite. C'est un pilier reconverti en talonneur. Il a un grand avenir, il peut un jour postuler à l'équipe de France.

Martin Gady : La bétonnière. C'est un monstre physique, mais pas que cela. Il est aussi important dans le jeu au près. S'il se déplaçait, il y a longtemps qu'il ne serait plus chez nous.

Florian Prime : A 20 ans, il n'a que trois ans de rugby derrière lui. C'est un beau gabarit (1,92 m pour 130 kg). Il a beaucoup travaillé, notamment ses entrées en mêlée.

Ronnie Uipa Sua : Un gros plaqueur, un combattant. Il ne jouait pas à Aix et à Lyon. Il a fait des efforts et il est bien en mêlée en ce moment.

Nicolas Frize : C'est un pur produit de l'école albigeoise qui ne jouait plus lors de son passage à Lyon. C'est aussi un 3e ligne reconverti, on le voit dans ses déplacements. Il fait une bonne saison.


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Technique. Béchu: « La vidéo n'est pas très rassurante»

Tout un chacun s'accorde à donner le Sporting Club Albigeois vainqueur face au Stade Rochelais. Les supporters, les dirigeants et même les statistiques. Car, il faut savoir que depuis que le système des demi-finales existe, jamais une équipe ne s'est imposée hors de ses bases à ce stade de la compétition. De plus, le SCA ne s'est incliné qu'à une seule reprise cette saison : c'était face au leader incontestable et incontesté Racing Métro. Et encore, ce jour-là, les Albigeois avaient les moyens d'inquiéter plus sérieusement les Parisiens.

Seulement, il est une personne qui craint la venue de cette équipe maritime. Au risque d'en surprendre plus d'un, c'est Eric Béchu en personne ! Pour l'entraîneur albigeois, «La Rochelle est une formation très bien organisée. Chez eux, rien n'est laissé au hasard». Pour autant, le coach du SCA a visionné des heures durant les dernières rencontres des Charentais en championnat. L'œil du spécialiste a parlé et n'est pas des plus optimistes : «La vidéo contre eux n'est pas très rassurante. Leur touche est la plus difficile à analyser des clubs de Pro D2. Ils font preuve de stabilité offensive. Ils ont des cellules de jeu avec petits écrans efficaces. Les Rochelais sont également très forts dans les ballons portés, on voit qu'il y a du travail derrière...» Sans dévoiler les failles décelées par Eric Béchu dans le jeu rochelais, ce dernier a avoué avoir remarqué comment les Maritimes tournaient la mêlée en levant le pilier droit. «Avec La Rochelle, c'est tout dans la subtilité», lance le mentor albigeois. Ce dernier avoue également se méfier de nombreux joueurs de l'effectif charentais. « Ils ont des gars qui peuvent faire la différence à n'importe quel moment. Je pense notamment au troisième ligne Thomas Soucaze, à Benjamin Ferou, au demi de mêlée Rémi Tales, au centre Yann Fior, au demi d'ouverture Benjamin Dambielle (absent pour une déchirure à la cuisse, ndlr) ou bien encore au première ligne Nicolas Brindel, qui a beaucoup de qualités, dont celle d'être très explosif».

Éric Béchu ne tarit pas d'éloges sur son futur adversaire. Il n'hésite pas à dire que si ses joueurs ne sont pas au top de leur forme, ils risquent d'aller droit devant une sérieuse déconvenue. « La Rochelle n'a pas terminé à la quatrième place à l'issue du championnat comme ça ! Cette équipe est allée faire des résultats à l'extérieur. De plus, cette formation est habituée à ce genre d'événement. C'est quand même la troisième année consécutive qu'ils atteignent la demi-finale. Quand on voit la formation qu'ils alignent pour nous affronter, on doit s'attendre à tout sauf à une partie de plaisir. C'est l'équipe type qui va se présenter sur la pelouse du Stadium. C'est la même que nous avons battue à l'aller, mais c'est également la même qui s'est imposée lors du match retour».

Nul doute que les entraîneurs Serge Milhas et David Darricarrère auront préparé leurs joueurs au défi physique que vont leur imposer les Tarnais. Mais surtout, les Maritimes n'auront qu'un objectif en tête : celui de faire chuter les Albigeois sur leur terre pour la seconde fois de la saison. La rencontre s'annonce donc explosive entre deux équipes au jeu quelque peu similaire. Une seule pourtant va poursuivre son chemin ce soir !


La Dépêche

Albi-LaRochelle. Albi a rendez-vous avec l'histoire


Les Albigeois jouent face à La Rochelle cet après-midi au Stadium (16 heures) une place pour une deuxième finale en trois ans.



Il y a un an environ, le Sporting Albigeois était dans de sales draps, pris dans les griffes acérées de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (Dnacg). Un an plus tard, il faut puiser dans la rétrogradation administrative du club, le moteur de la détermination de la bande à Béchu à retrouver ce qu'on lui a pris, à savoir le droit de s'égayer dans la cour des grands : le Top 14.

Malgré un groupe réduit à la portion congrue avec 27 contrats professionnels, l'absence d'ouvreur de métier pendant plusieurs semaines après la blessure de Fred Manca, deux deuxième ligne en tout et pour tout après la grave blessure d'entrée de François Tisseau et les vraies fausses suspicions de dopage sur Yogane Correa, les Albigeois n'ont jamais dévié de cette ligne de conduite.

Longtemps, leur volonté de remonter directement sans passer par la case phases finales, a fait sourire le landerneau rugbystique. Depuis la victoire du Métro Racing au Stadium, la seule à porter au débit du SCA cette saison, preuve a été donnée que la barre était trop haute face à la féroce concurrence des Parisiens.

Malgré un coup de moins bien en avril avec trois défaites de rang, les Albigeois ont su redresser la barre à temps en s'assurant une demi-finale d'abord, à domicile ensuite grâce aux trois essais inscrits contre Béziers et la résistance offerte par Tarbes à La Rochelle dimanche dernier.

Aujourd'hui, avec l'appui de 11 000 Albigeois, ils ont toutes les cartes en main pour s'inviter à une nouvelle finale après celle de 2006. Le sage Daniel Blach parle même d'une cote de 55-45 en faveur des Albigeois.

Pour ne rien avoir à regretter, ils ont soigné les moindres détails, allant jusqu'à s'entraîner en noir pour s'adapter à la chaleur mardi et mercredi. En revanche, ils n'ont pas sacrifié au stage à la base de loisirs de Razisse, où ils avaient préparé leurs futures conquêtes en 2006 : « Il n'y aura pas 40 points d'écart entre les deux équipes et ça va se jouer à peu de choses. On peut perdre ce match sur le comportement. On a voulu sortir les joueurs du cadre habituel pour être un peu à l'écart du bruit, mais on n'a pas voulu faire pareil qu'en 2006. Tous les petits détails sont sensibles », argumente Daniel Blach.

Hier, Eric Béchu a convoqué un groupe de 24 joueurs, tandis que Lionel Saintenac et Willy Giraldo-Gomez ont été retenus en cas de blessure. L'un des 24 sera retiré du groupe ce matin.

Le quinze des titulaires aligné face à Béziers devrait être reconduit à l'identique. À noter également le retour sur le banc des remplaçants de Martin Gady, absent depuis un mois suite à une fracture de la main suivie d'une opération pour un abcès aux intestins. Les Rochelais seront quant à eux privés de Benjamin Dambielle, victime d'une déchirure à la cuisse, tandis que Vaquin pourrait remplacer Carmignani, dans l'attente d'un heureux événement. Un bébé, pas une finale...

Il reste encore des places

Hier, les dirigeants de La Rochelle ont renvoyé 2000 places sur les 3000 allouées au club des Charentes-Maritimes. Une partie a été vendue hier, mais il en reste quelques centaines, des places assises comme en pesage. Elles seront mises en vente ce matin au tabac-presse Pinier et au guichet du Stadium dès 14 heures.


La Dépêche

Match Albi - La Rochelle

Mi temps

6 à 9



Pas un match très beau à regarder pour le moment, à mon sens. Les joueurs ne tentent pas grand chose.

Le règlement en cas d'égalité

En cas d'égalité à la fin du temps règlementaire lors des demi-finales ce week-end, une prolongation de deux fois dix minutes sera jouée.

Si les deux équipes ne se sont toujours pas départagées, la différence se fera d'abord au nombre d'essais, puis au nombre de pénalités, au nombre de drops et enfin de cartons rouges. Si, après tout ça, l'égalité persistait, une séances de tirs au but serait aurait lieu.

c'est clair petit match mais pas très surprenant connaissant albi et leur jeu gagne petit

Que de fautes, que de fautes !!!

Est-ce la pression ? En tout cas, petit match. Pas joli à regarder. Et que le jeu de cette équipe d'Albi est pauvre. Excepté les picks and go, elle ne propose rien.

J'espère que l'on verra un tout autre match demain à Armandie.

Albi est connu pour son rugby assez pauvre effectivement !!!!

aucune équipe ne veut prendre de risque et voilà prolongation

gosua a écrit:

Albi est connu pour son rugby assez pauvre effectivement !!!!

et pour ses mauvais gestes aussi

Encore un carton pour l'équipe la plus sanctionnée de Pro d2.

15 à 15

mais ça passe pour Albi car plus de points aux pénalités

quelle honte cette équipe d'Albi !!!!

j'aurai préféré La Rochelle !!!!en finale

La Rochelle n'a pas assez joué d'entrée de match ils peuvent se mordre les doigts .....

gosua a écrit:

quelle honte cette équipe d'Albi !!!!

j'aurai préféré La Rochelle !!!!en finale

La Rochelle n'a pas assez joué d'entrée de match ils peuvent se mordre les doigts .....

e,n plus c'est la 3e fois que la rochelle perd en demie

gosua a écrit:

quelle honte cette équipe d'Albi !!!!

On peut s'attendre au même type de jeu si on va en finale. Avec les mêmes fautes. Les mêmes provocations. Et sûrement des cartons car ils taperont et nous rendrons !!!

Y'a pas à dire mais les phases finales de Top 14 sont d'un autre niveau.