Réactions sur France / Angleterre (13-24)

Millo-Chluski forfait, Thion rappelé
Le 2e ligne de Toulouse Romain Millo-Schluski est forfait pour France-Angleterre. il souffre d'une tendinite du tendon d'Achille droit.

Eprouvant une gêne au talon, le joueur est allé passer un IRM cet après midi à la clinique des Lilas avec le Docteur Jean Philippe Hager, qui a révèlé la lésion. Son indisponibilité sera d'au moins 15 jours.

La composition de l'équipe qui débutera le match est changée avec la titularisation de Pascal Papé qui débutera la rencontre au poste de 2e ligne.

Jerome Thion (30 ans, 42 sélections, Biarritz Olympique) a été appelé pour le remplacer sur le banc des remplaçants

notre pack va gaver grave!

coucougne a écrit:

notre pack va gaver grave!

Pourquoi ? Ils vont gaver le ballon ?..

non, ils vont se gver de pudding anglais
dans la brioche

C'est donc Gomarsall qui fait les frais des piètres résultats anglais. Non seulement il n'est pas sur le banc, mais il n'est même pas dans les 22. Si dans rugbyrama, ils évoquent une blessure, elle n'est que diplomatique... C'est Wigglesworth qui tiendra la baraque, avec comme mission de dynamiser le jeu. C'est le encore plus jeune et inexpérimenté 9 de Newcastle Lee Hodgson qui prendra place sur le banc...

Pour le reste, on prend les mêmes et on recommence... Tim Payne et Matt Stevens, malgré leurs bons matchs n'arrivent pas à renverser la hiérarchie... Vickery et Sheridan restent les patrons.

Joe Worsley est jugé trop court, et c'est le jeune Croft qui prend place sur le banc. Lipman conserve sa place. C'est un 7 qui est très actif, et surtout qui a une belle pointe de vitesse. Il va très vite... Haskell logiquement conserve sa place en 6. C'est la nouvelle star montante. Puissant, rapide, omniprésent... Easter malgré un match moyen en Italie garde le couloir.

La doublette Wilkinson-Flood est confirmée pour l'animation du jeu. Balshaw conserve sa place à l'arrière. Il doit néanmoins encore convaincre. Il est attendu au tournant face au trio d'arrières français...

Les anglais ont annoncé qu'ils feraient jouer plus Vainikolo. Si c'est le cas, Clerc va être mis à contribution en défense...

Ashton a répété qu'il était un fan du rugby français et notamment tel qu'il est pratiqué actuellement (Enfin un qui n'était pas fan de Laporte...). Et aussi que son objectif serait de battre les français à leur propre jeu...

Espérons que le match tiendra ses promesses...

La menace Sheridan

L'entraîneur de l'Angleterre Brian Ashton a annoncé une très mauvaise nouvelle aux Français: son pilier gauche Andrew Sheridan est remis de sa blessure.

A l'automne, ce colosse (1,93 m, 125 kg) à tête de nounours surpris, doté de drôles d'oreilles en choux-fleurs, a prouvé qu'un match de rugby pouvait encore se décider en mêlée, en détruisant la première ligne australienne en quart de finale du Mondial.

La première ligne française, pas le point fort de l'équipe de Marc Lièvremont, peut légitimement s'inquiéter de subir à son tour la loi de "Big Ted". "Il est très fort physiquement sur les phases statiques, peut-être un peu moins techniquement, explique le pilier du XV de France Lionel Faure, qui joue avec lui à Sale (ENG). Il est aussi très présent sur les regroupements et fait énormément de pick and go."

Aussi timide en dehors du terrain que destructeur quand il y entre, Sheridan est le "Monsieur Univers du rugby", selon son partenaire de Sale, Jason White. Cinquième des championnats britanniques juniors de lancer de poids, il soulève 300 kilogrammes de fonte. "S'il s'était concentré sur l'haltérophilie, il aurait fait les jeux Olympiques", assure l'ancien préparateur physique du club anglais Nick Johnston selon qui il "ravageait le matériel de la salle de musculation".

Son entraîneur d'adolescence dans le collège privé londonien de Dulwich, Peter Allen, se souvient: "Je n'avais jamais vu un joueur inspirer autant de peur chez ses adversaires." Mais ce fils de financier de la City, titulaire de diplômes de maçon et de plombier, qui a appris seul le Français, ne se résume pas à une brute. "Je ne vois pas un autre pilier qui porte le ballon comme lui", assure l'ancien entraîneur de la mêlée anglaise Phil Keith-Roach. "Il peut dominer seul un match en associant sa stature, sa vitesse et sa taille", selon Allen.

Perfectionniste

Sheridan connaît tout du travail des avants. A l'entrée dans l'âge adulte, il est troisième ligne centre. Quand il est retenu pour sa première tournée avec l'Angleterre (sans jouer), en 2000, c'est comme deuxième ligne. Ce n'est que lorsqu'il rejoint Sale, à 24 ans, en 2004, année de sa première sélection, qu'il revient à ses amours d'enfance et retrouve le poste de pilier.

Un an plus tard, il marque les esprits en détruisant à Twickenham (déjà) la mêlée australienne, avec un pilier wallaby évacué sur un brancard et l'autre exclu du terrain. Cette humiliation est marquée d'une pierre noire par les Australiens, qui décident de rebâtir un pack digne de ce nom. Ce qu'ils pensent avoir réussi... jusqu'à ce qu'ils croisent de nouveau Sheridan.

Victime de blessures qui l'ont longtemps tenu éloigné des terrains, il est devenu, de l'avis de Johnston, "le meilleur pilier du monde". "Maintenant, il travaille pour s'assurer de n'être pas rattrapé. La force n'a jamais été un problème. Mais il a travaillé sur sa mobilité et son endurance. Quand il est arrivé à Sale, il avait un taux de graisse de 18 ou 19%. Maintenant, c'est moins de 10%", se souvient Johnston."

Doté d'une technique impeccable en mêlée, il dissèque avec minutie le jeu de ses adversaires, traque sur vidéo leurs moindres faiblesses. "Vous ne pouvez pas imaginer combien de temps il a pris pour analyser Shepherdson", son malheureux vis-à-vis australien du Mondial, se souvient le successeur de Keith-Roach, Graham Rowntree.

Selon lui, Sheridan est "le joueur le plus humble de l'équipe" . Au moment de la première mêlée, l'humilité ne sera pas forcément l'aspect de sa personnalité qui viendra spontanément à l'esprit du pilier droit français, Nicolas Mas.

Rugbyrama - AFP - 20/02/2008

Bon, on peut pas dire que cette affiche défoule l'enthousiasme sur le forum...
Pourtant ça promet!
A priori, avantage assez net à la France, qui est sur une belle dynamique... Alors qu'en Angleterre, il y a une énorme pression autour de l'équipe, des voix d'officiels, d'anciens joueurs, d'entraineurs qui s'élèvent et se montrent critiques, le tout accompagné de rumeurs de changement de joueurs, et aussi de staff...

Tout le monde évoque la force du pack anglais, mais dans ce secteur, je vois les français au moins à égalité, sinon prendre l'avantage...
En première ligne, sur ce qu'ils ont montré, Regan et Vickery ne sont pas au top... Ce sera d'ailleurs un match test pour ces deux joueurs qui porraient perdre leur place. Alors certes il reste Sheridan mais il ne faut pas en faire trop sur lui non plus. En face, C'est quand même du très solide. Mas, si on ne lui demande pas d'être un autre De Villiers, devrait s'épanouir dans son registre, et donner sa pleine puissance. Servat est fort et Swar..ki est en train de devenir un de meilleurs au monde. Faure fera son boulot.
En seconde ligne, Papé et Nallet constituent un énorme attelage. Shaw et Borthwick vont devoir résister et démontrer que ce ne sont pas des retraités...
En troisième ligne, avantage net là encore aux français. Haskell est un futur joyau mais pas encore un patron. Lipman fêtera sa deuxième cape et n'a pour le moment rien prouvé à ce niveau. Quant à Easter, il revient de blessure. Il s'est imposé comme le 8 du mondial, mais saura-t-il conserver sa place après cette compétition? rien n'est moins sûr.
Dussautoir et Bonnaire, c'est la classe mondiale. Picamoles sera ptet novice, mais tellement bien encadré.
Les anglais auront plus d'expérience, de métier et de vécu commun. Mais cela ne fait pas tout...
Et derrière, il n'y a que deux certitudes, c'est Wilkinson, malgré tout ce qu'on veut bien dire, et Sackey, qui si on lui donne un bon ballon, l'amène bien jusque dans l'en-but. J'oubliais Noon, qui va ptet encore faire brouter le gazon à Marty. A part ça... Balshaw a tout à prouver et surtout une énorme pression sur les épaules, Vainikolo ne s'est pas encore montré, et Flood n'a pas su relayer efficacement Wilkinson...
En face, les français ont plus de certitudes, avec leur flamboyant trio d'arrières, l'expérimenté Traille.

Les français ont prouvé leur aptitude à placer des contres meurtriers. Les anglais ont montré leur aptitude à se faire contrer... Si en plus, leur pack est mis sans dessus-dessous, ils vont pas baucoup rigoler...

Allez

Pas de pari sur le résultat, mais un pari sur le scénario: Une équipe d'Angleterre en gros diesel qui nous concasse en mélée, dans les regroupements, nous impose sa viande, enchaîne sur un jeu lourd, peu varié et vaguement stérile. Une équipe de France en marche arrière, qui s'accroche en défense, gratte des ballons et les écarte au plus vite pour essayer de déborder les Anglais en contres. A suivre!

Un doute à lever
Chahutée en Ecosse et surtout face à l'Irlande, la mêlée française sera attendue au tournant samedi, face au redoutable pack anglais. Du cîoté des Bleus, on se montre plutôt sereins, la semaine de travail ayant davantage été axée sur la conquête. Mais cela suffira-t-il?

Cette fois, Julien Brugnaut n'y sera pour rien. Stigmatisé après la déroute de la mêlée bleue face à l'Irlande en seconde période voilà deux semaines, le pilier dacquois, forfait pour le choc contre l'Angleterre, ne pourra porter le chapeau d'un nouvel échec. Mais comme n'a eu de cesse de le marteler le staff tricolore, le problème était avant tout d'ordre collectif. La solution doit donc être du même ordre. La question est de savoir si, en l'espace de 15 jours, le pack français est capable de surmonter ses lacunes, d'autant que l'Angleterre n'est pas exactement l'adversaire idéal pour sortir d'une telle ornière.

Marc Lièvremont ne le cache pas, il compte sur une réaction d'orgueil de ses hommes, insistant sur le fait que le XV de France n'avait plus concédé un essai de pénalité depuis 12 ans. "C'est sûr que ça nous a vexés, concède le capitaine Lionel Nallet. Il faut que tout le huit de devant ait envie de montrer qu'on s'est trompé sur un match et qu'on va se rattraper." Même discours chez Dimitri Szarzewski, même si le talonneur parisien, sorti en début de seconde période, n'avait pas réellement participé au naufrage. "Ce n'est jamais agréable de se faire bouger comme ça, confirme-t-il. Surtout pour nous, le cinq de devant. C'est notre boulot."

Mas: "Il faut des repères"

Conscient du problème, les entraineurs du XV tricolore ont davantage mis l'accent sur ce secteur du jeu depuis le début de la semaine, avec deux séances de travail supplémentaires dédiées à la mêlée par rapport aux matchs face à l'Ecosse et l'Irlande. "En début de Tournoi, notre priorité était de mettre en place notre jeu, de bien faire comprendre notre philosophie, explique Didier Retière, chargé des avants. Les phases de conquête n'ont pas été le parent pauvre, mais on a réduit le travail dans ces secteurs pour conserver la dynamique d'ensemble. On a davantage travaillé la touche et surtout la mêlée cette semaine."

"Une mêlée, ça ne se crée pas en une semaine. Il faut avoir des repères, sur les liaisons, les petits détails qui font qu'on a une meilleure position", explique le Catalan Nicolas Mas, titulaire samedi contre le XV de la Rose. Parmi ces détails dont parle Didier Retière, l'accent a été mis sur les liaisons entre les avants, maillot clairement défaillant jusqu'ici. Suffisant pour rivaliser avec les Anglais? A priori, le défi proposé par le XV de la Rose est supérieur à l'équation écossaise et surtout irlandaise. D'où une légitime inquiétude. Surtout avec le retour des deux piliers titulaires du dernier Mondial, le vétéran Phil Vickery et le broyeur Andrew Sheridan, capable, quand il est au sommet physiquement, de détruire à lui seul une première ligne.

Autre souci pour les Bleus, le différentiel de poids entre les deux packs: 42 kilos à l'avantage des Anglais (897 kilos contre 855). "La théorie des kilos a ses limites car la mêlée est un exercice assez collectif ", estime Retière. Dimitri Szarzewski rappelle quant à lui que la mêlée, "c'est aussi une affaire de technique, de métier et de collectif." Moins puissante individuellement, et toujours en rodage au plan collectif, la mêlée française s'avance tout de même avec davantage d'interrogations que de certitudes face au vice-champion du monde. Pour tout dire, même les propos rassurants entendus cette semaine n'ont pas suffi à lever les doutes.

Rugbyrama - Laurent VERGNE - 21/02/2008

Moi ce qui m'inquiète c'est le manque d'inexpérience de la charnière pour un tel match car je trouve que sur les 2 premiers matchs ils n'ont pas crevé l'écran (ni les lignes adverses )et face aux anglais j'aurai préféré Yach avec Skréla, on joue une équipe revancharde vice championne du monde

allez les Bleus.
Jouons comme on sait jouer... mais ces Anglais me font peur. Je n'ai pas encore digéré la 1/2 finale de la Coupe du monde!


Pierre

Je vois les anglais nous battre:DD
mais:france.: quand meme!!

Equipe de France : quelle visage face à l'Angleterre ?

Vainqueur de ses deux premiers matchs (Ecosse et Irlande) du Tournoi des Six Nations, l’équipe de France va tenter, samedi
à 21 heures au Stade de France de Saint-Denis, de faire la passe de trois face à l’Angleterre. Le XV tricolore, qui a reçu
un avertissement sans frais face à l’Irlande (26-21), va pouvoir jauger de son potentiel en défiant son meilleur ennemi
européen. Interdiction de flancher en mêlée…

Nous y sommes. Quatre mois après son échec sur son sol en demi-finale de la
Coupe du monde face à l’Angleterre (9-14), l’équipe de France retrouve sur sa
route son bourreau de 2007. Cette nouvelle opposition entre ces deux grandes
nations du rugby se fera, cette fois, dans le cadre de la troisième journée du
Tournoi des Six Nations 2008. Les Bleus vont-ils obtenir leur revanche sur le
XV de la Rose, meurtri après son cuisant échec face au Pays de Galles (19-26)
puis à peine rassuré au sortir de son match face à l’Italie (victoire 23-19) ? Ou
au contraire, les Britanniques vont-ils se payer encore de bonnes « cuisses de
grenouilles » françaises ?

UNE PREMIERE LIGNE FRAGILE

C’est assurément sous la mêlée que les Tricolores vont trouver la réponse à
ces (leurs) interrogations. Le paquet d’avants a été sans conteste le maillon
faible du système de Marc Lièvremont lors du dernier match du Tournoi face à
l’Irlande. Les « gros » ont bu le calice jusqu’à la lie face à leurs homologues du
XV du Trèfle, surtout après les sorties de Nicolas Mas et Dimitri Szarzewski. Ils
ont même vécu une cruelle humiliation en concédant un essai de pénalisation
sur une mêlée fermée. Du jamais vu. Heureusement les attaquants avaient
assuré l’essentiel en inscrivant auparavant quatre essais. La victoire était ainsi
quasiment scellée…
Sans les tauliers Olivier Milloud, Pieter de Villiers et Sylvain Marconnet, la
première ligne française peine face aux écuries européennes. Surclassée (27-6)
à Murrayfield par le XV tricolore, l’Ecosse avait également donné du fil à retordre
aux avants français lors du premier match du Tournoi. Le manque d’expérience
internationale des jeunes (Brugnaut, Méla, Jacquet) ne permet pas au pack bleu
d’imposer sa force et aussi son ’’vice’’. Le retour dans le groupe du 2e ligne
parisien Pascal Papé et l’arrivée du Toulousain Romain Millo-Chluski peuvent
donner une assise plus importante au bloc de devant.

LE FRENCH-FLAIR DE RETOUR

Si les avants n’ont pas été à leur avantage face à l’Irlande, les trois-quarts français
ont de nouveau été très inspirés. Vincent Clerc, auteur de trois essais, et, Cédric
Heymans (une réalisation), ont éclaboussé de toute leur classe la rencontre.
Les deux perles toulousaines, déjà éclatantes face au XV du Chardon, brillent
de mille feux. Dans leur sillon, c’est toute l’attaque française qui renaît depuis
la nomination du trio Lièvremont-Ntamak-Retière. La liberté totale est donnée
aux créateurs. Le « french-flair » n’est pas juste un bon mot. Les nouveaux Bleus
proposent un rugby flamboyant, aéré, rapide, en mouvement. Le dynamisme, la
récupération et le jeu en une touche de balle sont érigés en principe fondateur
des offensives bleues. Le téléspectateur prend son pied. Samedi devant son
écran, il n’aimerait pas prendre sa tête à deux mains comme il a pu le faire
durant les vingt dernières minutes du match face à l’Irlande.

Esprit ovale

Szarzewski: "Tout le monde a hâte"
Dimitri Szarzewski l'avoue: les avants tricolores ont hâte d'en découdre avec le pack anglais pour faire taire les critiques. Le talonneur du Stade Français veut croire que les lacunes affichées en mêlée face à l'Irlande n'étaient que ponctuelles.

Dimitri SZARZEWSKI, quelle sera la clé du match face à l'Angleterre?

Dimitri SZARZEWSKI: Avant tout, je crois qu'il faudra que nous soyons bons sur les fondamentaux. Nous devrons répondre présent physiquement.

Vous avez davantage travaillé la conquête cette semaine?

D.S. : Oui. Depuis le début du Tournoi, on ne travaillait qu'une seule fois la mêlée dans la semaine. Là, pour préparer l'Angleterre, nous avons eu deux séances supplémentaires, on a davantage mis l'accent sur ce secteur de jeu.

Le pack anglais est beaucoup plus lourd que le votre. Cela ne vous inquiète pas?

D.S. : Le poids, ça ne veut pas tout dire. Ce n'est pas parce que vous faites 120 kilos que vous êtes forcément le meilleur en mêlée. La mêlée, c'est aussi de la technique, du métier, du collectif, ce n'est pas que de la puissance pure, même si la force est évidemment importante. Il faut savoir doser et faire avec nos moyens. A nous d'avoir un peu plus de cohésion et de liens. On verra le résultat samedi soir.

Il y a un esprit de revanche chez les avants après le match contre l'Irlande?

D.S. : C'est sûr qu'on n'est jamais content de se faire bouger en mêlée de la sorte. Surtout le cinq de devant, c'est notre job, c'est la base de notre travail. En équipe de France, on n'a pas souvent l'habitude de ça, alors on a envie de montrer que c'était simplement un passage à vide et qu'on peut rivaliser avec les meilleurs. Maintenant, il nous tarde d'être samedi à 21h. Tout le monde a hâte d'y être.

Raphaël Ibanez à la retraite, vous avez davantage de responsabilités. Si on regarde la première ligne, vous êtes le plus ancien en sélection...

D.S. : Le plus ancien, je ne sais pas. Je n'ai que 25 ans quand même. C'est vrai que j'arrive à ma 25e sélection, alors j'essaie d'apporter la petite expérience que j'ai et d'en faire profiter ceux qui sont autour de moi. Mais ce sont des joueurs qui ont beaucoup d'expérience, même s'ils n'ont pas beaucoup de sélections, ce sont des piliers de métier qui ont connu le haut niveau avec leurs clubs. Puis un garçon comme Jean-Baptiste Poux a tout de même disputé deux Coupes du monde.

Vous n'avez pas l'impression d'avoir changé de statut?

D.S. : Non, pas spécialement. Je suis resté moi-même. Forcément, le talonneur a un peu un rôle de leader, il doit animer le cinq de devant. Mais ce n'est pas une question de statut, c'est le poste qui veut ça. A mes débuts, je devais déjà assumer ce rôle, même si j'étais sans doute un peu plus timide qu'aujourd'hui. J'étais un peu impressionné, mais au fur et à mesure on apprend à connaitre les autres, à s'investir davantage. J'essaie d'apporter le meilleur de ce que je peux donner à l'équipe.

Sylvain Marconnet et Pieter De Villiers ne vous manquent pas trop en équipe de France?

D.S. : Bien sûr qu'ils me manquent. Ce sont mes coéquipiers de club, j'ai joué aussi avec eux en équipe de France. Pieter a 35 ans, il est parfois un peu fatigué et en ce moment blessé. J'espère qu'il va revenir à son plus haut niveau. Sylvain aussi revient tranquillement. Je pense qu'on va pouvoir compter sur lui dans les semaines et les mois qui viennent.

Au talonnage, vous allez retrouver Mark Regan en face de vous. Il n'a pas la réputation d'être un tendre, verbalement notamment...

D.S. : Il me parle beaucoup mais je ne fais pas trop attention à ses insultes, car je ne comprends pas très bien l'anglais. Il faut faire avec, il ne faut pas prêter attention. On ne peut pas se permettre de pénaliser notre équipe en faisant des gestes irréguliers alors j'espère que je lui ferai mal mais dans la règle. J'espère lui mettre un bon plaquage ou une belle percussion ou le faire reculer en mêlée. Ce serait le punir dans les règles de l'art.

Rugbyrama - Propos recueillis par Laurent VERGNE - 22/02/2008 18:08

FRANCE-ANGLETERRE.

Les Bleus devront s'adapter pour ne pas revivre le cauchemar de la demi-finale de Coupe du monde. Avec un cinq de devant plus expérimenté et un travail accru de la conquête

Faut pas galvauder


On connaissait Guy Roux et son « Faut pas gâcher ». Il faudra s'habituer à Marc Lièvremont et à son leitmotiv : « Faut pas galvauder ». Ou, plus précisément, cette phrase récurrente du nouveau patron des Bleus, qui tient tout à la fois du tic de langage, de l'autodéfense et de la méthode Coué : « On ne galvaude pas ».
Des piliers et des deuxième ligne sans expérience internationale lancés dès l'ouverture du Tournoi, un travail de la mêlée réduit à la portion congrue la première semaine ? « On ne galvaude pas la conquête ». La consigne claire de jouer le moins possible au pied, les débuts d'un jeune ouvreur dont ce n'est pas le point fort ? « On ne galvaude pas le jeu au pied ». Un axe 8-9-10 de 20 ans de moyenne d'âge, aucun « vrai buteur » sur le terrain pour le sommet franco-anglais ? « On ne galvaude pas ce France-Angleterre ».


Jusqu'ici, tout va bien. D'accord. On est peut-être en pleine séance d'essayage - « ça taille un peu grand pour lui » et « je vous fais l'ourlet gratuitement d'ici au prochain comité de sélection » - mais, c'est entendu : on veut enfiler le costume du vainqueur avant la fin des soldes et de l'état de grâce. Et, jusqu'ici, tout va bien.
Marc Lièvremont, Émile Ntamack et Didier Retière auraient tort de se priver de « rester fidèle à leurs convictions ». Deux matches, sept nouveaux internationaux, sept essais d'arrières, un triangle d'attaque flamboyant avec deux paires de chaussures orange, l'impression d'un jeu retrouvé et de l'audace reconquise? Et deux victoires. Moins entachées des vingt minutes d'enfer irlandais que d'une sévère autocritique au lendemain du match. La France a les jambes de Vincent Clerc, du sang neuf plein les veines et la tête du Tournoi dans la poche.
Seulement voilà. Parfois, en rugby, la liberté des uns s'arrête là où commence le Royaume d'Angleterre. Une équipe de France qui réveille le pays en renversant bruyamment les All Blacks, avant de se casser le protège-dents sur le XV de la Rose une semaine après, ça s'est vu. Et pas plus tard qu'à l'automne dernier. « Si on écoute trop les compliments, on risque d'avoir des surprises ce week-end », résume Thierry Dusautoir, qui sait de quoi il parle, lui dont la peau a frémi sous le chaud et froid d'octobre.


« Nuance ». Aujourd'hui, plus encore que contre l'Écosse ou l'Irlande, le résultat sera déterminant. Une victoire avec la manière contre le meilleur ennemi, et ce sera le triomphe de Lièvremont. Celui qui aura tout osé, celui qui aura su mettre le « right man » à la « right place », celui qui aura noué l'efficace à l'esthétique. Une désillusion, et il sera celui qui n'a pas su s'arrêter à temps. De fait, le sélectionneur et ses deux adjoints ne semblent pas avoir l'intention de sacrifier ce France-Angleterre sur l'autel de la beauté inutile. « Contrairement à ce qu'on peut imaginer, ils ne nous demandent pas de jouer tous les ballons pour jouer tous les ballons, mais d'être efficace. La nuance est importante », indique Thierry Dusautoir.


Des garde-fous. La promesse renouvelée d'un jeu à la française fait de relances et de valses à mille temps, de passes et d'évitement, reste la même. Mais le travail de fond sur les phases statiques et sur tous les moments de la conquête a redoublé en sous-main, derrière la façade arc-en-ciel d'un discours qu'on a réduit un peu hâtivement à un nouvel « Il est interdit d'interdire ».
Grâce ou à cause d'une série de blessures, le cinq de devant, secteur le plus chahuté lors du match contre l'Irlande, est beaucoup plus expérimenté qu'il ne l'était lors de l'ouverture du Tournoi : l'avant-garde affiche un total de 94 sélections aujourd'hui, contre 49 le 3 février à Edimbourg. Le banc s'est sérieusement étoffé, les lignes arrières restent exclusivement composées de Mondialistes.
C'est, finalement, en confiant les choix de jeu à trois jeunes joueurs, Louis Picamoles, Morgan Parra et François Trinh-Duc, que les entraîneurs ont pris leur seul risque majeur. Mais ceux-là évolueront entre une mêlée consolidée et des trois-quarts de confiance, avec Dimitri Yachvili et David Skrela prêts à rentrer. Il y a quand même des garde-fous, en cas de conduite en état d'ivresse. Parce que faut pas galvauder.

Sud Ouest

SUALG87 a écrit:

Pas de pari sur le résultat, mais un pari sur le scénario: Une équipe d'Angleterre en gros diesel qui nous concasse en mélée, dans les regroupements, nous impose sa viande, enchaîne sur un jeu lourd, peu varié et vaguement stérile. Une équipe de France en marche arrière, qui s'accroche en défense, gratte des ballons et les écarte au plus vite pour essayer de déborder les Anglais en contres. A suivre!

Voilà une vision bien réductrice du jeu anglais...

les français comme a prendre l'eau

quel rythme en premiere mi-temps, franchement je me regale!...
et les deux equipes ont envie de jouer!!il est pas beau le rugby comme ça??

s5mar a écrit:

quel rythme en premiere mi-temps, franchement je me regale!...
et les deux equipes ont envie de jouer!!il est pas beau le rugby comme ça??

ça fait plaisir

les français ont perdu

ils ont perdus certes, mais a part le problème en mélée, toute l'équipe marche bien !

je ne suis pas décu !

y a de l'espoir!!

Para, bon conducteur dérrière sa mélée, le 8 qui a bien tenu sa place en défense, Sarziewsky, les é deuxième ligne, et bien sur Dussautoir; Derrière, pas ou pe u de butteur, dommage, malgré tout une bonne gestion de jeu , devant une équipe que perso je voyais victorieuse, qui a été défensivement conquérante...Elissalde ne m'a finalement pas fait défaut. Il aurait fallu un butteur, mais il n'y a rien de bien grave, en fait dans ce match de ce soir, car on s'est régalé avec ces aspects conquérants de l'EDF.