PUBLIÉ LE 25/12/2012 07:39 - MODIFIÉ LE 25/12/2012 À 13:1
La dernière envolée de Christian Viviès
RUGBY. CARNET NOIR. IL S'EST ÉTEINT HIER.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La convialité n'était pas un vain mot pour Christian Viviès, ici à gauche, en compagnie de Murray Mexted et Thierry Merlos./ Photo DDM, archives
Dans le milieu du rugby sa moustache, devenue grisonnante au fil des ans, était aussi célèbre que celle de Georges Brassens qu'il adorait. Il racontait d'ailleurs qu'il avait connu celui qui inspira la chanson «Corne d'Auroch» au Sétois. Convivial, avenant, le sourire aux lèvres et un bon mot, une blague à la bouche, Christian Viviès qui est décédé hier des suites d'une longue maladie, avait toujours une anecdote à raconter, un souvenir à narrer.
S'il évoquait son aventure avec le team Rugby-Paris-Dakar en 1992, où son aficion pour les corridas (il avait participé à la création, avec notamment Michel Billères, de «Féria en Savès»), inévitablement la conversation glissait toujours vers le rugby dans lequel il a baigné toute sa vie.
Enfant de Rieumes (il y était né le 20 mars 1950) il porta les couleurs du club garonnais jusqu'à l'âge de 19 ans avant de partir au SU Agen où il glane un titre de champion de France en 1976 face au grand Béziers. Une finale mémorable où le petit avait mangé l'ogre…
L'amitié en bandoulièreOuvreur vif, rapide, porté sur l'offensive, il a formé, pendant dix ans avec Laclau et Cazaubon la charnière du club lot-et-garonnais pour le plus grand bonheur des supporteurs «bleu et blanc». Il joua même pendant trois saisons avec son frère Bernard. «C'était super, l'entente cordiale, confiait-il. Des fois on nous reprochait même de trop se chercher sur le terrain, mais c'était de bonne guerre.»
Retour ensuite à la case départ, à Rieumes, un petit passage à Saint-Girons avant de raccrocher les crampons et d'entraîner Villefranche-de-Lauragais, le FCTT, un petit intermède à Rieumes, encore («Le temps de remonter en Fédérale 1») et Saverdun, enfin.
Et s'il prend ensuite la direction de l'Asado, le restaurant du TOEC à Toulouse, il restera toujours proche de sa ville natale, continuant à aider le club financièrement, mais aussi par sa présence, ses conseils. «J'ai gagné un titre de champion de France de troisième division et disputé une finale de deuxième division avec Rieumes. J'aurais bien aimé la gagner, j'aurais été alors titré dans chacune des divisions», regrettait-il.
Il n'aura pas, non plus, connu la consécration d'une sélection en équipe de France. Trop grande gueule peut-être. Et puis ce n'était pas un buteur…
Qu'importe. L'essentiel était ailleurs dans ces éternels combats du rugby, dans ces troisièmes mi-temps d'où naissent des amitiés inaltérables et dont Christian Viviès était l'un des ardents conteurs. Depuis hier, il y a un grand vide dans le cœur de certains…
À son épouse Fabienne, à ses enfants Jérome et Romain, à son frère Bernard, ainsi qu'à toute sa famille et à ses proches, «La Dépêche du Midi» présente ses plus sincères condoléances.
La Dépêche du Midi
Sujet: Christian Viviès.... 
Mar 25 Déc 2012 - 10:31
