Jérôme Miquel : un œil sur la demi. le Petit Bleu du jour.

«Priorité au collectif»
Publié le 15/05/2014 à 03:52

.Jérôme Miquel avait terminé sa carrière contre Oyonnax

Jérôme Miquel : 150 matches au compteur, a terminé sa carrière professionnelle en 2009./Photo archives Jean-Michel Mazet.

Sept saisons passées à Agen, l'ouvreur Jérôme Miquel s'est imposé comme le titulaire du poste dès la saison 2004-2005. Plus de 150 matches au SUA, Miquel a terminé sa carrière professionnelle le 24 mai 2009, en demi-finale de ProD2, face à Oyonnax pour une défaite 15 à 18. «Je garde de très mauvais souvenirs de cette rencontre car j'ai terminé ma carrière là-dessus. Je suis arrivé par la petite porte au SUA. Personne ne me connaissait. Je voulais partir en laissant le club en Top14. Ma fin de carrière n'a pas du tout été celle que j'avais espérée», nous confie-t-il. «Je crois que c'était écrit qu'on ne devait pas gagner ce match. Quand Opéti Fonua se fait arrêter à un mètre de la ligne alors qu'il avait explosé tout le monde dans la saison et que Jean Monribot tombe le ballon en plongeant dans l'en-but, j'ai vite compris que ce match nous échapperait. Je m'en souviens comme si c'était hier», ajoute l'ancien buteur du Sporting.
Cinq ans plus tard, rebelote pour les Agenais. Seuls Cabarry et Narjissi sont les survivants de cette défaite. «J'ai entièrement confiance en ces types et en toute l'équipe pour dimanche. Ils doivent jouer leur match comme ceux depuis le début de la saison et n'avoir aucun complexe de supériorité face à Narbonne qui mérite sa place. Je pense que le collectif sera plus important que les talents individuels. On l'a vu en Top14 le week-end dernier où les Sivivatu et Nalaga, de Clermont, n'ont rien pu faire et on l'a également vu à l'époque quand Caucaunibuca avait été bloqué par Oyonnax».
Attention à la charnière narbonnaise
L'œil de Miquel est surtout l'œil d'un ancien demi d'ouverture. «Lagarde et Francis ont deux profils différents. Le premier attaque plus la ligne, est plus tonique sur les décisions offensives alors que le second déplace mieux le jeu, notamment avec son pied. Ils ont tous deux la force d'être de bons buteurs» explique-t-il.
L'Australie est à l'honneur dans l'Aude. Le Racing est présidé par l'Australien Anthony Hill et compte une charnière qui peut faire des dégâts : «Je connais un peu les Narbonnais. Ça a toujours été une équipe joueuse. Leur 10, Halangahu, est très dangereux. C'est un très bon animateur. Sa complémentarité avec Josh Valentine est à surveiller».
Quel que soit le résultat dimanche, il évoque une saison réussie, complète : «C'est une grosse performance de finir deuxième. J'ai vu des matchs gagnés à l'arraché ou alors des bonus offensifs pris à la fin comme à Carcassonne et à Colomiers. Cela prouve que ce groupe ne lâchera rien. Chacun se donne pour les autres. Priorité au collectif».
Miquel n'a pas quitté le SUA. Il est entraîneur des Crabos, qui ont loupé la qualification en phases finales pour deux points : «Les points de bonus non pris nous laissent des regrets. On a mal débuté la saison puis nous l'avons terminée en enchaînant les victoires». Jérôme Miquel continue son aventure de coach à l'Association du Sporting, l'année prochaine. Il fera équipe avec Alain Garcia.