Laurent Lubrano

On le dit hautain et trop payé. Critiqué et mal aimé, Laurent Lubrano, directeur-général depuis 2000, répond enfin

Il est le mal aimé


Recueilli par Thierry Dumas




Le 14 juillet, Laurent Lubrano sera en vacances. « De toute ma vie, c'est la première fois que je les attends autant. Ça va me faire du bien ». Le directeur général, Laurent Lubrano, a vécu un terrible septième exercice à la tête du SUA. Pour la première fois, il répond aux critiques et aux rumeurs.

« Sud Ouest ». Pourquoi êtes-vous tant mal-aimé ?

Laurent Lubrano. Je ne sais pas. On vit une déconvenue historique qui suscite des excès.

Mais encore ?

Le président Dagrenat à l'USAP est aussi mal aimé. Peu importe. L'essentiel, c'est ma famille, mes amis et le club. Bien sûr, je préférerais qu'on me trouve sympa plutôt qu'austère ou hautain. C'est sans doute aussi mon physique d'ours (sourires).

Vous ne voulez pas améliorer votre image ?

Peut-être faudrait-il que j'aille davantage vers les gens, mais je ne prends pas le temps.

Cette image influe pourtant sur celle du club.

Sans doute. Mais je ne suis pas du genre à faire des footings devant les caméras. Si les gens pouvaient me trouver encore plus **°_°** et qu'on remonte aussitôt en Top 14, ça me va !

Votre salaire fait jaser. Combien gagnez-vous par mois ?

Je ne parle pas de ça. Sachez que je gagne moins qu'il y a sept ans quand j'ai arrêté de bosser pour Fermoba (1) pour venir au SUA.

La rumeur parle de 10 000 euros.

Ce sont des conneries. Bon, je touche 5 000 euros par mois. Et non, je n'ai pas été augmenté. Personne au club ne l'a été puisqu'on a décidé, l'an passé, de bloquer les salaires. Et pour les notes de frais, je me paye beaucoup de choses. J'ai plein de défauts, pas celui de profiter.

Revenons sur votre démission. Avez-vous hésité ?

Comme il y a eu échec, elle était évidente. Et ce n'est pas, comme j'ai pu l'entendre, un tour de passe-passe. C'était sincère. J'ai dit aux administrateurs : ''Mettez l'affection de côté et réfléchissez bien, vu le résultat sportif, tout ce que je cristallise en terme d'inimitiés et qui peut être préjudiciable pour le club et vu, évidemment, mon usure du poste''.

Quelle aurait été votre vie si elle avait été acceptée ?

Un club du Top 14 m'avait fait une offre. Mais mon club, c'est le SUA, pas un autre. Je l'aime. Cela m'était impossible, je suis très fidèle. Certains me critiquent et ont changé de maillot. Moi, non. Idem pour ceux qui critiquent la couleur mandarine pour défendre le bleu et blanc. Mais combien sont-ils, au stade ou dans la rue, à porter le bleu et blanc ?

Comme vous étiez un joueur moyen, n'avez-vous pas l'impression de prendre une revanche du bureau par rapport au terrain ?

Ce n'est pas mon genre. Je suis satisfait de ma carrière. Je n'ai jamais eu de grosses ambitions. Mon boulot à côté me prenait aussi beaucoup de temps. Le rugby n'était pas ma priorité.

Contrairement à vous, Henry Broncan est vu comme le messie. N'est-ce pas dangereux ?

Je suis sûr qu'il est le bon choix. (il se reprend) Je pense qu'il est le bon choix. Mais il ne faut pas croire, comme ce fut le cas avec Caucau, que le salut viendra d'un seul homme. Mais la solidarité affichée par tous me donne confiance.

(1) En dix ans dans cette entreprise de menuiserie, il est passé de vendeur à directeur commercial. Après une approche du SUA refusée en 1999, il a accepté le poste en 2000.

il n'est pas le méchant décris et pour l'avoir croisé à plusieurs reprises (je ne le connais pas personnellement), il ne m'a jamais paru antipatique !
Au contraire, une fois, lorsque j'étais venu m'abonner, il avait fait un petit crochet de quelques mètres pour me serrer la main alors qu'un simple bonjour aurait suffit !

Je le crois compétent mais il n'est pas Dieu le père et peut donc se tromper.

C'est sûr que vu sa position, il est le fusible idéal au même titre que les entraîneurs...

Par contre, le "joueur moyen" du journaliste est osé car il était un joueur fidèle et besogneux (certes pas international) comme il y en avait beaucoup dans les clubs d'élite des années 1990.

C'est un peu une interview a la **°_°**!!Le journaliste n'est pas trés fin!

Je crois pas du tout qu'il soit le mal aimé.Depuis qu'il est au club il a fait un boulot enorme.J'ai jamais entendu beaucoup de monde le critiquer.Il a qaund meme reussi a faire venir des joueurs comme caucau,kees,...dans un club au budget moyen.C'est pas de sa fautre si les joueurs se sont ratés.Sur le papier il a réussi à monter une superbe equipe.Il etait pas censé savoir que des mecs comme tiatia ou kees allaient pas joué de la saison.

Lubrano a parfaitement rempli son role.

C'est clair que le journaliste est d'une impolitesse grave. Déjà la question sur son salaire, puis le traiter de joueur moyen. Il aurait merité un taquet .

Shuren34 a écrit:

...Il aurait merité un taquet .

J'ai eu la chance de croiser quelques fois Monsieur Lubrano et d'échanger très courtoisement avec lui et AMHA, ce n'est pas vraiment le genre à mettre des taquets

Shuren34 a écrit:

C'est clair que le journaliste est d'une impolitesse grave. Déjà la question sur son salaire, puis le traiter de joueur moyen. Il aurait merité un taquet .

c'est sur mais, moi a ça place, je n'aurai pas donné mon salaire, ça prouve la transparence du bonhomme