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 La chronique d'Henry Broncan

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Pat de Mérignac
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Ven 18 Juil 2008 - 13:04

...Et c'est ainsi qu'Henri est (encore plus) grand ! La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Applaudi
Puissent nos minots et leurs cornacs réussir dans leur entreprise et Dumas remplir (enfin !) ses colonnes de leurs seuls mérites ! Rolling Eyes


Dernière édition par Pat de Mérignac le Ven 18 Juil 2008 - 19:07, édité 1 fois
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s5mar
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Ven 18 Juil 2008 - 14:10

gobitcho a écrit:
Lo que sea ya lo veremos !

para ver se necesita abrir los ojos y sobre todo mirar !!
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languill
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mer 6 Aoû 2008 - 11:11

http://www.rugbyrama.fr/rugby/nos-experts/2008-2009/sport_sto1657647.shtml
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 7 Aoû 2008 - 8:47

Bon et cette nouvelle chronique ?
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 7 Aoû 2008 - 11:03

chronique estivale ou se cotoint rugby/foot/velo/régles ...
un premier jet sur le derby : il connait bien cette equipe d'auch et ses habitudes non ?? La chronique d'Henry Broncan - Page 20 861344
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 7 Aoû 2008 - 11:06

s5mar a écrit:
chronique estivale ou se cotoint rugby/foot/velo/régles ...
un premier jet sur le derby : il connait bien cette equipe d'auch et ses habitudes non ?? La chronique d'Henry Broncan - Page 20 861344

Il va filer les combinaisons en touche d'AGEN à son fiston affraid La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Siffler2 La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Flowers
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 7 Aoû 2008 - 11:09

par contre sa connaissance auscitaine et les particularités de son fils pourraient nous servir et les perturber !
en effet fiston va se sentir obligé de changer beaucoup de choses pour ce match et le temps est court...
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tugudu
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 7 Aoû 2008 - 11:11

Un petit clein d'oeil aux médias et à la lnr (et à Blanco) en passant, sur l'histoire de la bagarre qui a eu lieu avant le foot à proximité des enfants.

L'échauffourrée entre joueurs initiée par le montois travini aura été 100 fois plus médiatisée et entrainé des sanctions sans commune mesure avec cette bagarre ne ternissant pas l'image de "grande fête du football" que nous dépeignent les journalistes et n'entrainant pas la moindre réaction de la lfp
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 14 Aoû 2008 - 12:19

l'agenais de laval a écrit:
La chronique d'Henry Broncan


Retrouvez "Les pas perdus d'un coach", la chronique du manager agenais Henry Broncan. Cette semaine, il revient notamment sur le premier match amical du SUA, contre Bergerac.

Vendredi 1er août

Nous voici sur le point de clore notre stage en Carladez – un temps, aux XVIIème et XVIIIème siècles, fief des Princes de Monaco : une compensation de Louis XIII ! Entre les entraînements bi-quotidiens, les nombreuses séances vidéo, les réunions techniques, les recommandations sur les rapports humains, les approfondissements sur les nouvelles règles et les discussions sans fin et sans garantie sur la dure saison en perspective, j'ai à peine eu un moment pour poser mes crampons dans les ruelles de Mur de Barrez, le chef-lieu de canton. Le nom de cette bourgade avait tintinnabulé dans mes esgourdes à la fin des années 60 quand, jeune enseignant, jeune marié et jeune papa, un pince sans rire, responsable de cette immense Académie de Toulouse m'avait annoncé fraîchement : "Vous allez être nommé à Mur de Barrez..." et devant mon incrédulité, il avait cru bon d'ajouter : "Vous ne connaissez pas ? Votre savoir de professeur de géographie me semble bien limité : le creux de la Bromme, les toits d'ardoise, l'hiver sec et rigoureux..."

Aujourd'hui, le soleil de juillet m'a peut-être trompé mais je trouve la région très belle et je crois bien que je me serais plu dans ce mini-collège qui jouxte le coquet stade où le SUA a travaillé longuement gammes et jambes et je suis sûr que j'aurais fait planter des poteaux de rugby ne serait-ce que pour concurrencer le clocher de l'église Saint Thomas de Canterbury : notre Aliénor d'Aquitaine étendait sa suzeraineté jusqu'ici !

Toujours est-il que nous avons passé un bien agréable séjour dans cette contrée avec, comme point d'orgue, une soirée communautaire dans un burron, face au Plomb du Cantal, partageant tripoux, aligots, fouaces, farçons, tomme et cèpes. De quoi ronfler lourdement dans les draps d'Azureva, petit paradis sur la colline chevelue, domaine de Maître Jean-Marc, patron taillé comme un deuxième ligne, l'oeil brillant de l'ouvreur, infatigable comme un flanker, la gueule d'un demi de mêlée et la poésie de ces ailiers de mon enfance plus occupés par les belles des tribunes que par la circulation du ballon.

Séjour sans faute ; rassurons les supporters : les excès alimentaires n'ont concerné que l'encadrement ; les joueurs n'ont vu que passer les plats, se contentant de grillades et d'eau plate. Rage de dents pour le jeune Château-Raynaud, deux points de suture sur le crâne de Machkhaneli, Anthony Vigna a subi sans dommage les séances d'Alex et le tandem Christian-Christophe a pu approfondir les arcanes du mouvement général. Pour ma part, un de mes joueurs préférés – il n'y a que les vôtres qui vous connaissent et qui... vous punissent – me voyant, dans une des belles après-midi, sieste en cours, torse nu, vautré dans le pâturage comme une vache cantalienne, a goguenardé : "Henry vient enfin de trouver sa place dans le système !"

Retour par Entraygues et Espalion ; sur les rives du Lot, l'imposant château d'Estaing repris en main par cet ancien Président de la République qui "voulait regarder la France dans les yeux" mais qui, dans les petits matins de Dutronc ne voyait pas les camions de lait de la capitale. Aujourd'hui, on peut passer sans manquer son écrasant manoir !

Samedi 2 août

Comme prévu, après leur déroute de Sydney, les Blacks surmotivés, haka virulent, n'ont laissé aucune chance à leurs vainqueurs du week end précédent. A la décharge de ces derniers, l'absence de Rocky Elsom – des airs de Chavet – si perforant dans le jeu, si performant en touche – Waugh n'est pas un bon complément de Smit - et la blessure d'Ashley Cooper si efficace au pied et si souverain sur les balles aériennes. Ajoutons la fatigue accumulée lors des deux rencontres précédentes – la loi des trois matchs justement soulignée par Thomas Lombard si judicieux dans son rôle de consultant – et nous avons l'explication de la Bérézina des Wallabies. Côté nouvelles règles, en contre, grâce à la mise en place d'un bloc fixe et de deux blocs mobiles, les Néo-Zélandais ont considérablement gêné les Australiens et leur talonneur Moore pourtant efficace, jusque là, dans son rôle de lanceur, les vainqueurs ont copié l'alignement adverse en plaçant huit joueurs en touches, le demi de mêlée étant le premier de l'alignement faisant office parfois de leurre, souvent de relayeur très mobile – il me semble souvent partir avant le lancer du talonneur - et même parfois de capteur, à la limite des cinq mètres. Les Blacks ont essayé de renouveler l'expérience de la touche à 4, les Wallabies restant sept plus un réceptionnaire à deux mètres. Pour l'instant, les touches à effectif réduit semblent vouées à l'échec et seuls les Springboks grâce à la qualité des prises de Matfield paraissent pouvoir perpétuer cette forme de jeu. Côté pénal-touche, j'attends avec impatience l'équipe utilisatrice qui tentera de placer plus de dix joueurs "mouillant" enfin des trois quarts dans les chaleurs du maul. Ce ne sera pas une découverte : Ringeval et les Grenoblois exerçaient ainsi, il y a plus de dix ans.

A propos du passé, j'ai revu récemment de longs extraits de la finale 62 entre le SUA et l'ASB. Quel régal ! Passes redoublées, art du surnombre, coups de pied de recentrage, volonté de créer, suspense, etc... Avec l'aide de Pierre Lacroix, je recherche des images de celle de 1959 entre le Racing et le Stade Montois. J'en garde un souvenir d'autant plus ému que, dans ma campagne gersoise, il s'agit de la première finale retransmise par la T.V. Les postes étaient très rares à l'époque et je me souviens que nous étions pas loin d'une centaine de téléspectateurs novices, dans le bar-épicerie de Labéjan, tenu par les parents Roucau, pour assister à la retransmission. Je revois avec émotion Moncla, l'épaule démontée, Paillassa également blessé, le Racing à 13 contre 15 – pas de remplaçants autorisés - gagner dans la douleur, Arnaud Marque-Suzaa ayant fait sauter toutes les tentatives des frères Boniface. Un très beau souvenir même si mon ami Pierrot n'a pas le même sentiment.

Lundi 4 août

Le SUA retrouve Armandie et ses fidèles supporters sevrés de rugby pour cause de stage. Brommat a laissé quelques traces dans les organismes mais les plus costauds sont sur le pré : "Pompom Vigna", santé recouvrée, resplendit. J'ai découvert un autre point de convergence avec notre nouveau préparateur physique ; lui aussi, adore les citations : proverbes, sentences et maximes... Ses origines asiatiques et son dernier séjour au Vietnam le marquent. Cette semaine, il va largement dominer nos débats avec dans l'ordre : "Parler ne fait pas cuire le riz " puis "...Ce n'est pas le puits qui est trop profond, c'est la corde qui est trop courte", enfin, le bouquet, "La rose ne pique que celui qui la cueille". Des sujets pour la philo du bac !

Question lecture, j'attaque, cette semaine, le "Rugby : Evolution tactique et stratégique", Editions Cépades 2006, oeuvre de Lionel Girardi, membre de notre staff, responsable du secteur vidéo. Un travail minutieux, quasi exhaustif, où se succèdent approche théorique et approche pratique. Très intéressant. La semaine dernière, pour respirer entre les exigences du stage, j'ai découvert l'humour hyper-grinçant de Jean Teulé dans le "Magasin des suicides" chez Pocket, avril 2008, et j'attends avec impatience de pouvoir lire "Le Montespan", l'histoire revue et corrigée de ce "cocu magnifique" de Louis XIV.

Vendredi 8 août

Enfin le premier match. Depuis la reprise, nous attendions impatiemment ce rendez vous même si nous connaissons les limites de ce type de rencontre. C'est l'U.S. Bergerac qui nous accueille, une USB à la peine en Fédérale 3, à la recherche des gloires du passé, comme beaucoup d'autres clubs de l'hexagone. Pourtant, les installations : tribunes, vestiaires, pelouse, club house... sont dignes de la D2. Un signe : les photos des équipes sur les murs, aucune actuelle, toutes anciennes. Un Président qui me paraît moderne, quelques fidèles autour de lui, me paraissent capables de tourner la page et de mettre en place une autre histoire.

Pique-cailloux – Quel beau nom pour un stade – a l'herbe tendre et le SUA rajeuni – pas loin d'une dizaine de Crabos sur un effectif aligné de 30 joueurs – s'impose 31 à 20, après avoir mené 31-8, soit 5 essais de Lafforgue (2) et Narjissi –les "vieux" ne lâchent rien – Guitoune et Fonua contre 3 essais pour Aurillac. Côté Bleus, des absents pour cause de blessures : Sore, Basauri, Sola, Barrau, Guinazu, Huget, Anton, Ponneau, Chavet, Petre, Ostrikov, Fono, Tiatia... Ouf ! L'arrière fidjien, Rawaka nous rejoindra fin août. Côté Cantalous, on attend pour lundi, l'arrivée d'un fort contingent sud africain : sept nouveaux... re-ouf !

Une rencontre agréable malgré les approximations logiques. Aurillac a toujours cette habileté pour produire le jeu de mouvement cher au Maître Michel Peuchlestrade, relayé par son neveu. A ce dernier, en plaisantant, je lâche en souriant : "S'il y avait un championnat de France de Rugby à 7, vous auriez le Bouclier." Thierry, qui a beaucoup d'humour, fait quand même la moue sous le compliment.

Les supporters agenais n'ont pas manqué de se rendre en nombre en Dordogne. Arbitrage vif du jeune Grellety, espoir du Périgord-Agenais.

Samedi 9 août

Dans mon immeuble, et ce n'est pas parce que j'y habite, c'est plutôt la grâce attirante de ma voisine, les joueurs s'installent de plus en plus nombreux. Ce matin, je croise dans l'escalier le solide pilier géorgien Anton en train d'aider le seconde ligne russe Andreï dans son aménagement. Au bout de l'Europe, pour l'Ossétie du Sud, leurs deux nations retrouvent les chars et les bombes. Eux restent les meilleurs amis du monde !

L'Afrique du Sud explose des Argentins fatigués et au banc trop limité. La trop nette supériorité – sur cette rencontre - des Springboks ne permet pas de tirer des enseignements significatifs sur l'application des nouvelles règles. La pénalité infligée à Van Der Linden par Mr Barnes sur une mêlée à 5 mètres me fait crier d'indignation !

Retour dans le Gers. Le journal local continue de montrer les Auscitains se tortillant dans les pneus des tracteurs, tractant les blocs de béton, découvrant le winch... J'ai une pensée pour Grégory Patat : depuis Miélan, il doit sourire : il l'a échappé belle !

Dimanche 10 août

A propos de Grégory Patat, j'apprends que son voisin, Jean-Louis Darré, mon ancien talonneur de l'USAM, devenu éleveur de toros dans la propriété familiale de Bars, a triomphé, par ses bêtes interposées, aux corridas de Vic-Fezensac, vendredi soir. A plusieurs reprises, Jean-Louis en me faisant visiter son élevage m'a relaté sa passion et m'a confié ses espérances. Je comprends son bonheur d'aujourd'hui. On associe souvent corrida et rugby : les aficionados de l'une étant souvent des amateurs de l'autre. De mon côté, une seule expérience de spectateur – j'avais 12 ans - a suffi pour me décourager. Cela ne m'empêche pas d'apprécier beaucoup Jean-louis.

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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Sam 23 Aoû 2008 - 13:02

La dernière :

http://www.rugbyrama.fr/rugby/nos-experts/2008-2009/sport_sto1676977.shtml
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Sam 23 Aoû 2008 - 13:19

s5mar a écrit:
gobitcho a écrit:
Lo que sea ya lo veremos !

para ver se necesita abrir los ojos y sobre todo mirar !!

ET KOULA BABALOU ! hayahyahya Mr.Red
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Sam 23 Aoû 2008 - 13:49

coucougne a écrit:
s5mar a écrit:
gobitcho a écrit:
Lo que sea ya lo veremos !

para ver se necesita abrir los ojos y sobre todo mirar !!

ET KOULA BABALOU ! hayahyahya Mr.Red
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Sam 23 Aoû 2008 - 20:51

Clin d'oeil à juju Wink

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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Dim 7 Sep 2008 - 11:54

A quelques heures du premier match d'Agen dans cette saison 2008-2009, retrouvez "Les pas perdus d'un coach", la chronique d'Henry Broncan, le manager agenais.



http://www.rugbyrama.fr/rugby/nos-experts/2008-2009/sport_sto1692241.shtml
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mer 17 Sep 2008 - 16:36

Elle nous manquait :

http://www.rugbyrama.fr/rugby/nos-experts/2008-2009/sport_sto1700388.shtml
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 30 Sep 2008 - 9:08

30/09/2008

La chronique de H. Broncan


Samedi 20 septembre

Enfin les Espoirs en lever de rideau de l'équipe professionnelle ! Déception avec la maigreur de l'assistance sans doute à cause du souvenir du Bourrec plein jusqu'au fossé et jusqu'au champ de tir ! C'est pourtant le grand B.O que les enfants de Guillaume Bouic et de Pat Diniz accueillent, un B.O certes malingre au sein du pack moins bien nanti sur les arrières avec Willensé champion du monde 2007 avec les Bocks, Fabien Cibray l'ancien capitaine de l'Equipe de France, championne du monde 2006 avec les moins de 21 ans, les colosses trois-quarts Tramier et Palamo... Beaucoup de mouvement, un arbitrage en adéquation avec la volonté des participants, de l'envie, de la réussite pour Sofiane, une course chaloupée de Mathieu, de l'audace pour Brice, de la force chez Anton, de la solidité chez Michel, le bonheur de rester dans le collectif, des essais... La prochaine fois, les amateurs seront plus nombreux dans les tribunes !

Bien sûr que je l'ai reconnu immédiatement. Certaines anciennes gloires s'éloignent si longuement du Rugby que vous ne savez plus les reconnaître : plus de cheveux, trop de kilos, démarche lourde et dos cassé ; c'est difficile de ne pas faire de vilains vieux dans notre sport ! Lui, on ne peut pas le manquer car il accompagne régulièrement les jeunes de Biarritz, oh ! très discrètement, sans ostentation, sans dire : "c'est moi, le..."

Lui, il a pourtant été le premier capitaine français à gagner l'Arm's Park en 1958 et donc à faire taire les ch&oeligurs gallois. Il a gagné aussi à Twickenham, 50 sélections - capes n'étaient pas encore monnaie courante - et il était le capitaine de la fameuse tournée 1958 chez les Bocks où un genou récalcitrant le fit remplacer par Lucien Mias, Lucien Mias qui entra ainsi dans la légende chantée par Denis Lalanne : "Le grand Combat du XV de France".

Michel Celaya, je l'ai connu par TSF interposée d'abord grâce à l'instituteur de Miramont d'Astarac, ensuite grâce au professeur de Français du Lycée de Mirande. Nous étions alors scolarisés le samedi après-midi et par un accord presque officiel, grâce à des négociations ovalement menées, nous pouvions écouter les retransmissions des matches du Tournoi des 5 Nations. A cette époque où l'image était rare - seulement celles des actualités qui précédaient le film du samedi soir dans la salle du village - nous écoutions - Lys Van Lee pour le rugby, Georges Briquet pour le cyclisme - les exploits de nos coqs. Nos imaginations les idéalisaient.

Son grand combat, il l'a poursuivi dans son club bien aimé, pudique...Basque ! Un petit détour par Bordeaux et le SBUC, son Grand Nord à lui, mais comme beaucoup d'autres basques, un long voyage jusqu'en Australie... pour entraîner ! Le seul entraîneur français dans tout l'hémisphère Sud ?

Septembre 2008, 78 ans, une épaisse toison blanche - elle était si brune - les yeux toujours vifs même cerclés de rides, taille impeccablement droite malgré les mêlées combattues, ni cravate, ni costume, encore moins le coq sur la poitrine ; polo blanc liseré rouge - B.O. - pantalon gris et surtout les espadrilles ; je vous l'ai dit : ce type est basque jusqu'au bout des pieds !

Regard lucide sur le rugby du XXIème siècle. Que les pisse-vinaigre n'attendent pas de lui des critiques acerbes sur le jeu d'aujourd'hui, des : "Ah, de mon temps... !" des longues litanies dans lesquelles se complaisent plusieurs de nos glorieux anciens ; à peine ose t-il avancer qu'hier au soir, à Maurice-Boyaud, les siens n'ont pas été assez vaillants, peut-être trop pénalisés mais "les fautes y étaient" , il continue : "des copains veulent m'inviter le dimanche après-midi pour un repas, une promenade, un derby... non pour moi, le dimanche, c'est sacré, j'accompagne les petits car je suis bien au milieu d'eux. C'est si difficile pour eux d'être aux portes de l'Equipe 1 sans qu'elles s'entrouvrent, d'être à deux doigts du contrat Pro sans y parvenir... Chaque dimanche, avec eux, j'ai 20 ans !"

Avec davantage d'audace, je l'aurais embrassé ! Mais dans cette génération-là, on ne s'embrassait pas !

A 18h30, Oyonnax est conforme à sa réputation : des débuts difficiles, le poids du déplacement, la crainte d'Armandie et le SUA de penser trop vite au bonus offensif ; au terme de la première période, Bouillot joue habilement au pied au-dessus du premier rideau dans une zone fragilisée par le ping-pong, récupère et lance Brignoni : deux "paumelles" plus loin, le flanker est dans l'en-but de la tribune Ouest. Avec la transformation voilà l'USO sur les talons du SUA et dans l'espérance de l'exploit. Seconde mi-temps difficile mais formidable "requinquinage" des bleus et blancs sur un maul victorieux de plus de 22 mètres : prise de Chavet en ultracourte, politique des petits pas comme en mêlée, du calme et de la discipline, un effort final de Narjissi et la délivrance ! Dire qu'on croyait que les ELV allaient signer la fin du maul ! Oyonnax ramène le bonus défensif dans l'Ain et c'est bien mérité.

Dimanche 21 septembre

Michel Celaya s'il n'avait pas été Basque aurait pu être Tyrossais. J'ai toujours respecté ce formidable club qui a toujours tenu tête aux plus gros et qui continue son bonhomme de chemin en Fédérale 1 - victoire, hier au soir, à Marmande - continuant à former des joueurs de grande qualité qu'ils ont maintenant du mal à conserver ne serait-ce que jusqu'en cadets ! Que ceux qui ne connaissent pas se rendent simplement dans leur salle de réception et regardent les photos de leurs internationaux ! Qu'ils aillent aussi écouter les cris des corbeaux le dimanche après-midi sur cette terre de résistance ovale !

Aujourd'hui, ils viennent avec leurs Reichel et leurs Crabos : j'ai prévenu les coachs agenais de cette dernière catégorie ; mai 2005 à Dôle, j'avais vu les minimes du collège St-Vincent de Tyrosse gagner brillamment le titre national des sections sportives UNSS. Certes, je sais que leur meilleur élément est déjà parti à l'Aviron mais il était bien encadré par des copains presque du même niveau. Nos jeunes ne se méfient pas suffisamment et en première période méprisent les pénalités à taper, "babalisent" et "bidouillent". En face, de la rigueur, du jeu au pied, du combat sur les rucks, de l'intelligence et de la détermination ; mieux, à l'heure de jeu, leur ouvreur -excellent comme un 10 de Tyrosse - s'infiltre et son voisin termine entre les poteaux. Une pénalité généreuse sur plaquage haut sauvera nos petits agenais de l'affront.

Cyriac Ponneau vient me rappeler qu'une très grosse équipe de Reichel d'Agen : Ponneau, Sore, Monribot, Carabignac, Denêtre, Vaka, etc... tous internationaux juniors avaient perdu en 2006, au milieu des pins, contre des inconnus vêtus de bleu et de rouge. Il me taquine car, toute la saison dernière, j'ai gardé, affichée sur mon tableau, la feuille de match de cette rencontre, comme un très bon souvenir des exploits du rugby des villages.

Lundi 22 septembre

Premier jour de l'automne et grand soleil sur Paris. Départ, ce matin, d'Agen, en compagnie d'Adri Badenhorst et de Djal Narjissi pour la grand-messe de la Ligue. Bonne surprise avec la découverte de l'aéroport d'Agen : vous pouvez pratiquement conduire votre voiture jusqu'aux ailes de l'avion, un avion presque confidentiel, sympathique et rassurant. Mes deux compagnons ont une journée de travail avec leur syndicat - Provale - au Parc d'Ermenonville. De mon côté, j'ai donc la journée pour (re) visiter Paris. La journée est si belle, ma guide si jolie - une seule restriction : elle est de Neuilly et amie du fils de ! - Je m'aperçois enfin que l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, les Invalides, la Seine, etc... sous un grand ciel bleu, c'est presque aussi beau que l'Abbaye de Flaran, l'Escalier Monumental, le Chêne de Theux et la Baïse ! De très bons moments malgré une table trop étroite à midi et le vrombissement incessant des véhicules. J'ai même droit à un tour dans le métro à 17 heures : presque aussi bien que les cars Pascal et Martet ! En soirée, délirante grande messe du Rugby : ici, on est à mille lieux de l'en-but, de l'Oustaou et du Saous ! Dans les plats, les 9 étoiles brillent : Guy Savoy, Alain Dutournier, Jean-François Piège, Caroline et Michel Rostang ! Sur la scène, les stars scintillent : Fabien Pelous, Yannick Jauzion, Vincent Clerc, Byron Kelleher, Clément Poitrenaud, Maxime Médard et même Guy Novès. Dans la salle que du beau monde : Max Guazzini, Thierry Péres, Martinet, Alain Afflelou, Paul Goze, Mourad Boudjellal, Jacques Verdier... Mais qui ai-je oublié ? Ah oui, Eric Bayle, François Trillo, Philippe Guillard... Qui encore ? Le bouquet final avec, sur la scène, un trio magique : Serge Blanco, Président de la Ligue, Pierre Camou, Président de la Fédération et René Bouscatel, le plus grand Président du Rugby Français. Toute mon admiration virevolte comme une girouette folle autour de ces sommités de notre sport et j'avoue que je ne sais plus à quels saints me vouer : si beaux, si grands, si célèbres, si géniaux !

Sur l'écran, les exploits de la saison défilent, couleurs vives, musique US, je cherche en vain une mêlée victorieuse, un maul pénétrant, une performance collective. Un ami de la vieille époque me glisse à l'oreille que la motivation du CABrive a été faite par Patrick Sébastien et que Mourad Boudjellal était sur le banc du RCT avec le brassard des coachs !

Dans la voiture d'un auscitain qui me reconduit à l'hôtel, je pense à l'octogénaire aux cheveux blancs et aux espadrilles grises ainsi qu'au club de Mauléon où il a fini sa carrière ! Je dois devenir un vieux c... !

Mardi 23 septembre

Retour depuis Orly Sud. Avantage supplémentaire : pas de queue pour l'enregistrement et dans l'avion, nous sommes à peine une douzaine. On peut étaler ses jambes même si elles sont longues, l'hôtesse est jolie et agréable comme toutes les agenaises et le petit déjeuner consistant. Tout pour rendre le voyage agréable. Les derniers moments en sont célestes : les hublots vous montrent la Dordogne puis le Lot, Monflanquin et Villeneuve, Puymirol sur son piton, à Golfech, vous tournez sur l'Ouest et vous circulez entre la Garonne et le Canal ; sur la droite, vous reconnaissez St-Romain à cause... des poteaux de rugby... ! Heureux de redevenir Agenais : Paris ne vaut pas une grand-messe !

Rugbyrama - Henry BRONCAN - 30/09/2008 08:32
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 30 Sep 2008 - 9:15

gir3347 a écrit:
30/09/2008

La chronique de H. Broncan


Samedi 20 septembre

Enfin les Espoirs en lever de rideau de l'équipe professionnelle ! Déception avec la maigreur de l'assistance sans doute à cause du souvenir du Bourrec plein jusqu'au fossé et jusqu'au champ de tir ! C'est pourtant le grand B.O que les enfants de Guillaume Bouic et de Pat Diniz accueillent, un B.O certes malingre au sein du pack moins bien nanti sur les arrières avec Willensé champion du monde 2007 avec les Bocks, Fabien Cibray l'ancien capitaine de l'Equipe de France, championne du monde 2006 avec les moins de 21 ans, les colosses trois-quarts Tramier et Palamo... Beaucoup de mouvement, un arbitrage en adéquation avec la volonté des participants, de l'envie, de la réussite pour Sofiane, une course chaloupée de Mathieu, de l'audace pour Brice, de la force chez Anton, de la solidité chez Michel, le bonheur de rester dans le collectif, des essais... La prochaine fois, les amateurs seront plus nombreux dans les tribunes !

Bien sûr que je l'ai reconnu immédiatement. Certaines anciennes gloires s'éloignent si longuement du Rugby que vous ne savez plus les reconnaître : plus de cheveux, trop de kilos, démarche lourde et dos cassé ; c'est difficile de ne pas faire de vilains vieux dans notre sport ! Lui, on ne peut pas le manquer car il accompagne régulièrement les jeunes de Biarritz, oh ! très discrètement, sans ostentation, sans dire : "c'est moi, le..."

Lui, il a pourtant été le premier capitaine français à gagner l'Arm's Park en 1958 et donc à faire taire les ch&oeligurs gallois. Il a gagné aussi à Twickenham, 50 sélections - capes n'étaient pas encore monnaie courante - et il était le capitaine de la fameuse tournée 1958 chez les Bocks où un genou récalcitrant le fit remplacer par Lucien Mias, Lucien Mias qui entra ainsi dans la légende chantée par Denis Lalanne : "Le grand Combat du XV de France".

Michel Celaya, je l'ai connu par TSF interposée d'abord grâce à l'instituteur de Miramont d'Astarac, ensuite grâce au professeur de Français du Lycée de Mirande. Nous étions alors scolarisés le samedi après-midi et par un accord presque officiel, grâce à des négociations ovalement menées, nous pouvions écouter les retransmissions des matches du Tournoi des 5 Nations. A cette époque où l'image était rare - seulement celles des actualités qui précédaient le film du samedi soir dans la salle du village - nous écoutions - Lys Van Lee pour le rugby, Georges Briquet pour le cyclisme - les exploits de nos coqs. Nos imaginations les idéalisaient.

Son grand combat, il l'a poursuivi dans son club bien aimé, pudique...Basque ! Un petit détour par Bordeaux et le SBUC, son Grand Nord à lui, mais comme beaucoup d'autres basques, un long voyage jusqu'en Australie... pour entraîner ! Le seul entraîneur français dans tout l'hémisphère Sud ?

Septembre 2008, 78 ans, une épaisse toison blanche - elle était si brune - les yeux toujours vifs même cerclés de rides, taille impeccablement droite malgré les mêlées combattues, ni cravate, ni costume, encore moins le coq sur la poitrine ; polo blanc liseré rouge - B.O. - pantalon gris et surtout les espadrilles ; je vous l'ai dit : ce type est basque jusqu'au bout des pieds !

Regard lucide sur le rugby du XXIème siècle. Que les pisse-vinaigre n'attendent pas de lui des critiques acerbes sur le jeu d'aujourd'hui, des : "Ah, de mon temps... !" des longues litanies dans lesquelles se complaisent plusieurs de nos glorieux anciens ; à peine ose t-il avancer qu'hier au soir, à Maurice-Boyaud, les siens n'ont pas été assez vaillants, peut-être trop pénalisés mais "les fautes y étaient" , il continue : "des copains veulent m'inviter le dimanche après-midi pour un repas, une promenade, un derby... non pour moi, le dimanche, c'est sacré, j'accompagne les petits car je suis bien au milieu d'eux. C'est si difficile pour eux d'être aux portes de l'Equipe 1 sans qu'elles s'entrouvrent, d'être à deux doigts du contrat Pro sans y parvenir... Chaque dimanche, avec eux, j'ai 20 ans !"

Avec davantage d'audace, je l'aurais embrassé ! Mais dans cette génération-là, on ne s'embrassait pas !

A 18h30, Oyonnax est conforme à sa réputation : des débuts difficiles, le poids du déplacement, la crainte d'Armandie et le SUA de penser trop vite au bonus offensif ; au terme de la première période, Bouillot joue habilement au pied au-dessus du premier rideau dans une zone fragilisée par le ping-pong, récupère et lance Brignoni : deux "paumelles" plus loin, le flanker est dans l'en-but de la tribune Ouest. Avec la transformation voilà l'USO sur les talons du SUA et dans l'espérance de l'exploit. Seconde mi-temps difficile mais formidable "requinquinage" des bleus et blancs sur un maul victorieux de plus de 22 mètres : prise de Chavet en ultracourte, politique des petits pas comme en mêlée, du calme et de la discipline, un effort final de Narjissi et la délivrance ! Dire qu'on croyait que les ELV allaient signer la fin du maul ! Oyonnax ramène le bonus défensif dans l'Ain et c'est bien mérité.

Dimanche 21 septembre

Michel Celaya s'il n'avait pas été Basque aurait pu être Tyrossais. J'ai toujours respecté ce formidable club qui a toujours tenu tête aux plus gros et qui continue son bonhomme de chemin en Fédérale 1 - victoire, hier au soir, à Marmande - continuant à former des joueurs de grande qualité qu'ils ont maintenant du mal à conserver ne serait-ce que jusqu'en cadets ! Que ceux qui ne connaissent pas se rendent simplement dans leur salle de réception et regardent les photos de leurs internationaux ! Qu'ils aillent aussi écouter les cris des corbeaux le dimanche après-midi sur cette terre de résistance ovale !

Aujourd'hui, ils viennent avec leurs Reichel et leurs Crabos : j'ai prévenu les coachs agenais de cette dernière catégorie ; mai 2005 à Dôle, j'avais vu les minimes du collège St-Vincent de Tyrosse gagner brillamment le titre national des sections sportives UNSS. Certes, je sais que leur meilleur élément est déjà parti à l'Aviron mais il était bien encadré par des copains presque du même niveau. Nos jeunes ne se méfient pas suffisamment et en première période méprisent les pénalités à taper, "babalisent" et "bidouillent". En face, de la rigueur, du jeu au pied, du combat sur les rucks, de l'intelligence et de la détermination ; mieux, à l'heure de jeu, leur ouvreur -excellent comme un 10 de Tyrosse - s'infiltre et son voisin termine entre les poteaux. Une pénalité généreuse sur plaquage haut sauvera nos petits agenais de l'affront.

Cyriac Ponneau vient me rappeler qu'une très grosse équipe de Reichel d'Agen : Ponneau, Sore, Monribot, Carabignac, Denêtre, Vaka, etc... tous internationaux juniors avaient perdu en 2006, au milieu des pins, contre des inconnus vêtus de bleu et de rouge. Il me taquine car, toute la saison dernière, j'ai gardé, affichée sur mon tableau, la feuille de match de cette rencontre, comme un très bon souvenir des exploits du rugby des villages.

Lundi 22 septembre

Premier jour de l'automne et grand soleil sur Paris. Départ, ce matin, d'Agen, en compagnie d'Adri Badenhorst et de Djal Narjissi pour la grand-messe de la Ligue. Bonne surprise avec la découverte de l'aéroport d'Agen : vous pouvez pratiquement conduire votre voiture jusqu'aux ailes de l'avion, un avion presque confidentiel, sympathique et rassurant. Mes deux compagnons ont une journée de travail avec leur syndicat - Provale - au Parc d'Ermenonville. De mon côté, j'ai donc la journée pour (re) visiter Paris. La journée est si belle, ma guide si jolie - une seule restriction : elle est de Neuilly et amie du fils de ! - Je m'aperçois enfin que l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, les Invalides, la Seine, etc... sous un grand ciel bleu, c'est presque aussi beau que l'Abbaye de Flaran, l'Escalier Monumental, le Chêne de Theux et la Baïse ! De très bons moments malgré une table trop étroite à midi et le vrombissement incessant des véhicules. J'ai même droit à un tour dans le métro à 17 heures : presque aussi bien que les cars Pascal et Martet ! En soirée, délirante grande messe du Rugby : ici, on est à mille lieux de l'en-but, de l'Oustaou et du Saous ! Dans les plats, les 9 étoiles brillent : Guy Savoy, Alain Dutournier, Jean-François Piège, Caroline et Michel Rostang ! Sur la scène, les stars scintillent : Fabien Pelous, Yannick Jauzion, Vincent Clerc, Byron Kelleher, Clément Poitrenaud, Maxime Médard et même Guy Novès. Dans la salle que du beau monde : Max Guazzini, Thierry Péres, Martinet, Alain Afflelou, Paul Goze, Mourad Boudjellal, Jacques Verdier... Mais qui ai-je oublié ? Ah oui, Eric Bayle, François Trillo, Philippe Guillard... Qui encore ? Le bouquet final avec, sur la scène, un trio magique : Serge Blanco, Président de la Ligue, Pierre Camou, Président de la Fédération et René Bouscatel, le plus grand Président du Rugby Français. Toute mon admiration virevolte comme une girouette folle autour de ces sommités de notre sport et j'avoue que je ne sais plus à quels saints me vouer : si beaux, si grands, si célèbres, si géniaux !

Sur l'écran, les exploits de la saison défilent, couleurs vives, musique US, je cherche en vain une mêlée victorieuse, un maul pénétrant, une performance collective. Un ami de la vieille époque me glisse à l'oreille que la motivation du CABrive a été faite par Patrick Sébastien et que Mourad Boudjellal était sur le banc du RCT avec le brassard des coachs !

Dans la voiture d'un auscitain qui me reconduit à l'hôtel, je pense à l'octogénaire aux cheveux blancs et aux espadrilles grises ainsi qu'au club de Mauléon où il a fini sa carrière ! Je dois devenir un vieux c... !

Mardi 23 septembre

Retour depuis Orly Sud. Avantage supplémentaire : pas de queue pour l'enregistrement et dans l'avion, nous sommes à peine une douzaine. On peut étaler ses jambes même si elles sont longues, l'hôtesse est jolie et agréable comme toutes les agenaises et le petit déjeuner consistant. Tout pour rendre le voyage agréable. Les derniers moments en sont célestes : les hublots vous montrent la Dordogne puis le Lot, Monflanquin et Villeneuve, Puymirol sur son piton, à Golfech, vous tournez sur l'Ouest et vous circulez entre la Garonne et le Canal ; sur la droite, vous reconnaissez St-Romain à cause... des poteaux de rugby... ! Heureux de redevenir Agenais : Paris ne vaut pas une grand-messe !

le plus interessant, c'est dans cette phrase ! cheers Laughing

Rugbyrama - Henry BRONCAN - 30/09/2008 08:32
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 30 Sep 2008 - 9:40

Décidemment... de plus en plus agenais notre gersois favori ! Laughing
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 30 Sep 2008 - 13:05

Citation :
toute mon admiration virevolte comme une girouette folle autour de ces sommités de notre sport et j'avoue que je ne sais plus à quels saints me vouer : si beaux, si grands, si célèbres, si géniaux !

ce genre de perfidie, j'adore! flower
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 30 Sep 2008 - 13:20

Kaplan a écrit:
Citation :
toute mon admiration virevolte comme une girouette folle autour de ces sommités de notre sport et j'avoue que je ne sais plus[b] à quels saints[/b] me vouer : si beaux, si grands, si célèbres, si géniaux !

ce genre de perfidie, j'adore! flower

oui il est delicieusement kitch dans sa façon onctueuse d'encenser ceux qu'il exècre ! tout un art de la compoction derisionnelle !!
moi par contre je saurais très bien et tres vite à quels seins me vouer ! Mr.Red
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 9 Oct 2008 - 10:15

http://www.rugbyrama.fr/rugby/nos-experts/2008-2009/sport_sto1721858.shtml
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mer 15 Oct 2008 - 20:00

Et voilà la nouvelle chronique tant attendue de notre Directeur Rugby....Henri BRONCAN - (1ère partie)

15/10/2008

La chronique de H. Broncan

Retrouvez la chronique toujours aussi passionnante d'Henry Broncan, manager du SU Agen, qui a meublé la trêve avec des balades et un titre de champion de France Espoirs de rugby à 7...

Lundi 6 octobre

Le soleil décline sur le chêne de Theux ; j'ai demandé à la vieille dame de m'y accompagner comme au temps des anciennes processions de St-Eutrope. Elle a vu plus de couchants que moi mais je suis heureux de la voir s'extasier devant le spectacle renouvelé ; ses yeux gardent cette acuité des vieilles paysannes pour qui la nature n'avait aucun secret : au Nord, ses presque 90 automnes distinguent la chapelle romane de Vicnau et malgré la brume qui enveloppe les Pyrénées, elle cite les principaux pics de la chaîne…Les Seychelles, les Marquises, les Iles sous le vent, le Kilimandjaro et la Tour Eiffel sont, parait-il plus beaux que nos coteaux et nos vallées, parce que j'en suis ignorant, ce soir, je ne peux pas le croire.

Descente vers St-Michel par la côte de St-Elix assombrie par la forêt dont les branches se joignent au-dessus de la route. Elle ne s'étonne pas : « Ici, on a toujours été dans le noir, dit-elle. Quand nous revenions la nuit, en vélo, des bals de Montaut ou de Ste-Dode, nous avions tous un peu peur. » Seuls les coureurs du Tour de France, l'été d'avant, avaient sans doute apprécié, malgré la dureté de la montée, sur leurs casquettes, la fraîcheur des ormes, des hêtres et des chênes.

Au village, le boulanger résiste aux industriels du métier. L'après-midi, sa sagesse l'autorise à n'ouvrir qu'à partir de 18 heures. Sieste et promenade constituent ses préoccupations jusque là. Elle lâche : « Qu'il sent bon, ce pain…Tu te souviens de Jean-Paul Baux quand il travaillait là ? « Bien sûr que je me rappelle de ce vigoureux talonneur, pilier droit qui avait débuté avec moi à l'US Mirande en juniors avant de se rendre au CA Lannemezan où il avait constitué avec Dumas et Rodrigues une terrible première ligne championne de France Reichel. Par la suite, lui aussi, est passé par Agen et par l'équipe de France. Je l'avais retrouvé, il y a une quinzaine d'années, du côté de l'Isle-Jourdain, toujours boulanger.

Sur la place du village, le crépuscule est consacré à la pétanque. Retrouvailles avec Louis, l'ancien arrière de l'USAM et de l'OM , un demi-frère » ; avec lui, un copain de lycée, jamais revu depuis l'adolescence et pourtant resté entre Miélan, St-Dode –un temple protestant qui intriguait les convictions religieuses de mon enfance - et Trie – le merveilleux marché des cochons - .

La douceur de mon pays, les mains qui parlent, les sourires qui taquinent, les yeux qui « malicent ».

Sur le retour, la forêt de Berdoues, paradis des champignonneurs, des cavaliers, des joggeurs et des amoureux ; le souvenir de rencontres avec Jacques Dufilho reprenant possession de son pays entre deux séjours parisiens.

Mardi 7 octobre

A midi, je rends visite au collège de Mézin où un professeur d'EPS, formé dans le 93, enseigne avec toute sa foi le rugby qu'il aimerait voir pratiquer plus tard. Ils sont près d'une vingtaine de gosses dont 2 filles à jouer en compagnie d'un surveillant, d'un professeur de Sciences Physiques et d'un professeur de mathématiques. Ce dernier m'est bien connu puisque originaire de Gimont, il est venu dans les années 90, au Lombez-Samatan Club pour remporter un titre de champion de France Balandrade contre Argelès sur mer. Chez les catalans, Thomas et Mathieu Lièvremont conduisaient la barque. Chez nous, Lacrouts tenait la mêlée, Michel Rieu dirigeait le pack, mon fils et Nicolas Roussel animaient en demis, Dulong remontait les ballons mais c'est le plus modeste d'entre eux, l'ailier Péres, qui, en suivant un coup de pied inattrapable qui nous donna le Bouclier. C'était une belle après-midi de mai sur le stade de Villefranche de Lauragais. La défaite fut amère pour les supporters méditerranéens qui s'en prirent à l'arbitre pyrénéen Mr Bakus. Les caméras de la TV régionale centrèrent leur reportage sur l'évènement au détriment du bonheur de nos petits du LSC.

Aujourd'hui les enfants sont loin de ce genre de confrontation : d'abord à toucher, puis à tenir, ils prennent du plaisir sous l'&oeligil bienveillant du Principal et d'un supporter inconditionnel du SUA : « J'étais à Aiguillon, à Pau, à Tarbes et je serai demain à Nérac…mais pourquoi y a-t-il autant de coups de pied ? Avant, on jouait beaucoup plus à la main ! « … Les deux filles quittent précipitamment le « match » : Mme X la professeur d'anglais- ne veut pas que nous arrivions en retard « les autres participants dépassent un peu le temps de la récréation. Tant pis – tant mieux ?- pour le cours de Maths et celui d'Histoire…On se croirait quelques années plus tôt au Collège de Samatan avec les Pierdona, Gendre…ou bien au collège Carnot avec les Peyrusse, Seron etc…

Ce soir, je suis à Tahiti…ou presque c'est-à-dire à Sérignac à deux pas du canal et à l'ombre de ce clocher torsadé enjeu d'une confrontation légendaire entre St Pierre et le Malin. Le SUA par l'intermédiaire de Georges et de Gilles a recruté deux jeunes tahitiens. Le père de l'un d'eux est de passage dans la métropole ce qui me vaut après le IAORANA collier de coquillages, le He'ipupu puis une douce mélopée sur le ukulélé, une chanson tendre sur cette fleur, la Pu'a dont la bise fraîche du matin disperse le parfum dans la vallée, et l'invitation pour un séjour en Polynésie « si tu viens chez nous, tu n'en repartiras jamais ! « Maururu et Vana !

Le maître des lieux, l'autre Gilles, l'interrogateur préféré de nos multiples rendez-vous, bien aidé par son épouse, a mis les grands plats et un bon Pellehaut ; je découvre Anania, jeune voisin aux yeux brûlants, déraciné certes mais déjà accroché aux rêves de Garonne, études d'abord mais rugby tout proche, de l'ambition mais beaucoup d'humilité, oncle parti des îles jusqu'en Suisse, découverte de tonnes de neige aux vacances de Noël…Dehors, les trombes d'eau tambourinent sur les roses d'octobre.

Mercredi 8 octobre

Entraînement décentralisé – le deuxième- au pays d'Henri IV. Installations sportives remarquables. A l'accueil Olivier Campan encore plus vert qu'à l'époque où son engagement semait la terreur sur les arrières de l'hexagone. A 14 heures, Narjissi, Carabignac, Monribot, Dupuy, Miquel et Cabarry encadrent l'école de rugby locale. Cette dernière est réputée comme la meilleure du Lot-et-Garonne tant et si bien que le SUA a tendance à venir y puiser, parfois sans vergogne, beaucoup d'espoirs. C'est avec intérêt –presque de la fierté- que je note l'investissement de mes 6 joueurs auprès des enfants. A 15h30, avec l'aide de Pat et de Gilles, je retrouve pendant 90' les joies du terrain ; la peur de blesser un équipier premier limite mon temps d'intervention mais je ne peux résister au plaisir de faire affronter les premières lignes convoquées…comme au bon vieux temps ! Ce petit Synaeghel va bientôt faire mal !

Jeudi 9 octobre

Beaucoup d'anciens du Sporting sont là sur l'estrade devant plus de 600 supporters qui ont bravé le froid vif d'Armandie : Lacroix, Hiquet, Mericq, Fort, Bénésis, Plantefol…pour citer quelques-uns des plus anciens – tous magnifiques – mais aussi Delage, Vivies, Buzzighin, Erbani, Béguerie, les 3 Tolot, Dupont, Dubroca…pour les presque actuels. D'autres n'ont pu se déplacer, quelques-uns n'ont – à tort- peut-être pas voulu venir. Dans ma cervelle défile le film de tout ce qui m'a fait aimer le rugby. Mes yeux incrédules retrouvent des rêves.

Des rêves, les jeunes toulonnais pourtant tous de qualité –Maestri, Giaccobazzi, Imbert, Agnesi, Sourice, Falconetti, etc…- n'ont pas le temps d'en faire devant Northampton ; leur bonheur de porter le muguet sur la poitrine, en Challenge européen, tourne vite au vinaigre devant une équipe d'une autre dimension. Cela fait mal de voir ces minots renforcer les convictions de ceux qui pensent qu'on ne peut jouer au rugby de haut niveau qu'avec des étrangers dans l'équipe.

La suite de la chronique demain jeudi...

Rugbyrama - Henry Broncan - 15/10/2008 17:55
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Mar 21 Oct 2008 - 10:09

La chronique de Broncan (suite)

Dans la suite de la chronique parue hier, le manager agenais Henry Broncan raconte le titre de champion de France Espoirs à 7 obtenu par ses poulains.

Vendredi 10 octobre

Une note de l'IRB, la veille de Bordeaux, nous avait mis la puce à l'oreille et le bourdon dans le crâne. La confirmation tombe sur M.O, de la main de Nicolas Zanardi et un coup de fil du fils passé la veille, à Marcoussis, par la journée coachs-referees – vous voyez que l'on peut se prendre pour Shakespeare – rajoute à mon désarroi : le maul est mort, mourant tout au moins. Les législateurs influencés par les médias télévisuels –le ballon doit être visible pour tous les... téléspectateurs ! – ont condamné cette épreuve collective magnifique, cette épreuve sans autographe, sans 3 étoiles, sans lumière, sans personne en avant, même pas le ballon. Certes, on objectera justement que celui-ci pourra revenir vers l'avant avant de prendre l'air mais nous serons quelques uns de déçus, nous qui imaginions des mauls qui dureraient 80' comme un gigantesque armée de l'ombre, pas une tête en l'air, bras serrés, petits pas, direction l'en-but conquis par tous : un très bon arbitre des années 80 à l'époque où l'essai n'était qu'à 3 points nous annonçait alors : "essai à 5 points !"

Dans son billet, Jacques Souquet retrouve un rugbyrama de 20 ans et se souvient des tables d'Hagetmau et de Lombez –les Samatanais ne vont pas être contents- l'En-but tartinait au foie gras et écopait le Madiran. Retour divin en Chalosse. Auparavant ça tartinait aussi mais grave sur la pelouse sous laquelle vers et grillons préféraient se terrer.

Samedi 11 octobre et dimanche 12 octobre

Nous voilà partis pour Bayonne avec 12 Espoirs, Pat Diniz et Loulou Campistron à la fois entraîneurs, soigneurs, administratifs et... chauffeurs des deux minibus : le souvenir d'une année de juniors à l'USA Mirande où le conducteur du car Claude Labriffe n'hésitait pas à jouer avec nous quand nous n'étions pas tout à fait 15 ! C'était notre temps des sans-papiers !

Nous n'avons pas eu de mal pour compter le groupe : les jeunes agenais aiment le rugby à 7 et c'est avec beaucoup de plaisir que le groupe a pris la route de l'océan. Deux jours à se retrouver ensemble autour de l'ovale. De mon côté, je retrouve mes protégés de la saison passée, Max Carabignac, Michel Denêtre et Sofiane Guitoune accompagnés de 3 Crabos Romain De Cottignies, Brice Dulin, et Mathieu Lamoulie, 2 Reichels Lilian Balangué et Lamssrine, 3 Espoirs Mathieu Khalfi, Thierry Guibert et Ludovic Bevilacqua, et enfin, l'arrière fidjien Taniela Rawaqa en mal d'adaptation sur les bords de Garonne mais si heureux de pouvoir évoluer dans son rugby de prédilection. Je crains un peu pour nos performances à venir car la poule s'avère particulièrement ardue avec au programme l'Aviron Bayonnais tenant du titre, le Stade Toulousain conduit par Michel Marfaing, un gage de volonté de réussir, Bourgoin et Montferrand, deux des meilleurs centres de formation. Dans l'autre poule, Montpellier, Montauban, Toulon, Racing-Métro et Mont de Marsan. Au total, dix grands clubs du rugby français dont 2 seulement opèrent en D2. Sur les bords de la Nive on ne connaît que Jean Dauger et Loulou qui n'a guère évolué qu'entre Durance et Monflanquin, a du mal à trouver la Floride, pas celle de Miami mais d'un petit stade coincé contre une ligne de chemin de fer ; nous croyons arriver en retard. En fait nous sommes les premiers à découvrir une pelouse intermittente où les cailloux combattent les graviers ce qui n'empêche pas les moustiques de se multiplier, ruisseau à proximité, soleil lourd d'octobre oblige. Mes vieilles jambes cherchent en vain un coin de tribune, à défaut une modeste banquette pour se relaxer. Quand à ma gorge sèche, en quête de buvette, elle devra se contenter d'avaler les insectes déchaînés. Drôle de façon de vouloir promouvoir une discipline pour laquelle l'Hexagone ne se passionne guère mais qui, pourtant, est bien notre seule chance d'introduire le rugby au Jeux Olympiques.

Mes garçons, encore jeunes, encore humbles, ne se plaignent pas des conditions matérielles ; ils n'ont qu'une envie, celle d'en découdre avec leurs rivaux prestigieux. L'ASM, malgré Lapandry – à surveiller quand la caisse sera remplie – et Radosaljevic –après qui je cours depuis 3 ans mais qui devra s'affiner pour s'affirmer – est la première victoire de cet enthousiasme 24-0. Le Stade Toulousain fort des Swanepoel, Du Toit, Lamera et d'Aram revient à 17 à 17 mais s'incline en fin de match 31-17 sur un exploit personnel de Brice Dulin puis sur une course rageuse de Lamssrine, un 3ème ligne en tutorat avec Lavardac, repéré par Francis Porte, retenu au dernier moment et qui ne craint ni les cailloux, ni les moustiques... ni les Stadistes ! L'Aviron Bayonnais est beaucoup plus difficile à manoeuvrer : le demi de mêlée Lopes va vite, mais que ce fut difficile. A Bourgoin, si on ne fait pas le quintal, on ne peut pas jouer mais à ce sport, les kilos sont parfois un handicap. Certes Michel Denêtre souffre en pilier et Lilian Balangué au talonnage. Nonobstant Thierry Guibert file deux fois à dame, les crochets de Taniela désorientent les grenats aux pas lourds 42-14 au final.

Quelques craintes pour une soirée festive dans le Petit Bayonne mais non, les "petits" veulent le titre. Le trio Sofiane, Max, Michel en manque de reconnaissance, veut décrocher le Bouclier.

Pour les phases finales, le dimanche, déménagement aux pieds des remparts où un terrain synthétique a découragé enfin les moustiques. Toujours pas de buvette, encore moins de banda, confidentialité de circonstance, pas une affiche en ville. Seul le repas de midi placé sous l'égide du nouveau Président de la fédération française de rugby, M. Camou, a rassemblé un court instant les participants et leur encadrement mais comme chacun veut se préparer pour les rencontres de l'après midi nous n'avons ni le temps ni l'envie de communiquer longuement. La soirée précédente aurait constitué un meilleur choix mais décidément tout respire le bâclé. Cependant les plaisirs de la table –un repas très convenable : présence des édiles oblige ? – me permettent de rencontrer les deux responsables du Racing : un Vicquois et un Fleurantin devenus parisiens –nous sommes plus envahissants que les Auvergnats ! -

Demi finale contre Montpellier entraîné par Tissot. Brice Dulin avec l'insouciance de ses 18 ans provoque la différence : 17 à 0 et comme le Stade Toulousain a battu le Racing, nous revoilà contre Michel Marfaing. Les duels renouvelés, en équipe deux, Espoirs, Reichels, etc... contre le plus grand club de France, du temps de Lombez –et oui nous rivalisions avec eux à ce niveau-là- puis d'Auch et enfin d'Agen ont créé des liens d'amitié avec l'ensemble de l'encadrement stadiste. Nous aimons bien nous taquiner et j'estime bien leur homme à tout faire, depuis près de 3 décennies, l'infernal Jojo. Je l'apprécie depuis que je l'ai vu, en pantalon de ville et chaussures vernies, repêcher un ballon de son équipe, dans notre Savère, là où en général, les formations visiteuses abandonnaient leurs ovales que nous repêchions, dans la semaine, pour ajouter un capital de nos équipes de jeunes !

Lors de cette finale, le Stade Toulousain explose physiquement devant nos jouvenceaux. Décidément, la préparation physique d'Alex Desjardin pour les uns, de Gilles Laffitte pour les autres, les conseils d'Eric Bourdheil vendredi soir, le management impeccable de Pat Diniz, la complicité rassurante de Loulou Campistron, constituent un alliage qui nous rend invincibles 21 à 0 à la mi-temps – colère de Michel Marfaing - 42 à 0 au trille final – admiration de Michel Marfaing -.

La joie explose : Max est désigné meilleur joueur du Tournoi, Sofiane reçoit le Bouclier dont d'abord la corde casse et ensuite la plaque se détache. Rien ne sera épargné mais la victoire détruit les ressentiments. On cherche un pot final : "Rentrez chez vous". Mais rien n'affectera notre allégresse. C'est au Guernica, le mal nommé que nous fêterons la victoire avant de reprendre le chemin du Lot-et-Garonne. La forêt landaise arbore ses plus beaux atours.

Rugbyrama - Henry BRONCAN - 17/10/2008 11:06
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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 6 Nov 2008 - 10:10

Première partie de la dernière chronique...

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MessageSujet: Re: La chronique d'Henry Broncan   La chronique d'Henry Broncan - Page 20 Default12Jeu 6 Nov 2008 - 12:06

Et la suite donc...

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