Interview Cyril Chavet (Petit Bleu)

Convalescence.

Cyril Chavet : « Ne pas précipiter les choses »

Arrivé dans la besace du sorcier gersois Henry Broncan à l’intersaison en provenance du voisin auscitain, Cyril Chavet (1m95, 110kg) n’a pu faire longtemps étalage de ses qualités. Victime d’une rupture des ligaments croisés et des ligaments latéraux internes du genou gauche lors d’un match amical face à Auch en début de saison, le puissant troisième ligne centre âgé de vingt-cinq ans est aujourd’hui en pleine convalescence. Bien décidé à revenir à son meilleur niveau, il n’entend pas pour autant précipiter les choses.

Premièrement comment allez-vous ?

Ca va bien, cela fait maintenant trois mois et demi que j’ai été opéré. Je viens de reprendre le jogging, le plus dur commence.

Pouvez-vous nous rappeler les circonstances de votre blessure.

Oui c’était le 15 septembre dernier en amical à Lectoure face à Auch. Je me suis fait mal tout seul sur un crochet. Ca a lâché. Aussitôt j’ai compris que ce serait grave.

Quel a été votre programme depuis ?

Je me suis fait opérer le 12 octobre à Lyon par le même chirurgien qui s’était occupé de Mathieu Barrau et Benjamin Sore. Je suis parti ensuite trois semaines en rééducation à Hauteville toujours en région Rhône-Alpes. Je suis ensuite revenu une première fois avant de repartir à nouveau le 26 novembre pour quelques semaines. J’ai effectué enfin ma dernière phase là-bas du 14 au 28 janvier. Maintenant mon emploi du temps se résume à un entraînement le matin le plus souvent en salle, je fais beaucoup de vélo. L’après-midi est consacrée à la musculation notamment au niveau de mon genou qu’il faut faire travailler.

Quels ont été les moments les plus difficiles ?

C’est assez spécial. Disons que c’est le lendemain de l’opération qui a été le plus dur moralement. On ne peut pas marcher. C’est là que l’on mesure le chemin qu’il reste à parcourir. Après bien sur il y a toujours des périodes plus difficiles que d’autres. Maintenant le fait de pouvoir retrottiner sur la pelouse est un pur bonheur. Je veux me faire mal pour revenir à mon meilleur niveau mais je sais que ça ne se fera pas du jour au lendemain.

Vous êtes-vous fixé une date de reprise ?

Mon objectif est de pouvoir reprendre fin avril, début mai mais je n’ai pas envie de précipiter les choses. Il est évident que j’aimerai rejouer cette saison mais je sais bien que ça va être difficile. Même si j’étais apte pour les play-off par exemple, il ne serait pas simple de réintégrer un groupe qui a fonctionné en votre absence, surtout lors d’un match couperet.

Vous sentez-vous entouré depuis votre opération ?

C’était ma crainte justement. Etant nouveau dans ce club j’avais peur d’être laissé un peu de côté et ce n’est pas du tout le cas. Tous les joueurs sont présents à mes côtés, le staff également. Il y a une très bonne ambiance.

Que pensez-vous du parcours actuel du SUA ?

Pour l’instant je n’ai pas fait de déplacement mais je suis là pour chaque match à domicile. C’est délicat vous savez il faut toujours un temps d’adaptation quand vous descendez de Top 14, je l’ai vécu moi-même avec Auch. Ce n’est pas le même style de jeu. Ce qui sont devant comme Mont de Marsan ou Grenoble sont des équipes qui ont un jeu un peu restreint se résumant à un gros paquet et un bon buteur. Maintenant en ce qui nous concerne les cinq matchs qui suivent sont l’occasion de se remettre en confiance et c’est important pour la suite.

Agen peut-il encore remonter ?

Oui et même si on ne termine que cinquième. Sur un match on peut battre n’importe qui, on a pu le voir contre Toulon.

Un mot sur votre ancien club, Auch, suivez-vous un peu leur parcours ?

Même si je n’y suis pas encore retourné je suis régulièrement leurs aventures et j’ai souvent les copains au téléphone.

Que peut-on vous souhaiter pour ces derniers mois de convalescence ?

Bien déjà de revenir, on verra le reste par la suite. Cependant vous savez même si sept mois c’est long il faut savoir relativiser, il y a des choses plus graves dans la vie.

Pour finir, un pronostic pour le match face à Lyon ce samedi.

Ce sera dur mais on gagnera. Il ne peut en être autrement.

Propos recueillis par Alexandre Paillou

Merci pour l'article