Reprise. Il a rejoué avec les Espoirs.
Cyril Chavet : « Je tenais à rejouer cette saison »Cyril Chavet (1m95, 110kg) n’avait plus foulé les pelouses d’un terrain de rugby depuis le 15 septembre dernier, date de cette terrible rupture des ligaments croisés et latéraux internes du genou gauche, subie face à Auch en amical. Après huit mois de convalescence, le puissant troisième ligne centre a enfin pu regoûter aux joies du ballon ovale dimanche dernier face à Toulouse avec les Espoirs agenais. Disputant une mi-temps, l’ancien gersois a pu retrouver quelques sensations même si le plus dur pour lui commence désormais, à savoir retrouver son plus haut niveau.
On imagine que vous attendiez ce moment depuis longtemps, quelles sont vos premières impressions ?C’est le moins qu’on puisse dire (rires). La reprise s’est plutôt bien passée. J’avais pas mal d’appréhension en pensant au premier contact, au premier impact, mais mon genou a bien tenu. J’ai juste été un peu raide le lendemain matin mais c’est normal.
Vous avez disputé une mi-temps, était-ce établi ?Disons que c’est moi qui décidais. Tant que je tenais je continuais. Commençant à avoir du mal, j’ai préféré laisser ma place à la mi-temps. Autant en ce qui concerne la touche et les mêlées on retrouve assez vite ses réflexes, autant au niveau de la vitesse de jeu ça été plus compliqué. Je ne sais pas si ce sont eux qui allaient super vite ou moi qui n’étais pas très rapide, toujours est-il que j’ai souffert du rythme.
Quand avez-vous eu la permission de rejouer ? J’ai reçu le feu vert de la part du chirurgien qui m’avait opéré le lundi précédant la rencontre.
Quelles ont été les périodes les plus difficiles de votre convalescence ?Je dirai qu’il y a eu deux périodes délicates. Tout d’abord le lendemain de l’opération, déjà rien que pour la douleur. Sinon il y a eu la fin de ma convalescence. C’était dur de s’entraîner seul dans son coin et de voir les autres jouer au ballon, sachant qu’on n’a pas le droit d’y toucher.
Vous êtes-vous senti entouré durant votre convalescence ?Oui très bien et je les en remercie. Puis il était important pour moi aussi de venir aux plus d’entraînements possibles afin d’être auprès d’eux.
Quel regard portez-vous sur la saison de vos coéquipiers ?C’est dur. Je connais déjà un peu la Pro D2 pour y avoir joué l’an passé avec Auch. Il faut un temps d’adaptation, savoir être patient. Ce qui arrive autour du club ne facilite pas non plus les choses, même si on s’en est servi pour se resserrer entre nous. J’espère que la fin de la saison sera à l’image de nos deux dernières rencontres face à Toulon et Pau.
La qualification vous y pensez ?On y pense bien entendu mais on ne parle pas entre nous de remontée. On veut juste se donner une chance de disputer un match en plus. C’est toujours intéressant de jouer des phases finales et ce serait bien d’accrocher cette cinquième place.
Comment avez-vous vécu le changement d’entraîneurs et la mise en retrait d’Henry Broncan ?Assez mal. Si je suis venu ici à Agen c’est en grande partie pour lui. C’est quelqu’un que je respecte énormément, non pas que je n’ai pas d’estime pour Christian Lanta et Christophe Deylaud, mais je lui dois beaucoup. C’est grâce à lui que j’en suis arrivé là et je regrette de ne pas avoir pu lui apporter quelque chose cette année.
Il reste cinq rencontres, pensez-vous rejouer avec l’équipe première avant la fin de la saison ?J’aimerai bien et je vais essayer. Je tenais déjà absolument à rejouer cette saison. J’avais peur qu’en attendant la saison prochaine l’appréhension soit plus grande. Maintenant on verra ce qu’il adviendra mais je ferai le maximum tout en sachant cependant que je ne veux surtout pas prendre la place de quelqu’un.
Le plus dur maintenant va être de retrouver votre niveau de l’an passé...Ca c’est certain. Comme on peut le voir avec Mathieu Barrau ou Benjamin Sore ce n’est pas facile de revenir. Je me prépare à l’heure actuelle pour être prêt la saison prochaine. Si je peux rejouer avec la première dès cette année, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, ça ne m’empêchera pas d’être avec eux.
Propos recueillis par Alexandre Paillou.