Top 14 : Phases finales

Chouly: "Nous n’avons rien lâché"


Le troisième ligne perpignanais Damien Chouly jouera sa première finale de Top 14 samedi prochain contre Clermont au Stade de France. Pour le jeune international, c'est avant tout l'état d'esprit de l'Usap qui a permis d'éliminer Paris en demi-finale.

Quelle est votre analyse de la rencontre ?

Damien CHOULY : Nous sommes heureux de l'avoir emporté mais ce qui ressort, c'est que nous aurions dû nous mettre à l'abri plus tôt. Chaque fois que nous aurions pu faire le break, les Parisiens ont marqué un essai derrière. Nous avons répondu présents mais aussi manqué de concentration et de lucidité pour terminer le match sereinement.

Est-ce votre bonne entame qui vous sauve finalement ?

D.C. : Dans les matchs de phase finale, on sait bien qu'il faut prendre le score de suite. Nous l'avons fait. Le problème, c'est que nous avons laissé des points en route au pied, alors nous sommes restés exposés en deuxième mi-temps. Heureusement, nous n'avons rien lâché. Nous avons joué jusqu'à la dernière minute.

Votre prise de balle sur la dernière touche parisienne a notamment été déterminante…

D.C. : Heureusement que j'ai pris le ballon, oui, car nous étions sous pression. Nous n'avions plus que quatre points d'avance. Nous aurions pu craquer mais nous ne l'avons pas fait.

Votre collectif semble être votre plus gros atout. Etes-vous d'accord ?

D.C. : Oui, c'est ce qui nous fait avancer depuis le début de la saison. C'est ce qui nous a sauvés à plusieurs reprises sur certains matchs à l'extérieur alors que nous étions menés à quelques minutes de la fin. C'est la base de tout.

C'est là-dessus que vous vous appuierez en premier lieu la semaine prochaine pour la finale ?

D.C. : Bien sûr. Cet état d'esprit, c'est le plus important pour nous, notre force principale.

Vous avez commis beaucoup de fautes. N'est-ce pas le point noir de ce match ?

D.C. : Si. Les deux équipes ont été beaucoup pénalisées, nous savions que cet arbitre (M. Garcès, NDLR) était intraitable sur les rucks et favorisait la défense alors nous étions prévenus. Au final, nous avons tout de même été pénalisés, c'est ce qui leur a permis de rester dans le match. Nous savons qu'en finale, nous devrons concéder moins de pénalités et mettre toutes les occasions au fond pour espérer l'emporter.

Justement, quel regard portez-vous sur votre futur adversaire, Clermont ?

D.C. : Les Clermontois ont, me semble-t-il, une équipe plus complète que la saison dernière. J'ai vu leur match contre Toulouse et elle mérite sa finale. Elle a parfaitement su s'adapter pour l'emporter.

Ce sera votre premier finale, comment allez-vous l'aborder personnellement ?

D.C. : Comme la demi-finale, on ne va rien changer. Ce sera un match à enjeu, le dernier de la saison. Il va falloir tout lâcher. Ce sera à la vie, à la mort.

Rugbyrama

L'Usap à huis clos

Perpignan, qui affrontera Clermont samedi prochain en finale du Top 14 après sa victoire (25-21) contre le Stade Français, samedi à Lyon, préparera cette échéance toute la semaine à huis clos.



Clermont à huis clos

Les Clermontois quitteront Bordeaux ce samedi pour regagner Clermont-Ferrand par avion privé. La journée de dimanche sera consacrée à la récupération. Un point presse devrait être organisé lundi à 12h. Les joueurs observeront une journée de repos mardi.

Le départ pour Paris est programmé mercredi soir ou jeudi.

dédé a écrit:

Bon ben pour moi ça fait Clermont-Perpignan...

Come on baby...
C'est du prono ça

L'auto-congratulation, c'est bon pour la santé

val a écrit:

val a écrit:

Mi temps

Perpignan 13 - 6 Stade Français

Un match pas agréable à regarder : pénalité, chandelle, pénalité, chandelle, pénalité, chandelle...

J'aimerais connaître le temps réel de jeu effectif.

Bref, ce n'est pas une première mi-temps digne d'un match de demi finale.

Score final 25 à 21 pour Perpignan.

Une seconde mi temps bien meilleure. Et Paris qui remonte par deux fois alors qu'il était bien mené au score pour échouer à quatre points de l'Usap.

Bastareaud est passé complètement à côté de son match.

Le Stade Français devra recruter pour remplacer ses vieux briscards de la 1ère ligne. Il faudrait penser à mettre du sang neuf !

Une finale Perpignan - Clermont : le match que je souhaitais.

Je préfère et de tellement loin lire ton avis perso plutôt que des coupures de presse. Bon ces dernières ont leur utilité, mais ton avis perso est bien plus intéressant . C'est plus vivant. Bravo à toi de te lancer plus sur les sujets rugby...
Bon après je ne réponds pas parce que je n'ai pas vu le match...

L'USAP méritait sa victoire devant des parisiens tellement pauvres (...quelle hérésie de laisser Parisse sur le banc !)
...Oû l'on voit que ce qui fait la différence en demie, c'est la dimension mentale (...bon, d'accord, faut aussi une bonne conquête et quelques individualités ! ) l'envie de se faire violence pour forcer la décision !
...Bref, tout ce qui nous a manqué dimanche dernier !

USSAP tres beau finaliste
Ils ont un jeu de trois quart que j'adores.
Ce n'est plus l'equipe de voyoux d'autre fois et cette équipe est trés agréable a regarder.
Je pense qu'ils peuvent surclasser CLERMONT pour la finale.

Et je pense que Clermont a de grandes chances. Il me semble que son équipe est plus homogène, moins de fautes, plus de discipline.

On verra bien le week end prochain

Une demie et basta


A l'image de certains Parisiens, Mathieu Bastareaud est passé à côté de sa demi-finale de Top 14 contre Perpignan samedi. Le surpuissant centre du Stade français le sait et ne se cherchait pas d'excuses après la rencontre.

La mine déconfite, Mathieu Bastareaud arrive en conférence de presse. Le pas lourd, le regard chargé mais jamais fuyant, l'imposant centre international du Stade français se fait petit. Il sait qu'il a, à l'instar de beaucoup de Parisiens, raté son match. "Je ne sais pas si c'est parce que je suis jeune, mais je prends cette défaite pour moi, lance-t-il d'un ton monocorde, la voix basse et peu audible. Il y a des jours avec et des jours sans. C'était un jour sans aujourd'hui. Dommage que ce soit tombé sur une demi-finale..."

Dommage oui. Les Parisiens comptaient sur leur arme fatale aux 8 essais en Top 14 pour faire la différence. Pour sauver ce match passé pas si loin que ça finalement. Pour emporter tous les espoirs catalans sur l'une de ses charges venues de l'espace. Mais la bombe humaine n'a pas fait la moindre étincelle, désamorcée tout le match durant par une défense perpignanaise survoltée. En témoignent ces quatre ballons "dégueulés" par le joueur pendant la rencontre. "Nous avons lâché beaucoup trop de ballons, moi en premier puisque j'en ai rendu quatre, et nous avons été beaucoup trop pénalisés... C'est insuffisant tout ça pour un match de haut niveau. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. Qu'à moi."

"Ce n'est pas ça, Paris"

L'image de cet ultime en-avant à la dernière seconde de jeu alors que Paris attaquait dans les 22 m de l'Usap a marqué beaucoup de monde et lui-même en premier lieu. Mais aussi touché soit-il, Mathieu Bastareaud fait front. Il sait que sa performance a été "médiocre" et qu'il sera montré du doigt. pourtant, il assume. "C'est navrant de finir notre saison comme ça, assène-t-il des regrets dans la voix. Quand tu joues à Paris, c'est pour gagner des titres. Au final, on ne se qualifie pas pour les phases finales de H Cup et on est sorti en demie de Top 14. Ça fait deux ans qu'on n'a pas joué de finale. Paris, ce n'est pas ça."

Pour lui, "le déclic a eu lieu après la défaite contre Toulouse. Nous étions dans une bonne dynamique, en confiance, et ce match nous a fait très mal. Ensuite, nous avons aussi perdu contre Clermont et tout s'est enchaîné." L'analyse est lucide, sans concession. Balle en main comme devant la vindicte populaire, le centre international ne "s'échappe" pas. Il tente même de positiver : "J'ai la chance de rebondir avec l'équipe de France en tournée (en Nouvelle-Zélande et en Australie, NDLR), on verra bien." Mathieu Bastareaud esquisse alors ce qui ressemble à un sourire et s'en va, aussi discrètement qu'il est arrivé. L'ancien joueur de Fédérale 1 sait qui lui reste des choses à apprendre. C'est normal, il a tout juste 20 ans.


L'Equipe




Entièrement d'accord : MB est passé à côté de son match, comme déjà dit hier juste après la rencontre.

Usap : Avec Carter

Le demi d'ouverture des All Blacks Daniel Carter interviendra cette semaine dans la préparation des Perpignanais pour la finale du Top 14 contre Clermont.

Comme il l'avait fait pour la demie, il devrait participer au travail sur la vidéo mais aussi à l'entraînement des buteurs et du jeu au pied en général. Le Néo-Zélandais rentrera ensuite dans son pays le 9 juin, soit le mercredi suivant la finale.

Rien de grave pour Mermoz

Sorti avant le terme de la demi-finale entre Perpignan et Paris (25-21), Maxime Mermoz ne souffre que d'ampoules et sera bien d'attaque pour la finale face à Clermont samdei prochain.


Les supporteurs catalans peuvent être rassurés. Maxime Mermoz tiendra bien sa place samedi prochain en finale du Top 14 face à Clermont. Le centre perpignanais, sorti avant la fin du match USAP-Stade Français, ne souffre finalement que de grosses ampoules sous les pieds. «En fait, j’ai la peau qui s’est arrachée en dessous de pieds et au bout d’un moment, je ne pouvais plus courir. J’ai dû laisser ma place à quelqu’un qui pouvait être à 100%», a-t-il expliqué à l'issue de la rencontre.

Sport24

Clermont: Nalaga incertain

L'ailier de Clermont et meilleur marqueur du championnat Napolioni Nalaga est incertain pour la finale du Top 14 contre Perpignan samedi. Il a pris un coup en demi-finale contre Toulouse vendredi et son genou gauche a doublé.

Par ailleurs, l'ouvreur Brent Russell, absent en demie en raison d'une blessure à une cheville, fera son retour dans le groupe. L'ailier international Julien Malzieu, très inquiet à cause de sa déchirure de l'aponévrose plantaire, n'aura pas cette chance et est d'ores et déjà forfait. Enfin, le capitaine Aurélien Rougerie (côtes), le deuxième ligne Julien Pierre (épaule) et le centre Benoît Baby (cuisse gauche) n'auront aucun problème pour la finale malgré quelques bobos récoltés contre les Toulousains.

Cotter : "L'Usap semble inarrêtable"

Interrogé sur la finale à venir, l'entraîneur de l'ASMCA Vern Cotter n'a pas tari d'éloges sur son futur adversaire, Perpignan. Il refuse de placer ses joueurs en favoris.

"Les Catalans sont sur une dynamique de victoires impressionnante. Ils semblent aujourd'hui inarrêtables. Leur défense, notamment, est très en place, leurs résultats parlent pour eux."

val a écrit:

Et je pense que Clermont a de grandes chances. Il me semble que son équipe est plus homogène, moins de fautes, plus de discipline.

On verra bien le week end prochain

Pour info miss, mais celle-ci a son importance L'USSAP est l'equipe la plus discilplinée du top 14 cette année

L'Usap plus discipliné cette saison. Tu es sûr ?

Soit.

Néanmoins, tous les autres paramètres entrent en jeu. Et on sait qu'un match de finale n'a pas de comparaison possible avec les matchs de championnat. Tout peut arriver. Les favoris sont favoris sur le papier. Mais tout se joue sur le terrain.

A ce niveau, ces deux équipes sont susceptibles de gagner.

J'ai une préférence pour Clermont. Cette équipe m'a plus impressionné, notamment en demie.

Mais évidemment que les choix sont partagés.

Citation :

Pour info miss, mais celle-ci a son importance L'USSAP est l'equipe la plus discilplinée du top 14 cette année

OYO aussi , en pro D2.

RUGBY TOP 14 FINALE, LES FINALISTES. Perpignan et Clermont sont les deux formations qui ont affiché le plus d'ambition dans le jeu cette saison. Mais qui saura le mieux résister à la pression ?

C'est l'épreuve des nerfs



Lorsqu'on l'a interrogé vendredi sur l'adversaire qu'il aimerait affronter en finale, René Fontès, le président de Clermont, a lâché un « rien à **°_°** » qui ne lui ressemble pas. Ancien membre du directoire du groupe Michelin, l'élégant maire d'Eygalières n'est pas un adepte des formules aussi abruptes mais son écart de langage traduit peut être la détermination qui habite cette équipe et ses dirigeants, tous décidés à tordre le cou à la légende de la malédiction clermontoise en finale.

Du côté catalan, on s'est montré un peu plus politiquement correct pour commenter la performance réalisée par les Auvergnats face aux tenants du titre. «Accéder à trois finales consécutivement, c'est fort, a assuré Jacques Brunel, l'entraîneur de l'Usap. Le pack de Clermont a su faire douter celui de Toulouse. On connaît leurs qualités mais nous allons d'abord rester nous-mêmes. » Un voeu pieu mais certainement pas une évidence. Car, que l'on soit de Clermont ou de Perpignan, il sera difficile de demeurer imperméable à la pression, celle générée par l'attente de deux villes, de deux clubs qui fantasment sur le Bouclier de Brennus. Depuis presqu'un siècle pour les premiers (le club est né en 1912), depuis 54 ans pour les seconds (dernier et sixième titre en 1955).

Dès mercredi, les Clermontois prendront donc la direction de Paris pour échapper à la fièvre ambiante. Une seule rencontre avec la presse est inscrite à leur agenda, aujourd'hui en fin de matinée. Du côté de l'USAP, la fenêtre médiatique s'ouvrira mardi puis l'on restera à huis clos à Perpignan, avec un départ vendredi seulement. « On ne va pas changer nos habitudes », assure Bernard Goutta, l'entraîneur des avants.

Costaud ce Clermont

On connaissait les qualités offensives de Clermont, meilleure attaque du Top 14 (754 points inscrits lors de la phase régulière), son jeu bien structuré, balayant la largeur du terrain, et s'appuyant aussi sur le goût des espaces et les qualités de relanceur et de finisseur de son trio arrière-ailiers. Face à Toulouse, Clermont a montré qu'il pouvait être aussi rugueux que le champion en titre dans le combat au près, aussi performant dans la conquête, le petit Thomas Domingo s'affirmant comme l'une des révélations de la saison au poste de pilier. Derrière, la titularisation d'Aurélien Rougerie au centre s'est avérée payante, d'autant que Benoit Baby exilé sur l'aile, a amené la qualité de son jeu au pied dans un secteur où Clermont est joliment armé avec Anthony Floch et Brock James.

En résumé, Clermont a démontré qu'il pouvait aussi s'imposer aux plus costauds dans un rugby cadenassé, et que la voie du large ne constituait plus son unique solution. .

Les tourbillons de l'USAP

Ce n'est pas forcément pas inscrit dans la culture du rugby catalan, mais l'USAP possède sans doute cette saison le meilleur jeu de ligne du Top 14. L'essai de Jérôme Porical, -en oubliant ce pied posé hors de l'en-but à l'instant d'aplatir- fut une pure merveille de timing, la plus belle des réhabilitations de l'attaque en première main. Sous la direction de Jacques Brunel, Perpignan ose, entreprend. Le talent de Maxime Mermoz que Toulouse doit regretter d'avoir laissé partir, a éclaté samedi mais c'est tout un collectif qui semble vivre ce rugby pétillant à l'unisson.

Cela sera-t-il suffisant ? On doutait de la qualité de la conquête catalane. Le pack de l'USAP est parvenu à prendre l'ascendant sur celui de Paris à des moments importants . En revanche, les Parisiens et l'enjeu ont réveillé samedi de vilains démons catalans dans la discipline. Il pourrait être rédhibitoire de concéder douze pénalités et deux coups francs samedi prochain face à Clermont.

SO

ASM CLERMONT. Le Bayonnais Éric Blondeau est le prépateur mental de l'équipe. S'il refuse de dévoiler les secrets du vestiaire, son intervention semble avoir pesé

L'homme qui murmurait à l'oreille de Clermont

Quel est le rôle exact que joue Éric Blondeau au sein de l'ASM Clermont ? Et d'abord, comment s'appelle sa fonction ? « Mon travail touche à beaucoup de choses, le mot que vous choisirez sera celui qui conviendra », dit-il, laconique. On propose : « Préparateur mental ? ». Il répond : « Si c'est le mot que vous choisissez... ».

Aurélien Rougerie, le capitaine du club auvergnat, l'appelle « le psy ». Éric Blondeau, « quinqua » installé dans l'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz, intervient auprès des entraîneurs et joueurs de l'ASM Clermont depuis leur défaite de décembre à Mont-de-Marsan (12-11). Il a aidé le manager du club, Vern Cotter, à revoir son management et les joueurs à se mettre dans les meilleures dispositions mentales avant les phases finales.

« Confidentialité »

C'est du moins ce que l'on déduit des déclarations des joueurs eux-mêmes, parce que le discret M. Blondeau refuse catégoriquement d'en dire plus. « Je suis très respectueux de la relation professionnelle et de la confidentialité, je ne veux rien dévoiler de ce qui concerne l'intimité du club », prévient cet interlocuteur courtois qui manie ses mots avec précision. Tout juste lâche-t-il que les joueurs de l'ASM ont réalisé « un travail sur eux-mêmes », un intime repli sur soi, fait de « beaucoup de détails et de réglages ». Lorsqu'on lui demande s'il a le sentiment d'avoir guéri un groupe ''traumatisé'' par les deux finales perdues de 2007 et 2008, il précise ne « pas vouloir commenter ce terme ».

N'empêche, on imagine bien qu'il a dû se pencher sur la malédiction clermontoise, sur l'attente fébrile que le club soulève dans la ville à une semaine de sa dixième finale, et sur la pression qui découle de tout cela dans la tête des joueurs. « Cette semaine ? Je suis à disposition. » Éric Blondeau n'en dira pas plus.

L'ex-agent de Kerry Packer

Son CV et son site Internet sont un peu plus loquaces. « Que vos motivations soient personnelles et/ou professionnelles, le fondement de l'accompagnement que je propose repose sur une approche humaniste. Vous accompagner pour développer les ressources qui sont en vous, atteindre un positionnement juste, réaliser vos objectifs en menant vos projets avec autonomie et cohérence, en agissant en conscience, telles sont les motivations », explique ce supporter revendiqué de l'Aviron Bayonnais, dans la page d'accueil de sa société de « coaching ». Elle s'appelle Séphiroth, ce qui signifie « l'arbre de vie ».

Diplômé d'un master en programmation neurolinguistique, toujours selon son site, Éric Blondeau n'est pas un inconnu dans le monde du rugby. Il avait été l'agent pour l'Europe du magnat australien Kerry Packer lorsque celui-ci, en 1995, tenta d'instaurer le rugby professionnel à l'échelon mondial. « Ça, je peux en parler ! », s'amuse-t-il. « C'était une belle aventure, qui s'est finie le 16 août 1995 lorsque Kerry Packer m'a annoncé qu'il arrêtait le projet pour se lancer dans les droits télés de courses de chevaux en Malaisie ». L'aventure avec l'ASM, elle, se poursuivra au moins jusqu'à samedi soir .

SO

Les vues de l’esprit


En s'imposant contre Paris samedi, Perpignan a obtenu son billet pour la finale et confirmé son statut de leader de la phase régulière. Les Catalans ne partent pas favoris contre Clermont mais ils ont une arme plus qu'efficace : leur état d'esprit, qui les a déjà menés loin dans ce championnat.

Contrairement à Clermont, Perpignan ne possède pas la meilleure attaque du championnat. Ni même le meilleur marqueur d'essais (Napolioni Nalaga). Et encore moins le meilleur réalisateur (Brock James) puisque le club catalan a, à ce jour, utilisé sept ouvreurs pour tenter de pallier l'absence de sa star à quatre matchs, Daniel Carter. Perpignan n'a pas non plus la meilleure conquête, ni la meilleure mêlée. Pas la meilleure défense non plus.

Alors comment expliquer cette place de leader à l'issue de la phase régulière et sa présence en finale du Top 14 ? Par son collectif, entre autres. Et avant tout. Au moment d'analyser la rencontre, le capitaine Nicolas Mas se disait d'abord "fier" de ses coéquipiers "qui ne se sont pas échappés" face à la rudesse parisienne pendant la demi-finale. L'entraîneur des arrières Franck Azéma abondait dans le même sens : "Ce qu'on a fait n'a rien d'un aboutissement mais être capable de l'appliquer sur une demi-finale illustre notre état d'esprit, la qualité de nos joueurs et notre capital confiance. Nous allons rester fidèles à notre conviction."

Porical : "Une confiance énorme"

Durant une saison longue, difficile parfois, marquée par de nombreuses blessures, un groupe s'est forgé. Ou plutôt a fini de se forger. Des jeunes, tels Jérôme Porical, Maxime Mermoz ou Damien Chouly, ont éclos au milieu des anciens, comme Nicolas Mas, Nicolas Durand ou David Marty. L'amalgame s'est fait et l'équilibre semble parfait ou presque. Aujourd'hui, "l'Usap est une vraie bande de potes, assure l'arrière Jérôme Porical. On s'entend bien. Il faut que ça continue comme ça une semaine encore. On pensait avoir franchi un palier mais on attendait quand même la confirmation en demie. Il ne reste plus que la finale et nous avons une énorme confiance en nous."

Face à des Clermontois favoris désormais habitués des phases finales, cette confiance sera l'arme majeure des Catalans. "Cet état d'esprit, c'est le plus important pour nous, notre force principale, explique ainsi le troisième ligne international Damien Chouly. C'est ce qui nous fait avancer depuis le début de la saison. C'est ce qui nous a sauvés à plusieurs reprises sur certains matchs à l'extérieur alors que nous étions menés à quelques minutes de la fin. C'est la base de tout." La base, peut-être, du premier titre du club depuis 54 ans... On le saura samedi.

Rugbyrama

"Clermont le mérite"

Comme il y a deux ans à Marseille, Toulouse a été éliminé en demi-finale du Top 14 par Clermont vendredi à Bordeaux. Le manager Guy Novès, qui veut retenir la belle saison de son équipe, est beau joueur.

Guy Novès, comment expliquez-vous cette demi-finale perdue (9-19) face à Clermont ?
Les Clermontois ont fait un très bon match. Ils nous ont été supérieurs dans pratiquement tous les domaines. Nous, on a été moyen partout. Mauvais dans le jeu au pied, fébriles sur quelques ballons surtout dans les rucks. Certaines défaites sont amères, comme celle de Cardiff, mais celle-ci est différente. Il faut savoir l’accepter puisque qu’ils nous ont été supérieurs. Ils méritent amplement d’aller en finale.

Vous n’avez pas profité de votre supériorité numérique suite à l’expulsion temporaire de Jamie Cudmore. Est-ce le tournant du match ?
C’est surtout dommage de prendre cet essai un peu casquette et rapidement en première mi-temps. On s’est pénalisé tout seul en donnant des points faciles. Nous sommes rapidement menés 10 à 0. Ce n’est pas le meilleur scénario. Ensuite, on a l’impression que l’on revient dans le match. On marque des points mais ils ont eu belle une réussite au pied. Benoît (Baby) passe deux pénalités de pratiquement soixante mètres alors que nous avons du mal à rentrer une de quarante-cinq, il est vrai contre le vent. A la mi-temps, on sent que tout est encore jouable.

Qu’avez-vous alors demandé à vos joueurs ?
On a décidé à notre tour d’occuper le terrain avec un jeu au pied cohérent et de presser l’adversaire. Mais ça ne nous a pas réussi. On a eu des temps forts, on a produit du jeu mais Clermont a su faire ce qu’il fallait pour nous battre. Tout simplement. Le meilleur a gagné. Mais c’est vrai que nous avons fait tomber des ballons. On aurait pu marquer un essai par David (Skrela) mais on perd le ballon. C’est difficile de courir après le score dans ce genre de match et c’est que nous avons été obligés de faire. Les Clermontois ont souvent coupé le jeu et ils ont eu raison de le faire. Cela a coupé notre élan. Mais franchement, Montferrand mérite sa victoire.

Pourquoi avez-vous préféré aligner Jean-Baptiste Elissalde plutôt que David Skrela ?
Parce qu’il avait joué la finale de la saison dernière. On avait trouvé les clés avec « Jean-Ba ». On voulait démarrer avec lui puis faire entrer David. C’est ce que nous avons fait. Ce sont de toute façon deux joueurs très proches l’un de l’autre. Ce qui a fait la différence, c’est son vécu avec l’équipe par rapport à David qui nous a rejoints cette année

« On perd un grand monsieur »

Un mot sur le dernier match de Fabien Pelous…
On l’a tous applaudi longuement. Comme je leur ai dit, j’espère que les joueurs retiendront son passage à Toulouse et qu’ils suivront son exemple, tant sur le plan de sa carrière que sur sa disponibilité pour le club. On perd un grand monsieur et un des plus grands joueurs du Stade Toulousain. On est aussi peiné de ne pas l’avoir amené au Stade de France mais ce n’était pas notre soir.

Quel bilan tirez-vous de cette saison ?
On se bat avec nos arguments et l’énergie qui nous reste. On a bien géré la qualification. On a fait un bon parcours dans les matchs de poules de la Coupe d’Europe. Je le répète, nous étions la seule équipe française qualifiée pour les quarts de finale. On a fait aussi un bon parcours en championnat toute la saison. Nous avons terminé deuxièmes au goal-average particulier parce que nous avions plus ou moins lâchés le match à Perpignan pour préparer la Coupe d’Europe (ndlr : défaite 32-8 le 6 mars). C’est une belle saison. Sur un match à élimination directe, on sait qu’on peut gagner et qu’on peut perdre. Tout peut arriver. Sur cette défaite face à Clermont, il n’y a pas grand-chose à dire.

Les Clermontois, jamais titrés, vont jouer leur dixième finale. Qu’en pensez-vous ?
Ils sont pour la troisième d’affilée en finale et je leur souhaite de tout cœur de remporter ce titre même si les Perpignanais le méritent autant. L’année dernière, ils nous avaient pris de haut. Cela va leur servir de leçon pour cette nouvelle finale. Je sens que ce groupe a vraiment les capacités de conquérir ce titre tant attendu par la région. C’est tout le mal que je leur souhaite.

Rugby365

Clermont à Paris mercredi


Pour se préparer loin de la pression populaire, les Clermontois quitteront l'Auvergne mercredi matin et prendront leurs quartiers dans la banlieue sud de Paris, dans un hôtel tenu secret. Après un dimanche de repos, les joueurs ont repris l'entraînement ce matin à Michelin.

Clermont: Examens pour Rougerie


Le capitaine de Clermont, Aurélien Rougerie, touché aux côtes face à Toulouse, passera des examens cet après midi. Napolioni Nalaga a fait de même ce matin. Selon Jean-Marc Lhermet, le Fidjien est le seul incertain avec Brent Russell mais le staff semble malgré tout optimiste pour la finale.

Un groupe de 26 joueurs sera annoncé mardi avant le départ pour Paris mercredi.

Un p'tit tour...

Alors que la finale se profile, c'est l'heure du bilan en Top 14. Chaque jour, nous reviendrons sur la saison de deux formations de l'élite. On commence avec Mont-de-Marsan qui a fait l'ascenceur. Si les Landais n'ont jamais renoncé, ils n'ont pas, non plus, vraiment eu les moyens de lutter...

. TOUR D'HORIZON

La montée du Stade Montois avait surpris beaucoup de monde l'an dernier. Vainqueurs surprise du Racing en finale, les Landais avaient accompagné Toulon en Top 14, mais sans posséder les moyens du club varois. Tout est donc allé très vite. Trop, peut-être. "En Pro D2, nous avons vécu une jolie aventure, mais nous sommes passés en un an de la deuxième moitié du tableau de la deuxième division au Top 14", rappelle le talonneur Benoît Lauga. Mont-de-Marsan a assez vite compris que l'opération maintien relevait de la mission impossible. Avec une seule victoire lors des dix premières journées de championnat, les hommes de Marc Dal Maso se sont rapidement retrouvés scotchés à la dernière place et n'ont jamais pu s'en défaire, malgré une embellie au coeur de l'hiver (trois victoires en quatre matches de la 11e à la 14e journée). Mais les Montois partaient de trop loin. La perte de leur buteur Benãt Arrayet, out pour la saison, juste avant Noël, a encore compliqué les affaires d'un effectif trop juste à ce niveau. Au final, les Jaune et Noir n'ont pas démérité, mais ils n'avaient pas les moyens, humains et financiers, de rester plus d'une saison au sein de l'élite.

. LE TOP: L'état d'esprit

Les Montois ont compris assez vite que leur séjour dans le Top 14 ne s'éterniserait pas. Mais en dépit du manque de résultats, le groupe n'a jamais baissé les bras, jouant chaque rencontre à fond. La preuve, tant que leur relégation n'a pas été mathématiquement officielle, soit jusqu'à la 24e journée, ils se sont accrochés, y compris en déplacement. A ce titre, ils ont fait honneur à leur club, et au Top 14. "Les gars ont eu un comportement exemplaire. Personne ne peut leur reprocher quoi que ce soit", juge Marc Dal Maso. "Nous avions tout de même à coeur de nous éclater et je crois que nous y sommes parvenus avec nos moyens... Je pense que l'on s'est amusé même si nous aurions aimé gagner plus de matchs" , résume le capitaine Jérôme Dhien.

. LE FLOP: La faiblesse en déplacement

Avec cinq victoires, un nul et 26 points pris en 13 matches, Mont-de-Marsan n'a pas démérité sur sa pelouse. Au classement à domicile, les Landais sont d'ailleurs 12e, soit hors de la zone rouge. Mais leur extrême faiblesse en déplacement les a condamnés à la relégation. Le Stade montois est la seule équipe à ne pas avoir gagné un seul match à l'extérieur cette saison: 13 matches, 13 défaites et seulement trois points pris via les bonus défensifs. La deuxième plus mauvaise équipe à l'extérieur, Montauban, a tout de même engrangé 11 points, soit huit de plus. Le déficit était trop important à ce niveau pour que le promu puisse s'en tirer.

. LE MEILLEUR JOUEUR: Marc Giraud

Le troisième ligne centre de Mont-de-Marsan a franchi un cap cette année en se frottant au gratin. Arrivé dans les Landes en 2007 en provenance de Toulouse pour faire ses classes, l'ancien capitaine de l'équipe de France des Moins de 19 ans passé par le pôle France de Marcoussis s'est rendu indispensable au sein du collectif landais. Même s'il a été freiné quelques semaines début 2009 par une fracture de la mâchoire, Giraud a enchaîné les performances de haut niveau. Du coup, il a logiquement attiré les convoitises. Pour remplacer Louis Picamoles, parti à Toulouse, Montpellier a jeté son dévolu sur lui.

. LA REVELATION: Benjamin Thuries

Plusieurs jeunes ont eu leur chance cette saison à Mont-de-Marsan. Parmi eux, certains ont réussi à faire leur trou, à l'image de Benjamin Thuries. Excellent joueur à VII, Thuries a surtout évolué au centre, même s'il peut aussi jouer à l'arrière et à l'aile. Lancé dans le grand bain au mois de décembre face à Toulouse (sacré baptême), il a ensuite été titularisé à 10 reprises. En fin de saison, on l'a même vu s'essayer comme buteur, le Stade montois étant privé de spécialiste. A 22 ans, il fait partie de ceux sur qui le club landais veut construire l'avenir.

. L'AVENIR

"On ne va pas vivre sur des regrets. Maintenant, il faut repartir et regarder devant nous". Voilà la philosophie du président Philippe Cazaubon. Les Montois n'ont pas vécu cette saison comme un calvaire. Ils ne repartent pas traumatisés à l'étage inférieure, mais avec le désir de faire fructifier l'expérience des 12 derniers mois. L'effectif ne devrait pas être trop chamboulé à l'intersaison. Marc Giraud s'en va, mais Mazzonetto a resigné pour deux ans. Arrayet et Cazeaux, sollicités eux aussi et qui avaient réussi un très bon début de saison avant de se blesser, vont rester, tout comme le capitaine Jérome Dhien. En fin de semaine dernière, le club a officialisé les arrivées du demi d'ouverture de l'Union, Thibault Duvallet et le troisième ligne aile de Toulon, Soane Toevalu. L'an prochain, l'objectif sera de jouer à nouveau les premiers rôles en Pro D2.

LES CHIFFRES CLES

Classement attaque: 14e (325 points)
Classement défense : 14e (730 points)
Classement domicile: 12e (26 points)
Classement extérieur: 14e (3 points)
Meilleur réalisateur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleur buteur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleurs marqueurs : Damien Cler (4 essais)

Rugbyrama

BABY A LES ÉPAULES

Décisif contre Toulouse grâce à deux pénalités lointaines, Benoît Baby a joué un grand rôle dans la qualification de l’ASM pour la finale du Top 14. Et à quelques jours de la troisième finale consécutive de son club, il sera l’un des principaux atouts des Auvergnats.

Jouer une finale de Top 14 avec Clermont, Benoît Baby connaît. Et pour l’instant, les souvenirs ne sont pas vraiment très bons. Mais quand le moment s’est présenté vendredi soir, l’ancien Toulousain n’a pas tremblé et a permis aux Auvergnats de décrocher un nouveau billet pour le Stade de France. Deux coups de pied magistraux, un de 60 mètres à la 28eme minute et un de 52 mètres à la 45eme, ont eu pour effet d’accroître l’avantage de l’ASM et d’installer un peu plus le doute dans les esprits de ses anciens partenaires. « C'était des moments, où on doit prendre des points, on où domine et où on concrétise surtout cette domination, a déclaré le polyvalent arrière clermontois à la fin de la rencontre. C'était essentiel pour nous, dès qu'on était chez eux et qu'on avait un brin de domination, de marquer des points. »

Placé à l’aile, Benoît Baby aurait pu souffrir de la comparaison avec ses adversaires sur la pelouse du stade Chaban-Delmas. Au lieu de ça, il a montré qu’il avait les épaules pour assumer des pénalités difficiles à transformer. « J'avais travaillé jeudi pour voir ce que je pouvais faire sur ce terrain, a-t-il rajouté dans les couloirs de l’enceinte bordelaise. On s'est rendu compte que des 55, 60 mètres, je pouvais taper, j'en ai réussi une et ça m'a mis en confiance pour le match. J'étais chaud pour les prendre, même si ce sont plus mes coéquipiers qui m'ont poussé à les taper. Je n'avais rien à perdre, je ne suis pas buteur tous les week-ends. J'ai tenté ma chance, je me suis bien concentré sur les points travaillés à l'entraînement. Il reste un match et si j'ai la possibilité de le refaire, je prendrai mes responsabilités. » Il ne s’est pas caché en demi-finale, il ne le fera pas non plus en finale. Et si les Perpignanais lui offrent l’occasion de passer des points de loin, ils seront prévenus quant à la possible réussite du buteur auvergnat.

Associé au métronome Brock James, Benoît Baby est un atout de poids dans la conquête du bouclier de Brennus de l’ASM, vaincue en finale ces deux dernières années par le Stade Français et Toulouse. « On a fait le match qu'on voulait, on est récompensé de ça, a reconnu celui qui n’a pas été retenu pour la tournée dans l’hémisphère Sud. Mais la véritable récompense ne viendra que si on est champion la semaine prochaine. » Conscient que le plus dur reste à faire, Baby pourra compter sur le soutien de ses partenaires et notamment de Mario Ledesma. « J’ai demandé à Benoît s’il le sentait, avoue le talonneur argentin. Il m’a dit oui. Et tout le monde a senti que ça allait passer. Il a beaucoup mûri et évolué. Il attend à nouveau l’appel du sélectionneur ! » Absent au printemps, l’artificier attendra l’automne pour éventuellement retrouver les Bleus. Mais d’ici là, la place de Jaude aura peut-être enfin exultée.

Rugby365

La finale du beau jeu


En éliminant respectivement Toulouse et Paris, Clermont et Perpignan se sont qualifiés pour la finale du Top 14. Une finale inédite et finalement assez logique au vue de la saison.


La finale du Top 14 2009 est inédite, Clermont et Perpignan ne s’étant jamais rencontrés à ce stade de la compétition. Si elle est sans précédent, cette confrontation est aussi une opposition de style étonnante : une équipe faite d’individualités contre un collectif à toute épreuve. Et pour obtenir le droit de disputer cette finale si attendue, les deux clubs ont dû écarter de leur route en demies les deux Stade, non sans mal d’ailleurs.


Les demi-finales :
Aucun doute là-dessus, Clermont mérite amplement sa qualification en finale. Non seulement les Auvergnats ont dominé le championnat ces dernières semaines, mais ils finissent l’exercice avec le meilleur marqueur d’essais (Napolioni Nalaga), le meilleur réalisateur (Brock James) et surtout la meilleure attaque. Défaits l’an passé par Toulouse, les Auvergnats ont retenu la leçon et ont abordé la rencontre sûrs de leurs armes. Bien leur en a pris puisqu’ils ont battu Toulouse (19-9) grâce à leur force de jeu et plus particulièrement avec leurs individualités (Brock James a été énorme).

L’USAP, leader de la phase régulière, a disposé du Stade Français sans trop de mal (25-21), même si un regain d’orgueil est venu réveiller des Parisiens aux abois depuis plusieurs semaines. Cette victoire, à l’image de celle de Clermont, est méritée. Elle montre combien les Perpignanais ont du cœur et un mental fantastique. Minés par les blessures à répétition au poste d’ouvreur, les Catalans ont vécu une saison difficile, mais ont démontré qu’avec un collectif énorme, tout pouvait arriver. Les Clermontois sont prévenus.

Il a brillé : Maxime Mermoz
L’ancien pensionnaire du centre de formation du Stade Toulousain a une nouvelle fois marqué de sa classe une rencontre. Maxime Mermoz a beau n’avoir que 22 ans, il évolue à son poste de centre avec une telle maîtrise qu’on lui donnerait facilement plus d’expérience. L’international français est pour beaucoup dans la qualification de son club pour la finale. Son coup de génie à la 48e minute en est la preuve. Après une longue chandelle de Hume, Mermoz suit, subtilise le ballon dans les airs à Mirco Bergamasco et s’en va à l’essai. A cet instant de la rencontre, Perpignan mène 20 à 6. Le Catalan est sans conteste l’homme du match. En face, Mathieu Bastareaud a fait pâle figure.

Le flop : Le Stade Toulousain
En demi-finale, les Toulousains ont été dominés par meilleur qu’eux. Les hommes de Guy Novès n’ont jamais été en mesure de titiller les Clermontois, tant les vice-champions de France semblaient au-dessus. Malgré 21 victoires en phase régulière, le Stade Toulousain n’a pas réussi à évacuer son élimination en quart de finale de la Coupe d’Europe le 11 avril dernier face à Cardiff. Un traumatisme qu’il a porté comme un fardeau toute la fin de saison (défaite à Marseille contre Toulon, courte victoire contre Bourgoin…). Après une saison 2007-2008 pleine (Brennus et finale d’H Cup), Toulouse a sombré, la faute aussi à une accumulation de blessés aux postes-clés (Elissalde, Skrela, Kelleher…), et de joueurs en manque de fraîcheur (Jauzion, Médard, Dusautoir).

Il a dit…
«Les Catalans sont sur une dynamique de victoires impressionnante. Ils semblent aujourd'hui inarrêtables. Leur défense, notamment, est très en place, leurs résultats parlent pour eux», a indiqué Vern Cotter, le coach clermontois à Midi Olympique. Alors vraie éloge ou intox servant à basculer la pression dans l’autre camp ? Un peu des deux sûrement.

La stat : 2
C’est le nombre de pénalités inscrites de plus de 50 m (60 et 52m) par Benoît Baby en demi-finale face à Toulouse. L’ancien Toulousain n’a pas tremblé quand il fallait engranger des points pour Clermont, avec, il est vrai, l’aide du vent.

Résultats des demi-finales :
Clermont-Toulouse 19-9
Perpignan-Stade Français 25-21


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