Interview Thierry Peuchlestrade (Petit Bleu)

L’adversaire. Il est l’entraîneur d’Aurillac.

Thierry Peuchlestrade : « Agen est en pleine forme »

Coleader en compagnie du Racing Métro au bout de 12 journées, Aurillac continue de surprendre son monde cette saison. L’équipe entraînée par Thierry Peuchlestrade et Lionel Viallard qui était en Fédérale 1 il y a deux ans, s’affirme de plus en plus comme un prétendant aux demi-finales. Défaits le week-end dernier à Béziers, les Cantalous auront à cœur de relever la tête, samedi soir, face à Agen, dans un match qui opposera les deux meilleures attaques de cette Pro D2.

Premier après douze journées, vous effectuez un début de saison idéal…

Jusqu’à présent tout se passe très bien, que ce soit sur le plan comptable ou au niveau du jeu produit. Nous avons actuellement la deuxième attaque, on prend du plaisir sur le terrain. On espère que cela va continuer sachant que par rapport à l’an dernier, où nous avions connu une sérieuse baisse de régime en fin de saison, nous avons étoffé notre groupe.

Malgré un effectif largement renouvelé, la greffe a rapidement pris…

Oui mais nous sommes habitués. Chaque année c’est la même chose, nous perdons nos meilleurs éléments. Des joueurs comme De Beer, Burger où Fono nous ont quittés à l’intersaison. Nous travaillons rarement dans la continuité. Du coup on s’adapte en fonction de nos moyens, on va chercher des joueurs à l’étranger. Notre effectif comporte plus de dix nationalités avec notamment une douzaine de Sud-africains. Ce n’est pas toujours facile pour se faire comprendre sur le terrain mais on y arrive.

Quelles étaient les ambitions du club en début de saison ?

Etre dans les huit premiers. Maintenant étant donné notre position actuelle nous avons revu notre objectif à la hausse. Il serait bien d’accrocher l’une des cinq premières places. Nous avons actuellement neuf points d’avance sur le sixième, est-ce que ce sera suffisant ? On l’espère.

Vous venez de subir un petit coup d’arrêt à Béziers (25-16). Que s’est-il passé ?

Disons que c’est une défaite logique face à une équipe qui avait besoin de points et qui en voulait plus que nous. Nous n’avons pas spécialement effectué un mauvais match mais nous n’avons pas été transcendants pour autant.

Une réaction est attendue face à Agen.

Oui, même si il n’y a rien de catastrophique à perdre à Béziers. La réception du SUA est aussi importante que l’était celle de Grenoble il y a quinze jours. C’est un test face à un concurrent direct à la qualification. La victoire est impérative. On va tout mettre en œuvre pour y parvenir.

Que vous inspire cette équipe agenaise ?

Tout d’abord jouer le SUA est excitant par rapport à l’histoire de ce club. C’est une grande équipe. Ils sont en pleine forme. Ils possèdent la meilleure attaque de cette Pro D2 et marquent beaucoup d’essais. Ils sont difficiles à manœuvrer, devant c’est solide. A coté de cela des joueurs importants reviennent en forme à l’instar de François Gelez. Sans parler de Rupeni Caucaunibuca qui a déjà été décisif à Lyon.

Qu’est-ce qui va être déterminant dans cette rencontre ?

La météo va avoir son importance. Les deux équipes se ressemblent, elles marquent beaucoup d’essais et en encaissent. On risque de devoir s’adapter, il ne faudra pas trop se découvrir. Le jeu au pied risque d’être déterminant. Mais bon, je ne vais pas vous dévoiler ce que l’on va faire (rires).

Propos recueillis par Alexandre Paillou.

MERCI SUALEX comme d' habitude