7ème journée de Top 14

RUGBY TOP 14 (7E JOURNÉE), TOULON - TOULOUSE. En s'imposant, les Varois s'installent dans le peloton de tête

Toulon affiche ses ambitions


En faisant chuter les Toulousains hier à Marseille, les Toulonnais ont confirmé qu'il faudrait compter sur eux dans la lutte pour l'accession aux demi-finales du Top 14.

Comme l'an passé, les Varois ont réussi leur double pari. Celui d'abord de remplir ou presque le Stade Vélodrome et surtout de faire tomber une équipe de Toulouse qui s'était déplacée avec l'ambition de frapper un grand coup.

Elle faillit y parvenir, échouant de quelques centimètres lors de sa dernière offensive. Comme lors de leurs deux sorties à Montauban et Montpellier, les hommes de Philippe Saint-André ont attendu avec anxiété la décision de l'arbitre vidéo durant les arrêts de jeu. Cette fois, il s'est prononcé en leur faveur invalidant un essai que Vincent Clerc, l'ailier toulousain, pensait avoir marqué.

Wilkinson en symbole

Au vu de l'emprise toulousaine en première mi-temps, cette issue n'aurait pas été injustifiée. Mais la seconde période fut largement dominée par les Toulonnais, portés la botte de Jonny Wilkinson, auteur des 18 points. L'ouvreur anglais, symbole des nouvelles ambitions varoises, laissa néanmoins deux drops et deux pénalités en route. Ces loupés auraient pu coûter cher aux siens, car Fred Michalak, en inscrivant un essai opportuniste, a permis à Toulouse de rester dans la course jusqu'au bout.

« On a fait un match de haut niveau face à une grosse équipe toulousaine, s'est félicité Philippe Saint-André, le manager de Toulon. J'ai dit à mes joueurs qu'il ne fallait pas être cardiaque avec eux. En première mi-temps, on a plié mais on n'a pas rompu et en deuxième mi-temps, on a commencé à prendre confiance. J'ai vraiment cru que ce n'était pas notre jour quand Van Niekierk se fait intercepter sur un quatre contre un et que Michalak marque entre les barres, mais mon équipe a du coeur. Même si on a géré les quatre dernières minutes de manière catastrophique. « Les joueurs méritent ce succès. On a travaillé comme des fous pour en arriver là. »


SO

RUGBY TOP 14 (7E JOURNÉE), APRÈS BRIVE - BIARRITZ. Le BO a mis de l'ordre dans ses comptes. Il possède des arguments pour s'installer durablement en haut du tableau

Biarritz est prêt à décoller


" Content. Je suis super content ». Jean-Michel Gonzalez, l'entraîneur du BO, n'a pas eu besoin de multiplier les qualificatifs pour exprimer sa satisfaction, samedi soir dans le vestiaire de Brive. Ses yeux brillants étaient suffisamment éloquents. En s'imposant pour la première fois de saison à l'extérieur, les Biarrots, sixièmes, ont effacé leur faux-pas initial contre Castres. Même s'ils peuvent regretter les opportunités égarées à Bourgoin ou Montpellier, les voilà revenus dans le peloton des prétendants aux demi-finales, avant d'accueillir Toulon et Perpignan. Mais les raisons d'espérer basculer dans une dynamique positive, côté biarrot, ne se limitent pas à ces seules questions comptables.

1Toujours solidaires

Il y a plusieurs constantes dans les trois victoires consécutives décrochées par les Biarrots. L'indiscipline en est une. Après avoir s'être fragilisé lors du derby en écopant d'un carton rouge, le BO s'est mis en péril à Brive en recevant deux cartons jaunes consécutivement. Biarritz s'en est sorti avec le minimum de dommage et ce supplément de difficulté, a justement fait ressortir le meilleur de cette équipe paradoxale : sa solidarité notamment qui lui permet d'accomplir des prodiges en défense. « Cette solidarité était la base de notre victoire contre Bayonne, note Valentin Courrent. Nous voulions nous appuyer sur cette force et c'est encore elle qui nous a fait gagner. » Il reste que la difficulté du BO à prendre les matches à bras le corps autrement que dans l'urgence, l'expose à des déconvenues. « D'abord, nous dépensons beaucoup trop d'énergie », constate Nicolas Brusque. « Et puis face à une opposition supérieure, comme Toulon, Perpignan ou en Coupe d'Europe, ça nous aurait été fatal », estime Gonzalez.


2Dans les pas des papas

Dans la série victorieuse de Biarritz, les cadres de la maison ont joué un rôle déterminant. « Comme face à Bayonne, ils ont été extraordinaires », affirme le manager Laurent Rodriguez. « Quand ils sont comme ça, on a juste envie de leur dire 'chapeau'. » Parmi les papas du BO, deux joueurs méritent une mention particulière : Imanol Harinordoquy et Damien Traille, toujours sur la ligne de front et toujours sécurisants dans les moments les chauds. « Dans un groupe il faut des leaders qui gèrent le match. Et c'est notre rôle », minimise le centre international. « Notre victoire à Brive, c'est celle de 23 joueurs. On a montré que l'on était une équipe avec un banc. »

Parmi les aspects positifs du début de saison du BO, l'émergence de jeunes talents nà'est effectivement pas le moindre. Après Lesgourgues, Couet-Lannes, Guyot ou Molcard, c'est le centre Charles Gimenez, 21 ans, transfuge de Toulouse, qui a affiché à Brive une belle agressivité en défense et une envie de défier l'adversaire sur deux ou trois coups joués au large.

3Oser entreprendre

« Maintenant il faut qu'on prenne le jeu à notre compte, qu'on arrête d'être observateur », affirme Nicolas Brusque. A Brive, il a fallu quasiment attendre l'heure de jeu pour voir les Biarrots oser aller chercher des solutions sur les extérieurs. L'arrière du BO avance un « manque de confiance » pour expliquer les réticences de son équipe à sortir du schéma conquête, défense, pressing, occupation du terrain par du jeu au pied. « On a axé nos entraînements sur la prise d'initiative, mais notre ligne de trois-quarts manque encore de repères et l'on traîne encore un peu de fébrilité », estime Traille. Pourtant, c'est quand ils ont commencé à se libérer, à enchaîner les temps de jeu en recherchant leurs ailiers que les Biarrots ont instillé le doute chez les Brivistes. « Peut être, est-ce le déclic », espère Brusque.

Auteur : arnaud david
SO

BAYONNE - MONTPELLIER. Dans des conditions de temps difficiles, les Bayonnais ont réussi un match tout en maîtrise, construit sur une conquête souveraine. Le bonus offensif était à portée

L'Aviron navigue bien


Ils auraient dû jouer vendredi soir, sans les pluies diluviennes qui ont douché Bayonne ce jour-là. L'Aviron a finalement reçu Montpellier hier, et les Héraultais ont essuyé un coup de tabac (26-3).

Submergés par le rugby massif des Basques, ils n'ont pu agir que par réactions. Trop rares sursauts, systématiquement jugulés par un premier rideau défensif local totalement imperméable. « Sur nos ballons, on a subi tous les plaquages », soupirait après la rencontre l'ouvreur international François Trinh-Duc. Sur ceux de Bayonne, lui et les siens ont aussi subi chaque impact et la loi du paquet local. À la bûcheronne, Bayonne empoche quatre points pour autant de marches gravies au classement.

Terrain lourd, ballon glissant : sale temps pour les poètes. Richard Dourthe résume la consigne : « On avait demandé aux joueurs d'imposer leur force. » Le directeur sportif désigne trois impératifs dans les conditions maussades du jour : « Il fallait gagner en lucidité, en sérénité et en puissance. » La dernière n'étant pas grand-chose sans les deux premières. Les Bayonnais ont réussi à les marier. Leur vis-à-vis n'a pu que reculer, tenter quelques chandelles en espérant qu'il se passe quelque chose dessous et, en première mi-temps, s'appuyer sur le vent favorable pour repousser l'assaillant : guère plus.

Grosse conquête

Les Héraultais vont bien faire quelques incursions dans les 22 mètres adverses, c'est vrai. Mais s'ils ne commettent pas une faute de main, le gros engagement des locaux dans les rucks les contraint à la faute. Les ciel et blanc imposent une conquête sans partage : l'alignement plane, la mêlée concasse. On sent le désarroi de Trinh-Duc qui accumule les constats d'impuissances « Ils nous ont bougés. Ils remportent le duel de devant. » Dans le sillage des « gros », Benat Arrayet déclenche les temps de jeu jusqu'à la faute adverse et se charge de la convertir en points (9e).

Les trois-quarts ne sont certainement pas en reste. Ils remplacent de trop aventureux déplacements du jeu vers les extérieurs par leur rage à attaquer la ligne d'avantage. Dans ce rôle tout en perforation, Thibault Lacroix et Craig Gower se montrent insatiables.

Voilà le second qui maîtrise au prix d'une contorsion cette passe basse du premier, percute et sert son ailier Benjamin Fall dans le dos de la défense : l'international des moins de 20 ans parfait l'ouvrage entre les poteaux (22e, transformation Arrayet).

Pas de bonus

Avant la pause, Benat Arrayet sévira encore deux fois (32e et 34e). L'essentiel est fait malgré une pénalité de Trinh-Duc et la conviction du même lorsqu'il regrette : « À la mi-temps, on peut encore accrocher le bonus défensif. On ne baisse pas les bras. » Mais oublient de les desserrer au moment opportun : l'ancien Montois ajoute trois points à son pécule pour un ballon gardé au sol (44e). Rebelote, face aux poteaux, pour une nouvelle faute au sol (57e). Cédric Garcia le relaie dans l'exercice pour l'énième indiscipline montpelliéraine du jour (71e).

Le pilier visiteur Sébastien Petit sort d'un début de rixe avec un carton jaune (74e) et la gratitude du public à peine chauvin de Dauger. La pénaltouche est maîtrisée. Ace Tiatia, sur le terrain depuis deux minutes vingt, passe en force (75e, transformation Garcia) et se prend pour Ussain Bolt mimant Cupidon. En supériorité numérique, Bayonne a désormais cinq minutes pour inscrire l'essai du bonus offensif. Mais « il nous a manqué cinq ou dix minutes », devait constater Richard Dourthe.

Auteur : pierre penin
SO

La «bonne opération» de l'USAP

Si Nicolas Durand et Nicolas Mas se félicitent de la victoire bonifiée de Perpignan. Marc Raynaud, l'entraîneur de Montauban est plus mesuré.

Nicolas Durand, demi de mêlée de Perpignan.(EQ)Nicolas Durand (demi de mêlée de Perpignan) : «Aujourd'hui, on prend 5 points et on se replace dans le trio de tête. C'est donc une bonne opération, même si on reste quelque peu frustrés. On ne va pas encore au bout de certaines de nos actions. Mais l'envie et l'enthousiasme sont là, c'est l'essentiel.»

Nicolas Mas (pilier de Perpignan) : «Après la défaite à Bourgoin, on voulait se remettre sur les rails. On s'est retrouvés sur les bases, et notamment sur la mêlée. Mais il reste encore beaucoup de travail. On manque encore de liant collectivement. La réception de Clermont samedi prochain sera un bon test. Les Clermontois seront revanchards après leur défaite en finale devant nous (la saison dernière, 22-13).»

Marc Raynaud (entraîneur de Montauban) : «Je suis déçu car le score est bien trop lourd pour nous. On fait une bonne entame de match et une première mi-temps intéressante. Mais il est difficile d'accepter certaines décisions arbitrales qui font basculer le match. Avec l'enchaînement de trois matchs en une semaine (contre Brive, Castres, Perpignan), on est dans le rouge en fin de rencontre. Mais les joueurs ont montré du caractère.»

Michalak:«On a été fébriles»


Frédéric Michalak et Jonny Wilkinson, les deux hommes du match Toulon-Toulouse, livrent leur analyse de la rencontre.

Frédéric Michalak (demi d'ouverture de Toulouse) : «Il y a eu pas mal de jeu au pied, un peu trop souvent peut-être. Mais en raison de la bonne défense de Toulon, les deux ou trois fois où on a essayé d'écarter les ballons, on a été un peu fébriles. Ce match, il nous échappe sur nos bêtises à nous, notre fébrilité, des petits détails. Cette fébrilité, c'est dur à expliquer, il nous manque un match référence pour gagner dans tous les domaines du jeu. La venue de Paris (la semaine prochaine) est idéale pour se tester, c'est une grosse équipe, en confiance, qui vient d'enchaîner des matches aux scores élevés. (Sur Wilkinson) Il est sans doute revenu à son meilleur niveau. Chaque fois qu'il est venu dans notre camp, il a marqué des points, c'est important d'avoir quelqu'un comme ça dans son équipe.»

Jonny Wilkinson (demi d'ouverture de Toulon) : «Nous savions qu'il y avait une opportunité de réaliser quelque chose de spécial, mais nous nous attendions à un match difficile. C'était une ambiance unique, et nous avons pris un réel plaisir. Il fallait aussi changer des choses, après nos deux défaites sur le fil à Montauban et Montpellier, qui ont été difficiles à vivre et je crois que notre défense nous a peut-être fait gagner le match aujourd'hui. Sur le plan personnel, je considère, avec mon expérience, que le plus important n'est pas ma performance individuelle, que je pourrai toujours améliorer, mais le résultat de l'équipe.»


L'Equipe

Toulon n'est pas «cardiaque»

Philippe Saint-André revient sur la victoire de Toulon sur Toulouse et avoue que ses joueurs l'ont fait trembler en toute fin de match.

Philippe Saint-André (entraîneur de Toulon) : «Ce que j'ai dit à mes joueurs dans le vestiaire après le match, c'est qu'il ne fallait pas être cardiaque avec eux (en raison de la fin de match très tendue). On a fait un match de haut niveau face à une grosse équipe toulousaine venue pour gagner. En première mi-temps, on a plié mais on n'a pas rompu et en deuxième mi-temps, on a commencé à prendre confiance. Après, j'ai vraiment cru que ce n'était pas notre jour quand Van Nikierk se fait intercepter sur un quatre contre un et que Michalak marque entre les barres, mais cette équipe a du coeur, on revient même si on gère les 4 à 5 dernières minutes de manière catastrophique. Les joueurs méritent ce qu'ils ont fait, face à une ligne de trois quarts qui est celle de l'équipe de France, ils étaient bien en place. On a travaillé comme des fous depuis fin juin, l'investissement est payé. Maintenant, il faut qu'on progresse à l'extérieur. Il faut aussi féliciter Mourad Boudjellal et tout ce public toulonnais. Jouer au Vélodrome, c'est comme un test-match, les joueurs étaient prêts, il fallait l'être, sinon, ça aurait pu être dur. Gagner Clermont et le Stade toulousain à domicile, cela veut dire qu'on a un vrai potentiel. Je suis fier de mes joueurs car ils ont encore grandi aujourd'hui.»


L'Equipe

Martin regrette le bonus

Rémy Martin regrette que Bayonne n'ait pas décroché le bonus offensif contre Montpellier (26-3).


Rémy Martin (3e ligne aile de Bayonne) : «Il y avait la place pour prendre le bonus offensif. On fait une bonne première mi-temps avec le vent contre, un bon travail de sape qui porte ses fruits. On a le match en main, alors on peut regretter de ne pas marquer ce troisième essai. Mais on marque tout de même 26 points, ce n'est pas négligeable.»

François Trinh-Duc (demi d'ouverture de Montpellier) : «On a été bougé en conquête, ils remportent le duel devant. On ne peut pas espérer s'imposer quand on recule comme on l'a fait. Pourtant, au retour des vestiaires, on ne baisse pas les bras, on pouvait encore espérer le bonus défensif. C'est un regret de le laisser ici.»

val a écrit:

Toulon n'est pas «cardiaque»

Philippe Saint-André revient sur la victoire de Toulon sur Toulouse et avoue que ses joueurs l'ont fait trembler en toute fin de match.

Philippe Saint-André (entraîneur de Toulon) : «Ce que j'ai dit à mes joueurs dans le vestiaire après le match, c'est qu'il ne fallait pas être cardiaque avec eux (en raison de la fin de match très tendue). On a fait un match de haut niveau face à une grosse équipe toulousaine venue pour gagner. En première mi-temps, on a plié mais on n'a pas rompu et en deuxième mi-temps, on a commencé à prendre confiance. Après, j'ai vraiment cru que ce n'était pas notre jour quand Van Nikierk se fait intercepter sur un quatre contre un et que Michalak marque entre les barres, mais cette équipe a du coeur, on revient même si on gère les 4 à 5 dernières minutes de manière catastrophique. Les joueurs méritent ce qu'ils ont fait, face à une ligne de trois quarts qui est celle de l'équipe de France, ils étaient bien en place. On a travaillé comme des fous depuis fin juin, l'investissement est payé. Maintenant, il faut qu'on progresse à l'extérieur. Il faut aussi féliciter Mourad Boudjellal et tout ce public toulonnais. Jouer au Vélodrome, c'est comme un test-match, les joueurs étaient prêts, il fallait l'être, sinon, ça aurait pu être dur. Gagner Clermont et le Stade toulousain à domicile, cela veut dire qu'on a un vrai potentiel. Je suis fier de mes joueurs car ils ont encore grandi aujourd'hui.»


L'Equipe

J'ai trouvé les toulousains brouillons et franchement maladroits derrière !
Jauzion définitivement éclipsé par David ?
Michalak pas mal sous la pression !
Gare aux parisiens le w-end prochain...!

«Une mentalité magnifique»


Auteur des 18 points de Toulon face à Toulouse, Jonny Wilkinson a permis au RCT de se relancer après deux revers consécutifs. L’ouvreur a pris du plaisir au Vélodrome dans une équipe qu’il apprécie de plus en plus.


Près de 50.000 supporters, une belle équipe en face, vous avez du prendre du plaisir cet après-midi ?
Jonny Wilkinson : Il y avait une ambiance unique. C’est un réel plaisir de jouer devant cette foule, c’est l’une des plus belles expériences de ma vie. Sur le match, on s’attendait à une rencontre difficile, plus dure encore que les deux dernières (défaites contre Montauban et Montpellier, ndr). Nous avions l’opportunité de faire quelque chose de spécial contre une équipe fantastique, qui compte de grands joueurs. Et nous l’avons fait !

Personnellement, comment jugez-vous votre performance ?
Jonny Wilkinson : Je tiens avant tout compte du résultat du match, je m’attarde peu sur ma prestation personnelle. Il y a toujours quelque chose à améliorer. Aujourd’hui, j’ai tenté 7 drops (dont trois réussi, ndr), et c’est un secteur de jeu que je dois travailler. C’est important de maintenir un écart de points suffisant pour que l’adversaire ne puisse pas revenir. Mais c’est aussi la performance de l’équipe entière qu’il faut féliciter aujourd’hui, notamment en défense. Il faut un bel esprit d’équipe pour repousser Toulouse. Nous jouons tous nos matches avec l’envie de gagner. C’est le plus important pour réaliser une grande saison. Tenter de gagner tous nos matches, c’est une mentalité magnifique.

Encore une fois, il y a eu des frissons en toute fin de match…
Jonny Wilkinson : Oui, il faut absolument corriger cela. C’est très difficile et fatigant de se mettre la pression comme cela. Les adversaires savent jouer pendant 80 minutes, il faut nous aussi apprendre à finir le match. Contre Montpellier, on pouvait gagner, mais au final, on a été battu. Aujourd’hui, ça va, on est bien au classement, mais en fin de saison, ces points perdus peuvent beaucoup compter.

Un mot sur l’adversaire du jour, Toulouse. Avez-vous pris du plaisir à jouer contre une telle équipe ?
Jonny Wilkinson : Quand on veut être le meilleur, il faut se confronter aux meilleurs. Toulouse est une grande équipe, un exemple tant au niveau du jeu que de la constance de leurs résultats.

Sport24

La 7e journée en bref


Meilleure défense : Toulouse (100 points)
Meilleur réalisateur : Brock James (Clermont, 84 points)
Meilleur buteur : Brock James (84 points)
Meilleur marqueur : Benjamin Fall (Bayonne, 5 essais)


Toulon qui s'installe à la troisième place du classement après sa victoire face à Toulouse, l'avènement du jeune troisième ligne clermontois Julien Bardy ou le Racing-Metro 92 qui enchaîne une quatrième défaite de rang. Voici tout ce qu'il faut retenir de la 7e journée du Top 14.

EN HAUSSE :

Toulon

Le club varois restait sur deux défaites à l'ultime minute, à Montauban et à Montpellier. Des rencontres que le RCT aurait pu (ou dû ?) remporter sans des décisions d'arbitrage litigieuses. Cette fois, l'histoire ne s'est pas répétée et Toulon a battu l'ogre toulousain au stade Vélodrome (18-13). Un succès enlevé grâce à l'engagement du pack et au pied de Wilkinson qui démontre que les hommes de Philippe Saint-André ont désormais franchi un palier. Ils peuvent faire chuter les ténors du Top 14 et s'installer durablement dans le haut du classement, à la 3e place actuellement.

EN BAISSE :

Montauban

Certes, une défaite à Perpignan (28-9), sur le terrain du champion de France en titre, n'a rien d'honteux. Loin de là. Surtout que les entraîneurs tarn-et-garonnais avaient décidé de faire tourner leur effectif. Mais ce revers met fin à une série de quatre matchs sans défaite, qui avait porté les Montalbanais à une honorable 7e place, à égalité de points avec les 5e et 6e. Aujourd'hui, les hommes de Marc Raynaud retombent à la 9e position. Ils avaient déjà marqué un premier petit coup d'arrêt dans la semaine en concédant un match nul à domicile contre Castres.

LE JOUEUR :

Julien Bardy (Clermont)

Une nouvelle étoile clermontoise s'est certainement affirmée ce week-end. A 23 ans, le troisième ligne, Julien Bardy, a démontré qu'il faudrait désormais compter sur lui dans un secteur déjà bien fourni au sein de la formation auvergnate. Auteur d'une remarquable performance et d'un essai suite à une belle prise d'intervalle, il a particulièrement brillé sur la pelouse d'Albi pour sa deuxième titularisation seulement avec son club. L'enfant du pays a d'ailleurs reçu les honneurs du manager Jean-Marc Lhermet : "Julien est un garçon qui sait ce qu'il veut depuis qu'il a pris conscience de son potentiel".

L'ESSAI :

Benjamin Fall (Bayonne)

Tout part d'une touche bayonnaise à trente mètres de l'en-but montpelliérain. Belle prise de balle de Rémy Martin et les Basques entament un groupé pénétrant. Le pack avance et fixe la défense adverse. Haare s'extirpe et charge. Puis le ballon sort par l'intermédiaire d'Arrayet qui sert Gower. Ce dernier décale Thibault Lacroix qui trouve un intervalle. L'intervention du centre dans la ligne est parfaite et se termine par un magnifique passage de bras. Benjamin Fall arrive lancé comme un boulet de canon. Il est servi sur un plateau pour aller inscrire entre les poteaux son cinquième essai personnel de la saison, ce qui fait de lui le meilleur marqueur du championnat.

LA STAT :

4

L'ambitieux Racing-Metro 92 vient d'enchaîner sa quatrième défaite d'affilée. Et le voilà en position de relégable (13e) pour la deuxième journée de rang. Le promu rêvait secrètement de s'installer dans la première partie du classement. Ce n'est pas le cas. Mais le club francilien peut avoir des regrets après son court revers sur la pelouse de Castres (9-6). Un match dans lequel il a eu l'opportunité de l'emporter. Finalement, la série noire se poursuit.

LA DECLA :

Christophe Laussucq (Brive) :

"Nous sommes déjà dans la m… Nous sommes vraiment mal barrés. Qui est plus mal barré que nous aujourd'hui, franchement ? Il n'y a qu'Albi. Nous perdons six points chez nous et nous ne récupérons rien à l'extérieur", peste l'entraîneur des avants brivistes dans Midi Olympique après la défaite de son équipe à domicile face à Biarritz.

Les chiffres clé
Meilleure attaque : Stade français (210 points)

Rugbyrama

RUGBY TOP 14 (7E JOURNÉE), RC TOULON. L'efficacité de Wilkinson et le pragmatisme de Saint-André ont permis au club varois de dominer le Stade Toulousain, dimanche, et d'entrer dans les trois premiers

Le muguet peut-il passer l'hiver ?


Au lendemain de son succès sur Toulouse au Stade Vélodrome de Marseille (18-13) et avant de venir défier Biarritz samedi prochain, le RC Toulon occupe la troisième place du Top 14. Invaincu à domicile, alors qu'il a déjà reçu Clermont, le Stade Français et Toulouse, le club au brin de muguet n'a perdu qu'à Montauban (21-18) et à Montpellier (21-20). Les deux fois de justesse, à la vidéo et après la sirène...

Un budget passé de 5 à 16,5 millions d'euros en quatre ans sous l'impulsion du président Mourad Boudjellal, l'expérience d'une première saison de Top 14 terminée à la 9e place, et maintenant l'intégration réussie de Jonny Wilkinson, auteur de tous les points toulonnais avant-hier : la patiente maturation d'un nouveau RCT à Mayol porte ses fruits. De là à troubler le jeu des cinq clubs (Toulouse, Paris, Biarritz, Perpignan et Clermont) qui trustent les places en phase finale depuis quatre ans, et à rivaliser avec eux jusqu'au printemps ?

1 Des ambitions et des moyens

À l'inverse des mauvaises pioches du passé (entre autres, Jerry Collins), le recrutement toulonnais de 2009 n'a pas tardé à générer un retour sur investissement : Wilkinson à l'ouverture, Lamont à l'arrière, Mignoni à la mêlée, Bruno au talon et Fernandez Lobbe en troisième ligne, tous titulaires dimanche, se sont révélés immédiatement « rentables ». Le pied sûr de Wilko (81 points inscrits, soit 13,5 points par match joué) et son animation du jeu - qui font dire à Frédéric Michalak qu'il « a retrouvé son meilleur niveau » - contribuent à l'efficacité toulonnaise. Comme les performances des avants, autour du capitaine Joe Van Niekerk. Et ce n'est que le début : le Néo-Zélandais Sonny Bill Williams et surtout l'Argentin Felipe Contepomi, absents depuis le début de saison, reviendront en octobre.

2 Le projet de jeu de Saint-André

La deuxième mi-temps du sommet Toulon - Toulouse illustre le pragmatisme tout britannique de Philippe Saint-André, le manager néo-toulonnais arrivé de Sale (Angleterre) à l'intersaison. Et sa capacité d'adaptation : face à l'impossibilité de franchir la ligne toulousaine, Saint-André a donné carte blanche à Wilkinson pour tenter drop sur drop. À la clef, trois coups de patte, neuf points, une victoire. Saint-André, a surtout créé une ossature en s'appuyant sur des joueurs qu'il connaissait déjà bien (Bruno, Fernandez Lobbe, Lamont) et sur des hommes d'expérience (Mignoni, Wilkinson).

3 Apprendre à gérer les fins de match

L'effectif et le projet de jeu du RCT n'ont plus grand-chose à envier avec les ténors du championnat. C'est d'ailleurs face à la meilleure équipe toulousaine, et pas à une « réserve », que Toulon a su s'imposer. Reste à confirmer ce premier quart de championnat en conservant jusqu'au bout une place qualificative. Ce qui peut l'en empêcher ? L'environnement de Toulon et sa forte propension à « s'emballer », d'une part. Des soucis de gestion du score d'autre part. « Nous nous mettons trop souvent en danger en fin de match », déplorait Wilkinson dimanche. À Montauban et à Montpellier, le RCT a perdu l'équivalent de 6 points. Avec lesquels ils seraient aujourd'hui en tête du championnat.

Auteur : Nicolas espitalier
SO

Toulouse Quand Nyanga prend pour son capitaine...


Yannick Nyanga, qui portait dimanche le n°6 lors du choc perdu (18-13) face à Toulon, au Vélodrome, en clôture de la 7e journée du Top 14, a été la victime d'une malencontreuse injustice, rapporte le site du Stade Toulousain. En effet, le flanker a écopé d'un carton jaune à la 46e minute de jeu, quand l'arbitre M. Garcès, interpellé par son juge de touche, a voulu sanctionner un rucking intempestif sur une phase au sol. Un jugement qui s'avérait tout bonnement erroné puisque c'est en effet Thierry Dusautoir, donc le n°7, qui était concerné par les faits. Depuis le début de sa carrière, il s'agit du 5e carton jaune reçu par Yannick Nyanga en championnat de France.


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