Interview.Daniel Du Plessis : « Le SUA n’est pas à sa place »Arrivé de Massy à l’intersaison, Daniel Du Plessis (1,82m, 95kg) est la bonne pioche du recrutement agenais. Le Sud africain, originaire de Pretoria, est l’un des rares joueurs de l’effectif (1) à avoir joué l’intégralité des rencontres depuis le début du championnat. Déçu par la déconvenue béglaise, il attend une réaction face à Bourg en Bresse, samedi (18h30).
Voilà quatre mois maintenant que vous êtes Agenais. Comment se passe votre intégration ?Tout va bien, tout le monde ici est adorable avec moi. J’ai découvert une ville très sympathique, beaucoup plus tranquille qu’à Paris. En ce qui concerne le terrain, j’ai la chance d’enchaîner les rencontres, j’espère que ça va continuer.
Après cinq journées, vous faites partie des quatre joueurs de l’effectif à avoir joué l’intégralité des rencontres. Quel est votre sentiment là-dessus ?Mon objectif en signant ici était de gagner une place de titulaire, je suis donc satisfait. Tout peut aller très vite cependant, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. J’appréhendais un petit peu la différence de niveau entre la Fédérale 1 et la Pro D2. Au final, même si tout va plus vite, c’est surtout sur le plan tactique que le changement se fait ressentir.
Vous avez rejoint cette saison, à Agen, un autre Sud-africain en la personne d’Adri Badenhorst. Vous vous étiez déjà rencontré ?Pas du tout. J’ai appris à le connaître et c’est quelqu’un de vraiment fantastique. En plus d’être un très bon joueur, c’est une personne charmante. Chaque semaine l’un vient manger chez l’autre, ce sont des moments appréciables.
D’un point de vue collectif, c’est un petit peu plus difficile. Quel bilan faites-vous du début de saison agenais ?On rate le coche lors de nos deux dernières prestations, à Tarbes, et contre Bordeaux-Bègles. Si l’on veut être ambitieux on se doit de gagner nos matchs à domicile. Contre l’Union, on a déjoué. Au lieu d’occuper le terrain, on a voulu jouer tous les ballons. Dans ces circonstances c’est plus facile pour l’équipe adverse de marquer des points, on a pu le vérifier sur le premier essai. A nous de rectifier cela lors des cinq rencontres qui arrivent.
Première échéance ce samedi avec la venue de Bourg en Bresse. Une réaction est attendue.Oui, nous voulons nous racheter vis-à-vis de nos supporters. Je connais un petit peu cette équipe bressane pour l’avoir jouée à deux reprises l’an dernier avec Massy, il faudra être vigilant. Cette rencontre est un premier objectif, l’autre est d’aller gagner à Narbonne le week-end suivant. Le soir de la défaite face à Bordeaux, on se l’est promis. On veut effacer ce faux pas à domicile.
Le SUA est à l’heure actuelle 12ème du classement. Est-il à sa place ?Non, nous valons mieux que ça. Vous savez ça ne se joue pas à grand-chose. Si on gagne à Tarbes, puis contre Bordeaux, on se retrouve dans les cinq premiers et ce n’est plus du tout la même histoire. Le groupe a du potentiel et je reste persuadé qu’on a les moyens de jouer le haut du tableau. Peut être allons-nous changer notre façon de jouer lors des prochaines rencontres ?
Pour conclure, un mot sur Christophe Deylaud que vous découvrez cette année.C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, j’aime sa façon d’entraîner. Il nous apporte toute son expérience, son enthousiasme. Chaque soir quand je rentre chez moi, j’ai l’impression de repartir avec quelque chose en plus.
(1) Au bout de cinq journées, quatre joueurs ont joué l’intégralité des rencontres : Narjissi, Badenhorst, Edmond-Samuel et Du Plessis.
Propos recueillis par Alexandre Paillou.