Tournoi des VI Nations

après la raclée des hommes face à l'Angleterre......celle des femmes françaises n'est pas mal non plus. Ce n'était pas ....notre WE !


Les féminines humiliées


Week-end difficile pour l'équipe de France féminine ce wek-end. En effet, elle s'est lourdement inclinée face à son homologue anglaise sur le score de 52 à 7.

Eurosport - 15/03/09

Résultats et classement après la 4ème journée -


Samedi 14 Mars 2009
Italie Pays de Galles 15-20

Ecosse Irlande 15-22
Dimanche 15 Mars 2009 Angleterre France 34-10

Equipe Pts J G N P P. C. +/- CB
1 Irlande 8 4 4 0 0 104 58 46
2 Pays de Galles 6 4 3 0 1 85 64 21
3 Angleterre 4 4 2 0 2 98 58 40
4 France 4 4 2 0 2 74 93 -19
5 Ecosse 2 4 1 0 3 67 76 -9
6 Italie 0 4 0 0 4 41 120 -79

Triste défaite.....et triste classement cette année !

bravo aux Irlandais!

Lièvremont, entraîneur abandonné


Marc Lièvremont sort visiblement marqué de son second Tournoi à la tête des Bleus. Sévèrement critiqué dans son travail et dans sa gestion du groupe, le patron du XV de France a perdu pal mal de certitudes et quelques illusions sur son poste et sur sa mission. La belle victoire contre l'Italie pour finir ne change rien, et on sent bien que l'homme est blessé.

Pas envie de parler
Il est arrivé en conférence de presse tête basse, mâchoire serrée, traits tirées. On aurait pu croire que l'homme qui venait se présenter face aux micros venait de subir une défaite cinglante. Et pourtant Marc Lièvremont était en fait l'entraîneur d'une équipe qui avait atomisé l'Italie 50 à 8 dans un match à sens unique, avec sept essais à un. Le genre de balade qui d'habitude rend heureux, d'humeur guillerette. Pas pour Lièvremont, donc, encore traumatisé par le fiasco de Twickenham, et plus encore par le déluge de critiques qui se sont abattues sur lui et son staff. Aussi il n'a pas envie de fanfaronner après cette victoire, il n'a même pas envie de parler tout court. Ce qu'il retiendra de ce match ? « Je n'ai pas vraiment envie de m'exprimer sur ce match, donc je vous laisse faire. On va travailler dessus, on va travailler sur l'ensemble de nos matchs, mais je n'ai pas trop envie de parler. Désolé, mais il faudra vous contenter de ça.» La réponse a au moins le mérite d'éclairer sur l'état d'esprit de l'entraîneur tricolore.

Le traumatisme de Twickenham
En insistant un peu, il finit quand même par lâcher quelques commentaires convenus : « L'essentiel est assuré, à savoir une victoire pour finir le Tournoi, et une victoire probante, avec une bonne première mi-temps, et une deuxième un peu poussive. » Mais tout de suite après ces quelques satisfecit, Marc Lièvremont ne peut s'empêcher de revenir sur le cauchemar de Twickenham, qui sera évoqué à maintes reprises : «Evidemment ça ne lave pas entièrement la gifle reçue à Twickenham il y a six jours. Mais c'est quand même bien et rassurant de finir sur cette performance, qu'il convient de relativiser, mais ça je vous en laisse le soin.»

L'échec anglais n'est donc décidément pas passé. Trop de déception de la part des joueurs, trop de conséquences négatives de cette faillite, trop de remises en cause sur le travail du staff. Et donc au final, un bilan du Tournoi trop négatif : «Le négatif, ce sont ces deux défaites (ndlr : contre l'Irlande et l'Angleterre). Et malgré cette bonne note finale, on n'a pas fait preuve de continuité dans nos performances, avec évidemment cette énorme gifle contre l'Angleterre. Cette défaite fait maintenant partie de l'histoire de ce groupe, et de mon histoire en tant que sélectionneur. Il faut l'assumer. Cette victoire contre l'Italie ne peut pas enlever toute la déception de ce triste week-end à Londres.»

Des leçons à tirer
Ne cherchez pas, Marc Lièvremont n'en dira pas beaucoup plus. L'homme est donc blessé, et il va sans doute avoir besoin de temps pour digérer ce tournoi mouvementé. Contrairement à ce que certains ont pu penser, l'entraîneur des Bleus n'a pourtant jamais été menacé, et il a même encore été conforté dans ses fonctions cette semaine par le président Camou. Mais l'ancien troisième ligne international est un affectif, et il a du mal à accepter les attaques sur son groupe, sur son staff. Il a ainsi sûrement beaucoup appris sur son métier de sélectionneur, sur ses rapports aux médias, aux supporters. Il y a sans doute des choses à revoir en termes de fonctionnement du groupe, de communication aussi. Marc Lièvremont doit sans doute être plus directif, plus ferme, plus patron. Mais que cela ne l'empêche pas de se réjouir des victoires.

Aymeric MARCHAL, à Rome
L'Equipe

Kidney, le père la Victoire de l'Irlande



En quelques mois, l'entraîneur Declan Kidney a détruit la peur de vaincre de l'Irlande, vaincu ce blocage psychologique qui barrait la route de la victoire à une "génération dorée" enfin couronnée d'un Grand Chelem dans le Tournoi des Six nations.

Tous les titres de l'ovalie verte depuis plus de dix ans portent la marque de cet éphémère professeur de mathématiques de Cork (sud de l'Irlande), âgé de 49 ans: la victoire du Mondial juniors en 1998, les deux sacres européens du Munster (2005 et 2008), et désormais le Grand Chelem, le deuxième dans l'histoire.

Pourtant, Kidney, homme discret, "taiseux", qui se décrit comme "un facilitateur" et un "motivateur" plus que comme un stratège, n'a pas tout changé. Les joueurs sont peu ou prou les mêmes que ceux qu'utilisaient son prédécesseur Eddie O'Sullivan, à qui Kidney a rendu hommage avec élégance.

Pour leur rendre une confiance détruite par le fiasco du Mondial-2007, il s'est appuyé sur un message simple: "Le rugby en Irlande n'a jamais été aussi fort que ces dix dernières années." Et les joueurs fantomatiques du Tournoi-2008 ont semblé transfigurés.

"Il a mis de l'ordre dans une équipe fantastique (...) Il a quelque chose de spécial, quelque chose qui ne s'invente pas, qu'on a ou qu'on n'a pas", dit de lui le capitaine Brian O'Driscoll, 30 ans.

Les relations entre les deux hommes n'ont pas toujours été au beau fixes depuis son passage, aussi court que catastrophique, au Leinster en 2004. Mais Kidney s'est attaché la fidélité de l'icône de la sélection, en le confirmant comme capitaine, malgré les appels à l'hallali. "BOD" l'a remercié en lui offrant un Tournoi somptueux d'engagement et de talent.

"Quiconque a travaillé sous la direction de Kidney a le plus grand respect pour lui", dit Paul Buckley, son premier demi de mêlée, au Presentation Brothers College de Cork où il a lancé sa carrière d'entraîneur en 1985.

Depuis, Kidney s'est appuyé sur une idée force: "Il a toujours dit qu'il faut perdre des matches avant d'en gagner", se souvient un autre de ses anciens élèves, Philipp Neville. "Il a appris tout au long du chemin et il sait apprendre de ses erreurs", dit Buckley.

La route de Kidney n'a pas été jonchée de roses. Outre l'échec du Leinster, il n'est resté que trois mois en poste aux Newport-Gwent Dragons et un premier court passage en équipe d'Irlande comme entraîneur adjoint, s'était mal passé.

Même au Munster, où il est un Dieu vivant, il ne faisait pas l'unanimité à ses débuts, se heurtant à des cadres, Mick Galwey et Peter Clohessy, qui ne comprenaient pas sa décision d'écarter des joueurs confirmés pour lancer deux gamins, Peter Stringer et Ronan O'Gara.

Cet ancien ouvreur de petit niveau, que l'ancien responsable des arrières du Leinster, David Knox, décrit avec mépris comme un "entraîneur de rugby à dix", a été choisi par défaut au printemps dernier par sa fédération (Irfu) après les refus de grands noms. Aucun Irlandais ne le regrette: sans forcer, Kidney a gagné une reconnaissance qu'il n'a jamais réclamée.Sportweek - 22/03/09